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Jeux d’espions dans l’espace

Arrête-moi si tu peux

Jeux d'espions dans l’espace

Le 18 février 2020 à 16h11

La surveillance et l’espionnage ne se déroulent pas que sur Terre : un drôle de ballet avec des satellites et des vaisseaux-espions se déroule aussi à des centaines de kilomètres au-dessus de nos têtes. Les militaires français ont ainsi déjà dû faire face à d’étranges « manœuvres d’approche et d’observation »… et plus si affinité.

Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’expliquer à de nombreuses reprises, une des missions d’Ariane 6 est d’assurer à L’Europe – et donc à la France – de conserver son autonomie d’accès à l’espace. Nous pouvons en effet envoyer les satellites que nous voulons en orbite (pour des télécommunications, du guidage, du repérage, de la cartographie, etc.), sans avoir besoin de passer par un « partenaire »… avec tous les risques que cela sous-entend pour des missions relevant de la sécurité nationale par exemple.

Sur Terre, l’espionnage étatique, militaire ou civil passe par la surveillance d’Internet et le piratage des ordinateurs/serveurs, mais n’allez pas croire que cette pratique s’arrête à la ligne imaginaire de Kármán, qui définit la limite entre l’atmosphère terrestre et l’espace. À plusieurs centaines/milliers de kilomètres au-dessus de nos têtes, des satellites jouent un double jeu, viennent se placer à proximité d’autres engins spatiaux pour les espionner et ils pourraient même leur causer des dégâts physiques.

Il y a quelques jours, des astronomes amateurs ont ainsi suivi l’étrange comportement de la sonde russe Kosmos 2542 qui est venu se placer à proximité d’un satellite américain dont la mission est classée secret défense. Ce genre de manœuvre n’est pas exceptionnel et des satellites français ont déjà reçu la « visite » de sondes étrangères.

Une guerre froide qui dure depuis des années déjà, comme l’ont déjà affirmé sans détour plusieurs généraux et chefs d’état-major français. 

Espionnage : « Il se passe beaucoup de choses dans l’espace »

En 2016, le général Jean-Daniel Testé, commandant interarmées de l’espace, expliquait – lors d’une audition devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale – que ses services avaient découvert « qu’un autre objet, de plus petite taille, se trouvait à proximité (proximité spatiale, s’entend) » d’un des satellites de communication militaire de la constellation Syracuse. Sa présence avait été détectée sur des clichés datant de 2011, 2013 et 2015. 

Les militaires ne cherchaient – a priori – pas spécifiquement la trace d’un satellite espion, mais ils « utilisaient occasionnellement un télescope mis à [leur] disposition par le CNES et par Airbus afin d’observer l’orbite géostationnaire ». Le général affirmait par contre qu’il « ne sait toujours pas ce qu’était cet objet » en 2016.

Jean-Daniel Testé enchaînait : « nous avons la certitude que les Russes, les Chinois et les Américains ont mis au point des systèmes destinés à aller observer et écouter au plus près les systèmes spatiaux d’autres pays, ce qui pose de graves questions en termes de sécurité ». Il en rajoutait même une couche concernant les Russes : « il est intéressant de relever qu’à chaque fois que le satellite russe est arrivé à proximité d’un satellite occidental – qu’il soit américain, français ou britannique – il a ralenti son mouvement, comme s’il procédait à des observations ». 

Bref, le général qui militait alors pour un renforcement de la loi de programmation militaire voulait faire comprendre aux parlementaires « qu’il se passe beaucoup de choses dans l’espace ».  

Satellite
Crédits : Inok/iStock

Manœuvre « inamicale », « tentative d’espionnage »…

En décembre 2017, c’était au tour du général Jean-Pascal Breton, commandant interarmées de l’espace, de se présenter devant la commission de la défense nationale et des forces armées. Son discours confirmait la position de son prédécesseur : « Nous devons être en mesure de détecter et d’attribuer tout acte suspect, inamical ou hostile, ce qui est primordial pour nous : on constate quelques évolutions dans l’espace avec des manœuvres d’approche et d’observation de satellites ».

