Pour l’Autorité des Marchés Financiers, les monnaies virtuelles sont risquées
On s'en doutait un brin
Le 05 juillet 2014 à 07h00
5 min
Économie
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L'Autorité des Marchés Financiers a publié hier sa « cartographie 2014 des risques et tendances sur les marchés financiers et pour l'épargne ». Dans ce document de 189 pages, quelques passages s'intéressent aux crypto-monnaies. Et pour l'AMF, investir dans les monnaies virtuelles de type bitcoin est un risque important.
Des risques « particulièrement élevés »
Les monnaies comme bitcoin, dogecoin, litecoin, etc. sont souvent mises en avant pour leurs atouts. Entre des frais de transferts nuls, la confidentialité, les faibles délais de transfert ou encore l'absence de limite des montants transférables, les avantages ne sont pas négligeables. Sans même parler de l'explosion de la valeur de la plupart de ces monnaies, ce qui a largement profité aux premières personnes ayant « miné » ce capital virtuel.
Mais tout n'est pas rose pour autant. Selon l'AMF, les Français ont tout intérêt à prendre certaines précautions vis-à-vis du bitcoin et de ses équivalents. Sans pour autant appeler au boycott, l'autorité rappelle tout de même qu'il ne s'agit « pas de vraies monnaies puisqu’elles n’ont aucun cours légal, présentent de nombreux risques pour des ménages potentiellement tentés par une diversification de leurs placements et l’attrait, difficilement répressible, de la technologie : ces risques incluent ceux de contrepartie (non remboursement d’un avoir ou exposition à la forte volatilité du cours de ces monnaies virtuelles), le risque fiscal (en cas de blanchiment ou d’activités illicites) et le risque de piratage (les plateformes d’échange et les serveurs informatiques n’étant soumis à aucune réglementation prudentielle) ». Son résumé est d'ailleurs explicite : « les risques opérationnels, de perte en capital ou d’escroquerie sont donc particulièrement élevés pour les investisseurs tentés par des placements aussi hasardeux ».
Bien comprendre « l'ampleur des risques attachés à ces monnaies »
Pour l'AMF, les monnaies virtuelles ne sont cependant pas le diable. Expliquant brièvement son fonctionnement, l'autorité cite même certains de ses avantages, tel le fait d'être une alternative aux monnaies classiques, leur « caractère quasi universel », les frais réduits, l'anonymat ou encore leur indépendance du système bancaire traditionnel. Des atouts non négligeables d'autant que plusieurs dizaines de milliers de sociétés gèrent déjà ce type de monnaies. Mais ces avantages impliquent aussi des risques rappelle toutefois rapidement l'AMF. Interrogé par l'AFP, Olivier Vigna, le chef économiste de l'autorité, a ainsi déclaré que l'objectif était « que les investisseurs comprennent bien l'ampleur des risques attachés à ces monnaies ». Leur « forte volatilité » ou encore le manque de cadre juridique clair font notamment parti des principaux problèmes.
Concernant ce dernier point, l'autorité note tout d'abord que « le statut juridique et réglementaire des monnaies virtuelles n’a pas encore été défini ». Cela signifie donc que n'importe quel magasin peut les refuser sans pour autant s'opposer au Code pénal. L'AMF rajoute que ces monnaies ne peuvent être considérées « ni comme une monnaie légale, ni comme un moyen de paiement couvert par la Directive des services de paiement au niveau européen ou la Directive Monnaie Électronique », de plus, ces monnaies « ne sont pas un moyen de paiement au sens du Code monétaire et financier, n’étant pas émises contre la remise de fonds ».
Ce manque de statut juridique implique une absence de protection, un point crucial pour l'autorité puisque son document s'intéresse aux risques. Les internautes exploitant ces monnaies « sont exposés à un risque de crédit pour les fonds qu’ils détiennent dans des portefeuilles virtuels dans la mesure où il n’y a aucune garantie de la bonne exécution dans le futur d’obligations financières » peut-on d'ailleurs lire dans le document. Dépourvues de garantie légale de remboursement, ces monnaies impliquent donc que chaque transaction devient irréversible.
