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Jungle dans la fibre : des armoires 2.0 connectées pour essayer de limiter les dégâts

Meuleuse vs serrure connectée : fight

Jungle dans la fibre : des armoires 2.0 connectées pour essayer de limiter les dégâts

Notre dossier sur l’université d’été du THD :

Le 19 octobre 2021 à 14h01

C’est un fait, certains points de mutualisation de la fibre optique ressemblent à des zones sinistrées. Pour identifier les coupables et responsabiliser les techniciens, des sociétés proposent des serrures connectées et/ou des systèmes pour surveiller les ouvertures de portes. La question est de savoir si ce sera suffisant.

La fibre se déploie à vitesse grand V en France, avec des millions de lignes supplémentaires éligibles chaque année. Les abonnements suivent la même tendance et, pour la première fois, le nombre de clients en très haut débit (30 Mb/s ou plus en téléchargement) dépasse celui du haut débit. Le FTTH est évidemment le principal moteur.

Lors de l’université d’été du THD, les acteurs ont par contre dépeint un dossier qui est loin d’être tout rose. Le principal point de crispation concerne le raccordement des clients finals avec le mode STOC. Pour faire simple, cela conduit à une chaine de sous-traitants, avec toutes les dérives que l‘on peut imaginer, aussi bien chez les clients que dans les armoires (ou points de mutualisation, alias PM).

De nouveaux contrats STOC v2 entre les opérateurs et les sous-traitants ont été mis en place pour tenter de régler le problème… mais pas encore chez tout le monde au grand dam du gouvernement et du régulateur (l'Arcep). Plusieurs sociétés tierces ont travaillé à des solutions pour essayer de limiter les dégâts. Nous avons pu échanger avec certaines d’entre elles pour découvrir leurs idées et leurs approches parfois bien différentes. 

Mais cela ne réglera pas tout, comme nous l’affirmait Lionel Recorbet (président de XP Fibre), « un technicien qui veut faire une malfaçon il fait une malfaçon, il ne jouera pas le jeu ». Il était question alors du mode STOC v2, mais cela pourrait tout aussi bien arriver avec des armoires connectées.

G’Access : une serrure connectée avec NFC, capteurs, LoRa et Sigfox

Commençons avec la solution G’Access de Grolleau, un des principaux fabricants d’armoires pour la fibre en France. Il s’agit d’une serrure connectée : « On remplace la poignée et on vient mettre un bloc tout prêt […] Il n’y a pas besoin de perçage supplémentaire », nous explique Benoit Tiercelin (chef de projet).

Il n’est donc pas question de changer d’armoire ou de porte, le système se veut simple à mettre en place et fonctionne de manière autonome. Il dispose à cet effet d’une antenne LoRa et Sigfox pour communiquer via un réseau bas débit, d’un socle NFC pour l’identification, d’un QR-Code, d’un petit clavier avec quatre touches et d’une batterie dont l’autonomie serait de cinq ans environ.

Lorsqu’un technicien arrive sur place, il peut utiliser le NFC de son téléphone pour ouvrir le point de mutualisation, ou bien scanner le QR-Code afin d’obtenir un code à quatre chiffres à saisir sur le clavier de la serrure. Quelle que soit la solution, tout se passe dans l’application mobile de Grolleau. 

Cette dernière permet également aux techniciens d’entrer leur rapport d’intervention et d’ajouter les photos avant et après leur passage comme cela est demandé avec les contrats STOC v2. De son côté, l’opérateur d’infrastructure dispose d’un suivi des interventions et d’une alerte si l’armoire reste ouverte. Le système ressemble à la solution que propose déjà l’entreprise pour les armoires électriques.

Benoit Tiercelin nous précise que ces deux dernières années ont été mises à profit pour « qualifier » la batterie et les antennes afin d’avoir une durée de vie et des performances suffisantes. Il ajoute que des expérimentations sont d’ores et déjà en cours chez plusieurs opérateurs d’infrastructure, notamment Altitude Infra et Orange.

Chaque serrure connectée est capable de gérer aussi bien LoRa que Sigfox : le choix dépendra du lieu où est installé la serrure. Pour le moment, Orange est partenaire pour LoRa, mais Grolleau n’est pas fermé sur cet opérateur, d’autres membres de la LoRa Alliance peuvent rejoindre l’aventure. Des discussions sont notamment en cours avec Objenius (filiale de Bouygues Telecom).

