OVHcloud s’associe à Google pour « co-construire une solution de confiance en Europe »
Le loup dans l'hébergeurie ?
Le 10 novembre 2020 à 06h48
2 min
Internet
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La semaine dernière, OVHcloud organisait sa grande conférence annuelle où il évoquait son avenir, ses services, le développement de ses partenaires. Se présentant comme l'alternative européenne du Cloud. Aujourd'hui, il ouvre son infrastructure à Google Cloud, auquel il s'associe.
Lorsque Michel Paulin s'est adressé à la presse puis aux clients d'OVHcloud la semaine dernière, il a joué la carte de l'acteur français et européen de référence, en résistance aux géants américains. Aujourd'hui, c'est avec l'un d'entre eux que l'hébergeur roubaisien s'associe dans le cadre d'un « partenariat stratégique ».
Il « vise à apporter aux organisations européennes des technologies de pointe, reposant sur une infrastructure de confiance, pour répondre à leurs besoins croissants en matière de contrôle strict de leurs données, de sécurité, de transparence et de confidentialité, tout en déployant des applications directement créées dans le cloud » précise le communiqué de presse. OVHcloud proposera ainsi une offre Hosted Private Cloud reposant sur Google Anthos.
Une manière de proditer des outils de Google depuis une infrastructure « hyper évolutive qui sera entièrement exploitée et gérée en Europe, par les équipes OVHcloud ». « Un partenariat qui place l’Open source, la transparence, l’interopérabilité et la réversibilité au cœur de leur démarche » vantent les deux entreprises.
L'accord ne s'arrête pas là puisque l'on apprend que « les deux entreprises prévoient de mettre au point des solutions communes qui permettront à leurs clients de tirer tous les avantages d’une approche ouverte et multi-cloud, tout en mobilisant un écosystème important de développeurs ».
Une première qui « enchante » Thomas Kurian, CEO de Google Cloud. « Ce partenariat ouvre grand le champ des possibles, nous sommes donc ravis de rendre cela possible, ensemble » conclut Michel Paulin. OVHcloud a depuis précisé ses intentions, Scaleway ayant réagit assez froidement à cette annonce.
Commentaires (44)
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Abonnez-vousLe 10/11/2020 à 07h01
Non informaticien ici.
Mais donc les entreprises établissent un contrat avec Google en plus de celui avec OVH ? Le stockage des données est en Europe mais cela reste basé sur un géant américain. Je trouve que c’est un peu vouloir et essayer de franchir un cap mais s’arrêter avant la fin. Les avantages sont pour ceux qui utilisent déjà du Google et peuvent basculer plus facilement ?
Et ce sous-titre est complètement validé
Le 10/11/2020 à 07h10
Mais ce sous titre est complètement magique ! :oui2: :oui2:
Bon maintenant je vais lire l’article
Le 10/11/2020 à 07h22
Rendons à César ce qui est à César, il est réutilisé d’un article de Marc du second magazine. Mais il était trop adapté à la situation pour être mis de côté
Le 10/11/2020 à 07h30
Curieux de voir les détails de ce partenariat pour découvrir si il est bénéfique ou non
Le 10/11/2020 à 07h45
Je suis product manager chez OVHcloud, principalement sur notre service Kubernetes managé (en mode puboic cloud, basé 100% sur de l’opensource) et désormais aussi sur cette future offre de cloud privé Anthos.
Des infos importantes sur cette offre : on est particulièrement contents de proposer ici une façon inedite de consommer la stack Anthos, dans la mesure ou à la fois le data plane (les machines qui hebergent les données et softwares du client) mais aussi le control place ( API, couches d’orchestration, observabilité…) Seront déployées et gérées par nos equipes.
Dans ce partenariat google se positionne donc comme un éditeur de software à qui nous payons évidemment des licences, et le sercice est fourni à 100% par OVHcloud au client final, ce qui permet de ne pas etre exposé aux lois américaines relatives aux fournisseurs cloud de droit américain.
