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Une sénatrice souhaite protéger les librairies face à Amazon

Prix unique V 2.0

Une sénatrice souhaite protéger les librairies face à Amazon

Le 05 janvier 2021 à 14h39

Les mesures de confinement et de couvre-feu ont favorisé les changements de comportement d’achats, désormais clairement en faveur des places de marché en ligne. Face à cela, une sénatrice souhaite protéger les librairies des mastodontes comme Amazon ou la FNAC.

Tous les lieux de vente de livres ne luttent pas à armes égales contre le Covid. Tandis que certains peinent à passer à la vente en ligne, ou à retrouver une clientèle régulière via le click-and-collect, certains sont bien rôdés et voient même leurs ventes exploser.

« La France possède un réseau de 3 300 librairies indépendantes réparties sur l’ensemble du territoire, employant 13 000 salariés », précise la sénatrice en amont du texte. « Toute fermeture de librairie a une répercussion sur la chaîne du livre, menaçant non seulement les auteurs mais également les éditeurs », prévient-elle.

« Si les mesures de soutien immédiat ont leur utilité, il n’en demeure pas moins qu’elles maintiennent artificiellement et temporairement hors d’eau les structures les plus fragiles sans traiter à la racine les causes de leurs difficultés », alerte Mme Darcos.

Le manque à gagner représente des revenus non négligeables pour les librairies en ces temps difficiles. Elles ont tout intérêt à prendre le virage de la vente en ligne, comme les a invité à le faire l'État pour faire face aux restrictions sanitaires avec des mesures de soutien comme la prise en charge des frais d'expédition des librairies indépendantes

Cette proposition de loi vise donc à aller plus loin en proposant des solutions sur le long terme au profit des libraires face aux plateformes. Dès l’exposé des motifs, le ton est donné : « Les librairies se caractérisent habituellement par une rentabilité nette parmi les plus faibles des branches du commerce (1 % du chiffre d’affaires environ, soit 5 000 euros de bénéfice annuel pour une librairie de taille moyenne employant trois salariés) ».

Laure Darcos, sénatrice LR à l’origine du texte, dresse un constat de la situation du secteur : « Nombre d’entre elles peinent à atteindre l’équilibre et sont menacées à terme de disparaître ». 

Réguler les tarifs de livraison pour réinstaurer un équilibre entre les acteurs 

Face au constat de la croissance fulgurante de la vente à distance de livres ces dernières années, renforcée par les mesures sanitaires, et de « l’essor d’Amazon, qui capte environ 11 % du marché du livre », cette proposition suggère d’intervenir là où le bât blesse, à savoir les frais de livraison. 

«La compétitivité de ces entreprises sur ce canal de vente s’explique [également] par une facturation quasi gratuite des frais de port à leurs clients », précise le texte. En effet, « cette quasi-gratuité provient d’accords négociés avec le Groupe La Poste pour leur octroyer un tarif postal avantageux. Très peu de librairies physiques ont pu négocier de tels accords  ». 

Or, si cette activité n’est pas rentable pour de grands acteurs comme Amazon, elle ne « sert pas moins sa stratégie de fidélisation des clients ». Une « distorsion de concurrence » est identifiée dans l’exposé des motifs.

Cette proposition essaie de la résorber à travers la mise en place d’un tarif minimum pour les frais d'envoi : « le service de livraison du livre ne peut pas être offert par le détaillant à titre gratuit  » dispose ainsi l’article 1er. Le texte précise que les livres doivent être « facturé[s] dans le respect d’un montant minimum de tarification fixé par arrêté des ministres chargés de la Culture et de l’Économie sur proposition de l’ARCEP ».

L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse prendrait ici en considération des critères de cohérence économique et de maintien sur le territoire d'un « réseau dense de détaillants ». Le barème prendrait aussi en compte des « tarifs offerts par les opérateurs postaux sur le marché de la vente au détail de livre ». Il est à noter que le montant établi serait enfin amené à évoluer en fonction des « catégories de poids des colis expédiés ».

