Communication des FAI sur les débits : le gouvernement publie son arrêté
Le débit de la fin
Le 13 décembre 2013 à 07h36
7 min
Droit
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L’arrêté du gouvernement relatif à la communication des FAI à propos de leurs offres à Internet vient d’être publié. Le dispositif s’articule en trois axes : encadrement de la publicité, délivrance d’informations personnalisées au client avant sa souscription au service, mise en ligne d’espaces pédagogiques par les fournisseurs concernés. Explications.
Le gouvernement l’avait promis : il voulait publier avant la fin de l’année un arrêté permettant de mieux encadrer les publicités relatives à l’internet fixe, et notamment les offres ADSL. Alors que la guerre pour le très haut débit commence à faire rage, il s’agissait de faire en sorte que les débits mis en avant dans les publicités ne soient pas trop éloignés de ceux dont dispose ensuite le consommateur lorsqu’il a franchi le pas. Car la problématique est bien connue : comme nous l’évoquions début octobre, la communication des fournisseurs d'accès à internet (FAI) et des opérateurs de téléphonie mobile se focalise un peu trop souvent sur un débit maximal théorique, alors que celui-ci n'est que très rarement atteignable par leurs clients.
C’est finalement ce matin que cet arrêté attendu a été publié au Journal Officiel (voir ici), signé depuis Bercy le 3 décembre par Benoît Hamon, ministre de la Consommation, et Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique. Que prévoit ce texte ? Il s’articule autour de trois axes : un encadrement de la publicité, la délivrance d’informations personnalisées au consommateur avant qu’il ne franchisse le pas, et la mise en ligne d’espaces pédagogiques sur les sites des FAI.
Encadrement des publicités et documents commerciaux
Dorénavant, les messages publicitaires et les documents commerciaux diffusés par les FAI pour leurs offres d’accès à un Internet en « fixe filaire » (cuivre, câble coaxial, fibre) devront mentionner « le débit utile pour le consommateur », c’est-à-dire celui « correspondant aux capacités dédiées au protocole internet (débit "IP") ». Ce débit devra être « exprimé en quantité de données pouvant être échangées par unité de temps ». De plus, tout message publicitaire ou document commercial faisant référence à un débit devra préciser si celui-ci est montant ou descendant.
Les indications en débits ATM, généralement plus généreux de 25 % par rapport aux débits IP, seront donc définitivement remis au placard à ce niveau. Pour rappel, la différence entre les deux est que le débit IP est mesuré après le DSLAM, tandis que le débit ATM concerne la bande passante disponible entre la box et l'équipement du FAI. Le premier indicateur est donc traditionnellement jugé plus proche de la réalité.
En cas de variation significative, des « fourchettes » de débits devront être indiquées aux consommateurs. Voici les mentions prévues pour les accès supportés par le réseau de cuivre.
Des mentions relatives au fait qu’il s’agit de « Débit atteignable sur des lignes inférieures à [X] m, en l'absence de perturbations » ou de « Débit variable en fonction de la longueur de la ligne » devront être apposées. En outre, pour le VDSL, les termes : « uniquement sur les lignes les plus courtes (en général moins de 1 km) » seront obligatoires.
Une information personnalisée pour chaque consommateur, avant souscription
L’arrêté prévoit ensuite qu’à compter du 1er juillet 2014, les FAI délivrent impérativement aux consommateurs un panel d’informations personnalisées, et ce avant qu’ils souscrivent à une offre Internet. Ces informations sont les suivantes :
- L’estimation des débits montants et descendants accessibles sur la ligne (nous reviendrons plus en détail sur la méthode de calcul dans le cadre d'une actualité à paraître prochainement, en attendant, voir le tableau ci-dessous).
- Les catégories de services (télévision, téléphonie par IP, etc.) susceptibles de ne pas pouvoir être délivrés sur la ligne en raison des caractéristiques physiques de celle-ci. Le FAI devra tester l'éligibilité technique de l'accès à chacun des services, puis, à la suite de ce test, indiquer ceux qui sont inclus dans l'offre - options comprises. L’opérateur sera au passage tenu d’expliquer au client potentiel ce qui est prévu au cas où l'un des services souscrits ne serait finalement pas accessible, et l’informer en particulier de sa faculté de résilier son contrat sans frais ni pénalités.
- Le support physique de la ligne ainsi que la ou les technologies auxquelles celle-ci est éligible. Le FAI précisera à cette occasion laquelle il compte privilégier.
Les FAI devront ensuite donner des informations supplémentaires, « dans un délai raisonnable » après la souscription, en rappelant les éléments déjà présentés (ci-dessus). Mais s’ils le souhaitent, ils pourront tout délivrer au client avant qu’il ne franchisse le pas. En l’occurrence, il s’agit :
- De rappeler ce que prévoit le contrat s’agissant des niveaux de qualité minimum garantis en matière de débits.
