Pascal Nègre gagne des responsabilités au sein d’Universal Music

La nouvelle a été dévoilée hier après-midi : Pascal Nègre, président d'Universal France (entre autres), est aussi désormais président monde des « New Business ». Sous cette désignation assez floue, se cachent plusieurs nouvelles fonctions, dont la stratégie dans le numérique et le physique, ou encore les partenariats avec les marques.

Pascal Nègre (à droite) aux côtés de Jean-François Copé (à gauche).

Président d'Universal Music France, Italie, Moyen-Orient et Afrique, Pascal Nègre dirige désormais le pôle « New Business » de sa société, ceci à un niveau mondial.  Derrière ce titre se cachent donc différentes actions. Universal Music explique ainsi que celui qui est aussi président de la SCPP (Société Civile des Producteurs de Phonogrammes) « assumera la responsabilité globale de nombre d’activités stratégiques de croissance, telles que les partenariats avec les marques et  la collaboration entre nos différentes organisations ».

Mais ce n'est pas tout. L'ex-directeur général de Barclay et de Polygram « veillera à ce que UMG continue à explorer, développer et réaliser au bon moment les nouvelles opportunités qui se présenteront dans le numérique et le physique ». Qui plus est, Pascal Nègre devra mettre en place et développer une stratégie sur le Customer Relationship Management (CRM), soit la gestion de la relation client.

Pour Lucian Grainge, le PDG d'Universal Music Group, cette promotion de Pascal Nègre est le fruit « des nombreux succès de l’intéressé, mais était aussi le signe des formidables domaines de croissance qui s’offrent à UMF ». Pourtant, dans le passé, Pascal Nègre n'a pas toujours eu l'analyse juste, notamment dans le domaine d'internet et du numérique :

• 2007. Au sujet des DRM et de l'interopérabilité : « Je ne sais pas si vous avez une voiture, mais si vous avez une voiture, elle roule soit à l'essence, soit au gazole , eh bien votre moteur n'est pas interopérable. Vous ne pouvez pas mettre du gazole dans un moteur à essence. »
   
• 2008. Toujours au sujet des DRM : « J’ai eu des discussions avec un certain nombre de dirigeants d’Apple, ils m’ont dit : "On n’a jamais reçu un email sur les problèmes de DRM". Quand un système fonctionne c'est-à-dire dans lequel vous avez une plateforme qui tient la route, une interface qui tient la route, et l’appareil qui lit la DRM, normalement il n’y a pas de problème. La problématique est plus la DRM Windows, car elle ne peut être lue qu’à partir du moment où vous avez payé votre Windows. »
   
• 2008. Explication du concept du P2P : « C'est pour ça que le Peer-to-Peer fonctionne, c'est que quand vous cherchez un titre, Dieu merci, il est pas très loin de chez vous. Parce que si vous allez le télécharger au Japon, avant que vous atteigniez le Japon et qu'il revienne, vous allez mettre trois jours avant de le télécharger. »
   
• 2009 : La présence d'Hadopi multipliera par trois ou quatre les téléchargements légaux de musique.
   
• 2010. Sur la propagation du système Hadopi via Facebook après les premiers emails envoyés aux abonnés : « Ses 1 000 ou 1 500 amis seront au courant, ils informeront à leur tour leurs 1 500 amis. Ce sera dans le quotidien des Français. »
   
• 2011. Discussion sur Twitter avec Jérémie Zimmerman de La Quadrature du Net : « @jerezim retournez à votre ancien job : défendre la légalisation de l'herbe ! Vous aurez beaucoup plus d'amis dans la filière musicale ! »
   
• 2012. À propos des personnes attrapées par la Hadopi plus de deux fois : « À l’arrivée, il reste trois autistes et cinq énervés. Alors les autistes, il faut leur parler ; et les énervés, il faut leur foutre un coup sur la gueule, ça les calme ! »

Nous souhaitons bonne chance à Pascal Nègre dans sa gestion de la relation client et sa stratégie numérique.