Police et gendarmerie face aux débordements de leurs agents sur les réseaux sociaux
La tacTIC du gendarme
Le 23 octobre 2014 à 09h06
10 min
Droit
Droit
Si l’utilisation des réseaux sociaux par les salariés pose parfois problème dans le secteur privé, le secteur public n’est pas non plus épargné. La situation s’avère même plus délicate encore lorsque les fonctionnaires détiennent des informations sensibles et confidentielles, à l’image des policiers et des gendarmes. Nous avons donc enquêté afin de savoir comment les forces de l’ordre faisaient face au développement de ces nouveaux outils de communication.
Cet été, le quotidien britannique « The Guardian » révélait que 828 plaintes avaient été déposées depuis janvier 2009 à l’encontre de policiers anglais et gallois, et ce pour des débordements sur les réseaux sociaux. En cause ? Des commentaires racistes sur Facebook ou Twitter, la mise en ligne d’images compromettantes de collègues (un agent qui dort dans une salle de contrôle de caméras...), des fonctionnaires qui demandent à des victimes de les ajouter en tant qu’ « ami », etc.
Si 115 de ces plaintes n’ont donné lieu à aucune réprimande particulière, les cas les plus sérieux ont en revanche conduit à l’ouverture d’enquêtes internes. À l’issue de ces procédures, ce sont plus de 70 personnes qui ont quitté la police selon nos confrères, que ce soit du fait d’une démission, d’un limogeage ou d’une retraite anticipée. D’autres ont pu écoper de simples avertissements écrits, à l'image de ces deux policiers qui avaient publié sur Facebook des photos d’eux en train de poser avec des armes.
Mais en France, qu’en est-il ? Si l’on sait que certains policiers ont déjà été mis en cause dans des affaires médiatisées, tels ces policiers qui avaient tenus des propos islamophobes sur Facebook durant les émeutes survenues à Trappes durant l’été 2013, le ministère de l’Intérieur reste extrêmement discret quant à ces excès. Les autorités se montrent néanmoins conscientes du phénomène, comme l’illustre le nouveau « Code de déontologie » commun aux gendarmes et policiers. Ce texte en vigueur depuis le 1er janvier impose en effet aux agents de respecter une certaine discrétion sur les « réseaux de communication électronique sociaux ».
Moins de dix enquêtes lancées chaque année par la police des polices
Sollicitée par Next INpact, la Police Nationale a toutefois accepté de révéler quelques éléments statistiques. Il s’avère ainsi que l’IGPN, la police des polices, a été saisie en 2013 de sept enquêtes relatives à des « débordements » liés à l’utilisation de réseaux sociaux. Pour cette année, ce sont cinq enquêtes qui ont été diligentées. Les problèmes relevés concernaient principalement :
- des manquements au devoir de discrétion professionnelle, après que des éléments confidentiels (sur des enquêtes, etc.) aient été dévoilés,
- des manquements aux devoirs de neutralité et de réserve, pour des opinions clairement manifestées s’agissant de religion ou de politique (sur le mariage pour tous par exemple),
- des manquements au devoir d'exemplarité,
- des atteintes portées au crédit et au renom de l'institution, etc.
La Police Nationale reste cependant très discrète, refusant de communiquer le nombre d’agents concernés par ces enquêtes, ainsi que les faits litigieux. Chaque procédure peut en effet viser plusieurs fonctionnaires, et les manquements aux devoirs évoqués ci-dessus peuvent également être multiples.
« Nous n'avons - et fort heureusement - pas de chiffres d'une ampleur comparable à celle évoquée par la presse anglaise » se félicite quoi qu’il en soit Franck Dehay, porte-parole de la direction générale de la Police Nationale. Du côté de la gendarmerie, on affiche d’ailleurs le même étonnement face aux statistiques révélées par le Guardian. « Il n'y a pas de plainte de ce style-là » nous a-t-on assuré. Pas de plainte, donc aucune enquête en vue d’une procédure disciplinaire.
Certains relèveront quoi qu'il en soit que tous les « excès » ne donnent pas forcément lieu à une plainte formelle.