- Si des services inclus dans l'offre bénéficient d'une gestion priorisée du trafic, le FAI devra le signaler et les lister. Il sera également tenu d’informer le consommateur que l’utilisation de ces services « est susceptible d'affecter le débit disponible pour l'accès aux services de l'internet ».
- Les éventuelles restrictions d'usage ou les « services faisant l'objet d'une dégradation résultant directement d'une pratique de gestion de trafic mise en œuvre par le fournisseur de services » devront également être portés la connaissance du client, s’il y a en a.
- Le consommateur devra être renvoyé vers l’espace pédagogique en ligne du FAI.
Un espace pédagogique pour chaque FAI
Également à partir du 1er juillet prochain, les FAI proposant des offres Internet fixe devront créer un « espace pédagogique en ligne », lequel sera « facilement accessible depuis la page principale du site du fournisseur », c’est-à-dire « en un clic depuis la page de présentation de chacune des offres qu'il commercialise ». À nouveau, tout un panel d’informations devra être présenté au public : cela va de « l'existence d'outils permettant à un consommateur de mesurer le débit utile de sa ligne », à la présence d’« usages ou services interdits, impossibles ou faisant l'objet d'une dégradation volontaire dans la gestion du trafic », en passant par des informations relatives aux « équipements nécessaires à la réception du service au logement du consommateur ».
L’ARCEP, le gendarme des télécoms, a affirmé dans son avis relatif à cet arrêté qu’il souscrivait « pleinement à cette logique en trois temps ». Aux yeux de l’institution, ce texte permet d’informer effectivement le consommateur « durant le processus de souscription et également préalablement à la conclusion du contrat, de l'étendue et du niveau de qualité maximale de service qu'il peut attendre dans son cas personnel ». Elle considère également que le dispositif est de nature à « attirer l'attention du consommateur sur le fait que, au-delà du message publicitaire simplificateur par essence, la nature et les performances du service offert sont soumises à des conditions d'éligibilité et devront lui être précisées de manière personnalisée ». L’autorité administrative estime enfin que les informations pédagogiques distillées permettront au consommateur « d'être en mesure de faire un choix éclairé avant d'initier un processus de souscription d'une offre ».
Rappelons enfin que Fleur Pellerin a laissé entendre la semaine dernière que de telles obligations pourraient également s’appliquer aux opérateurs de téléphonie mobile. L’ARCEP ne semble pourtant pas y être particulièrement favorable, le gendarme des télécoms expliquant dans son avis que « la problématique n'est pas la même » s'agissant des services mobiles. « S'il existe une très forte attente des consommateurs en termes de meilleure couverture mobile ou de déploiement accéléré des réseaux mobiles à très haut débit sur l'ensemble des territoires, cette situation n'appelle pas, de par sa nature, une réponse au titre du droit de la consommation » retient ainsi l’institution.
Communication des FAI sur les débits : le gouvernement publie son arrêté
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Encadrement des publicités et documents commerciaux
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Une information personnalisée pour chaque consommateur, avant souscription
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Un espace pédagogique pour chaque FAI
Commentaires (76)
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Abonnez-vousLe 13/12/2013 à 07h42
Si j’ai bien suivi la diagonale de l’article, le gouvernement demande aux FAI d’arrêter de débiter des conneries quoi? " />" />
Le 13/12/2013 à 07h48
Hein? Une action sensée qui va jusqu’au bout??? " />
Le 13/12/2013 à 07h49
Une bonne chose tient l’estimation des débits, car pour tous le traditionnel “Vous pouvez aller jusqu’à 20 Mbits ihihi”.
Par contre effectivement à voir la méthode de test " />
Le 13/12/2013 à 07h52
Plus compliqué pour les mobiles effectivement vu comme ça fluctue : tu captes, tu fais 2 pas, tu captes plus, tu bouges pas, tu recaptes, etc…
La 4G de Free “jusqu’à 150 Mb/s” je la cherche toujours " /> (41.80 Mb/s mon record, mais la zone de couverture est bien plus petite que la carte).
HS : Je m’étonne de ne pas avoir vu encore un article parler de YouTube qui a fléchi aux pressions des ayants droits, ça a fait tout un ramdam ces derniers jours.
Le 13/12/2013 à 09h37
Le 13/12/2013 à 09h42
Le 13/12/2013 à 09h45
Le 13/12/2013 à 09h49
Le 13/12/2013 à 09h53
Le 13/12/2013 à 09h54
Le 13/12/2013 à 09h56
Le 13/12/2013 à 10h05
Le 13/12/2013 à 10h10
Le 13/12/2013 à 10h14
ben pour les débit faut voir avec France télécomm propriétaire des équipements mais ils ne doivent que le téléphone donc si la ligne es t pourrie (poteaux ,mauvais câblage, 5 a 6 km etc….ben rien a faire sa restera comme ça et attendre que jésus passe un jour ,fibre etc…..
