Vote électronique : un député remonte des dysfonctionnements persistants
Java de Broadway
Le 25 septembre 2013 à 08h49
3 min
Droit
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Le vote électronique continue de susciter des suspicions, y compris chez les députés. Frédéric Lefebvre, élu en juin dernier dans la 1ère circonscription des Français de l’étranger (Amérique du Nord), s’inquiète en effet cette semaine de « dysfonctionnements » relevés lors des deux scrutins pour lesquels le vote électronique fut proposé cette année aux électeurs.
Dans une question écrite publiée hier au Journal Officiel, l’ancien porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre rappelle au gouvernement que les dysfonctionnements constatés en juin 2012 sur le vote électronique résultaient « notamment du choix du logiciel Java ». Un problème déjà exposé au gouvernement en mars dernier par la députée socialiste Axelle Lemaire, laquelle représente les Français établis en Europe du Nord. À l’époque, l’élue expliquait que le système de vote électronique fonctionnait grâce à la version 1.6 de Java, alors que la plupart des ordinateurs étaient équipés d’une version plus récente, la 1.7. « Ce réquisit de configuration technique oblige les électeurs à installer une ancienne version du logiciel Java pour être en capacité de voter, ce qui n'est pas sans poser certains problèmes de sécurité » pointait ainsi la parlementaire.
Deux mois plus tard, la ministre des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret, répondait à Axelle Lemaire, affirmant qu’une « mise à jour concernant la version 1.7 de Java » avait « été effectuée ». « Les difficultés évoquées précédemment ne devraient donc pas se reproduire » assurait alors le Quai d’Orsay.
Mais voilà que Frédéric Lefebvre vient doucher quelque peu les promesses de l’exécutif, en affirmant que suite au « second tour des élections partielles de juin 2013, de nombreux compatriotes résidant en Amérique du Nord l'ont à nouveau alerté sur ces dysfonctionnements ». Autrement dit, il y aurait toujours des soucis, au moins en ce qui concerne la circonscription du député UMP. Sans même demander d’explications sur les ratés qui lui ont été remontés, le parlementaire invite Hélène Conway-Mouret à bien vouloir lui indiquer si « les mesures nécessaires auront été prises pour améliorer les modalités du vote électronique » dans le cadre des prochaines échéances électorales.
À noter que l’élu se garde bien d’évoquer les conséquences de ces dysfonctionnements en terme d’égal accès au scrutin ou de sincérité de ce dernier. Et pour cause : il s’agit de l’élection l'ayant propulsé au Palais Bourbon !
Contacté en avril dernier par PC INpact, le ministère des Affaires étrangères affirmait qu'un audit de la solution de vote électronique serait réalisé dans le cadre des élections législatives partielles de juin 2013. Ce dernier pourrait donc éventuellement clarifier la situation. Le Quai d’Orsay mettait cependant en avant « des raisons de sécurité bien compréhensibles » pour justifier le fait qu’il ne diffuserait pas d’informations sur les résultats de cette évaluation. « Par contre, tous les résultats de cet audit, sans exceptions, sont transmis à la CNIL dès la fin des opérations » nous expliquait-on.
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 25/09/2013 à 18h31
Le 25/09/2013 à 18h38
Le 25/09/2013 à 20h36
Le 25/09/2013 à 21h38
Le 26/09/2013 à 09h48
J’ai une question, attention c’est juste une question, pas un troll ni une ébauche d’avis pour ou contre le vote électronique.
Jusqu’où on contrôle le vote papier ? Au niveau des bureaux de vote on peut contrôler le comptage, mais ensuite ? Comment et à qui sont communiqués les résultats ? Comment et qui les agrège au niveau départemental, régional, national ? Quels moyens de contrôle a-t-on pendant le processus à ces niveaux-là ?
Après c’est sûr, on peut toujours refaire le compte soi-même en prenant les résultats de tous les bureaux de vote qui sont publiés sur différents médias et qu’on peut considérer comme justes vu qu’il serait très risqué de les publier faux, mais c’est très fastidieux, il faut quand même avoir un léger doute au départ pour s’y lancer et il faut pas se gourrer.
Le 25/09/2013 à 08h55
Vote électronique : un député remonte des dysfonctionnements persistants
“A Ghost elector in the machine”? " />" />
Le 25/09/2013 à 08h59
Le vote électronique est quasi généralisé en Belgique depuis déjà pas mal d’ années sans aucun problème (sauf pour les paranos).