De son côté, le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’armée de l’air, s’appuyait en octobre 2018 sur un discours de la ministre des Armées au CNES : « Elle a présenté l’exemple du satellite russe Luch-Olymp, qui s’est rapproché excessivement près de notre satellite de communication militaire sécurisée Athena-Fidus, dans une manœuvre que nous pourrions qualifier d’inamicale et qui s’apparente à une tentative d’espionnage ».

Le général, qui avait pris ses fonctions de chef de l’état-major quelques semaines auparavant, en profitait pour rappeler l’importance de l’enjeu : « Je crois pouvoir dire aujourd’hui, comme Montgomery à l’époque, que si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court ». 

CNES : « On ne sait pas se protéger d’un satellite étranger »

En avril 2018, c’était au tour de Jean-Yves Le Gall, président du CNES, de passer devant la commission de la défense nationale et des forces armées. Il y répondait notamment à une question du député Jean-Michel Jacques sur l’espionnage, les possibilités de se défendre et d’éventuelles capacités furtives des satellites français :

« Concernant la protection des satellites, on ne sait pas concevoir un satellite furtif et on ne sait pas se protéger d’un satellite étranger qui viendrait fureter à proximité des nôtres. Certes on peut se durcir : protection contre les tirs laser, mesures de cyber sécurité, etc. D’ailleurs, nous réfléchissons sur ces sujets avec et sous la responsabilité de la défense qui est en charge de ces domaines. Mais il est clair que face à des satellites qui seraient vraiment hostiles, nous serions assez démunis. Un satellite portant une charge explosive pourrait détruire l’un de nos satellites. »

Répondant ensuite à Bastien Lachaud, Jean-Yves Le Gall ajoute que la France peut aussi se prémunir de satellites qui viendraient « butiner » des données par des méthodes classiques de chiffrement. Il ne veut dans tous les cas pas tirer la sonnette d’alarme pour le moment : « Il faut cependant reconnaître que cette menace [attaque des satellites, ndlr] met en jeu des compétences technologiques avancées, qui sont davantage maîtrisées par nos alliés que par des puissances plus agressives ».

Plus intéressant/inquiétant (au choix), le président du CNES reconnaît que « nous avons connu dans l’histoire récente quelques arrêts inexpliqués de satellites ». Il détaille deux hypothèses : « Les plus indulgents mettent en cause l’action d’un ion lourd ou d’une micrométéorite, d’autres personnes pensent qu’il y a autre chose, mais il est difficile de le savoir… ».

Satellite espion
Crédits : slavemotion/iStock

« Sommes-nous les "gentils" de l’espace » ? 

Fin 2017, le député Laurent Furst interrogeait le général Jean-Pascal Breton sur les capacités offensives de la France : « Sommes-nous les « gentils » de l’espace ? Est-ce que nous espionnons aussi des satellites d’autres nations ? Avons-nous la capacité de les détruire ? ».

Le commandant interarmées de l’espace lui répondait : « Pour ma part, je m’exprimerai différemment en disant que la France prône une utilisation pacifique de l’espace […] Pour autant, nous ne sommes pas naïfs. La notion de destruction est fondamentale. Évidemment, nous ne sommes pas sur un tel registre, parce que nous mesurons bien les risques qu’elle entraîne. La destruction est un acte armé, et participe à une escalade qui irait à l’encontre de nos objectifs ».

Cette position d’une utilisation pacifique de l’espace n’est pas nouvelle et plusieurs autres généraux ont également affirmé être sur cette longueur d’onde au cours d’autres déclarations.

Jean-Pascal Breton rappelait ensuite un point important sur la notion de militarisation de l’espace : « Je tiens à préciser que ce traité [de l’espace] – tout comme la loi – interdit seulement d’envoyer dans l’espace des armes de destruction massive. Il n’y a donc pas, contrairement à ce que j’entends assez régulièrement, d’interdiction d’"arsenalisation" ».

Le terme militarisation serait également trompeur pour le général : « sitôt que j’envoie un satellite de communication dans l’espace, je suis dans une forme de militarisation… ».

Vers une navette spatiale « X-37 à la française » ?