Uniquement des sanctions « pédagogiques » pour l’instant
Même si des mesures ont bel et bien été prises à l’encontre des policiers fautifs, les sanctions n’ont pas été comparables avec les avertissements ou même les départs forcés ayant été décidés outre-Manche. « Plutôt que de sanctionner, nous avons pris le chemin d'actions pédagogiques. Parce qu'il y a parfois, surtout chez les jeunes fonctionnaires, une certaine méconnaissance des risques et de la portée de leur expression sur les réseaux sociaux » indique Franck Dehay.
Autrement dit, il n’y a eu aucune sanction disciplinaire telle qu'une mise à pied. En revanche, certains agents, après avoir été « sensibilisés », sont devenus des « personnes ressources » dans les services et agissent aujourd’hui a priori de manière à informer leurs collègues sur les risques encourus du fait d'une mauvaise utilisation des réseaux sociaux. Des films mettant en scène des policiers épinglés ont par ailleurs été réalisés. « Les trois maîtres mots de notre action en la matière sont la sensibilisation, l'explication et l'information » souligne-t-on du côté de la Police Nationale.
Des sanctions plus importantes restent quoi qu’il en soit envisageables, même si l’administration ne préfère pas en arriver là pour l'instant. « Si les faits étaient suffisamment graves, il serait possible de s'appuyer sur le Code de déontologie, qui relève du domaine règlementaire, pour demander des sanctions [disciplinaires de type blâme ou exclusion du service, ndlr] » confirme en ce sens Franck Dehay. Les autorités se veulent néanmoins confiantes, d’autant que ce n’est pas la première fois qu’elles ont à affronter ce type de phénomène, des problèmes similaires étant survenus suite à l’arrivée des emails par exemple. « À mesure que les technologies évoluent, nous sensibilisons les fonctionnaires sur les dérives liées à l'utilisation de ces nouvelles technologies. »
Des guides de bonne conduite à destination des gendarmes et policiers
De fait, l’accent est effectivement mis sur la prévention, puisqu’un guide du « bon usage des médias sociaux » a été édité par les autorités, outre différentes « notes de sensibilisation » remontant pour certaines à 2010. Il existe plus précisément un guide pour la police, dont la dernière version date de cette année, et un second pour la gendarmerie, lequel a été publié en fin d’année dernière.
Les fonctionnaires se voient tout d’abord rappeler que l’utilisation des médias sociaux au sens large (plateformes de vidéos, sites communautaires, réseaux sociaux professionnels, etc.) est « tolérée » dans le cadre de leur activité professionnelle, mais que cela ne doit pas empiéter de manière abusive sur leur temps de travail, à l’image de ce qui prévaut pour les salariés.
L’État réclame surtout d’eux la plus grande vigilance s’agissant des informations qu’ils mettent en ligne. « Sur les médias sociaux, le principal risque reste la divulgation d’informations sensibles ou classifiées relatives aux opérations menées. La publication d’un statut au premier abord anodin, d’une photo ou d’une vidéo peut parfois révéler des informations confidentielles stratégiques » explique ainsi le guide de la police.
On note au passage une remarque qui prend toute sa saveur quelques mois après le début des révélations Snowden : « les médias sociaux constituent une source d’informations très riche pour des services de renseignement, afin d’obtenir des informations sur les institutions ». En clair, les autorités craignent que les services secrets d’autres pays viennent glaner des données sur les profils des agents de police français.
Protéger l’État et les agents eux-mêmes
S’il s’agit de protéger l’État et son action, les fonctionnaires sont également sensibilisés sur les risques qu’ils peuvent faire courir à leurs proches. « La mise en ligne de photographies personnelles assorties d’informations relatives à votre qualité d’agent du ministère de l’Intérieur peut avoir pour conséquence de mettre en danger vos proches lorsqu’ils sont identifiés au sein de vos publications » prévient ainsi le guide. On peut en effet imaginer qu’une personne malintentionnée se serve de photos sur Facebook pour repérer la femme ou les enfants d’un agent.