Vous avez qu’ à venir chez nous voir comment cela fonctionne ^^
Le 25/09/2013 à 09h01
Le 25/09/2013 à 09h37
Le 25/09/2013 à 09h44
Le 25/09/2013 à 09h45
Le 25/09/2013 à 09h47
Le 25/09/2013 à 10h02
Le 25/09/2013 à 10h20
Humour ON tous un jour
Mais que vient faire cette fonction RND dans le programme ?
Humour OFFre une couronne de fleurs " />
" />" />" />
Le 25/09/2013 à 10h25
Le 25/09/2013 à 10h34
Le 25/09/2013 à 10h37
Le 25/09/2013 à 10h51
Le 25/09/2013 à 11h09
Le 25/09/2013 à 11h10
Le 25/09/2013 à 11h12
le système de vote par bulletin est le mieux : souvent les assesseurs du bureau sont de bord politique différents et un bord contrôle l’autre, le dépouillement est public et en cas de problème on compare la signature/nombre de votant sur la liste papier.
Démocratiquement on ne peut pas faire mieux… Le vote électronique est par contre pas du tout transparent dans le dépouillement, et trop facilement piratable ou falsifiable. " />
Le 25/09/2013 à 11h22
Le 25/09/2013 à 12h11
Je m’apprêtais à lire sérieusement puis…
Frédéric Lefebvre
Le 25/09/2013 à 12h37
Le 25/09/2013 à 09h03
Le 25/09/2013 à 09h04
“Le Quai d’Orsay mettait cependant en avant « des raisons de sécurité bien compréhensibles » pour justifier le fait qu’il ne diffuserait pas d’informations sur les résultats de cette évaluation. ”
Magnifique vérification démocratique du vote !
Pour votre “sécurité”, le dépouillement et ses mécanismes se feront dans une chambre secrète contrôlé uniquement par le ministère de l’intérieur. Pour le vote papier, cela ferait hurler ! " />
Le 25/09/2013 à 09h12
http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/participation/voter/bureau-vote/qu-est-ce-qu-depouillement.html
La loi électorale exige que ce dépouillement ait lieu en public, en présence des membres du bureau, des délégués des candidats et des électeurs qui souhaitent y assister. Il est effectué par des scrutateurs désignés par le bureau parmi les électeurs présents et, à défaut d’un nombre suffisant, par le bureau de vote.
Heu comment on fait pour assister au dépouillement éléctronique ? Si en tant que citoyen lambda je ne peux même pas avoir accès au code source … (je ne parle même pas de le comprendre …)
Le 25/09/2013 à 09h15
Un ticket est édité. C’est ça le dépouillement dans ce cas.
Le 25/09/2013 à 09h22
Le Quai d’Orsay mettait cependant en avant « des raisons de sécurité bien compréhensibles » pour justifier le fait qu’il ne diffuserait pas d’informations sur les résultats de cette évaluation
Ah, il y en a encore qui croit à la sécurité par l’obscurité. Dommage que ça concerne ici la démocratie…
Le 25/09/2013 à 09h22
Le 25/09/2013 à 09h26
Imaginez un petit instant si Bachar el-Assad annonçait que les prochaines élections Syrienne seraient dépouillées par voie électronique…
Le 25/09/2013 à 09h27
Il y a une chose que je ne comprend pas du tout dans le texte présenté ici.
On parle de développement fait sous java 1.6 qui pose problème car les PCs des utilisateurs sont sous java 1.7.
De ce que je connais en java, il est rétro-compatible sur pas mal de version précédente. En effet en ayant le runtime java 1.7 on peut faire tourner du code java 1.6, 1.5, …
Quel est le réel problème technique soulevé par les minitres?
S’il y a un soucis, ce n’est pas celui décris et décrié par les minitres.
Ah moins que je me trompe…Si quelqu’un peut m’éclairer je suis preneur.
Le 25/09/2013 à 09h28
Frédéric Lefebvre rappelle au gouvernement que les dysfonctionnements constatés en juin 2012 sur le vote électronique résultaient « notamment du choix du logiciel Java
Il est clair que le choix d’une technologie open-source pose problème.
Les hackeurs peuvent trouver des failles de sécurité et s’en servir pour détourner le vote.