Toujours devant la commission de la défense nationale et des forces armées en décembre 2017, Jean-Pascal Breton était invité à se prononcer sur la mission supposée – et classée secret défense par les Américains – de la navette X-37B : « Sa véritable mission est assez délicate à interpréter. On peut supputer beaucoup de choses, au-delà des expérimentations menées dans le cadre de ce que l’on appelle le service en orbite […] disons que le X-37, comme d’autres, est certainement en mesure d’agir au-delà du seul domaine du service en orbite… C’est mon interprétation personnelle, assez partagée ». Bref, circulez il n’y a rien à voir.

X-37B a déjà réalisé plusieurs séjours dans l’espace, parfois pendant une durée de plus de 700 jours (soit environ 2 ans) sans revenir sur Terre. Les Américains n’ont évidemment jamais expliqué ce que la navette faisait tout ce temps dans l’espace. Ils « s’amusent » simplement à publier des communiqués pour annoncer son lancement ou son retour.

Jean-Pascal Breton ajoutait qu’un engin spatial « X-37 à la française » était « évidemment en pleine réflexion », sans donner plus de détails. Le sujet était revenu sur le tapis par l’intermédiaire du général Philippe Lavigne en octobre 2019, avec une réponse encore plus vague : « la question d’un drone spatial tel que le X-37B sera certainement abordée un jour ».

Pour résumer, oui il y a de l’espionnage dans l’espace et ce n’est pas nouveau. Oui, la France est directement concernée avec des engins qui s’approchent de ses satellites. Le risque serait limité – pour le moment – car ce sont des alliés de la France qui ont des capacités offensives et d’espionnage dans l’espace, mais il s’agit d’un secteur évoluant très rapidement.

Pour rappel, quatre pays ont déjà démontré qu’ils pouvaient détruire un satellite en plein vol avec un missile envoyé depuis la terre ferme :  les États-Unis, la Russie, la Chine et l'Inde.

Le sujet de l'espionnage dans l'espace a fait l'objet d'une attention dans la dernière loi de programmation militaire. Nous y reviendrons sur ce thème prochainement. 

X-37B
La navette X-37B américaine

Commentaires (42)

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Méfie toi de tes ennemis mais encore plus de tes amis , car eux sont si proche de toi , qu’ils peuvent te trahir et te faire du mal plus facilement .<img data-src=" />

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Nous, non, on ne pratique pas l’espionnage.babar ? Je connais, c’est un éléphant, j’ai bon ?

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the_Grim_Reaper a écrit :





  • Aujourd’hui, 4 puissances Etatiques disposent des moyens d’abattre un satellite depuis la terre ferme (plus les société privées qui ont pondue les outils)





    Non, il y en a que 4 qui ont été assez débiles pour prouver qu’il savaient le faire c’est assez différent.


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Avec les micro-satellites tel Starlink, j’imagine que tout pays doté de lanceurs peut rapidement mettre en orbite une dizaines de micro-satellites dont la seule mission serait de provoquer une collision avec un satellite ennemi.

A partir de là, dans le cas d’une guerre spatiale, je verrais bien les deux pays se rapidement détruire les gros satellite critique de chacun. J’ai donc du mal à voir quel pays risquerais ce genre de situation.

A moins qu’il y ait une méthode simple d’éviter des dizaines de micro-satellites programmés pour une collision, mais je ne vois pas laquelle.

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Si la France est officiellement désarmée dans le spatial il ne faut pas oublier que la France à demandé à Dassault de concevoir un système de lancement de nano satellite par Rafale… ça pourrait très bien servir au lancement d’armes anti-satellites ou à la restauration de capacités détruites par un ennemi.



La page et les infos officielles:

&nbsphttps://www.dassault-aviation.com/fr/espace/nos-activites-espace/vehicules-aeros…



Et la première des deux démonstrations US d’une capacité anti-satellite.



en.wikipedia.org Wikipedia

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Oh, un point “Bisounours”.

Les parlementaires ne sont pas plus bêtes que nous, hein… Et il y a certaines informations qui leur sont communiquées à huit clos, pour des raisons évidentes.

Reste que les pays qui sont nos alliés, ainsi que les autres, savent à peu près à quoi s’en tenir concernant la doctrine française sur le sujet, et en particulier nos moyens (techniques et financiers), tout comme les militaires français sur les autres pays.