Du coup, tout un panel de « réflexes » est proposé aux policiers : utiliser un pseudonyme, être vigilant quant à l’ensemble des informations et documents mis en ligne, calibrer au mieux ses paramètres de confidentialité, désactiver la géolocalisation, opter pour un mot de passe complexe...
La gendarmerie invite ses agents à se montrer drôles et sympathiques
Il est intéressant de voir que du côté de la gendarmerie, on insiste davantage sur les aspects relatifs à la « proximité numérique » entre les agents et la population. Ce guide contient d’ailleurs une section spécialement conçue pour les militaires qui échangent sur le Net en revendiquant leurs liens avec l’institution (dans le cadre d’un blog par exemple, ou pour une brigade qui ouvrirait sa propre page Facebook). Il leur est notamment conseillé d’adopter un ton « décontracté et complice », en faisant par exemple preuve d’humour et d’empathie !
La période est aux #NezRouges ... Il vaut mieux les voir au cirque qu'au volant ! La preuve : http://t.co/pqPGQTlQeC pic.twitter.com/C0GARBfSZg
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 22 Octobre 2014
De nombreuses recommandations sont également formulées à propos de la rédaction et de la mise en page, l’idée étant une fois de plus de promouvoir une bonne image auprès de la population. Il est ainsi préconisé d’adopter un ton personnel - ni trop généraliste, ni trop journalistique - de traiter des choses qui touchent au quotidien de la population, d’« angler » ses articles sur des sujets utiles, de travailler à l’animation d’une communauté, etc.
Mais si ce guide se veut résolument « 2.0 », en invitant expressément les gendarmes à faire preuve de transparence et d’une grande ouverture d’esprit, il en appelle malgré tout les militaires à se montrer vigilants, par exemple en matière de commentaires. Ceux-ci sont à cet égard invités à conserver en permanence une capacité de modération, voire à supprimer tous les messages inappropriés ou « qui n'apportent rien au débat ».
La progressive mise en place de la police « 2.0 » vantée par Manuel Valls
La lecture de ces deux guides permet de mieux comprendre la façon dont la police et la gendarmerie gèrent désormais leurs comptes officiels sur les réseaux sociaux. Le ton et les réponses parfois surprenantes des forces de l’ordre sont d’ailleurs souvent avancés parmi les raisons expliquant le succès croissant des autorités sur ce terrain. La Police Nationale compte à ce jour plus de 17 000 « followers » sur Twitter et environ 125 000 « J’aime » sur Facebook. La Gendarmerie Nationale dispose d’une large avance en la matière, avec près de 38 000 abonnés sur Twitter et 211 000 « J’aime » sur Facebook.
.@morganecajan chère Morgane, vous êtes bien impolie, nous faisons de suite appel à Super Nanny. pic.twitter.com/5PyakZdJZF
— Police Nationale 44 (@PNationale44) 22 Octobre 2014
Rappelons d’ailleurs que lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Manuel Valls avait initié différents mouvements afin d’engager « la police nationale et la gendarmerie dans cette voix de modernité, et notamment à travers les réseaux [sociaux] ». Le locataire de la Place Beauvau ambitionnait tout particulièrement de « s'appuyer sur les réseaux sociaux pour recueillir les doléances de la population ». Nous devrions d’ailleurs y revenir prochainement.