La solution est dès à présent en vente, « aux alentours de 500 euros sur des petits déploiements. L’objectif c’est d’arriver à 300 euros » sur de plus gros chantiers avec un nombre conséquent d’armoires. Il faut évidemment ajouter un abonnement pour LoRa ou Sigfox : « Il faut compter 30 euros environ par an par système ». 

Grolleau G‘Access
Crédits : Sébastien Gavois

Une serrure aussi chez Nexans, avec une fonction « casse voisin »

Nexans, un câblier français, travaille également sur une serrure connectée avec une solution logicielle de gestion des armoires : Infrabird. Le fabricant affirme que sa « solution est actuellement la plus aboutie du marché FTTH et l’une des seules à être testée depuis janvier 2021 en mode multi-opérateurs sur une trentaine d’armoires de rue FTTH à Meaux (pilotage par un Opérateur d’Infrastructure (Orange) et avec la participation de quatre opérateurs commerciaux) ». Il y a Bouygues Telecom, Free via sa filiale IFT, Orange et SFR.

Patrick Le Deun (chargé de clientèle) nous explique que, comme la serrure G’Access, Infrabird peut s’installer sur toutes les portes des points de mutualisation en quelques minutes et sans perçage ; c’est « une solution universelle ». Ce point est d’ailleurs une constante à travers les solutions dont il est aujourd’hui question. Il faut connecter les armoires sans nécessiter de travaux ou l’utilisation d’une ligne électrique. 

La serrure se déverrouille à l’aide d’un smartphone via NFC, ou à distance si besoin. La solution est présentée comme étant « autonome (sans batterie ni raccordement énergie) », mais dans la pratique ce n’est pas si simple. Le constructeur nous affirme que le NFC et la serrure utilisent l’énergie transmise par le téléphone pour fonctionner, tandis que les capteurs (ouverture et fermeture de porte) disposent bien d‘une batterie, avec une autonomie de plusieurs années. Sigfox et LoRa sont mis à contribution, avec une gestion des données dans Microsoft Azure. 

Nexans peut ainsi identifier « tous les techniciens », ils « ne peuvent donc plus se cacher ». Le message est clair : « tout le monde sera identifié », avec un horodatage. En cas de détérioration, le fautif serait identifiable. Le fabricant nous affirme que durant son expérimentation, les armoires « test ne sont pas dégradées » et que les « 600 techniciens [qui y participent] sont vraiment très contents ». Il faut pour le moment le croire sur parole. 

Sur la trentaine testée, les incidents seraient en baisse de 47 %. Nexans est particulièrement content du résultat et affirme même avoir noté un « changement d’attitude » chez les techniciens. Il y aurait aussi des « retours plutôt positifs chez tous les opérateurs commerciaux » (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR). Il ne s’agit dans tous les cas que d’une expérimentation et les résultats devront être confirmés avec le passage à une plus grande échelle.

En plus de sa serrure, Nexans propose une partie logicielle baptisée « casse-voisin ». Elle permet de « détecter instantanément » si une ligne a été débranchée suite à une intervention, que ce soit de manière involontaire ou malveillante (par exemple pour brancher un autre client). Cette application fonctionne avec tous les opérateurs d’infrastructure et commerciaux, nous précise Patrick Le Deun et, là encore, les premiers retours seraient satisfaisants. La société n’a par contre pas souhaité nous communiquer le prix de vente de sa solution.

Infrabird Nexans
La serrure connectée Infrabird. Crédits : Nexans

Idea Optical : pas de serrure connectée, mais du contrôle d’accès

Une autre approche était présentée : iSIA d’Idea Optical, un autre fabricant d’armoires. L’idée n'est plus de bloquer la porte avec une serrure connectée (qui peut être détournée), mais de « mettre du contrôle d’accès » sur l’armoire. La société rappelle que des serrures électroniques avaient déjà été mises en place « dès 2010, mais très vite abandonnées » car elles ne donnaient pas satisfaction. C’est aussi une manière de tacler ses concurrents qui proposent justement ce genre de produits.