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Ami-Kuns a écrit :



Méfie toi de tes ennemis mais encore plus de tes amis , car eux sont si proche de toi , qu’ils peuvent te trahir et te faire du mal plus facilement .<img data-src=" />





On va quand même pas se méfier des belges et de suisses !?





tazvld a écrit :



Nous, non, on ne pratique pas l’espionnage.babar ? Je connais, c’est un éléphant, j’ai bon ?





Ouai, mais l’espace c’est différent, hein, tout le monde il est gentil dans l’espace ! <img data-src=" />





Toorist a écrit :



Non, il y en a que 4 qui ont été assez débiles pour prouver qu’il savaient le faire c’est assez différent.





Pas faut… plus le secteur privé…


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Les blagues Belges et le chocolat Suisse sont des armes dangereuses à hautes doses.<img data-src=" />

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OlivierJ a écrit :



Oh, un point “Bisounours”.

Les parlementaires ne sont pas plus bêtes que nous, hein… Et il y a certaines informations qui leur sont communiquées à huit clos, pour des raisons évidentes.

Reste que les pays qui sont nos alliés, ainsi que les autres, savent à peu près à quoi s’en tenir concernant la doctrine française sur le sujet, et en particulier nos moyens (techniques et financiers), tout comme les militaires français sur les autres pays.





Je préfère ça au point godwin ;)

Bah pour le coup, je suis pas certain que tous les parlementaires concernées soient aussi bien informés et conscient de ce que ça représente que ça ;)

Concernant les moyens, comme tout grand pays occidental qui se respecte, une part non négligeable du matériel est HS ou en attente de maintenance.

Croire qu’on a les moyens des ambitions de certains c’est quand même se foutre gravement le doigts dans l’oeil.

Je dis pas que les moyens n’existent pas, juste que quand tu regardes pas certaines factures de potos, tu peux pas produire un bon produit à côté parce que t’as payé une bouse sans nom une blinde et que t’as pas les moyens pour le reste.


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Un article comme je les aime ;)

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the_Grim_Reaper a écrit :



Je retient de l’article que :




  • l’espionnage dans l’espace, la France ne le fait pas, (faut de moyens)

  • La France est plus victime qu’autre chose









    Je ne suis pas sûr que tu aies bien lu l’article ;)

    Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de x-37 qu’on ne fait rien… d’ailleurs comment sait on identifier qui quand et comment s’approche de nos satellites ? ;)



    Par contre, un détail dans l’article m’interpelle : qui sont nos amis et qui sont nos ennemis, dans ces relations d’espions à espions?


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the_Grim_Reaper a écrit :



On va quand même pas se méfier des belges et de suisses !?



Ouai, mais l’espace c’est différent, hein, tout le monde il est gentil dans l’espace ! <img data-src=" />



Pas faut… plus le secteur privé…





On va vous envahir que vous n’aurez absolument rien compris.

On attend juste que vous ayez un gouvernement valable… parce que nous, on ne sait plus en faire.


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inextenza a écrit :



comment sait on identifier qui quand et comment s’approche de nos satellites ? ;)





“ses services avaient découvert « qu’un autre objet, de plus petite taille, se trouvait à proximité d’un des satellites de communication militaire de la constellation Syracuse. Sa présence avait été détectée sur des clichés datant de 2011, 2013 et 2015”


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Tu as le droit de retenir ce que tu veux, mais avec un minimum de lucidité on sait que la France n’est pas un Bisounours.

&nbsp;

&nbsp;(On parle ici d’espionnage, il est évident que la France n’irait pas dévoiler ses ressources si elle en a)

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La connaissance de l’existence d’un piège est le premier pas pour l’éviter.



Ou dit autrement, le savoir c’est le pouvoir.

Non, la France n’est pas inactive…

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inextenza a écrit :



Je ne suis pas sûr que tu aies bien lu l’article ;)

Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de x-37 qu’on ne fait rien… d’ailleurs comment sait on identifier qui quand et comment s’approche de nos satellites ? ;)



Par contre, un détail dans l’article m’interpelle : qui sont nos amis et qui sont nos ennemis, dans ces relations d’espions à espions?





Je pense avoir lu l’article intégralement, ce qui ne semble pas être ton cas.