Police et gendarmerie face aux débordements de leurs agents sur les réseaux sociaux
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Moins de dix enquêtes lancées chaque année par la police des polices
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Uniquement des sanctions « pédagogiques » pour l’instant
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Des guides de bonne conduite à destination des gendarmes et policiers
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Protéger l’État et les agents eux-mêmes
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La gendarmerie invite ses agents à se montrer drôles et sympathiques
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La progressive mise en place de la police « 2.0 » vantée par Manuel Valls
Commentaires (90)
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Abonnez-vousLe 23/10/2014 à 14h56
Le 23/10/2014 à 14h59
Le 23/10/2014 à 15h01
Le 23/10/2014 à 15h01
Surtout que bon… les émissions à sensations de la tv poubelle (Enquêtes criminelles,….) rabâchent à longueur de soirée le travail exemplaire des gentils policiers concernant les méchants basanés des cités… et font tout pour séparer FN et extrême droite…
Alors bon le lavage de cerveau anti fn de la télé je l’attend toujours…
Le 23/10/2014 à 15h10
Le 23/10/2014 à 15h13
Pour en revenir au sujet, je tenais juste à rappeler à ceux qui enchainent le parallèle gendarme/militaire que depuis quelques années déjà, la gendarmerie ne fait plus partie du ministère de la défense, mais bien du ministère de l’intérieur. Donc même s’ils continuent à avoir un comportement, des traditions militaires, ce n’en sont plus au regard de leur ministère d’affiliation…
Le 23/10/2014 à 15h19
Le 23/10/2014 à 15h25
Le 23/10/2014 à 15h28
Disons que c’est un petit peu plus compliqué que ça. La gendarmerie nationale a été rattachée au ministère de l’intérieur il y a 5 ans, mais reste sous tutelle militaire en ce qui concerne la formation, les Opex, et deux ou trois autres choses il me semble.
Le 23/10/2014 à 15h29
Dis MasterDav t’en as pas marre de tout ramener à l’extrême droite ? Fais une thérapie ça ira mieux après….
Le 23/10/2014 à 15h36
Le 23/10/2014 à 15h45
Le 23/10/2014 à 15h55
Le 23/10/2014 à 15h55
Le 23/10/2014 à 16h08
t’as quoi contre 42 ?
Le 23/10/2014 à 16h11
Quelle immigration incontrôlée ??
L’Espagne accueille chaque année 4 fois plus d’immigrés que la France… et pourtant la situation économique est pire… et pourtant personne à part quelques franquistes nostalgique y voit là quelque chose de mal…
Faut arrêter avec cette idée fausse que la France serait la championne de l’immigration hein… c’est archi faux :p
Le 23/10/2014 à 09h49
Le 23/10/2014 à 09h51
Le 23/10/2014 à 09h52
Faut vous détendre les mecs, vraiment… :(
Le 23/10/2014 à 09h54
Sur certaines pages du type patriotes de Francecertain militaires ou policiers se lâchent et franchement ça fait vraiment peur !
Pourtant je suis un beau blanc, blond aux yeux bleus, français de souche, pas musulman; j’ai un peu peur de ceux qui doivent nous protégé !
Le 23/10/2014 à 09h55
Il ne faudrait pas que les agents de base décrivent leur réalité du terrain, car c’est réservé aux journalistes politisés qui publient ce qu’ils veulent comme ils veulent.
Non mais quoi ? Informer réellement les gens ? Et puis quoi encore…
Dormez bien !
Le 23/10/2014 à 09h56
Tu tape Super Nanny dans google image, c’est la première photo qui apparait…
D’ailleurs la moitié des photos représente cette super nanny. Et pour quelqu’un qui ne regarde/suis pas cette émission (je me compte dedans), il est difficile de deviner qu’une est morte et qu’il y en a une nouvelle.
Le 23/10/2014 à 09h58
Non mais c’était une remarque comme ça… J’ai souri, l’article nous parle d’exemplarité, toussa et ce tweet fait appel au mort.
Après, j’ignorais le côté figure emblématique de cette femme là.
On est détendu, je n’en veux pas à la police, je ne les pourri pas.
Le 23/10/2014 à 10h02
Le 23/10/2014 à 10h02
Le devoir de réserve, c’est dans l’exercice de leurs fonctions, après cela relève de la vie privée et de la liberté d’expression.
Le 23/10/2014 à 10h06
Le 23/10/2014 à 10h12
Le 23/10/2014 à 10h16
“il convient de rappeler, au plan des principes, que cette
obligation de réserve ne saurait être conçue comme une interdiction pour
tout fonctionnaire d’exercer des droits élémentaires du citoyen :
liberté d’opinion et, son corollaire nécessaire dans une démocratie,
liberté d’expression. Ces droits sont d’ailleurs, eux, expressément
reconnus par l’article 6 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant
droits et obligations des fonctionnaires (…)”.
