Les revenus dans le mobile continuent de chuter dramatiquement
Cherche croissance désespérément
Le 09 juillet 2014 à 06h40
5 min
Économie
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Dans son dernier observatoire des marchés télécoms en France portant sur le premier trimestre de l'année, l'ARCEP livre de très nombreuses données, notamment financières. Nous apprenons ainsi, sans surprise, que le marché mobile continue de s'effondrer en valeur. Concernant le fixe, à la valeur plus stable, le marché reste tiré à la fois par les technologies xDSL et FTTH.
Le marché mobile s'effondre toujours, le fixe résiste
Alors que le marché du fixe en France n'a perdu que 0,6 % de sa valeur en trois mois et 1,9 % en un an, du côté du mobile, la chanson est différente. En trois mois, le chiffre d'affaires (hors taxe) s'est ainsi contracté de 4 %, et en douze mois, c'est tout simplement 13,4 % de sa valeur qui a été perdue. Un recul impressionnant, mais qui l'est bien plus encore si l'on fait un retour sur trois ans. Au premier trimestre 2011, les services mobiles généraient encore 4,763 milliards d'euros. C'est tout simplement une baisse de 29 % en trois ans. Une perte de quasi un tiers du marché qui en dit long sur les difficultés des opérateurs. D'autant plus quand on sait qu'entre temps, Free Mobile est passé d'un chiffre d'affaires nul en 2011 à plusieurs centaines de millions d'euros par trimestre désormais.
La situation est aujourd'hui telle que depuis deux trimestres, le marché du mobile a une valeur inférieure à celle du fixe. Et comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous, il faut remonter à de longues années pour retrouver pareille situation. Mais malgré cette situation, l'ARCEP arrive malgré tout à « positiver ». L'autorité indique en effet que certes, les revenus issus du mobile sont en recul depuis le deuxième trimestre 2011, « mais la baisse enregistrée ce trimestre est inférieure à celles enregistrées depuis le début de l’année 2013 (- 13,4 % en un an au premier trimestre 2014 contre jusqu’à- 15,7 % en un an au quatrième trimestre 2013) ».
Concernant le marché fixe, il faut tout de même noter qu'il a lui aussi régressé en trois ans. Il faut dire que ces données comprennent tous les revenus du fixe, à savoir les forfaits Internet, mais aussi les communications classiques et bien entendu les abonnements à France Télécom/Orange. Or ces deux derniers ont franchement régressé (encore - 9,6 % ce trimestre) au profit des offres triple-play et des appels illimités passant par la VoIP. Résultat, de 4,024 milliards d'euros début 2011, le marché fixe est donc passé à 3,698 milliards trente-six mois plus tard. Cela ne représente néanmoins qu'une baisse de 8,1 %, ce qui reste raisonnable. Il faudra toutefois vérifier l'impact des dernières offres à prix cassés de Bouygues Telecom sur le marché.
Plus de 600 000 foyers en FTTH
Du côté des abonnements Internet, la France dépasse enfin officiellement la barre des 25 millions d'abonnements (25,225 millions précisément). Comme toujours, l'ADSL domine largement les débats avec 22,585 millions de clients uniquement en haut débit (hors VDSL2 supérieur à 30 Mbit/s donc), soit 124 000 abonnés supplémentaires en trois mois. Le très haut débit, globalement, compte 2,216 millions de clients (+ 149 000), dont 638 000 en FTTH (+ 80 000). La croissance du nombre de nouveaux forfaits reste proche du million en un an, soit une donnée stable depuis trois trimestres. Néanmoins, il ne serait pas étonnant qu'une baisse importante se réalise dans les mois à venir.
Notez de plus qu'au 31 mars 2014, plus de 65,3 % des abonnés ADSL ont aussi accès à la télévision par ce biais, soit tout de même 14,673 millions de foyers. Un record, même si la croissance au premier trimestre a été particulièrement faible (+ 0,3 %), contrairement aux deux précédents trimestres.
Le bas débit disparaît, tout comme les offres prépayées mobiles
Au sujet des rares clients encore en bas débit, sachez qu'ils sont désormais 141 000 sur tout le territoire, soit 14 000 de moins en trois mois et en retrait de 61 000 en un an. Ils n'ont généré que 3 millions d'euros hors taxe de chiffre d'affaires, pour une consommation de 120 millions de minutes.
Enfin, pour en revenir au marché mobile, l'ARCEP confirme la bérézina du prépayé. Ce dernier ne compte ainsi plus que 15,324 millions de clients, soit tout de même une baisse de 2 millions en un an. A contrario, les forfaits explosent avec quasi 55 millions de clients (+ 4 millions en un an), tandis que les forfaits M2M (Machine to Machine) continuent leur folle croissance, avec près de 7,3 millions d'abonnements - soit tout de même une progression annuelle de 37 %.
Quant à la 4G, l'autorité note que le marché français compte au 31 mars 2014 environ 3,7 millions de clients. « L’ARCEP comptabilise ici uniquement des clients actifs qui disposent donc à la fois d’une offre 4G et d’un terminal compatible » indique-t-on. Une précision réalisée dans le but de contrer ceux qui cumuleraient les chiffres dévoilés par les opérateurs français. Certains de leurs clients sont en effet estampillés 4G alors qu'ils ne disposent même pas d'un appareil compatible.