Pas besoin d’avoir un équivalent du X-37B pour savoir qui se rapproche de nos satelites. On est capable de détecter des satelites depuis la Terre et de contacter les opérateurs du satellite en as de collision imminente.

Le X-37B semble avoir d’autres vocations que “vérifier qui se rapproche nous”.



Visiblement USA, Russie sont nos amis de ce que je comprends de l’article, et donc par extension leurs alliés respectifs offciels (dont les 5 eyes pour les US).





mykoD a écrit :



On va vous envahir que vous n’aurez absolument rien compris.

On attend juste que vous ayez un gouvernement valable… parce que nous, on ne sait plus en faire.





C’est pour ça qu’on prend nous aussi des gouvernements foireux, comme ça personne vient nous envahir ^^





dematbreizh a écrit :



Tu as le droit de retenir ce que tu veux, mais avec un minimum de lucidité on sait que la France n’est pas un Bisounours.

 

 (On parle ici d’espionnage, il est évident que la France n’irait pas dévoiler ses ressources si elle en a)





La présentation devant une commission parlementaire c’est officiel, dire “on a rien” c’est dire officiellement et officieusement “on a rien”. Ils auraient très bien pu dire “ce sujet est pris en compte et nous travaillons dessus”, mais c’est pas le cas :p

Donc, soit c’est un parjure.. soit on a rien à ce niveau là.



La France est un des pays qui est plus attaquant qu’attaqué au niveau cyber sur le net, mais visiblement, pour la partie spaciale, on est à l’ouest. Faut aussi voir que pour le spacial a des années de retard de paiement pour le programme Ariane et l’ESA. On devrait le comblé bientôt, mais c’est pas encore le cas.


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De la balle.

Merci pour cet article&nbsp;<img data-src=" />

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Les satellites ont peut-être besoin de s’accoupler.<img data-src=" />

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Ami-Kuns a écrit :



Les satellites ont peut-être besoin de s’accoupler.<img data-src=" />





Et Starlink, c’est en fait des oeufs de satellite


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Je retient de l’article que :




  • l’espionnage dans l’espace, la France ne le fait pas, (faut de moyens)

  • La France est plus victime qu’autre chose

  • la copulation dans l’espace n’est pas du goût des militaires

  • la règle de non “militarisation” de l’espace c’est uniquement pour les armes de destructions massives (qui ne s’y trouvent pas déjà je suppose). Du coup, si c’est de la frappe chirurgicale c’est bon… faut voir la chirurgie par certains, ça ressemble beaucoup à une boucherie.

  • un jour, peut être, si quelqu’un le veut bien, la France pensera a tenter de réaliser un produit du même type que le X-37B qu’on sait pas vraiment ce qu’il fait…

  • Aujourd’hui, 4 puissances Etatiques disposent des moyens d’abattre un satellite depuis la terre ferme (plus les société privées qui ont pondue les outils)

  • Heureusement qu’on est pote avec tout le monde, ce serait gênant que nos satellites soient des cibles d’espionnage de personnes mal intentionnées.



    Et en fin d’entretien on passe un épisode des bisounours pour nos parlementaires …

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La communication c’est un moyen de se battre.



Parader ave des engins, cela ne veut pas dire qu’ils fonctionnent. C’est pour cette raison que les puissances font des manoeuvres militaires. La France par exemple montre régulièrement que ses Rafales peuvent réaliser des long trajets :https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/rafales-ravitailleurs-reunion-entrainemen…

Ainsi ses adversaires savent qu’elle peut équiper ses Rafales de bombes nucléaires et frapper loin si besoin.

À côté le F-35 américains a coûté un pognon de dingue mais n’est toujours pas opérationnel.



Bref, cette communication d’une démonstration de la capacité de frapper des satellites est tout sauf débile.

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Super synthèse, merci <img data-src=" />

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« Pour ma part, je m’exprimerai différemment en disant que la France

prône une utilisation pacifique de l’espace&nbsp;[…] Pour autant, nous ne

sommes pas naïfs. La notion de destruction est fondamentale. Évidemment,

nous ne sommes pas sur un tel registre, parce que nous mesurons bien

les risques qu’elle entraîne. La destruction est un acte armé, et

participe à une escalade qui irait à l’encontre de nos objectifs ».