« Avec le temps les opérateurs se sont rendu compte que c’était ingérable pour les techniciens […] Ça a été remplacé par des serrures à organigramme, puis des serrures triangles, puis maintenant la dernière évolution c’est de mettre une fente sur le triangle » afin d’ouvrir la porte avec un tournevis plat. Bref, depuis des années il y a eu une simplification du processus d’ouverture pour éviter des dégradations avec une ouverture en force. Malgré tout, de nombreuses armoires restent ouvertes. 

« On ne va pas reproduire cette erreur […] Le risque c’est : "bam !" un coup de marteau et ça vole en éclat », ajoute l’entreprise. Pour rappel, certaines armoires sont même ouvertes à coups de meuleuse et il arrive que les techniciens laissent volontairement les portes ouvertes pour « s’entreaider » les uns les autres.

Ariel Turpin, délégué général de l’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel), semble partager ce point de vue… Alors que nous discutions du cas de Yerres avec des armoires cadenassées, il nous explique que certains maires sont à bout : « ils ont tout essayé, la discussion et la concertation, les dégradations continuent et ils s’en prennent plein la tête par les habitants ».

Pour le délégué de l’Avicca, un cadenas devrait très certainement rencontrer le même funeste destin qu’une serrure : « Je pense que le premier technicien qui va tomber là-dessus, il va plutôt aller chercher sa meuleuse que chercher à prévenir la mairie ». Idea Optical ne veut donc pas bloquer l’accès, mais tente de proposer une solution à un constat : « les opérateurs sont un peu aveugles sur ce qui se passe » dans leurs armoires.

Pour commencer, « juste détecter l’ouverture et la fermeture c’est une information que n’ont pas les opérateurs », alors qu’elle est pourtant très importante. 

iSIALe bloc iSIA se trouve en haut à droite dans l’armoire

Comme les autres, le système iSIA se fixe dans l’armoire sans avoir besoin de percer le moindre trou et se veut universel. Il est composé d’un bloc avec deux batteries (autonomie de 10 ans) et d’un aimant. Là encore, un réseau bas débit permet de remonter des informations : « on a mené nos premières expérimentations avec Orange […] Je ne suis pas sûr qu’on reste sur du LoRa tout le temps », nous explique le fabricant. Toutes les cartes semblent sur la table pour le moment., y compris un réseau bas débit 4G.

En pratique, iSIA permet aux opérateurs d’infrastructure d’avoir de la visibilité sur le nombre d’interventions, de savoir quel technicien est passé, si la porte est ouverte, etc. Il y a un accès pour le superviseur – via un portail pour le moment, mais « l’objectif c’est de développer des API » –, et une application mobile pour que le technicien puisse pouvoir générer son rapport d’intervention.

Afin que tout le monde puisse en profiter sans problème (même le sous-traitant de huitième niveau), elle fonctionne sans login ni mot de passe ; tout le monde peut la télécharger.

L’entreprise a mis en place un garde-fou : « si vous n’êtes pas géolocalisé à côté d’une armoire, vous ne pouvez pas éditer le rapport d’intervention ; et vous ne pouvez le faire qu’à partir du moment où la porte est ouverte ». Pour le clôturer, il faut « attendre que les portes soient fermées ». Pour Idea Optical, cela revient donc « à du contrôle d’accès » mais sans aucune intervention « sur l’ouvrant ». Là encore, le but est donc d’éviter les armoires ouvertes aux quatre vents, mais rien n’empêche le technicien de la fermer et de la réouvrir avant de partir…

« On aurait pu mettre plein de choses. On a un capteur d’ouverture/fermeture, mais on aurait pu ajouter un capteur de température ou d‘hygrométrie », nous précise la société. Problème, « si ce n’est pas vraiment utile, ça vient entacher l’autonomie ». L’idée est donc pour le moment de se limiter au minimum.

Un capteur a néanmoins été ajouté suite à des discussions avec des clients : un accéléromètre. « Quand l’armoire est choquée avec un déplacement rapide en translation, on peut le détecter ». En effet, il y aurait « beaucoup d’armoires avec des chocs sur la voirie sans que l’opérateur soit au courant ». Pour peu que les câbles aient suffisamment de mou, le point de mutualisation peut continuer à fonctionner après un accident avec une voiture. 

