La Hadopi ouvre un catalogue VoD en Open Data avec six plateformes
10,3 Mo de données XML
Le 05 novembre 2014 à 08h40
3 min
Droit
Droit
Voilà deux semaines, nous indiquions que la Hadopi allait mettre un coup d’accélérateur sur le volet de l’offre légale en diffusant dans un format ouvert le catalogue de plusieurs plateformes VoD et SVoD. Les vannes sont désormais ouvertes.
« Le fichier mis à disposition est une version bêta. Il sera mis à jour afin de garantir l’actualisation des catalogues et intègrera progressivement de nouvelles plateformes qui rejoindront l’expérimentation ». Voilà ce qu’indique la Haute autorité sur son site Offrelegale.fr. Celle-ci diffuse donc un fichier XML compressé de 10,3 Mo reprenant tous les titres disponibles en VoD et SVoD sur Arte, Imineo, Vodeo, Univers Ciné, Jook Video et Carlotta.
Un jeu de données bientôt actualisé automatiquement
Mais à quoi sert ce flux ? Il est destiné à être réutilisé par les moteurs de recherche, les moteurs de recommandation ou les agrégateurs de l’offre ou n’importe quelle application à venir, permettant de trouver des offres légales en ligne. Ces contenus sont en effet réutilisables, commercialement ou non, sous la licence ouverte d’Etalab. On le retrouve aussi sur la plateforme officielle Data.gouv.fr.
Le fichier source comprend 21 champs avec évidemment le titre, le casting, mais également des mots clefs ou encore la présence ou non de sous-titres officiels ainsi que les droits attachés à l’œuvre.
Manquent cependant à l’appel la gestion de la fenêtre d’exploitation et le volet tarifaire, lequel aurait permis une vraie concurrence entre les plateformes participantes. Ce projet en version bêta n’est d’ailleurs pas exempt de bugs intrinsèques à ce stade de développement (doublons, non-homogénéisation des données, etc.). La Hadopi lance en tout cas un appel à commentaires pour améliorer ce tremplin. Dans les développements futurs, elle envisage notamment de consolider les informations pour en faciliter davantage le traitement (voir la synthèse sur cette page). Autre chose, ce premier jeu devrait bientôt être actualisé de façon automatisée afin d’éviter que ces acteurs envoient régulièrement leurs métadonnées.
Du côté du CNC aussi
Ce projet lancé en mars 2014 a été conduit en collaboration avec Transparency Rights Management, une société française missionnée pour conduire cette expérimentation. Parallèlement, rappelons que dans son coin, le CNC a depuis lui aussi mis le pied à l’étrier. Selon nos informations, celui-ci programme la mise en ligne d’une API (interface de programmation) reprenant les offres des plateformes VOD engagées avec lui. Seul détail, la situation de Netflix fait débat, compte tenu de sa situation fiscale qui agace les ayants droit de l’audiovisuel.
La Hadopi de son côté lui tend les bras, d’autant que Netflix vient d’apparaître récemment parmi les sites labellisés par ses soins. La rue de Texel, qui tient aussi à montrer que ses ressources budgétaires ne servent pas seulement au volet pénal de la réponse graduée, annonce dans le même temps que ce vent d’Open Data visera aussi celui du livre. « Tous les acteurs pourront s’emparer [de ces données, NDLR] pour les référencer » nous avait expliqué récemment Pauline Blassel, secrétaire générale adjointe de la Haute autorité, celle-ci insistant sur le fait que « l’internaute cherche une œuvre, non un site. »
Le 05 novembre 2014 à 08h40
La Hadopi ouvre un catalogue VoD en Open Data avec six plateformes
-
Un jeu de données bientôt actualisé automatiquement
-
Du côté du CNC aussi
Commentaires (50)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 05/11/2014 à 08h54
#1
Cela me semble une bonne chose.
Le 05/11/2014 à 08h59
#2
Nom de dieu, c’est pas vré ! un truc sensé et utile.
Le 05/11/2014 à 09h02
#3
Le 05/11/2014 à 09h06
#4
Le 05/11/2014 à 09h14
#5
Le problème si ce sont les zayantouslesdroits qui le font, c’est que ça va aboutir à la version CNC : ils seront juge et partie (une fois de plus) et ne référenceront que ce qu’ils veulent (les coupains) et non l’ensemble des offres “légales” (Netflix est légal mais pas coupain, donc exit).
