Iliad signe un refinancement de 1,4 milliard d’euros auprès de 12 banques
Une paille
Le 29 novembre 2013 à 15h08
3 min
Économie
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La société Iliad, maison-mère bien connue de Free et Free Mobile, vient d'annoncer le refinancement du crédit syndiqué qu'il avait déjà signé en juin 2010. La somme de 1,4 milliard d'euros est ici concernée, pour un crédit impliquant douze banques.
Il y a un peu plus de trois ans, alors que le groupe préparait son arrivée dans le secteur mobile, un crédit syndiqué, c'est-à-dire fourni par un groupe de banques différentes, avait été signé auprès de onze banques. À l'époque, la ligne de crédit comprenait une tranche de 600 millions d'euros, destinée à refinancer la dette d'Iliad et utilisée partiellement, et une autre tranche de 800 millions d'euros de crédit revolving non utilisée (au 30 juin 2013).
« Accroitre la flexibilité financière »
Au regard de la somme en jeu, Iliad a donc décidé de refinancer son crédit. Cette fois, douze établissements français et internationaux sont rentrés dans la danse, à savoir BNP Paribas, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (CIB), Groupe Crédit Mutuel - CIC, La Banque Postale, Barclays Bank PLC, Bank of China, Sumitomo Mitsui banking Corporation, HSBC, ING Bank, Landesbank Hessen - Thürigen (Helaba), Natixis et Société Générale Corporate & Investment Banking.
L'opérateur estime que cette signature est un « succès (qui) illustre la solidité de la stratégie d’Iliad et notamment le déploiement de ses réseaux fixe et mobile ». Le groupe précise que ce refinancement est établi sur une durée de cinq ans, soit jusqu'en 2018), extensible par option jusqu'en 2020. Cette nouvelle négociation avait pour principal objectif « d’accroitre la flexibilité financière et d’allonger la durée moyenne des ressources du Groupe » commente la société dans son communiqué.
Plus précisément, Iliad a profité de ses succès des années 2012 et 2013 pour négocier à la baisse ses taux d'intérêt. L'an passé, la société indiquait en effet dans ses documents financiers que le taux d’intérêt applicable sur ce crédit était « augmenté d’une marge pouvant varier en fonction du niveau du levier financier du Groupe entre 2,05% et 1,10% par an ». Cette marge a été ramenée à 0,70 % par an indique l'opérateur, ceci « grâce à son nouveau statut d’opérateur intégré fixe et mobile » précise-t-on.
Bien d'autres sources de financement
Rappelons que le groupe ne se contente pas de ce crédit syndiqué pour assurer ses financements. Dans le passé, Iliad a ainsi mis en place un programme de billet de trésorerie de 500 millions d'euros (dont 202 millions ont été utilisés), ainsi qu'un emprunt obligataire de 500 millions d'euros. Rajoutez à cela deux emprunts auprès de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) cumulant 350 millions d'euros, tous utilisés intégralement au 30 juin dernier.
Concernant sa dette, Iliad précisait qu'au 30 juin 2013, son endettement brut était de 1,353 milliard d’euros, tandis que son endettement net était de 1,039 milliard d’euros. Avec un ratio d’endettement de 0,95x, Iliad se vante même d'être un opérateur télécom « parmi les moins endettés d’Europe ». Sa trésorerie disponible est de 307 millions d’euros.
Notez enfin qu'Iliad vaut plus de 10 milliards d'euros en bourse, soit plus que le groupe Bouygues dans son ensemble (8,9 milliards), mais bien moins que Vivendi/SFR (24,8 milliards) et Orange (25,4 milliards). Néanmoins, ces derniers ont peu progressé ces dernières années, alors qu'Iliad a vu sa valeur doubler en deux ans, tripler en cinq ans et quadrupler en huit ans.
Iliad signe un refinancement de 1,4 milliard d’euros auprès de 12 banques
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« Accroitre la flexibilité financière »
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Bien d'autres sources de financement
Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 29/11/2013 à 17h00
Le 29/11/2013 à 17h03
Le 29/11/2013 à 17h04
Le 29/11/2013 à 17h23
Le 29/11/2013 à 17h56
Le 29/11/2013 à 18h01
Le 29/11/2013 à 18h05
Est-ce que vous savez si ce financement implique des parts de l’entreprise ?
Le 29/11/2013 à 18h15
Ils feraient bien de financer leur SAV. Leur interface mail Zimbra n’est pas à jour niveau version, résultat les mails sont inaccessibles sous Internet Explorer 11 et Free ne fait rien ! C’est honteux !
Le 29/11/2013 à 19h29
Le 29/11/2013 à 19h35
307 millions en banque, valeur en bourse 10 milliards….
Et ça joue les gros bras avec Google !