Les revenus dans le mobile continuent de chuter dramatiquement
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Le marché mobile s'effondre toujours, le fixe résiste
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Plus de 600 000 foyers en FTTH
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Le bas débit disparaît, tout comme les offres prépayées mobiles
Commentaires (42)
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Abonnez-vousLe 09/07/2014 à 06h46
Les revenus dans le mobile continuent de chuter dramatiquement, mais l’UMP et Dati sont la pour renflouer les caisses des opérateurs. pas belle la vie?
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Le 09/07/2014 à 06h51
Enfin ils ont fini de s’engraisser ! !
Le 09/07/2014 à 07h02
Normal que les revenus du mobile chutent : le marché est arrivé à saturation, voir plus (plus d’appareils que d’habitants il me semble), donc plus de parts de marché à conquérir et donc plus ou moins obligation de jouer sur les prix pour tenter de piquer des clients aux petits copains.
Ca plus l’apparition des “low cost” forcément c’est bien moins rentable qu’avant quand c’était l’orgie financière.
Pour le fixe là encore normal que ça se tienne vu l’entente sur les prix manifeste qu’on a depuis plusieurs années entre les principaux FAI (même le pseudo “chevalier blanc”, n’en déplaise à ses fanboys).
Tout le monde propose des services similaires et pratique quasiment les mêmes prix à un pouillème près et surtout tout le monde se garde bien de se lancer dans une quelconque guerre des prix, comme au bon vieux temps du trio mafieux de la téléphonie mobile " />
Le 09/07/2014 à 07h07
Le bas débit disparaît,
question c’est quoi pour eux le bas débits ? du 56k ?
car bon avec du reAdsl 1024k ben c’est pas vraiment haut débit " />
Le 09/07/2014 à 07h22
Le 09/07/2014 à 07h27
Le 09/07/2014 à 07h41
Bah c’est une bonne nouvelle tout ça :)
Si ils veulent plus d’argent ils ont qu’à augmenter le prix des “Tape 65xxx je fais pitié à envoyer des sms surtaxés” merde innovez quoi
Le 10/07/2014 à 08h06
Le 10/07/2014 à 09h16
Le 11/07/2014 à 06h51
” Les revenus dans le mobile continuent de chuter dramatiquement “.
Les revenus ou les énormes bénéfices voire les gros revenus des actionnaires ?
Parce que je crois que tout ce beau monde s’est outrageusement bien gavé depuis trop longtemps, non ?
Le 09/07/2014 à 12h24
Le 09/07/2014 à 13h01
Le 09/07/2014 à 13h05
Le 09/07/2014 à 13h05
on dit une data … des dati
Tout comme Nil représente “des nuls” " />
Le 09/07/2014 à 13h18
Le 09/07/2014 à 13h21
Le 09/07/2014 à 15h09
Le 09/07/2014 à 15h31
Le 09/07/2014 à 15h43
J’ai quand même été vérifier " />
Il y a un peu plus de 2,6 milliards de titre Orange. Le dividende 2013 est de 0,80 euro par action. En gros, les dividendes verses sont d’un peu plus de 2 milliards d’euro au total.
Prend au moins des chiffres exacts quand tu essaies de construire des théories économiques débiles, elles paraîtront de prime abord moins débile ! " />" />
Le 09/07/2014 à 16h25
Le 09/07/2014 à 18h07
Le 09/07/2014 à 18h34
Le 09/07/2014 à 19h07
Le 10/07/2014 à 06h47
Le 10/07/2014 à 07h49
Le 10/07/2014 à 08h01
Le 09/07/2014 à 07h46
on est passé en 3 ans d’un standard de “2h sms illimité 100 mo data ” à 40e par mois à tout illimité pour 20e.
logique donc
Le 09/07/2014 à 07h49
Le 09/07/2014 à 07h51
Le 09/07/2014 à 08h27
C’est tout simplement une baisse de 29 % en trois ans. Une perte de quasi un tiers du marché qui en dit long sur les difficultés des opérateurs.
Si je vends une Twingo 100 000 € et que je baisse de 50%, c’est une grosse baisse, mais le prix final reste tout de même très élevé.
En ce sens, même un enfant au collège a compris qu’une baisse de xx% en soi ne veut rien dire si on ne prend pas en compte le prix de départ et qu’on ne le compare pas un peu.
Or il se trouve que justement en France on faisait partie des pires élèves en matière de tarification du mobile. Exemple, en mars 2009: Mobile : la Commission européenne juge les tarifs français trop élevés
Cette baisse conséquente ne fait donc que remettre un peu les pendules à l’heure, ce qui est tout à fait différent d’une supposée décapitation des capacités d’investissements du secteur du mobile français, comme l’article l’avance sans le moindre élément (et pour cause !).
Le 09/07/2014 à 08h46
Le 09/07/2014 à 09h09
Le 09/07/2014 à 09h17
Heuuu c’est quoi un forfait M2M?
Le 09/07/2014 à 09h21
Le 09/07/2014 à 09h27
Le 09/07/2014 à 09h29
Le 09/07/2014 à 11h21
les gros actionnaires vont devoir vendre leur deuxième yacht privé. Ahh la belle époque où orange bouyg et sfr main dans la main pour s’arranger sur les tarifs
Le 09/07/2014 à 11h29
Le 09/07/2014 à 12h06
Le 09/07/2014 à 12h07
Guerre des prix = baisses de revenus et
….dommages collatéraux..
Moins d’argent pour financer les infrastructures du futur. Eh oui, tout ne va pas dans la poche des actionnaires.
Free qui distribue le moins de dividendes est en retard sur le déploiement mobile, le déploiement du VDSL2 et a complétement arrêté le déploiement FTTH.
Le 09/07/2014 à 12h12
Le 09/07/2014 à 12h16