Actuellement, le tarif d’iSIA est « aux alentours de 200 euros, c’est un peu la cible qu’on s’est donnée », indique la société prudente. Il y a là aussi un « abonnement pour accéder à l’application iSIA », mais nous n’avons pas son tarif pour le moment.

Dans l’optique d’augmenter la durée de vie des armoires, Idea Optical propose aussi de nouvelles portes avec une structure renforcée. Elles peuvent être installées lorsqu’elles doivent être changées. De nouveaux supports pour la fibre sont aussi proposés afin de passer à un brassage en « M ». Là encore, ce système peut être installé en cas de remise en état, y compris sur d’anciennes armoires. 

Pour les curieux, le fabricant exposait un point de mutualisation fictif monté dans les règles de l’art. L’occasion de voir à quoi il est censé ressembler (voir l’image en tête de l’article). Une chose est sûre, il y a encore de longues années devant nous avant d’arriver à un tel résultat dans toutes les armoires de France… si on y arrive un jour. 

Commentaires (43)

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Des serrures connectées, ils sont débiles ou quoi? (la startup inutile nation) Ca ne regle pas le problème, ca le complexifie, le seul truc potable c’est le dernier truc là Isia (qui a un debut de bonne reflexion), mais bon ca ne regle pas la source du problème, la remuneration des sous-traitant.



La ville d’a coté de chez moi a reglé le probleme de l’acces en installant des simples loquet a 2€ sur les portes, et ca fonctionne, pas besoin de clé et c’est bien moins abimé que dans ma ville où chaque armoire est un carnage (la mienne on la ferme avec un parpaing cassé laissé par la DDE)

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(reply:1908616:UtopY-Xte)


Le problème n’est pas la rémunération du sous-traitant, mais la pression du sous-traitant à ses salariés pour qu’il gagnent un maximum de blé…

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Oh non faut arrêter là. Je me suis fait installer la fibre dans 3 logements. A chaque fois, jamais le technicien n’était stressé. La dernière fois il a même abandonné au bout de 2h (impossible de localiser le bout de la gaine dans la rue malgré 30m d’aiguille) et j’ai eu le temps de lui servir un café. Je dis pas qu’il n’y a pas des boites malhonnêtes qui mettent leurs salariés sous pression, mais franchement, si le travail en amont est fait correctement, rien ne nécessite de se mettre la pression. On parle de passer un câble dans une gaine et de le brancher dans une prise.



Non, les mecs qui «  bossent » en mettant le boxon sont juste des toccards.



Je veux bien que ce soit pas le rêve d’une vie que de déployer la fibre mais franchement c’est loin d’être le métier le plus désagréable au monde et y’a un paquet de gens qui préféreraient faire ça que d’autres boulots au SMIC. J’aurai adoré faire ça comme boulot d’été par exemple, mais ça n’existait pas encore.

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T’as eu de la chance, j’ai passé plus de temps à avoir des cons qui ne venaient pas ou qui faisaient semblant d’avoir un problème, que des gens qui venaient et qui faisaient le job.
Après, Completel pour ne pas les citer sont dominants chez nous, et ils sont excellents pour être mauvais…

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Moi c’était plutôt l’inverse sur une dizaine de tech, 3 grosso merdo pas pro et le reste niquel (ça ma surpris d’ailleurs).



J’en ai eu un ce matin pour mes parents (passage chez Free), donc je peux aussi confirmer qu’ils font maintenant bien les photos avant/après de l’armoire pour une installation.

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Bah c’est pareil dans pas mal de professions, la plupart des gens font bien leur taf, mais la minorité qui le fait mal gâche la réputation de toute une profession.

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J’avoue que la photo de l’armoire de rue (heu de salon) en tête d’article laisse rêveur ! ah le marketing !

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(reply:1908616:UtopY-Xte)


l’idée de la serrure connectée n’est pas la même que celle pour la maison.
là l’idée c’est d’avoir une appli dans laquelle le technicien fait son rapport complet avec photo, la serrure servant aussi de déclenchement de l’ordre de travail sur l’application.
si les contrats sont bien fait, la rémunération des sous traitant doit certainement être liée à la clôture des dits rapports avec photos etc.