Termes suffisamment flous pour ne pas répondre clairement à la commission.

il parle de pacifisme et d’absence de destruction… tout en niant être naifs. Donc ils font quelque chose, mais ils ne l’expriment pas clairement

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the_Grim_Reaper a écrit :



Visiblement USA, Russie sont nos amis de ce que je comprends de l’article, et donc par extension leurs alliés respectifs offciels (dont les 5 eyes pour les US).





Les russes ne sont pas trop nos amis quand même, même si nos services collaborent sur certains sujets, comme le terrorisme.







the_Grim_Reaper a écrit :



La présentation devant une commission parlementaire c’est officiel, dire “on a rien” c’est dire officiellement et officieusement “on a rien”. Ils auraient très bien pu dire “ce sujet est pris en compte et nous travaillons dessus”, mais c’est pas le cas :p

Donc, soit c’est un parjure.. soit on a rien à ce niveau là.





Tant que tu n’as pas lu les comptes-rendus détaillés, tu ne peux rien dire de précis.







dematbreizh a écrit :



Termes suffisamment flous pour ne pas répondre clairement à la commission.

il parle de pacifisme et d’absence de destruction… tout en niant être naifs. Donc ils font quelque chose, mais ils ne l’expriment pas clairement





Tout à fait.

(ou alors en “off”)


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inextenza a écrit :



Je ne suis pas sûr que tu aies bien lu l’article ;)

Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de x-37 qu’on ne fait rien… d’ailleurs comment sait on identifier qui quand et comment s’approche de nos satellites ? ;)





fr.wikipedia.org Wikipedia



“En 2015, la Russie, les États-Unis et la France sont les seules puissances militaires dans le monde à disposer de ce type de système de veille satellite opérationnel”

Autant pour les bisounours.<img data-src=" />



edit: ça détecte des trucs de 10cm quand même. c’est dire le niveau du système.

les russes va falloir qu’ils sortent des pico-satellites s’ils veulent passer inaperçus.<img data-src=" />





Par contre, un détail dans l’article m’interpelle : qui sont nos amis et qui sont nos ennemis, dans ces relations d’espions à espions?



les mêmes que sur le plancher des vaches. <img data-src=" />


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Soriatane a écrit :



Bref, cette communication d’une démonstration de la capacité de frapper des satellites est tout sauf débile.







Sauf que parader et créer du danger en orbite en créant des débris multiples sur des trajectoires non contrôlées c’est pas vraiment la même chose.

L’un des deux est sans risque, l’autre est complètement irresponsable.



Donc certes la communication est efficace, mais celui qui doute que la France à la capacité de détruire un satellite devrais vraiment se pencher sur les capacités militaires Françaises (surtout sur le fait qu’un des meilleurs fabricants de missile est Français et que en matière de lancer des objets dans l’espace on est pas mauvais et qu’on maîtrise parfaitement le “rendez vous” spatial).


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Mais on a/avait un x37b en France, Astronogeek (sur youtube) y a consacré quelques videos :

youtube.com YouTubeyoutube.com YouTube&nbsp;

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Et faire exploser des bombes nucléaire juste pour de la démonstration ou des tests est aussi assez irresponsable au niveau sanitaire et écologique. Pourtant les grandes puissances dont notre pays l’ont fait durant des années.

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je suis pas certain que ça soit comparable.

pour une réaction atomique t’es quand même bien obligé de faire des tests à un moment donné.

là il s’agit d’envoyer un missile sur une cible. à priori si les indiens arrivent à le faire, je pense qu’on doit en être capable. j’ai rien contre les indiens hein, mais bon… <img data-src=" />

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Mais personne n’interdit de faire du calcul distribué par satellite de détonation atomique.

Reste à définir calcul. <img data-src=" />

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mykoD a écrit :



On va vous envahir que vous n’aurez absolument rien compris.

On attend juste que vous ayez un gouvernement valable… parce que nous, on ne sait plus en faire.





C’est sûr, vous avez l’expérience, et même plutôt 2 fois qu’une.


