Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange vient de s'alarmer des pressions exercées par les autorités américaines sur certains réseaux sociaux, dont Twitter et Facebook. D'après lui, il y a même eu un inquiétant glissement, ce qui l'amène à affirmer que ces derniers « sont aux ordres de Washington ».
Retranché depuis neuf mois au sein de l’ambassade d’Équateur à Londres, Julian Assange vient d’accorder une interview au Point, au cours de laquelle il est revenu sur les liens unissant ces entreprises américaines gérant de populaires réseaux sociaux et les États-Unis.
Le fondateur de WikiLeaks commence par expliquer que « l’année dernière, un nombre important de comptes Twitter avec des dizaines de milliers d’abonnés, tels que celui des Anonymous Suède, ont été fermés ». Selon Julian Assange, « la pression exercée sur Twitter afin de fermer des comptes politiquement problématiques est maintenant assez forte pour que cela se produise. Du coup ça arrive assez fréquemment » regrette-t-il. L'intéressé estime qu'il s'agit ici de « quelque chose de très sérieux », dans la mesure où « quiconque est capable de contrôler cette pression est capable d’éliminer les voix dissonantes ».
Facebook est également pointé du doigt. D’après l’Australien, l’entreprise de Mark Zuckerberg « a remis une grande quantité d’informations sous le prétexte de la sécurité nationale. Il n’y aucun signe qui permette de dire que Facebook résiste fortement à cette pression ». Julian Assange va même jusqu’à dire que ce réseau social « semble être l’une des organisations les plus dociles. »
Sans nommer directement le gouvernement américain dans l’extrait vidéo actuellement disponible, le fondateur de WikiLeaks vise pourtant bien la collaboration de plus en plus active de plusieurs réseaux sociaux avec l’administration Obama selon nos confères. « Twitter et Facebook sont aux ordres de Washington » a-t-il lancé, bien plus explicitement. Julian Assange accuse ces entreprises de communiquer aux autorités le contenu de conversations privées, voire même de suspendre certains comptes. « C'est très grave. Cela veut dire que l'on peut vous couper votre micro du jour au lendemain » s’inquiète-t-il aujourd’hui.
On notera enfin qu’après être resté plutôt avare d’interventions au cours de ces derniers mois passés au sein de l’ambassade équatorienne, l’intéressé semble multiplier les interviews ces jours-ci auprès de médias français. Hasard du calendrier ? Le livre de Julian Assange « Menace sur nos libertés. Comment Internet nous espionne. Comment résister » sort justement demain en France (*).
(*) cosigné avec Jacob Appelbaum, Andy Müller-Maguhn et Jérémie Zimmermann.
Commentaires (50)
tiens un pedo bear
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Facebook revend ces informations au Gvt ou les cède gratuitement et en échange de quoi ?
Le ver était dans la Pomme. Maintenant, il est dans ta Face !
Goggle aussi… donc Android …
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Et Apple…
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Il a l’air d’avoir pris un gros coup de vieux.
Donc en gros, il n’a rien de neuf à dire.
Pour Julian Assange, Facebook et Twitter « sont aux ordres de Washington »
Ceci est une non-information, une lapalissade.
Bravo les gars, avec vous, on a vraiment des exemples d’utopie politique
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“Rien à f**** tant que j’ai accès à mon mur, et que je peux tourner mon benchmark”
l’intéressé semble multiplier les interviews ces jours-ci auprès de médias français. Hasard du calendrier ? Le livre de Julian Assange « Menace sur nos libertés. Comment Internet nous espionne. Comment résister » sort justement demain en France (*).
Une chose est sûre, l’attaché de presse de chez Laffont sait faire son boulot.
de là à dire que la presse française ne publie que ce qu’elle reçoit…
d’ailleurs comme Assange ne peut pas sortir de son trou, j’imagine que c’est Zimmerman qui va se taper la promo française.
Pas folle, la guêpe. ça va lui faire un plan média gratos pour la Quadrature.
en effet ceci ne nous regarde pas il parai que sa femme la quité ..
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Avec le Patriot Act, toute entreprise américaine est contrainte d’autoriser un accès à ses données au FBI…
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C’est pas les entreprises qui sont en cause, mais la loi ‘ricaine. Il se trompe de cible.
toujours dans l’ambassade de l’équateur ?? J’espère qu’il est confortablement installé. L’équateur doit vraiment avoir envie d’embêter les USA..
Sinon, Je me souviens que lors des débuts de l’affaire Wikileaks, Assange avait dit qu’il détenait des informations explosives concernant le systeme bancaire je crois.
Et que si il lui arrivait malheur ses collaborateurs lacheraient l’information.
Avec tout ce qu’il a enduré il n’a rien lache, du bluff cette information exclusive ?
Apres rien de surprenant dans ses propos, surtout que j’ai lu cette news après avoir appris que le CEO de Twitter veut etre maire de New York.
Sans liens avec Washington cest chose impossible donc Twitter serait plus liée que l’on peut le croire avec le gouvernement américain
http://tempsreel.nouvelobs.com/vu-sur-le-web/20130318.OBS2247/le-president-de-tw…
Je suis ni sur l un ni sur l autre
Facebook et Twitter « sont aux ordres de Washington »
J’me demande même si Washington n’aiderait pas les entreprises américaines à conquérir les marchés, avec l’idée de les utiliser pour assoir la domination des USA sur le monde.
J’me demande même si les autres pays ne font pas pareil.
Ah… on me dit que si.