Le 10/11/2020 à 08h15
«ce qui permet de ne pas etre exposé aux lois américaines relatives aux fournisseurs cloud de droit américain»
Clairement, +42 à ce niveau là. On peut crier que Google est un loup, mais en terme d’accessibilité, d’ergonomie et de software, ils ont tout compris… Alors si en plus au final, on évite le flicage américain, perso, je ne crache pas dans la soupe.
Le 10/11/2020 à 08h17
Merci pour ces précisions bienvenues!
Le 10/11/2020 à 08h21
J’espère que vous aurez de plus en plus de partenariats de ce type pour proposer des services équivalents en qualité à ceux que l’on trouve chez Google et Amazon, mais hébergés par vos soins.
C’est une très bonne nouvelle en tous cas.
Le 10/11/2020 à 09h06
Merci de votre retour, qui éclaircit la chose. Dommage que NextInpact ne le fasse pas.
Sauf erreur de ma part Anthos a ses sources sur github (mais de là à dire que c’est un logiciel Opensource, ma méconnaissance de Github ne me le permet pas).
Le 10/11/2020 à 09h18
Il y a quelque chose d’important à dire : Google Anthos est basé sur des logiciels FOSS ? Selon la présentation de Google (https://cloud.google.com/anthos/docs/concepts/overview) ce sont des logiciels propriétaires dérivés de logiciels libres (Anthos Config Management, Google Kubernetes Engine, Cloud Run) qui se superposent sur l’infrastructure cloud (On premise) par exemple basée sur Kubernetes de l’hébergeur ou bien sur des services Google ou AWS (SaaS).
Ça ressemble très fortement aux méthodes habituelles d’enfermement dans un écosystème de logiciels : Google profite de la “co-construction” pour faire évoluer une base difficilement exploitable puis elle envoie une quantité folle d’argent pour inonder le marché et devenir monopolistique, privatrice.
Que ça arrive juste après le scandale du Health Data Hub, ça sent surtout la stratégie politique…
Est-ce qu’OVH fera du 100% Open source avec Google Anthos ?
Le 10/11/2020 à 09h25
Question : C’est différent à quel point de l’offre “Anthos Hybrid” où il est nécessaire d’avoir un compte Google Cloud et d’activer Anthos dessus pour la partie pricing ou Mesh ?
Google
Est-ce qu’il y a des éléments où il y a un “N” que vous avez quand même in-house ?
Le 10/11/2020 à 11h10
Dans Anthos Hybrid/MultiCloud/Onprem, le control plane reste hébergé et opéré par GCP (il faut un contrat et compte google cloud, même si les cluster utilisateurs tournent alors sur de l’infra Azure, AWS ou Onprem). Dans cette future offre OVHcloud, à la fois le data plane et le control plane sont gérées et déployées par OVHcloud, et il n’y a aucun lien avec les API ou comptes GCP.
Le 10/11/2020 à 07h58
Alors bravo Marc ;-)
Le 10/11/2020 à 08h21
Simple feedback, et merci d’avoir apporté la précision : je pense que OVH aurait dû insister largement plus sur cet aspect. La presse info n’a pas permis de se faire une idée, il aura fallu pour ça lire les commentaires sous un article de NxI, et l’impression générale, c’est une chute dans la confiance accordée à OVH; jusqu’au sous-titre du présent article, le loup dans l’hébergeurie.
Cela aurait été bien qu’OVH dise plus clairement la chose, ce que tu viens de faire.
Le 10/11/2020 à 09h01
Entièrement d’accord avec ce commentaire.
Nous attendons un Cloud souverain pour les entreprises et les particuliers depuis des lustres. Avec cette annonce on a l’impression de faire un pas dans ce sens mais en étant toujours tenu a la culotte par le Cloud Act.