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Sauf que 1) Dans la mentalité de la Guerre Froide qui est difficilement compréhensible pour nos générations,&nbsp; Il fallait montrer aux autres qu’on avait le savoir faire, d’ou l’Opération Tamouré ayant vu le tir d’une bombe par un Mirage IV et 2) Personne ne disposait des capacités de calcul pour valider sur simulation… Et même une fois les capacités de calcul obtenu, il fallait s’assurer que le modèle mathématique était conforme à la réalité, d’ou les essais autorisés par Chirac.



Ce n’était pas pour le plaisir, le fait que la France ait l’arme nucléaire, l’ai montré et la conserve, sans se contenter comme le Royaume Unis de mettre des armes US sur des sous marins nationaux sont vitaux à l’indépendance de notre pays qui n’est pas un simple laquais de Washington, ce qui lui a permis de dire un bon gros Fuck You aux USA en 2003 pour la Guerre en Irak alors que les anglais léchaient le cul de Bush.



Et si l’Arme Nucléaire était si obsolète et stupide, les allemands ne la jalouseraient pas.

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On avait pas des gros lasers “pour étudier la composition de l’atmosphère” qu’on pourrait de façon totalement fortuite tirer sur un satellite ?

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pour 2003 c’est qu’on avait les satellites Helios qui nous ont permis de faire des clichés de la zone en toute indépendance, et effectivement de refuser poliment d’intervenir. on aurait aussi pu dire qu’ils se foutaient de la gueule du monde, mais on a été plus sympa que ça.

et comme actuellement, on était déjà un peu tout seuls.

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Tu as raison pour le contexte historique mais une démonstration est dans certains cas pertinent.



Les manoeuvres militaires montrent qu’en dehors d’avoir un grand nombre de soldats ou des armes super sophistiquées que tu sais t’en servir et coordonnées tous ce monde. On a v des armées super puissantes sur le papier être mis en échec pas des armées avec armes plus rustiques.



La France a beau avoir des connaissances dans les missiles et dans l’espace, rien ne dit qu’elle possède des missiles capables d’aller dans l’esapce pour y dégommer un satellite. Après on est d’accord que si le besoin s’en faisait pressant, elle obtiendrais cette capacité plus rapidement qu’Andore, le Brésil ou l’Arabie Saoudite.

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Bel article !

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Ca va, personne n’a renvoyé de mitrailleuse spatiale depuis la guerre froide où les russes avaient peur de se faire aborder par un module américain.



On a fait bien plus discret…

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hellmut a écrit :



pour 2003 c’est qu’on avait les satellites Helios qui nous ont permis de faire des clichés de la zone en toute indépendance, et effectivement de refuser poliment d’intervenir. on aurait aussi pu dire qu’ils se foutaient de la gueule du monde, mais on a été plus sympa que ça.

et comme actuellement, on était déjà un peu tout seuls.



Savoir est une chose et Helios fut vital, mais pouvoir dire non en est une autre et comme on voit actuellement, les pays qui dépendent des USA pour leur sécurité refusent de se prendre&nbsp; en main de peur de vexer Washington et se prendre des taxes…. C’est très visible avec l’Allemagne qui est venu chercher la France pour remplacer ses Tornado par un avion furtif, alors que les plans français avant le Brexit ça n’était qu’un UCAV franco-britannique, le Rafale étant jugé suffisant, Allemagne qui maintenant réponds Nein quand Macron veut pousser la coopération plus loin.





Soriatane a écrit :



Tu as raison pour le contexte historique mais une démonstration est dans certains cas pertinent.



Les manoeuvres militaires montrent qu’en dehors d’avoir un grand nombre de soldats ou des armes super sophistiquées que tu sais t’en servir et coordonnées tous ce monde. On a v des armées super puissantes sur le papier être mis en échec pas des armées avec armes plus rustiques.



La France a beau avoir des connaissances dans les missiles et dans l’espace, rien ne dit qu’elle possède des missiles capables d’aller dans l’esapce pour y dégommer un satellite. Après on est d’accord que si le besoin s’en faisait pressant, elle obtiendrais cette capacité plus rapidement qu’Andore, le Brésil ou l’Arabie Saoudite.