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Meuleuse vs serrure connectée : fight


Je mise 10 contre 1 sur la meuleuse :D

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A 230 volts contre 1 ta mise en bitcoin c’est pour 2042. :ouioui:

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Plus de surveillance et de pression, ça devrait régler le soucis… ou pas :)

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Sinon ça se passait comment lors de la mise en place du réseau cuivre à l’époque? :D

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C’étaient des fonctionnaires

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Ça date des années 70, donc c’était les PPT devenu France Télécom qui faisaient le boulot, quand c’était encore une entreprise nationale. Pas de sous-traitance, pas de course au profit, pas encore privatisée : pas les problèmes d’aujourd’hui.

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de mêmoire ca a été fait en 10 ans pour tout le territoire, de 1970 a 1980, et il y avait tous à faire, pas de poteau, rien …

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… et aussi des délais pour avoir une ligne, des tarifs à l’avenant en payant abonnement + communications en fonction de la distance, etc.
Pas sûr qu’on s’en sortirait mieux avec un monopole aujourd’hui, l’époque est différente, les besoins aussi…

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Oui enfin les délais pour avoir la fibre c’est plusieurs (dizaines ?) années…



Il fallait effectivement rembourser les frais d’infrastructure mais c’est vrai que les PTT puis France Télécom faisaient surement de la surqualité.



En revanche l’attribution de la boucle locale à un seul opérateur cuivre était une bonne idée même si on constate que l’opérateur en charge de son exploitation à fortement réduit les coûts d’entretien.

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Non, mais les problèmes d’hier : le coût d’installation d’une ligne était plutôt corsé, le délai n’en parlons pas et plus tard, il a fallu privatiser pour enfin faire revenir les prix (abonnements et consommation) à des niveaux “compétitifs”.



[EDIT] grillé par Anagrys…

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Les gens qui étaient au travail n’étaient pas les mêmes. Le premier responsable d’une fibre mal montée, c’est celui à qui appartient les mains. C’est son état d’esprit, sa culture, sa volonté de faire bien ou de saloper. Pour des travaux dont le contexte est simple, le facteur humain est celui qui a le plus d’importance. Ce n’est pas la formation, la rémunération, l’encadrement, la supervision qui sont la première cause du sabotage des points de raccordement. La cause du problème est humaine. On utilisera des moyens de contrôle électronique de leur travail, mais la vérité, c’est que les techs qui salopent ne sont pas à leur place sur le terrain. C’est eux qu’il faut remplacer, pas les serrures.



La question suivante, c’est de se demander qui sont-ils? Mais cette question là, elle est depuis longtemps interdite.

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ah oui forcément, les gens bronzés c’est ça? :fumer:

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patos a dit:


Le problème n’est pas la rémunération du sous-traitant, mais la pression du sous-traitant à ses salariés pour qu’il gagnent un maximum de blé…


Il n’y a pas un seul problème, il y en a plein… C’est réducteur de mettre toute la faute sur le salarié, le patron, le sous traitant, ou autre… Parce que le salarié qui s’en tape parce qu’il gagne le SMIC et que plus il termine vite plus vite il est chez lui, c’est pas uniquement la pression du sous-traitant.



Je trouve qu’il y a des idées sympa à creuser en tous cas. Notamment le système “casse-voisin”, ca ferait gagner tu temps à tout le monde.

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@Arona: ben pour le cuivre il n’y avait qu’un seul opérateur, et des équipes d’intervention plus stables.



Lors de ma dernière installation (changement box & opérateur) fibre: le lendemain j’apprends que le voisin a perdu sa connexion… tiens pile poil le matin de l’intervention chez moi.
Ce cas là doit arriver plus souvent qu’on ne le pense.
Pas de malveillance mais dès qu’on touche à une boite de connexion (j’ai vu 6 arrivées fibre dans la boite qui a été ouverte sous le regard dans la rue) - ça peut vite arriver. Dans les armoires idem. Les armoires connectés ne vont pas tout régler mais ça peut aider?