Le 13/12/2013 à 10h17
Le 13/12/2013 à 10h18
Le 13/12/2013 à 10h49
Ce débit devra être « exprimé en quantité de données pouvant être échangées par unité de temps ».
Enfin!!!!!
Au lycée ma prof de physique mettait zéro si tu oubliais l’unité. Cela m’énervait mais je comprends pourquoi.
L’expression 20 Méga m’a toujours énervé:
20 Mégatonne, 20 Méga Volt , 20 Méga …
En plus, j’ai beau être technophile, je m’y perds entre les megabits, les megabauts, et MegaOctet. Et puis parler de débits sans parler de l’unité de temps….
Un texte salutaire et utile, il était temps.
Le 13/12/2013 à 10h54
Le 13/12/2013 à 11h09
J’ai lu l’article en travers mais en gros va se passer quoi pour les gens qui ont un abonnement 20M adsl chez un fai et qui vivent à 4 km du dslam ? On leur dira d’entrée le vrai débit à 4 km du fai ?
J’ai du mal à y croire " />
Le 13/12/2013 à 11h25
Un peu useless tout ça !
En gros on remplace le “jusqu’à n débit” par de 1 à n débit ! Ceci est une révolution " />
Le 13/12/2013 à 07h58
” Le FAI devra tester l’éligibilité technique de l’accès à chacun des services”
Ya pas mal de choses intéressantes dans ces prescriptions! Un collègue aux débits un peu limite s’était vu refuser la télé ou presque, sous prétexte que ca ne fonctionnerait pas. Au final il a forcé un peu, ils ont testé, et c’était stable (bon bien sûr faut oublier la HD).
Je suis passé de 16 à 6Mb et j’ai vu vraiment la différence au niveau TV, la box se rabat bien souvent sur la TNT pour maintenir la HD.
Le 13/12/2013 à 08h02
Free et Orange vont enfin être dans l’obligation légale d’informer le consommateur des restructions portées à l’usage de YouTube. Le consommateur va enfin pouvoir rompre sans frais son contrat. Notamment s’ils sont dans l’obligation de modifier les conditions générales d’abonnement en cours. J’espère que PCInpact va relayer l’information, c’est le moment de résilier !
Le 13/12/2013 à 08h05
Franchement rien à faire de la com des débits, si on s’y intéresse un peu on sait à quoi s’attendre au final. Ce qui est par contre hyper intéressant c’est la divulgation du QOS des FAI et des restrictions qui sont appliqués et qui restent un peu mystérieux. On sait que la voip du Fai exclusivement est priorisée, ainsi que les flux TV nais c’est bien tout. On connait la restriction super précise « en bon père de famille», le port smtp, et basta un peu d’éclairage ca fait pas de mal.
Je me demande si les restrictions judiciaires genre allostream and co vont devoir etre mentionné.
Le 13/12/2013 à 08h09
Le 13/12/2013 à 08h12
Le 13/12/2013 à 08h12
Le 13/12/2013 à 08h14
Le 13/12/2013 à 08h18
Le 13/12/2013 à 08h26
15 ans après le déploiement de l’ADSL en France, les mecs commencent à se poser des questions. Mieux vaut tard que jamais : )
Le 13/12/2013 à 08h26
Le 13/12/2013 à 08h39
un joue peut-être ils penseront aussi à autoriser des débits d’upload supérieurs…
Le 13/12/2013 à 08h40
Le 13/12/2013 à 08h43
Y a des marketeux qui doivent paniquer la ils vont plus pouvoir vendre du rêve :p
Le 13/12/2013 à 08h44
mais ça va changer quoi? on va être informé qu’on paie 35 euros pour avoir 1 méga? on savait déjà et ça change pas le prix…
Le 13/12/2013 à 08h46
Le 13/12/2013 à 08h52
C’est bien messieurs.
Dans toutes les réactions que je peux lire, je vois que personne n’a fait de support pour un FAI.
Le petit bout de la lorgnette quoi !!!
Le 13/12/2013 à 08h56
Le 13/12/2013 à 08h57
Le 13/12/2013 à 08h57
Communication des FAI sur les débits ok bofff
cela serait mieux un arrêté sur la ““Communication des ministres et hommes politiques sur promesses annoncé et les retournement de veste etc..
Le 13/12/2013 à 08h58
Le 13/12/2013 à 08h58
Le 13/12/2013 à 09h00
Le 13/12/2013 à 09h03
Le 13/12/2013 à 09h07
Le 13/12/2013 à 09h09
Le 13/12/2013 à 09h10
Jamais pu dépasser 8mbit avec les 150mbit de free
Test à 20m de l’antenne, en extérieur, par temps clair, en zone résidentielle peu dense.