Il aurait mieux valu choisir une techno propriétaire dont le public n’a pas accès au code source pour pallier à cette éventualité.
Le 25/09/2013 à 09h29
Trop la flemme de rechercher tout ça mais les mêmes questions s’ étaient posées en Belgique.
Un compromis “à la belge” et des solutions ont été trouvées pour généraliser tout cela.
Et certaines communes je pense ont garder le choix du vote papier classique.
Le 25/09/2013 à 09h32
Le 25/09/2013 à 09h33
Le 25/09/2013 à 09h34
Le 25/09/2013 à 09h36
ActionFighter : Jvachez, c’est toi ? " />
Le 25/09/2013 à 09h36
Java 6 est moins sécurisé que Java 7 ? Source ?
Ca dépend, à quelle date ? Pour les élections de 2012, Java 6 était maintenu par Oracle.
Ce n’est pas une question de version de Java, mais de validation sur un gros projet de plusieurs années.
Comme l’évolution de Java n’a pas été prévue, ni les multiples failles, on arrive à la situation actuelle…
De toute façon, l’installation de logiciel est une gageure sur les postes utilisateurs. Que ce soit Java, Flash, Silverlight. Des emmerdes. Tu poses une question sur la version, la plupart sont incapables de répondre.
Mettre un bout de papier dans une enveloppe, c’est plus simple. Plus long à traiter, mais plus simple.
Le 25/09/2013 à 09h36
Le 25/09/2013 à 12h44
Le 25/09/2013 à 12h48
Le vote électronique est une aberration pour la démocratie et on en parle même pas du vote par internet… ça me fait bien marrer dde voir qu’on utilise Java pour ça… non mais JAVA quoi ! Est-ce qu’ils ont au moins interrogé un expert sécurité pour élaborer leur solution ? Est-ce que l’ANSSI a audité le système ?
Le 25/09/2013 à 12h59
Le 25/09/2013 à 13h02
Depuis le temps qu’on le dit que Java c’est de la " /> !
" />
Le 25/09/2013 à 13h04
Le système appliqué en Belgique dès 2014 dans des communes de test à Bruxelles se déroule comme ceci:
En cas de litige, on peut rescanner toutes les cartes.
NB: pour les questions sur notre monarchie, cela fait un bail qu’ elle est juste représentative et symbolique.
La dernière et seule fois qu’ un roi aurait pu bloquer une loi, ce fut Baudouin sur l’ avortement… et, il a choisit de se mettre en “indisposition de régner” pour ne pas avoir à signer le décret loi ^^
On a donc trouvé un moyen de garder notre monarchie (qui plait encore à une grosse majorité) sans devoir couper des têtes… ^^
Le 25/09/2013 à 13h22
Le 25/09/2013 à 13h29
Le 25/09/2013 à 13h56
Le 25/09/2013 à 14h25
Des que j ai le temps, je posterai un lien plus complet sur la nouvelle procédure de vote électronique en Belgique (ou sont stocké et comment les données, etc)
À défaut de faire l’ unanimité, cela listera plus clairement la methode employée (et ses inconvénients).
Le 25/09/2013 à 14h42
Oui ce serait intéressant
Mais tu as pas l’impression que la bonne vieille urne est bien plus simple ? un simple citoyen sans aucune connaissance particulière devrait pouvoir contrôler le processus.
Pourquoi mettre en place un système dont le contrôle est plus compliqué ?
Le 25/09/2013 à 14h42
Le 25/09/2013 à 15h06
Le 25/09/2013 à 15h12
D’ailleurs sur la photo d’illustration on constate bien qu’il se bouche le nez tellement ça pue comme dossier ! " />
Le 25/09/2013 à 15h55
« Par contre, tous les résultats de cet audit, sans exceptions, sont transmis à la CNIL dès la fin des opérations »
C’est encore du grand n’importe quoi pour nous endormir.
La CNIL est chargée de la protection des données confidentielles, donc elle va regarder si les votes restent bien secrets.
En revanche, elle n’est pas " /> chargée de surveiller si les élections sont truquées ou buguées. Elle n’en n’a pas le droit et donc elle ne le fera pas.
Cet audit doit être rendu public, qu’on rigole un peu ! Il s’agit quand même de l’élection des députés à qui nous déléguons notre souveraineté, pas des miss France !
Le 25/09/2013 à 16h15
Le 25/09/2013 à 17h16