Tu as raisons que les démonstrations sont pertinentes… C’est ainsi que récemment la frégate Bretagne à intercepté une cible supersonique simulant un missile anti-navire russe. Mais détruire un satellite peut entrainer la destruction de beaucoup d’autres… Paradoxalement, il est beaucoup moins dangereux de faire exploser une arme nucléaire dans une région isolée afin de prouver qu’on peut le faire, qu’elle soit fixe ou lancée par un avion comme dans l’Opération Tamourée qui prouva que la Force Aérienne Stratégique avait les capacités qu’elle annonçait, que de détruire un satellite et créer des débris pouvant gêner les lancements et entrainer la destruction d’autres satellites. J’imagine que c’est pour cela qu’en France on préfère montrer simplement des plans de système de lancement de “satellite” par Rafale.



D’ailleurs en parlant de démonstration, Parly avait annoncé que cette année ou l’an prochain, la France ferait la démonstration d’un planeur hypersonique, la nouvelle arme game changer que Russes, Chinois et Américains sont en train de concevoir.



Et un satellite peut aussi être victime de cyber attaque… aux exercices OTAN la France prouve son savoir faire dans ce domaine.&nbsp;


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cet article m’a fait me reabonner :)

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&nbsp;







hellmut a écrit :



fr.wikipedia.org Wikipedia



“En 2015, la Russie, les États-Unis et la France sont les seules puissances militaires dans le monde à disposer de ce type de système de veille satellite opérationnel”

Autant pour les bisounours.<img data-src=" />











the_Grim_Reaper a écrit :



Pas besoin d’avoir un équivalent du X-37B pour savoir qui se rapproche

de nos satelites. On est capable de détecter des satelites depuis la

Terre et de contacter les opérateurs du satellite en as de collision

imminente.

Le X-37B semble avoir d’autres vocations que “vérifier qui se rapproche nous”.



Arf, désolé, mon ironie était trop subtil… je mettrai plus que un simple smiley en fin de phrase la prochaine fois. Mon propos était évidemment de pointer que, si on sait identifier, c’est qu’on sait écouter.&nbsp;&nbsp;

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&nbsp; the_Grim_Reaper a écrit :

Je pense avoir lu l’article intégralement, ce qui ne semble pas être ton cas. .



Tu avais vraiment besoin de poster, avec une telle tournure d’esprit?





luckydu43 a écrit :



“ses services avaient découvert « qu’un autre objet, de plus petite taille, se trouvait à proximité d’un des satellites de communication militaire de la constellation Syracuse. Sa présence avait été détectée sur des clichés datant de 2011, 2013 et 2015”









hellmut a écrit :



les mêmes que sur le plancher des vaches. <img data-src=" />





À savoir? Parce que, dans notre monde moderne et hyper concurrentiel, avec des espionnages croisés (comme ce qui a été dénoncé par Snowden) il n’est pas évident de définir une carto des amis/ennemis, si?

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the_Grim_Reaper a écrit :



Visiblement USA, Russie sont nos amis de ce que je comprends de l’article, et donc par extension leurs alliés respectifs offciels (dont les 5 eyes pour les US).





Ce serait une sacrée nouveauté que la Russie soit considéré comme une nation amie, en particulier dans ces domaines, avec les pays occidentaux.

Ou alors, il y a une interprétation des différents articles et dossiers sur les attaques informatiques, à l’opposé de ce qu’on peut comprendre primairement!

Idem sur les derniers actes militaires de la Russie: je n’ai pas souvenir que la France ait soutenu l’annexion de la Crimée, ou le soutien armé au régime syrien…



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votre avatar







krogoth21 a écrit :



On avait pas des gros lasers “pour étudier la composition de l’atmosphère” qu’on pourrait de façon totalement fortuite tirer sur un satellite ?





Peut-être penses-tu à ça:

fr.wikipedia.org Wikipedia?

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Jeux d’espions dans l’espace

  • Espionnage : « Il se passe beaucoup de choses dans l’espace »

  • Manœuvre « inamicale », « tentative d’espionnage »…

  • CNES : « On ne sait pas se protéger d’un satellite étranger »

  • « Sommes-nous les "gentils" de l’espace » ? 

  • Vers une navette spatiale « X-37 à la française » ?

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