Moi j’ai trouvé ça :p
Le 23/10/2014 à 10h17
Le 23/10/2014 à 10h17
Sauf erreur, les gendarmes étant des militaires, ils n’ont pas le droit de se syndiquer non?
Parce que la police c’est un de leurs modes de critique principal. Comme dans toute société en plus, je trouve normal qu’on puisse donner son avis sur la politique interne d’une boîte et poser les questions importantes.
Par contre ils ont un vrai devoir de réserve, et c’est difficile à bien appliquer (comment raconter quelque chose sans donner de pistes pour identifier la victime/le criminel, c’est presque un art), vis a vis des affaires qu’ils suivent par exemple.
J’ai vu des flics en “ami d’ami” sur Facebook, et certains étaient bien gratinés dans leurs commentaires, mais c’était leur droit dans une certaine mesure puisqu’ils limitaient les personnes pouvant les lire (enfin 100 amis x 100 amis ca commence à faire un certain public). C’est ce qui m’a fait quitter Facebook d’ailleurs :p
Le 23/10/2014 à 10h18
Reste plus qu’à trouver un équilibre à tout ça, dans un pays ou la liberté d’expression et la démocratie recule peu à peu… (ce n’est que mon avis).
Le 23/10/2014 à 10h21
Le 23/10/2014 à 10h24
Le 23/10/2014 à 10h24
“ne marche pas” est un peu imprécis. Ici, pas de souci et on reçoit bien les mails de signalement.
Le 23/10/2014 à 10h26
Mmmmh, comment dire, quand je clique sur “envoyer” il ne se passe rien du tout.
J’avais dans l’intention de prévenir P-A par mail dans la foulée ;)
Le 23/10/2014 à 10h28
Le 23/10/2014 à 10h34
La connerie n’est pas un délit…. Ce qu’il dit est très con, OK, mais de la à le qualifier de “troll”.
Et sur le fond, il n’a pas tord. Pour certains “dépositaires de la force de l’ordre” le simple fait de demander des comptes à un agent pour son attitude, ou simplement observer un contrôle au faciès manifeste dans une gare par exemple… Relève du trop pratique “outrage et rébellion”.
On peut donc effectivement se poser la question de la neutralité et de l’attitude de certains de ces types.
Le 23/10/2014 à 10h35
ouin tu as raison ,j’ai été un peu vite en lecture.
Le 23/10/2014 à 10h36
Alors ce type de communication peut-être contraire à deux obligations des fonctionnaires.
Le premier est le secret professionnel qui interdit aux fonctionnaire de communiquer les éléments dont il peut avoir connaissance dans le cadre de son emploi et qui concernent des administrés. C’est pénalement répréhensible et le code pénal prévoit des amendes et des peines de prison.
Le second c’est le devoir de réserve qui est très vague.
La jurisprudence prévoit que le fonctionnaire, dans l’exercice de ses fonctions, ne doit pas aborder auprès des extérieurs un comportement qui pourrait à laisser penser que ses opinions politiques influeraient sur son application du droit.
En dehors des périodes de travail le fonctionnaire ne doit pas s’exprimer de façon à créer un doute sur son objectivité dans le cadre de son travail. Ce qui explique le malaise concernant le mur des cons.
La jurisprudence a tendance à faire une évaluation plus stricte de ce devoir en fonction du grade et des responsabilités de l’agent.
Pour les grades supérieurs une obligation de réserve politique est imposée pendant les campagnes électorales.
L’administration a tendance à avoir une vision extensible du devoir de réserve, notamment en politique ce qui a entraîné quelques arrêts reconnaissant aux élus syndicaux une liberté d’expression plus importante.
De même les critiques portées contre l’administration, si elles ne comportent pas d’éléments tenant du secret professionnel et si elles ne sont pas insultantes, ne sont pas interdites.
Bref le vrai problème c’est le donc plus le secret professionnel.
Le 23/10/2014 à 10h38
Le 23/10/2014 à 10h43
Le 23/10/2014 à 10h44
Le 23/10/2014 à 10h44
Le 23/10/2014 à 10h47
Le 23/10/2014 à 11h01
Le 23/10/2014 à 11h56
Ca prouve bien qu’un policier n’est rien d’autre qu’un citoyen… pas toujours intelligent. Je vois mal un gendarme faire le même genre d’erreurs… me trompe-je?