Cet article compléterait ainsi la loi instaurant le fameux dispositif du Prix Unique du Livre. La loi Lang du 10 août 1981 avait restreint les possibilités de dumping de certains acteurs disposant de volumes importants de marchandise, en imposant à « toute personne physique ou morale qui édite ou importe des livres [...] de fixer, pour les livres qu'elle édite ou importe, un prix de vente au public » (article 1).

Faciliter les subventions publiques locales

Par ailleurs, cette proposition ouvre la voie à une aide spécifique des librairies indépendantes par les communes et groupements de communes, via son article 2, dans le cadre de la vente au détail de livres neufs.

Afin d’éviter que cela ne bénéficie aux généralistes comme la FNAC, Gibert, ou encore Amazon, le texte précise que ces subventions ne s'adressent qu'aux PME, selon la définition européenne (soit « des entreprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 43 millions d’euros »).

Une disposition motivée dès la présentation du texte. En effet, il est précisé que la France possède pas moins de « 3 300 librairies indépendantes réparties sur l’ensemble du territoire, employant 13 000 salariés », en faisant de ce réseau « le plus dense du monde et le premier circuit de vente de livres (40 %) ». 

Les difficultés actuelles de ce réseau ont un impact sur l’ensemble des acteurs de l’économie du livre, dont les auteurs et les éditeurs. Le texte précise que « si les mesures de soutien immédiat ont leur utilité, il n’en demeure pas moins qu’elles maintiennent artificiellement et temporairement hors d’eau les structures les plus fragiles sans traiter à la racine les causes de leurs difficultés » .

Mieux distinguer neuf et occasion sur les places de marché en ligne

Un autre chantier légal abordé par la proposition de Laure Darcos concerne l’économie du livre d'occasion, qui a explosé depuis l’avènement des places de marché en ligne.

Il vise à faire en sorte que ces dernières, dont bien évidemment Amazon, au coeur de nombreux débats parlementaires ces derniers mois, soient obligées d’ « afficher distinctement sur tout support (site internet et application pour smartphone) l'offre de livres neufs et l'offre de livres d'occasion ».

L'idée est de faire en sorte que « l'utilisateur ne puisse penser qu'un livre neuf peut être vendu à un prix différent de celui fixé par l'éditeur ou l'importateur ». Selon l'auteure du texte, mélanger neufs et occasions contredirait ainsi le principe même de prix unique instauré par la loi de 1981. 

Cette thématique se retrouvait déjà dans la Charte relative au prix du livre proposée par le Médiateur du Livre en juin 2017. Olivier Hendard regrettait que « les modalités de présentation du prix du livre sur ces plateformes [soient] de nature, soit à laisser penser qu’un livre neuf pourrait être vendu à un prix différent du prix éditeur, soit plus généralement à brouiller la notion de prix unique dans l’esprit des consommateurs ». Le Médiateur en appelait alors à une évolution législative sur la question. 

Retour au texte. L’article 1 de ladite loi serait ainsi modifié pour y intégrer l’obligation pour les vendeurs de livres neufs et d’occasion de s’assurer «que le prix de vente des livres est communiqué en distinguant à tout moment et quel que soit le mode de consultation, en particulier les sites internet et les applications mobiles, l’offre de livres neufs et l’offre de livres d’occasion ».

Est-ce réaliste, suffisant pour sauver les librairies ?

Si cette proposition de loi est ambitieuse, il faut toutefois rester prudent. Si elle venait à être adoptée par le Parlement, elle ne signifierait pas pour autant que les librairies indépendantes puissent lutter à armes égales avec la FNAC, Amazon et autres Rakuten.

Ces acteurs ne sont pas que de fins limiers pour trouver des brèches législatives. Leur succès tient aussi au changement de comportements chez les particuliers, notamment en ces périodes de confinement. Si cette loi venait à être adoptée par le Parlement, rien ne dit donc que la situation évoluerait chez ces lecteurs.

Commentaires (43)

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On se croirait presque revenu en 2014 avec la loi “anti amazon”…..

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Ouai, allons y, abreuvons encore un peu plus tous ces libraires qui depuis des années refusent de vendre sur le net par pur dogmatisme… :roll:

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Par dogmatisme ? Ou pour des raisons économiques ?

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C’est bien mal connaitre les libraire et les initiatives de coordination de ces libraires indépendants.