Le 10/11/2020 à 08h50
J’ai du mal à comprendre ce qu’est Anthos exactement. J’ai l’impression que ça ressemble beaucoup à Rancher non ?
Le 10/11/2020 à 09h04
Anthos à date c’est essentiellement un servive Kubernetes + un service mesh (qui permet de gerer tes differents applications et faire facilement des choses comme de l’A/B testing, de la montée de version transparente etc) et un CaaS/FaaS (cloud run) sui te permet de faire tourner des fonctions à la demande (comme un cron ou via un vus d’événements).
Sur le premier aspect (Kubernetes) effectivement on peit penser à Rancher comme concurrent, avec les memes apprpches de gestion multicluster, configuration crosss cluster etc. Mais Anthos va un peu au dela dans la couche de service (basés sur Istio et Knative).
Progressivement la stack va s’enrichir d’autres briques de services managés (je ne peux pas encore en communiquer les détails mais je pense aux services essentiels que l’on retrouve en mode PaaS).
Le 10/11/2020 à 09h08
Le 10/11/2020 à 10h08
Comment cela ? OVH va payer des licences et des explications techniques, mais va gérer tout de son côté. OVH n’est donc pas soumis au PATRIOT ACT ou au CLOUD ACT si je ne m’abuse ?
Le 10/11/2020 à 15h29
Je dis juste qu’un changement de règlementation peut faire très mal. L’objectif du cloud act, c’est d’avoir accès à tout avec les pseudo garde-fous “Rule of law”, “protection of data”.
Le 11/11/2020 à 13h31
le cloud act est juste une loi de clarification. Sa seule conséquence a été de provoquer un moot dans l’affaire des emails de Microsoft en Irlande.
C’est le patriot act le cœur du problème
Le 10/11/2020 à 10h06
Merci Maxime pour les précisions apportées, c’est effectivement ce que j’avais en tête en lisant l’article.
Je souhaite évidemment que ce soit bénéfique à OVH
Le 10/11/2020 à 10h34
Je suppose qu’il se réfère à ce qui est arrivé à Huawei.
A partir du moment où tes licences peuvent t’être retirées du jour au lendemain sur simple décision politique, on peut difficilement parler de souveraineté technologique.
Le 10/11/2020 à 13h29
Je pense peu probable que ça arrive à un pays de l’OTAN
Le 10/11/2020 à 10h59
“Infrastructure de confiance”
Comme le “trusted computing” de Microsoft ou le Intel Management Engine, tous les deux companies probablement de mèche avec la NSA ?
Bon, si les logiciels sont vraiment “open source” (et pas ce que dit Dacendi) et auront été passés au peigne fin par des gens au moins aussi doués que ceux de Google, ça reste peut-être acceptable.
N’empêche que ça montre encore une fois la désinvolture des politiques européennes qui ont fait qu’OVH, qui serait probablement le plus à même de rivaliser, ne s’en sente pas capable !
La data plane mais la bicy clette.
Le 10/11/2020 à 11h10
Ah oui aussi, les sources sur Github, ça ne fait pas très sérieux… Bon, Git est distribué, et le système de hachis de commits devrait minimiser les chances d’introduction de portes dérobées par Microsoft, mais pourquoi prendre ce risque ?
Le 10/11/2020 à 11h21
google et confiance dans la même phrase? wow…
Le 10/11/2020 à 11h44
C’est la même idée, rendre accessible (et encore plus coûteuse) des technos complexe en rajoutant une couche de complexité au dessus
En cherchant bien on doit trouver un outil qui permet d’ajouter une couche d’abstraction supplémentaire par dessus tout ça pour gérer indifféremment du Anthos ou du Rancher
En tout cas la vidéo est très bien elle rend bien le coté usine (à gaz).
Le 10/11/2020 à 12h31
Le 10/11/2020 à 12h32
Ou en était capable et ainsi changé de thérapeute pour sa câlinothérapie trimestrielle.