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Cela m’est arrivé, en sens contraire.
Heureusement, j’avais entendu parler de ce problème à l’UFC-QC-Lille et par un ami.
A un retour de vacances, pas de fibre! J’ai tout de suite compris.
Personne ne voulait me croire: Orange, le syndic…
Mais SI, le technicien avait pris la place pour un voisin qui emménageait.
Un COMBAT EHONTE avec le service ORANGE. l’HORREUR.

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(reply:1908616:UtopY-Xte)


T’es à côté de la plaque.
Le boulot effectué aujourd’hui par les techniciens, c’est en pratique du vandalisme.
Le vandalisme a ses solutions.

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Arona a dit:


Sinon ça se passait comment lors de la mise en place du réseau cuivre à l’époque? :D


Une vraie volonté politique, un seul opérateur. Le bon vieux temps :D

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celle au coin de la rue est béante depuis 2 mois après un carton avec une voiture. de la rubalise et voilà.

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Tout ca alors qu’il aurait suffit d’imposer la mutualisation de la fibre a un niveau plus haut … par ex au NRO …..



Sinon une solution serait :



Créer un opérateur unique chargé des raccordements pour les différents FAI. Le financement de celui ci serait fait par une taxe sur les opérateurs télécoms assurant son indépendance vis à vis d’eux. L’opérateur en question aurait certaines obligations ( interdiction de sous traiter, … ).

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En belgique il me semble qu’ils ont une truc similaire (offre bitstream), il n’y qu’un réseau fibre géré par un opérateur national et ils louent les fibres (du coup c’est un peu comme si il y avait qu’un VLAN a changer pour pointer vers l’opérateur de l’abonné, pas de changement au niveau physique)



Orange fait aussi ca en France avec Kosc par exemple.



Après ca pose le soucis de position dominante.

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C’est une arnaque de faire croire qu’une position dominante (POST au luxembourg, France Telecom en France, etc) est mauvais pour le consommateur. 30 ans de bullshit à ce sujet à vouloir détruire ce qu’on faisait bien avant que l’EU nous (les) brise.

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C’est une belle arnaque intellectuelle de dire que c’est de la faute de l’UE alors que la transformation des PTTs date des années 80

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Création de la société France Télécom
Pour répondre à une directive européenne et réorganiser le secteur des télécommunications français suivant le modèle existant aux États-Unis d’un marché concurrentiel des télécommunications (téléphonie fixe principalement) sur lequel opèrent des entreprises commerciales internationales cotées en bourse, la Direction générale des télécommunications, qui est alors une administration, prend le nom de France Télécom le 1er janvier 1988.


fr.wikipedia.org Wikipedia

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L’UE ayant été créée le 1er novembre 1993, soit près de 6 ans plus tard, tu confirmes mon propos.
Merci.

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C’est toi l’arnaque intellectuelle : fr.wikipedia.org WikipediaMais en fait je vois pas l’intérêt d’en discuter plus que ça. Bim dans ma blacklist, ça dégage.

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Il est noté en toutes lettres que c’est la CEE et pas l’UE dans ton lien…

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On aurait du faire comme la SNCF :




  • SNCF et autres concurrents

  • SNCF Réseau



Un opérateur d’infrastructure et plusieurs opérateurs d’exploitation.
Pareil pour les antennes 4G, des fois on voit 4 pylônes à 10m d’écart, ridicule.
La seule chose par contre, c’est que l’opérateur de réseau doit être nationalisé pour éviter ce qu’on voit aujourd’hui comme EDF.

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Hum, la séparation infra/exploitation a été faite pour l’électricité.
C’est pour ça qu’on a RTE et Enedis pour les réseaux de transport et de distribution.

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kedare a dit:


En belgique il me semble qu’ils ont une truc similaire (offre bitstream), il n’y qu’un réseau fibre géré par un opérateur national et ils louent les fibres (du coup c’est un peu comme si il y avait qu’un VLAN a changer pour pointer vers l’opérateur de l’abonné, pas de changement au niveau physique)
Orange fait aussi ca en France avec Kosc par exemple.
Après ca pose le soucis de position dominante.