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Jarodd a dit:


Par dogmatisme ? Ou pour des raisons économiques ?


Bah je sais pas, quand un libraire te dit qu’il préfère mettre la clé sous la porte que de vendre en ligne et qu’il finit effectivement par baisser le rideau, tu appelles ça comment toi ?

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Une généralisation ?

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Pourquoi vouloir absolument figer la société et empêcher les changements de comportements ?
Vente en ligne et livraison à domicile ou en boxes (amazon lockers) sont des évolutions inéluctables de la société qui correspondent à notre mode de vie. Et certains petits commerçants ne pourront pas survivre, c’est un fait, mais en quoi est-ce un problème ?
La société change, les métiers et les emplois évoluent et s’adaptent.
La preuve :




serpolet a dit:


librairiesindependantes.com lalibrairie.com


Au final, tout le monde sera perdant : augmenter le prix des livres ne fera pas augmenter les ventes, bien au contraire.

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Faciliter les subventions publiques locales


Mein Gott, ça va être magnifique encore. Un jour ce sera les libraires, l’autre les petits commerces, et puis finalement tout et n’importe quoi. Les conseils municipaux vont avoir tout pouvoir d’arroser de fric qui ils veulent. Déjà que l’attribution des HLM c’est la fête du slip, j’imagine même pas l’horreur et le clientélisme.

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On en est malheureusement réduit à ce genre de chose pour que les libraires survivent. A titre personnel je ne commande quasiment plus aucun livre sur Amazon, surtout avec des sites comme placedeslibraires ou recyclivre.

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Acheter en librairie, c’est acheter un conseil + un livre. Acheter sur Internet c’est être perdu devant une grande quantité de bouquins (ou avoir des amis qui nous conseillent).



Je rêve depuis pas mal de temps de show-room pour l’achat en ligne : un commerçant te montre des produits, les commande en ligne pour toi et te permet de les récupérer chez lui. A la différence d’un magasin classique, il est multi-enseigne, et ne se contente pas d’un seul fournisseur. En revanche, il n’a pas tout chez lui, mais on peut le payer pour trouver le bon produit pour nos besoin.

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Même si ce texte est aussi crétin que le précédent ce sera toujours plus efficace que les frais de port à 1 centime.



De toutes façons il faut se poser la question : qu’est ce qui fait qu’à prix équivalent (et même parfois plus cher depuis la fin de la ristourne de 5% sur les sites internet) les consommateurs préfèrent acheter sur internet plutôt que dans une librairie indépendante ?

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Une raison idiote : Internet est ouvert alors que le commerce physique est fermé pour cause de confinement.
Enfin, ça, c’est valable pour 2020. Et cette fermeture ne sera jamais vue comme le problème par les parlementaires vu qu’ils font partie des institutions chargées par la Constitution de le contrôler (qu’ils l’aient fait ou pas n’entre pas en compte ici)




tpeg5stan a dit:


Je dirais : se déplacer en boutique. Moi c’est 15 minutes de vélo, moitié moins en voiture mais il faut se parquer. Si en plus ton libraire est désagréable et que le livre n’est pas disponible…


si le libraire est désagréable il devrait changer de métier et en faire un qui n’est pas en lien avec le commerce. Perso, les libraires chez qui je vais ne le sont pas, ou alors je n’y retourne pas et je ne pleurerai pas sur eux.



.

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Je suis rassuré si le secteur des librairies indépendantes n’est en difficulté que depuis mars 2020 il devrait vite rebondir en sortie de crise.



Perso j’ai pas de “librairie” à moins de 30 km donc mon libraire c’est un espace culturel leclerc. Sinon quand je suis au taf je vais dans une libraire mais c’est une grande librairie (plus de 1500m2).



La dernière fois que j’ai été chez un petit libraire (il se trouvait à 15 mètres de mon logement quand j’étais en Île de France) ça l’emmerdait de commander ce que je voulais….




loser a dit:


Les libraires sont à -3.3% en 2020 par rapport à 2019. Ils s’en sortent bien.


Et les plus petites s’en sortent plutôt très bien : https://actualitte.com/article/98172/librairie/librairies-la-douloureuse-annee-covid-aurait-pu-etre-bien-pire

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Jarodd a dit:


Une généralisation ?