Le 10/11/2020 à 15h16
Oui, mais Rancher propose également Istio dans sa stack, tout comme OpenShift (istio = openshift service mesh / knative = openshift Serverless), donc j’imagine qu’il y a d’autres aspects qui vous ont fait choisir Anthos plutôt qu’un autre.
Quoi qu’il en soit, j’ai pas l’impression qu’il faille voir une association “stratégique” du point de vue de google pour proposer ses services sur le sol européen par de nouveaux biais … si c’est juste l’utilisation de briques opensources qui sont de toutes façons presque exclusivement américaines dans le domaine du cloud (s’il faut vraiment chercher à leur mettre une nationalité, mais est-ce pertinent?) (si on le prend comme ça, oui rancher, openshift, istio etc. sont américains; kubernetes via la CNCF est très largement américain)
Le 10/11/2020 à 16h17
Solution de confiance et Google dans le même article.
De plus j’ai déjà pas confiance en OVH ni en Google alors les deux réuni non merci
Le 10/11/2020 à 17h22
L’image d’OVH prend une claque.
Et puis, quand dans 2 ans Google aura monté ses datacenters en France, ils n’auront qu’a ne pas renouveler les licences pour forcer les clients à aller en direct chez Google…
On en reparle, ça ne serait pas la première fois qu’ils trahissent leur clients…
De toute façon, utiliser les technos de google, c’est…
PS : énorme le sous-titre, ça résume bien !
Le 10/11/2020 à 17h40
Derrière Anthos il y a kubernetes, knative et istio, qui sont des technos certes d’origine Google mais open-source et également proposées par la concurrence, donc je ne crois pas que ce soit vraiment du vendor lock-in ici.
Le 10/11/2020 à 17h52
Bon en fait il semblerait que Anthos ne soit pas open-source …
Le 10/11/2020 à 18h57
Qu’est-ce qu’ils proposent comme autres pokémons ?
https://pixelastic.github.io/pokemonorbigdata/
Le 11/11/2020 à 12h44
Tu veux dire qu’il n’existe aucune guerre économique entre les USA et ses alliés ?
Le 11/11/2020 à 13h50
Pas au point de bloquer les produits Google.
Huawei est accusée d’espionnage à grande échelle au profit du PCC, OVH n’a rien d’une entreprise militaire.
D’ailleurs lorsque les élites franco-françaises ont voulu leur Cloud souverain, OVH n’a pas été retenue. Pas assez proche des cercles du pouvoir par rapport à Orange et SFR, probablement
Le 11/11/2020 à 19h28
Je suis totalement ignare en matière de cloud et autres kubernetes.
Ma question est : Anthos est il bavard ?
Envoie-t-il par défaut des meta données (performances, activités…) vers les usa, de façon silencieuse ?
La maison mère de Google a-t-elle accès aux données ?
Le 12/11/2020 à 08h35
Sur Anthos multicloud ou onprem, le control plane (et les meta données associées) restent effectivement chez GCP. Dans cette future nouvelle offre ça ne sera pas le cas, OVHcloud déploie et opére un control plane chez OVHcloud pour chaque client de cloud dédié. Aucune donnée ni métadonnée ne sort d’OVHcloud.
Le 12/11/2020 à 08h40
Merci pour ces précisions.
Le 11/11/2020 à 21h05
OVH fournit une solution clef en main. Google n’est qu’un fournisseur logiciel, et s’il y a retour de la volumétrie, ce sera contractuel et donc écrit noir sur blanc.
Le 12/11/2020 à 08h45
Je pose la question car on a déjà tous vu ou entendu parler de logiciels qui fuitent, alors que ce n’était pas prévu/annoncé.
C’est à cause de ce genre de comportement que des solutions genre Kimetrak ont dû être conçues.
Par exemple Qwant qui jure ne pas utiliser les données personnelles mais qui fait malgré tout de la publicité ciblée et contextualisée.
A priori là OVH verrouille la situation.
Le 11/11/2020 à 22h25