En fait le vrai souci dans ce cas c’est lorsque l’opérateur qui pose la fibre est aussi, à coté, opérateur commercial sur ces mêmes infra. Pire encore lorsqu’il y a de l’argent public en jeu.
On a tous connu les avant-ventes CELAN où le client te disais avoir reçu un appel des commerciaux d’OBS juste après la demande de renseignement sur le portail pro…



Il y a un autre truc qui me gêne dans le bitstream, c’est le fait que les opérateurs partagent la même infra jusqu’a “haut” dans le réseau : en cas de panne tout le monde est planté, et il n’y a que peu de redondance.



Enfin je trouve que ça bloque aussi le coté évolution technologique : tant que les clients paient, pourquoi investir et évoluer ? Il n’y a que peu de différenciation possible entre les opérateurs, et sans l’aiguillon des autres….

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Cumbalero a dit:


Il est noté en toutes lettres que c’est la CEE et pas l’UE dans ton lien…


Et bien entendu il n’y a absolument aucun lien entre CEE et UE, comme tout le monde le sait :chinois:

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Sûr que le traité de Maastricht n’a absolument rien changé…

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L’approche d’Idéal optic semble la moins bête : les portes cassées, c’est parce que les gurs sont sous-traitant “autoentrepreneur sauce über” et n’ont ni clé ni formation pour ouvrir. Plutôt que de bloquer l’accès il vaut mieux le rendre plus facile et logguer ce qui s’y passe.



Le pb de fond que tout le monde semble oublier c’est le côté “téléphone arabe” qui pose problème : le gars qui intervient n’a aucune info : il ne sait pas où est le point de mutualisation, ne sait pas où est / doit-être branché la prise dans l’armoire, voir ne sait même pas le type d’intervention (nouvelle prise, changement d’opérateur…) Ces infos sont sans aucun doute données, mais elles sont probablement perdues au fil des sous-traitances, le gurs intervenant n’ayant qu’un no de portable et l’adresse postale.
La solution à ce pb est d’ouvrir les données : une base de donnée en opendata qui mettent à disposition tout ce qu’il faut : numéro de prise / adresse côté abonné, position GPS / numéro de prise côté point de mutualisation.
Les déconnexions de voisins ce n’est pas de la malveillance, c’est simplement le gars qui débranche une à une chaque prise dans l’armoire pour chercher celle qui éclaire. À force de brancher / débrancher une jarretière se retrouve branchée sur la prise d’à côté ou reste pendante dans la précipitation.



Mon conseil en cas d’intervention accompagné le technicien dans l’armoire et noté le numéro de votre prise. (sur votre PTO par ex) En cas de coupure il suffira d’aller voir si votre prise est toujours branchée (la rebrancher si nécessaire), en cas d’intervention du technicien vous pourrez lui donner directement le numéro et ça vous ferra gagner du temps à tous les deux et évitera de couper vos voisins par erreur.

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Cumbalero a dit:


Sûr que le traité de Maastricht n’a absolument rien changé…


Ah pardon, c’est vrai que le libéralisme n’était absolument pas au coeur de la CEE qui cherchait plutôt à faire un nouveau socialisme voire communisme, d’ailleurs c’est bien marqué noir sur blanc dans la partie Quatre Lbertés :chinois:

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Patch a dit:


Ah pardon, c’est vrai que le libéralisme n’était absolument pas au coeur de la CEE qui cherchait plutôt à faire un nouveau socialisme voire communisme, d’ailleurs c’est bien marqué noir sur blanc dans la partie Quatre Lbertés :chinois:


Avec les bases de l’OTAN pour aider les forces du pacte de Varsovie :-P



C’est rigolo de réécrire l’histoire en fait, je comprends pourquoi autant de politiciens s’y essaient.

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Dans notre Agglo, Free a trouvé la solution. Ils installent des boitiers sécurisés à coté. Au moins, ils gèrent leurs fibres et basta les autres.



Mais je suis d’accord, le professionnalisme des gens, ce n’est pas que le salaire. Je ne suis pas payé beaucoup, mais je bosse à fond parce que j’aime les choses bien faite.

Jungle dans la fibre : des armoires 2.0 connectées pour essayer de limiter les dégâts

  • G’Access : une serrure connectée avec NFC, capteurs, LoRa et Sigfox

  • Une serrure aussi chez Nexans, avec une fonction « casse voisin »

  • Idea Optical : pas de serrure connectée, mais du contrôle d’accès

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