Le 23/10/2014 à 12h04
" />
quel est la différence entre un policier et un gendarme une fois redevenue simple civil ?
il y a surement autant de gendarme con que de policier con également … en quoi leurs métier les différencie au niveau “humain” …
Le 23/10/2014 à 12h17
Tout simplement de part la formation militaire, les tests psychologiques ne sont sans doute pas les mêmes entre un agent de quartier et un gendarme
Le 23/10/2014 à 09h09
Mais que fait la police ?! " />
Le 23/10/2014 à 09h12
Elle tweete " />
Plus sérieusement, c’est super complexe comme sujet. Une solution simple, décorréler la vie pro et perso " />
Le 23/10/2014 à 09h19
après peut on réellement blâmer (au sens large) un agents de police/gendarmerie car il donne son opinions politique sur son compte perso ? même si il est affilié a ce secteur qu’est ce qui l’empêche de donner son avis comme le ferais un citoyens lambda …
temps que contrairement a l’article précédent il ne critique pas son “employeurs” (la police/gendarmerie en elle même) que risque t’il si il critique le chef de l’état ou le pouvoir en général ? le chef de l’état peut il être vu comme son “employeurs” du fait d’un travail dans la fonction publique ?
compliquer tout ça …
Le 23/10/2014 à 09h23
Le 23/10/2014 à 09h24
Le 23/10/2014 à 09h24
Tout va dépendre des réglages de ton comptes.
Si le compte d’un policier est public et que n’importe qui peut le lire en train d’insulter le préfet de sa région ou son ministre, c’est comme si tu insultais ton boss !
Le 23/10/2014 à 09h28
Le 23/10/2014 à 09h33
justement pas sur que le droit de réserve rentre dans ce cas la
dans mon exemple, le policier/gendarme parle/critique en temps que citoyens et non en temps que fonctionnaire
Le 23/10/2014 à 09h39
Je pense qu’il ne peut pas critiquer l’action du gouvernement de sa branche.
Par exemple, un flic devrait pouvoir critiquer la politique économique ou celle des retraites, critiquer la ministre de l’éducation nationale vu que ça n’a aucun rapport avec son devoir de faire respecter la loi.
Par contre critiquer des prises de position du ministère de l’intérieur, du préfet etc… ca devrait être délicat
Le 23/10/2014 à 09h42
Sinon, un peu hors-sujet…
Ce tweet de la Police Nationale 44 qui date d’hier, faisant appel à Super Nanny, Cathy Sarraï ici donc, décédée il y a 4 ans, c’est de mauvais goût ou pas ?
Le 23/10/2014 à 09h43
Article très complet sur un sujet intéressant qu’on aurait pas vu traité ailleurs. C’est pas le premier article abonné pour lequel je le remarque, mais j’avais envie de le souligner pour celui-ci. Ca fait plaisir de voir que les abonnements contribuent à produire du contenu de qualité. Je vous encourage à continuer sur cette voie.
Le 23/10/2014 à 09h44
Le 23/10/2014 à 09h48
Le 23/10/2014 à 09h49
je me suis fais la même réflexion, et oui c’est de mauvais gouts … il aurait au moins pu prendre la “nouvelle” Super Nanny …
Le 23/10/2014 à 09h49
Demain sur BFM :
Breaking news : Nouveau derapage d’un corps de métier sur internet! Aujourd’hui : les pompiers qui ont ecrit, je cite : “@Kevindu69 On t’carre notre lance a incendie dans l’cl cnnard”. Que faire face a cette montée de la violence dans le milieu informatique? Faut-il s’en remettre a notre gouvernement et attendre une loi de censure?
Non j’ai pas honte" />
Le 23/10/2014 à 12h21
Le 23/10/2014 à 12h24
Le 23/10/2014 à 12h58
Le 23/10/2014 à 13h31
Le mec qui parle de “beau blanc, blond aux yeux bleus, français de souche, pas musulman” et toi, insultant régulièrement les gens de faf ou fdesouche, qui ne vois pas le rapport ?