Les cas Mt.Gox et Silk Road
L'AMF pointe notamment du doigt le fait que peu importe les circonstances de la transaction, cette dernière peut difficilement être annulée. L'autorité prend ainsi comme exemple le cas de piratage informatique : « les portefeuilles électroniques de bitcoins étant par exemple uniquement protégés par deux clés, qui, si elles sont dérobées, peuvent permettre de dérober définitivement les bitcoins en question, et ce en toute transparence ». Elle cite alors le scénario où d'une cessation d’activité d'une plateforme gérant les transactions ou stockant des monnaies virtuelles. Une histoire qui fait évidemment référence à l'affaire Mt.Gox ainsi qu'au cas Silk Road. Il faut toutefois noter qu'une banque standard peut aussi faire faillite. Certes, il existe une procédure d'indemnisation, mais rien n'assure que le client récupèrera tout son argent.
Reste que pour l'autorité, les plateformes d’échange de monnaies virtuelles sont exposées à nombreux risques : « elles ne sont soumises à aucune garantie de qualité de service, n’ont pas de capital réglementaire ni de procédures minimales de gestion des risques ». Une situation qui multiplie les risques de fraudes (fiscale, blanchiment de capitaux, financement du terrorisme, etc.).
Enfin, l'AMF rajoute que bien d'autres types de risques touchent les plateformes. Elle parle ainsi de risque de contrepartie, de liquidité et de non-exécution, ou encore de marché (évolution des avoirs), de risques d'instabilité financière et de risque comptable.
Notez qu'en France, juridiquement, les monnaies virtuelles ne sont pas considérées comme une monnaie ou un moyen de paiement, mais plutôt comme un produit bancaire, un indice, une « mesure financière » ou même à une marchandise, un « bien divers » ou un bien meuble incorporel.
Pour l’Autorité des Marchés Financiers, les monnaies virtuelles sont risquées
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Des risques « particulièrement élevés »
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Bien comprendre « l'ampleur des risques attachés à ces monnaies »
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Les cas Mt.Gox et Silk Road
Commentaires (64)
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Le 08/07/2014 à 06h25
FREDOM1989 a écrit :
les USA ne pourront jamais rembourser leur dette, un budget à l’équilibre n’est même pas envisageable.
La France non plus
http://www.planetoscope.com/comptes-publics/315-compteur-de-la-dette-publique-de…
Le 08/07/2014 à 08h24
Le 09/07/2014 à 15h17
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Le 05/07/2014 à 10h38
Le 05/07/2014 à 12h14
La monnaie n’a que la valeur qu’on veut bien lui donner. Les gens qui pensent qu’ un bc vaut 1000\( sont idiots. Et ceux qui pensent qu'un \) vaut quelque chose sont encore plus idiots. Ce qui a de la valeur, c’est les biens matériels que tu peux te procurer avec.
Le 05/07/2014 à 12h35
Le 05/07/2014 à 13h26
Le 05/07/2014 à 13h27
Ouaip c’est risqué mais faudrait être un peu bête pour mettre tous ses deniers dans les Bitcoins ou autres monnaies numériques. Par contre, y mettre un peu d’argent pourrait rapporter gros et comme le Bitcoin se limite encore assez aux geeks/nerds et aux enthousiastes ainsi qu’aux spéculateurs (les crypto-monnaies sont une aubaine pour le daytrading), y a de quoi faire fructifier pas mal avant que le gros de la population s’y mette.
Mais n’espérez pas devenir millionnaires comme ceux qui avaient acheté quand c’était à moins de 1$ (les salauds !)" /> .
Le 05/07/2014 à 14h00
Le 05/07/2014 à 15h34
Les monnaies en générales sont risquées , l’or ou d’autre valeur “matérielles” le sont beaucoup moins , l’or aura toujours une valeur “acceptable” tandis que l’Euro ou le Dollar sont condamnées à moyen terme .
Tandis que les monnaies virtuelles chacun étant libre par définition de faire “ce qu’il veut avec son argent” chacun est libre de les utiliser ou non , je dirais à leur risques et périls .
Ce n’est donc ni le problème de la BC du gouvernement , mais uniquement un libre choix de chacun
Le 05/07/2014 à 16h11
Les risques pointés par l’AMF sont des risques réels qu’ils ont raison de pointer, mais qui sont connus et acceptés par la communauté depuis les tout débuts du Bitcoin.
Certains de ces risques sont les mêmes que pour du cash : on peut se le faire voler ; une fois échangé il est compliqué de le récupérer, etc.