Sans doute. Bizarrement lorsque je démarchais en tant qu’indépendant pour leur donner de la visibilité sur le net, c’était le motif qui revenait le plus souvent.

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Ramdisk a dit:


Acheter sur Internet c’est être perdu devant une grande quantité de bouquins (ou avoir des amis qui nous conseillent).


Ou alors savoir déjà ce qu’on achète.



Il faut se rendre compte que les gens qui flânent en libraire à la recherche d’une perle rare ou d’un bon conseil sont largement minoritaires.
Si tu veux un livre précis (manuel scolaire, cadeau à offrir…), tu l’achètes sur Internet, pourquoi aller à la ville voisine pour le chercher ?

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wanou2 a dit:


De toutes façons il faut se poser la question : qu’est ce qui fait qu’à prix équivalent (et même parfois plus cher depuis la fin de la ristourne de 5% sur les sites internet) les consommateurs préfèrent acheter sur internet plutôt que dans une librairie indépendante ?


Je dirais : se déplacer en boutique.
Moi c’est 15 minutes de vélo, moitié moins en voiture mais il faut se parquer.
Si en plus ton libraire est désagréable et que le livre n’est pas disponible…

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Les libraires sont à -3.3% en 2020 par rapport à 2019. Ils s’en sortent bien.

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Mouais bof on refait ce que l’on a défait. Les librairies avaient des frais postaux avantageux qui ont été retiré progressivement ces dernières années.

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*En effet, « cette quasi-gratuité provient d’accords négociés avec le Groupe La Poste pour leur octroyer un tarif postal avantageux. Très peu de librairies physiques ont pu négocier de tels accords



Or, si cette activité n’est pas rentable pour de grands acteurs comme Amazon, elle ne « sert pas moins sa stratégie de fidélisation des clients ». Une « distorsion de concurrence » est identifiée dans l’exposé des motifs.*



Elle découvre les prix de gros ?



Non parce que ce raisonnement est valable dans à peu près tous les corps de métiers: Les petits FAI peuvent pas avoir accès aux chaînes de TV à prix compétitifs, et de nombreuses boites vont préférer vendre à perte un produit donné pour “acquérir” un gros client, car il est connu qu’une fois dans la liste des fournisseurs d’un gros client ce dernier préférera passer par lui , simplement par “flemme” administrative (coucou UGAP), lui assurant ensuite de gros revenus.

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tpeg5stan a dit:


Mein Gott, ça va être magnifique encore. Un jour ce sera les libraires, l’autre les petits commerces, et puis finalement tout et n’importe quoi. Les conseils municipaux vont avoir tout pouvoir d’arroser de fric qui ils veulent. Déjà que l’attribution des HLM c’est la fête du slip, j’imagine même pas l’horreur et le clientélisme.


Tandis qu’Amazon ne bénéficie d’aucune aide publique pour installer ses entrepots en France.
C’est fabuleux la faculté de certains de ne voir qu’un côté du problème.

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Je pense la même chose des aides à l’installation d’entrepôts d’Amazon. Ou des subventions tous azimuts des associations, de commandes de TGV inutiles, et autres qwant souverains

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Après les politiques pourront faire ce qu’ils veulent quand on lit les commentaires éclairés de certains qui continuent de commander sur Amazon en nous sortant les pires excuses bidons qui soient, cela ne changera pas grand chose.



Des noms de sites de regroupement de libraires indépendants ont été donnés, mais ce ne sont que des exemples, d’autres existent. Bref nous sommes maitre de notre mode de consommation et surtout notre mode de consommation peut faire bien plus que n’importe quelle loi. Alors assumez…

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Ca dépend. Quand on cherche un roman populaire (type Musso), des livres de vulgarisation scientifique très grand public ou des manuels scolaires, on les trouve facilement en librairie ou à la FNAC. Par contre, dès qu’on sort un peu de l’ordinaire…



J’ai récemment commandé un livre technique sur le machine learning, pas moyen de le trouver ailleurs que sur Amazon et le site de l’éditeur (et je viens d’essayer d’entrer l’ISBN sur les deux sites cités dans les commentaires, pas trouvé non plus)
J’avais eu le même problème il y a quelques mois sur deux livres qui venaient des US. Certains auteurs indépendants ne mettent leurs livres QUE sur Amazon.