" />
Le 23/10/2014 à 13h37
Le 23/10/2014 à 13h44
Le 23/10/2014 à 13h47
T’es vraiment un sacré vainqueur toi, et tu peux vraiment prendre ça comme une insulte ;)
Ce que tu n’as toujours pas compris, c’est qu’il n’y a que dans ton petit monde tout rose et brillant que ces “même personnes” n’assument pas leurs idées: tu ne comprends rien à leurs idées et tente maladroitement de les caser dans les petites boîtes qu’on ta donné dans divers talks/émission de télé en vogue.
Dit autrement: tu ne sais pas de quoi tu parles.
Preuve supplémentaire et irréfutable, tu nous parles de comportement là où le mec n’a principalement fait que décrire son aspect (et sa religion certes).
De là tu tombes direct dans le piège auquel je m’attendais de ta part: le mec ayant les traits correspondant aux critères “aryens”, pour toi il est forcément raciste et xénophobe.
A t’écouter, beaucoup de suédois (par exemple), sont des racistes xénophobes.
Mieux, j’attends que tu nous explique qu’ils sont du FN " />
Le 23/10/2014 à 14h00
Liberté d’expression, point barre, fonctionnaire ou pas, sinon, on appelle ça une dictature et là je descend pour rectifier le tir, bain de sang garanti…
Le 23/10/2014 à 14h02
Le 23/10/2014 à 14h09
Le 23/10/2014 à 14h14
Hahaha de plus en plus risibles les trolls d extrême droite….
Il fallait que tu sortes “FN” alors que rien dans les commentaires ou dans la news n’y fait allusion hein ?
Ou alors tu prétends que le FN a le monopole de la xénophobie en France…
Le 23/10/2014 à 14h22
Le 23/10/2014 à 14h26
A chaque fois que l’on parle de racisme, la majorité ont l’image du FN en tête… Si seulement la télévision et les “piliers de bar” n’existaient pas, on n’en serait pas dans cette situation de toujours dramatiser ce que personne n’a encore vu aux commandes de l’état…
Par contre on préfère élire des gangsters menteurs qui pillent la Franceet sa population à tour de rôle sans que personne ne bouge un seul doigt… Avec un syndrome de mémoire courte, et d’alternance gauche/droite, ça rassure la ménagère !
Le 23/10/2014 à 14h32
Le 23/10/2014 à 14h38
Sauf que là personne à part MasterDav n’a parlé de FN, l’intervenant originel disait que même en tant que blanc il était choqué des propos xénophobes de certains policiers….
Aucun lien donc avec le FN… dire le contraire comme toi et l’autre l’ont fait c’est juste dire que le FN a le monopole de la xénophobie en France…
Le 23/10/2014 à 14h47
Le 23/10/2014 à 17h02
Le 23/10/2014 à 17h46
Le 23/10/2014 à 18h46
Autant de mauvaise foi, de mensonge ça relève de la psychiatrie !
Le 23/10/2014 à 19h13
Le 23/10/2014 à 19h14
Le 23/10/2014 à 19h47
On est-là pour parler des débordements de nos forces de l’ordre sur internet ou pour supporter de la propagande facho déguisée en propos anti-système façon rouge-brun ou dieudo-soralien et de devoir être obligé de la dégommer ? " />
Le 23/10/2014 à 20h13
Bon j’fais vite parce que mon film m’attends " />
Le 23/10/2014 à 20h25
Le 24/10/2014 à 07h02
“un fonctionnaire est un employé de l’État. Les membres du gouvernement peuvent donc être considérés comme son employeur.“L’Etat c’est qui ?L’Etat, c’est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement et voici lemensonge qui rampe de sa bouche : « moi l’Etat, je suis le peuple ».Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l’Etat et il le déteste comme le mauvais œil et une dérogation aux coutumes et aux lois. » Friedrich Nietzsche
Le 24/10/2014 à 09h14
con, maladroit, stupide, etc…
Mais peut être aussi sans arrière pensée.
;)
Le 27/10/2014 à 01h31