Bitcoin n’a pas pour objectif d’être un système bancaire décentralisé complet, mais plutôt d’en être le fondement, comme l’or a été le fondement de notre système bancaire jusqu’à récemment.
Ainsi, rien n’empêche de créer une banque pour des bitcoins (c’est un peu le principe des portefeuilles en ligne de bitcoins), de créer des systèmes de garanties, de couverture de risques, etc, d’ailleurs ça existe déjà.
Le 05/07/2014 à 21h32
Le 05/07/2014 à 21h51
Le 05/07/2014 à 22h03
Le 05/07/2014 à 22h09
Le 05/07/2014 à 22h11
Le 05/07/2014 à 07h03
Elle cite alors le scénario où d’une cessation d’activité d’une plateforme gérant les transactions ou stockant des monnaies virtuelles. Une histoire qui fait évidemment référence à l’affaire Mt.Gox ainsi qu’au cas Silk Road. Il faut toutefois noter qu’une banque standard peut aussi faire faillite.
Et que le principe de Bitcoin c’est qu’on ne stocke pas ses bitcoins dans une banque mais sur ses propres supports de stockage et backup… MtGox et Silkroad étaient des places de marché, pas des banques !
Le 05/07/2014 à 07h16
Sans troller, de nos jours toutes les monnaies sont risquées.
Celles-ci les sont un peu plus ? OK.
Edit : juste un exemple de l’argumentation spécieuse : le bitcoin est risqué car il ne provient pas de la remise de fonds propres….. Si on considère que les banques qui emettent des crédits de nos jours tout en n’ayant en fonds propres que moins de 10% de la valeur desdits credits, ca fait sourire…
Le 05/07/2014 à 07h34
Risquées ? Ce n’est pas la vraie polémique. Ce qui est choquant, c’est d’utiliser le terme de “monnaie” pour les *coins quand on regarde justement leur volatilité. Même les cotations en bourse sont plus stables que ces choses.
Je me verrais mal accepter un bitcoin au titre de revente d’un Plex Eve Online que j’aurai en trop, pour voir la valeur du dit bitcoin s’effondrer du jour au lendemain de 30% parce que la plateforme Untel.bit ferme. Je n’accepterai que si j’en recevais au moins le double pour compenser tout risque futur. Le manque de stabilité et donc le risque sur la contrepartie ne rend pas cette option acceptable pour des transactions courantes, et si encore ça ne se limitait qu’à ça comme problème…
En clair, je soutiens l’intégralité de l’article.
Le 05/07/2014 à 07h46
Ce serait bien plus étonnant que l’AMF en dise du bien…
Le 05/07/2014 à 07h56
Le 05/07/2014 à 07h57
Il n’y.‘aurait pas eu la crise Chypriotes et les bitcoin n’auraient pas eu ce succès. L’UE avait à ce moment là légalisé le vol de l’épargne pour renflouer les banques Chypriotes.
La monnaie est basé sur la confiance, c’est pour ça que pas mal de monde diversifié leurs avoir.
Le 05/07/2014 à 08h02
Le 05/07/2014 à 08h03
Sinon, les Russes semblent changer d’avis sur le bitcoin
http://rt.com/business/170112-russia-may-legalize-bitcoin/
Le 05/07/2014 à 08h12
Le 05/07/2014 à 08h47
Le 05/07/2014 à 08h51
Le 05/07/2014 à 08h54
Le 05/07/2014 à 08h54
Le 05/07/2014 à 09h13
Le 06/07/2014 à 00h04
Le 06/07/2014 à 00h29
Le 06/07/2014 à 00h39
Le 06/07/2014 à 05h49
Le 06/07/2014 à 06h08
Le 06/07/2014 à 07h57
Le 06/07/2014 à 08h23
Le 06/07/2014 à 21h14
Le 06/07/2014 à 21h33
Le 06/07/2014 à 22h30
Le 07/07/2014 à 06h23
“pour l’épargne ” ??
“une diversification de leurs placements” ??
pourquoi encore placer de l’argent vu que le FMI propose la saisie des comptes épargnes, ?
http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/saisie-des-comptes-bancaires-l…
Le 07/07/2014 à 06h40
Le 07/07/2014 à 09h57
En plus vous pouvez même faire fructifier vos Bitcoins sans rien faire maintenant, regardez du côté de Mcxnow !
Le 07/07/2014 à 13h42
Le 07/07/2014 à 13h43
Le 07/07/2014 à 13h52