Le 13/12/2013 à 09h12
Le 13/12/2013 à 09h14
Le 13/12/2013 à 09h15
Ce débit devra être « exprimé en quantité de données pouvant être échangées par unité de temps ».
Ma foi, c’est un peu la définition d’un débit…
Débit montant supérieur à 8 Mb/s
Le jour où j’aurai ce débit, les poules auront des dents (on peut remplacer par n’importe quelle expression du même tonneau).
Le 13/12/2013 à 09h15
Le 13/12/2013 à 09h16
Le 13/12/2013 à 09h25
Le 13/12/2013 à 11h34
Le 13/12/2013 à 11h55
Le 13/12/2013 à 11h56
Enfin l’exécutif fait quelque chose d’intéressant : fini les prospectus et les sites web commerciaux avec des débits ATM au pied du DSLAM. Rien que ça, c’est un grand pas.
Le 13/12/2013 à 12h10
Le 13/12/2013 à 12h14
Si l’encadrement des débits ADSL est cohérent (bien qu’évasif), celui du VDSL est purement stupide. Ok pour la mention “lignes courtes de 1km”, mais les débits dépassent archi souvent les 50Mbps IP.
Comme d’hab l’administration et la technologie " />
Le 13/12/2013 à 12h15
Le 13/12/2013 à 12h30
Le 13/12/2013 à 12h35
Le 13/12/2013 à 13h09
Le 13/12/2013 à 14h20
Le 13/12/2013 à 14h20
Debits annoncés en IP et non plus en ATM, enfin une énorme arnaque corrigée ! Qui, parmi les non informaticiens, connait l’ATM?
Par ailleurs, je n’ai pas compris l’explication de l’article:
Pour rappel, la différence entre les deux est que le débit IP est mesuré après le DSLAM, tandis que le débit ATM concerne la bande passante disponible entre la box et l’équipement du FAI.
Le débit mesuré après le DSLAM, donc bien avant la box, et forcément supérieur au débit arrivant à la box. En plus qu’est-ce que cet “équipement du FAI” si ce n’est le DSLAM… La phrase n’est pas claire.
Je crois me rappeler que la différence vient du fait que l’IP est encapsulé dans de l’ATM. L’ATM utilisant de petits paquets, l’entête occupe une place non négligeable de ceux-xi, de l’ordre de 25%.
Si on veux vraiment être clair sur les débits, il ne reste plus qu’à les exprimer en Mo/s et non plus en Mbits/s. Mais là, ça va faire mal!
Le 13/12/2013 à 14h23
Le 13/12/2013 à 14h56
Le 13/12/2013 à 15h11
Le 13/12/2013 à 15h31
Le 13/12/2013 à 15h38
Le 13/12/2013 à 17h23
Le 13/12/2013 à 17h41
Le 14/12/2013 à 08h42
Il est effectivement “plus que temps” (!!!) que notre gouvernement se penche sur le problème… L’ADSL est en plein essor, avec une progression semestrielle à 2 chiffres… Ah! ZUT, cela c’était il y a dix ans! Et une fois de plus nos gouvernants font quelque chose pour qu’il soit dit qu’ils ne glandent pas! Si cette annonce s’apparente quelque peu à la protection du consommateur, il est largement “trop tard”… Peut-être pour arriver à camoufler toutes les autres mesures que nos honorables députés sont en train de prendre qui rajoutées à celle du gouvernement sont là bien actuelles et sont une véritable “défonce” du citoyen!
Concernant les débits, Mme Phlippetti devrait employer la totalité de son temps à l’avenir des télécoms “fixes”, et comment aller en douceur mais avec tout de même des délais serrés vers d’autres modes de transmissions que le cuivre, l’état du réseau ex-FT de dégradant tous les jours! En passant, notre beau gouvernement n’a rien envisagé sur le rétablissement du service, particulièrement dans le cas où Orange refuse de remettre en état la ligne, sous prétexte qu’il est nécessaire de changer un “gros” câble… Il n’y a en effet rien de prévu dans la réglementation qui impose au propriétaire de toutes les lignes cuivre de maintenir un niveau de qualité sur l’ADSL! C’était déjà un pensum du temps de FT, mais maintenant qu’Orange n’est plus qu’une boîte à fric, c’est devenu impossible! Une honte! Lorsqu’un abonné se trouve ainsi avec une rupture de service, il a juste le “droit” de résilier son contrat, alors que sa ligne lui permettrait en temps normal un service optimal? Pitoyable!
Le 14/12/2013 à 08h59
Le 14/12/2013 à 09h30
Le 14/12/2013 à 12h55
Le 15/12/2013 à 10h19
Le 16/12/2013 à 08h33