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Un libraire qui fait bien son travail te le commandera. Y’a pas longtemps j’ai voulu acquérir un livre un peu spécifique (même pas disponible chez Amazon en direct mais en market place) mon libraire (qui est un Leclerc car ça fait longtemps que les librairies n’existent plus à la campagne) me l’a commandé sans problème.

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Mais dans ce cas, où le libraire le commande-t-il ? S’il n’est disponible que sur Amazon, je ne vois pas comment il va faire pour se passer d’Amazon, et dans ce cas il serait clairement un intermédiaire inutile. À moins qu’il y ait des circuits professionnels mondiaux et standardisés du livre ?

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Il y a les éditeurs, les diffuseurs et les distributeurs. Les gros éditeurs sont souvent également leur propre diffuseur et certains gros distributeurs sont diffuseurs en leur compte propre.



Du coup, un livre d’un éditeur un peu confidentiel ne sera pas diffusé par la Fnac.com ou Amazon (par exemple) car celui-ci n’est pas référencé et ces diffuseurs étant distributeurs ils ne seront pas disponible. Il sera par contre disponible sur les Market Place si l’éditeur y est présent.
L’éditeur étant de petite taille il n’est pas non plus diffuseur, il n’alimente donc pas directement en flux les sites des grands distributeurs (Amazon, fnac.com, libraires indépendantes,…) et encore moins les rayons de la grande distribution.



Au final, l’ouvrage sera distribué par certains libraires spécialisés ou bien via les commandes de clients car le libraire commandera auprès du diffuseur (grossiste) qui lui même commandera auprès de l’éditeur.



Qu’est ce que j’y gagne plutôt que de commander directement auprès de l’éditeur ? 5% et les frais de port. Car l’éditeur facture 10€ de frais de port alors que dans le même temps il conserve pour lui la marge de diffusion et la marge de distribution.

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(reply:1846213:golgoth17) Je suis de cet avis aussi. Amazon existe, et c’est sûrement très bien.


Je pense qu’au lieux “patcher” le système (frais de port réduit pour les libraires, mettre des battons dans les roues des grands acteurs), il faudrait juste faire appliquer les lois qui existent : éviter l’évasion fiscale et la fraude à la TVA, Amazon sera sûrement mois puissant comme ça.

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D’autant plus que les petits libraires et autres petits commerces, c’est pas Amazon qui les a écrasés.
Pour rappel, c’est un phénomène qui date des années 8090, bien avant la naissance d’Amazon : Fnac, Virgin Megastore, Cultura et Leclerc sont les principaux responsables (et les consommateurs aussi, hein).



Après, l’évasion (illégale) ou l’optimisation (légale) fiscale, c’est un autre problème et Amazon n’est pas le pire, loin de là…

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golgoth17 a dit:


Après, l’évasion (illégale) ou l’optimisation (légale) fiscale, c’est un autre problème et Amazon n’est pas le pire, loin de là…


Si, Amazon fait partie des pires et de très loin.

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Faisons payer l’entrée des supermarchés. Ce sont eux les principaux vendeurs de livres en France…

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Vu la médiocrité des emballages d’Amazon , les libraires spécialisés n’ont pas trop à s’en faire.



Seule la fnac utilise des vrais cartons qui résistent au transport et qui rentrent facilement en boites aux lettres !…

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“Par ailleurs, cette proposition ouvre la voie à une aide spécifique des librairies indépendantes par les communes…”



Aide des communes, payée par le stationnement payant, mis en place par les communes… et qui fait fuir les clients des petites librairies vers les supermarchés :roule:

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Ailothaen a dit:


Ca dépend. Quand on cherche un roman populaire (type Musso), des livres de vulgarisation scientifique très grand public ou des manuels scolaires, on les trouve facilement en librairie ou à la FNAC. Par contre, dès qu’on sort un peu de l’ordinaire…


Et encore, pas besoin de sortir beaucoup : dans l’imaginaire (je lis beaucoup de sci-fi, fantasy et fantastique), les libraires sont généralement totalement dépassés et rares sont ceux qui ont ne serait-ce que les 2 ou 3 best sellers du moment en stock.