Le 29/11/2013 à 19h55
Le 29/11/2013 à 20h30
Le 29/11/2013 à 21h08
Le 29/11/2013 à 21h15
Le 29/11/2013 à 21h18
Le 29/11/2013 à 22h22
Le 29/11/2013 à 15h54
Le 29/11/2013 à 15h54
Le 29/11/2013 à 15h55
Le 29/11/2013 à 16h02
Free est financièrement une entreprise saine.
Par contre je suis curieux de voir comment ils vont évoluer dans les années à venir. Ils ont toujours du retard sur leur réseau mobile, et ils sont en train d’en prendre sur leur réseau fixe. Ils vont devoir investir lourdement et au niveau de la progression des abonnements ils ont mangé leur pain blanc je pense.
Le 29/11/2013 à 16h05
Le 29/11/2013 à 16h28
Le 29/11/2013 à 16h35
Le 29/11/2013 à 16h37
Iliad se vante même d’être un opérateur télécom « parmi les moins endettés d’Europe »
Personne pour troller là dessus un vendredi ?" />
Tout se perd " />
Le 29/11/2013 à 16h40
Le 29/11/2013 à 16h40
Pour recentrer un peu les commentaires…
En tout cas ils peuvent utiliser une partie de cet argent pour l’une de leurs sociétés : Online.
Avec la balle dans le pieds qu’est entrain de se tirer OVH, si Online a la trésorerie suffisante pour absorber une grosse masse de nouveaux clients, il y a moyen qu’ils réalisent une excellente opération. " />
Le 29/11/2013 à 16h41
Le 29/11/2013 à 16h46
Le 29/11/2013 à 16h50
Le 29/11/2013 à 16h50
Le 29/11/2013 à 16h56
Le 29/11/2013 à 16h57
Le 29/11/2013 à 22h36
Le 30/11/2013 à 13h37
Le 01/12/2013 à 06h12
Le 01/12/2013 à 06h14
Le 01/12/2013 à 16h04
Pourquoi ils ne demandent pas plutôt aux français qui font de grosses économies grace à free de leur préter de l’argent? " />
Le 29/11/2013 à 15h22
Ils ont profité de la baisse des taux pour refinancer des crédits de précaution. C’est de la bonne gestion.
Ceci dit, ce serait bien qu’ils mobilisent certains de ses financement afin d’accélérer le développement des réseaux mobiles.
Le 29/11/2013 à 15h23
En fait ils ne font pas exception : ils vivent à crédit… Nous sommes dans un monde d’argent totalement virtuel… en 2007 un financier disait que la finance représentait je ne sais plus combien de fois l’économie réelle, forcément à un moment quand on demande à recevoir ses sous ça coince.
Le 29/11/2013 à 15h26
Le 29/11/2013 à 15h28
Fallait bien qu’ils aillent trouver des sous pour financer leur réseau mobile ! " />
Et puis investir dans l’augmentation des capacités de réseau sur le fixe ! " /> " />
Et puis sur… hihi " /> " /> " />
Le 29/11/2013 à 15h31
Le 29/11/2013 à 15h35
Le 29/11/2013 à 15h37
Les commentaires sont vraiment dénués de sens. Que veut dire vivre à crédit ? Pratiquement aucune entreprise ne fonctionne sans financement et j’irai même plus loin : sans financement une entreprise est condamnée le plus souvent à péricliter ou au mieux à se développer bien moins vite que ses concurrents.
Le financement sous forme de dette ou de levée en bourse est totalement justifié si c’est pour réaliser un investissement que l’entreprise mettrait des siècles à réaliser sur ses fonds propres.
Si Free avait du attendre d’avoir une trésorerie de 1.5 Mds d’EUR en plus pour réaliser ses investissements dans la 3G elles ne les auraient pas fait au moment où elle les a fait, ou aurait du couper dans dépenses à côté fortement.
Je trouve au contraire qu’ils ont été très prudents puisqu’ils n’ont pas enchainé avec le déploiement de la 4G et plus ou moins gelé le déploiement fibre.
La mauvaise dette c’est celle que tu réalise si ton besoin en fonds de roulement est négatif, càd si tu t’endettes sur ton exploitation commerciale parce que tu ne rentres pas tes créances clients/paie trop vite tes fournisseurs ou accumule du stock.
Ou alors la dette que tu ne peux pas rembourser parce que ton exploitation ne dégage pas suffisamment de cash pour payer les intérêts.
En plus le crédit syndiqué est une des plus sûres façon de se financer puisque le créancier conserve un droit de regard important sur ta capacité à te désendetter tout au long de la durée du prêt. La preuve c’est qu’ils l’ont renouvelé. S’il y avait eu le moindre risque, le syndicat aurait demandé à être remboursé ou certains participants seraient sortis, ce qui n’est pas le cas ici.
Le 29/11/2013 à 15h40