La marque OCZ, anciennement connue pour sa DRAM et depuis quelques années concentrée sur les SSD, a annoncé hier officiellement être proche du dépôt de bilan. Sa situation financière est telle que la firme californienne précise que Toshiba lui a déjà proposé d'acquérir la totalité de ses actifs. En cas d'échec, OCZ fera une demande de liquidation judiciaire.

En difficulté depuis de nombreux trimestres maintenant, OCZ, basée à Sunnyvale (comme AMD et Yahoo!), est désormais proche de la faillite. La situation est à ce point catastrophique que Hercules Technology Growth Capital, à qui OCZ avait emprunté 30 millions de dollars le 11 mars dernier, a pris le contrôle de ses comptes de dépôt.

Toshiba en sauveur ?

La marque OCZ n'est pas morte pour autant. La société indique ainsi avoir reçu une offre de la part de Toshiba afin d'acquérir la quasi-totalité de ses actifs, ceci via une procédure de faillite. « Les deux parties ont presque terminé les négociations sur un accord d'achat d'actifs et OCZ estime que toutes les conditions matérielles ont été réunies » tient à préciser le spécialiste des SSD.

OCZ rajoute que cet accord implique toutefois diverses conditions, dont la sauvegarde des emplois (environ 600 personnes) ainsi bien sûr qu'il soit accepté par le tribunal comme l'offre la plus importante et la meilleure qui soit après un processus de vente aux enchères. L'entreprise californienne fait remarquer qu'elle prévoit de déposer une demande de faillite juste après avoir réglé les derniers détails avec Toshiba et Hercules.

Si l'accord avec Toshiba venait à échouer, OCZ fera une demande de liquidation judiciaire afin de rembourser ses créanciers. Néanmoins, pour les clients actuels de la marque, mieux vaut espérer que l'accord soit un succès. Cela permettrait ainsi d'avoir un meilleur suivi de leurs produits.

OCZ ne vaut plus rien en bourse

Notez qu'en bourse, avant cette annonce fracassante, l'action d'OCZ était déjà particulièrement faible, à 0,63 dollar, contre plus de 9 dollars début 2012 et même plus de 10,5 dollars en 2011. À cette époque, l'entreprise était valorisée à environ 720 millions de dollars. Avant l'annonce de sa future faillite, la marque ne valait que 43 millions de dollars.

Aujourd'hui, son action a chuté de près de 75 %, tombant à 0,16 dollar. OCZ ne vaut ainsi plus que 10,9 millions de dollars. Cela signifie probablement que les rares investisseurs ayant gardé leurs actions sont des historiques de la société.

Rappelons enfin que le marché du SSD est aujourd'hui très concurrentiel, avec des dizaines d'acteurs différents, dont des poids lourds comme Intel, Western Digital, Samsung, Micron, IBM, SanDisk, Seagate, etc. On retrouve aussi d'autres sociétés comme sTec (rachetée par WD récemment), Kingston, G.Skill, Patriot, etc. Si lors de ses débuts dans le SSD, OCZ a réussi à afficher de beaux taux de croissance, ces derniers mois ont été bien plus difficiles. La faute à une concurrence toujours plus agressive.