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Dv a dit:


Ouai, allons y, abreuvons encore un peu plus tous ces libraires qui depuis des années refusent de vendre sur le net par pur dogmatisme… :roll:


Et toi tu nous abreuves d’inepties par pure ignorance.

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Ramdisk a dit:


Acheter en librairie, c’est acheter un conseil + un livre. Acheter sur Internet c’est être perdu devant une grande quantité de bouquins (ou avoir des amis qui nous conseillent).


Ce n’est pas propre qu’aux livres. Le problème se pose aussi lors de toute sorte d’achat sur la toile.
L’avantage d’Amazon, en tant qu’utilisateur, c’est de pouvoir prendre un livre, un chargeur de téléphone et une paire de chaussette en une seule fois et ainsi pouvoir passer à d’autre préoccupations.
Certes il n’y a pas de conseil, mais je n’en aurait pas eu au Leclerc du coin donc le problème est le même c’est du pareil au même pour moi. :transpi:



edit : précision dans mon propos

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Pour moi le principal défaut de la vente en ligne Amazon est qu’ils ne mettent en avant que ce qui se vend, et donc, on tend vers une uniformisation de la culture tirée vers le bas.
Là où une librairie pourra mettre en avant des livres moins mainstream, et donc offrir une plus grande diversité à portée de vue.



C’est ce qui arrive de mon point de vue avec Netflix et leurs séries / films formatés sur le même scénario.

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Tu prêtes de bien grande intention à une librairie vs amazon. Les deux sont des commerçants et sont tentés de mettre en avant des livres qui se vendent bien ou même tout simplement qui sont en stock.
Avec un peu de proximité on peut t’emballer ça dans un “joli papier cadeau” mais le but d’une entreprise est de faire des gains et ceux qui gèrent ça avec légèreté risquent de se mettre rapidement en échec.

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Certes mais lorsque tu vas dans des magasins spécialisé (librairie, magasin de bd, jeux de société), même si ils sont là pour faire du profit, tu tombes souvent sur des passionnés qui seront ravis de te faire découvrir des œuvres originales pour peu que tu poses quelques questions, alors qu’amazon, c’est juste un algo qui te propose les bouquins et qui sans contrefout de la passion, il fait juste un mix entre les produits les plus vendus et ceux que les gens qui ont acheté les même produits que toi ont choisis.



il y a donc bien une uniformisation de la culture (nivellement par le bas, je ne sais pas c’est un jugement de valeur), et c’est fort dommageable.



En tout cas, c’est mon point de vu sur la question.



edit: précision

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RatonLaveur54 a dit:


Et toi tu nous abreuves d’inepties par pure ignorance.


Ce n’est que le témoignage de ma petite expérience dans ce milieu, mais je comprends bien qu’égratigner la jolie histoire du pauvre libraire martyrisé par les géants du secteur puisse déranger.




Patch a dit:


Et encore, pas besoin de sortir beaucoup : dans l’imaginaire (je lis beaucoup de sci-fi, fantasy et fantastique), les libraires sont généralement totalement dépassés et rares sont ceux qui ont ne serait-ce que les 2 ou 3 best sellers du moment en stock.


Idem pour les BD.

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Les librairies s’est un truc de boomer lisant téléZ, concrètement ça correspond à ce qui y est vendu.

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Je recherche (pour une étude sur les structures d’état):
Ludwig von Mises, Nation, état et économie.
Amazon, 10 euros, port 1 euro
Rakuten, Leslibraires, Librairiesindependantes, Placedeslibraires, Recylivres, aucun résultat. Ma librairie favorite, à Caen, ne l’a pas non plus en stock.
Où, à votre avis, vais-je commander ce livre? (je ne veux pas faire 20 kms pour aller à la plus proche librairie pour le commander)

Une sénatrice souhaite protéger les librairies face à Amazon

  • Réguler les tarifs de livraison pour réinstaurer un équilibre entre les acteurs 

  • Faciliter les subventions publiques locales

  • Mieux distinguer neuf et occasion sur les places de marché en ligne

  • Est-ce réaliste, suffisant pour sauver les librairies ?

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