Que ce soit la Hadopi qui le fasse, mais avec le pognon des parasites, via un prélèvement RCP par exemple (cf l’excellente proposition de Lionel Tardy)
Le 05/11/2014 à 09h15
#6
Cher au Mo. Pire que du hors forfait chez Orange.
Le 05/11/2014 à 09h16
#7
C’est pour l’instant le truc le moins idiot du bouzin " />
Le 05/11/2014 à 09h25
#8
C’est ton utilisation, il y en a d’autres.
Certains sont sûrs de regarder par abonnement plus de films que ne le permet le prix d’un seul DVD, le DVD coûte donc plus cher.
Il y aussi le côté stockage, certains regardent un film une fois et passent à autre chose.
Le 05/11/2014 à 09h32
#9
Le 05/11/2014 à 09h32
#10
Vous ne pouvez pas arrêter de râler ?
Le bâton ? ça râle, c’est des méchants.
La pédagogie ? ça râle, c’est des incompétents, il faut mettre en avant l’offre.
La liste des offres (le LOL) ? ça râle, samarchepa, mon linux, klaire fait grr pendant deux ans.
Le catalogue en Open data ? ça râle encore et toujours.
Le 05/11/2014 à 09h33
#11
“non-homogénéisation des données” : bin elle est où, la DTD ?
Sinon, ok, pourquoi pas, mais je partage le même avis que Zyami : la Hadopi fait le taff des boîtes privées avec notre fric.
Je trouve ça moyen…
Le 05/11/2014 à 09h38
#12
On va finir par les aimer s’il continue a faire des trucs utile :mgreen: Le Vegeta de la propriété intellectuelle ?
Le 05/11/2014 à 09h40
#13
Le 05/11/2014 à 09h41
#14
Le 05/11/2014 à 09h42
#15
Le 05/11/2014 à 09h45
#16
Le 05/11/2014 à 09h50
#17
Le 05/11/2014 à 10h04
#18
Le 05/11/2014 à 10h15
#19
En faite, en lisant en diagonal le rapport/résumé, j’ai l’impression que même hadopi avoue que l’information est assez dur à rassembler.
Il manque en effet un volet “tarifaire” dans leur information. Je pense bien que c’est assez difficile car dépendant des offres VOD mais au moins mettre le tarif à l’unité.
De plus, je trouve qu’il manque un partie sur le format et les DRM apposés. En effet, il y a bien un champs “format” mais ils remarquent que c’est souvent incohérent et ambigu car pouvant désigner le format de l’image, le format vidéo ou même le format série ou long/cours métrage… De même, le champs langage n’est pas assez précis à mon goût : il faut distinguer le langage de la piste audio du langage des sous titres, voir même dire si les sous-titres sont une retranscription de la piste audio ou une traduction plus fidèle (il faut bien faire des concession pour coller aux mouvements des lèvres).
Le 05/11/2014 à 10h31
#20
La vache !!!! Ils commencerait a faire un partie de leur boulot ? " />
Un de ces 4 il va pleuvoir des curé avec des bonnes soeurs sur le dos !! " />
Le 05/11/2014 à 10h38
#21
Le 05/11/2014 à 11h06
#22
Il faudrait leur couper les vivres plus souvent.
Le 05/11/2014 à 11h16
#23
Le 05/11/2014 à 11h26
#24
Le 05/11/2014 à 11h38
#25
Le 05/11/2014 à 11h40
#26
Le 05/11/2014 à 11h41
#27
Le 05/11/2014 à 11h50
#28
Le 05/11/2014 à 11h51
#29
Le 05/11/2014 à 11h52
#30
Le 05/11/2014 à 11h57
#31
T’as des exemples ?
Je t’avouerais que les sous-titres je les ignore la plupart du temps mais je n’ai jamais vu de sous-titres qui correspondent au doublage VF et ça me semble même absurde sur le principe.
Leynas.
Le 05/11/2014 à 12h11
#32
Expliquer quoi ?
La pub, on la paye lorsque l’on achète le produit…
Là, on paye de nos impôts que l’on consomme de la culture ou pas.
Ton parallèle avec le modèle économique de la pub est incorrecte.
" />
Le 05/11/2014 à 13h21
#33
Pourquoi on devrait payer la VOD d’Arte ? C’est pas financé avec la redevance audiovisuelle ?
Le 05/11/2014 à 13h27
#34
Ça fera une bonne source pour le scraper xbmc " />
Le 05/11/2014 à 13h28
#35
Le 05/11/2014 à 13h44
#36
Là comme ça, je t’avoue que je n’en ai pas comme ça sous la mains. Mais j’en ai eu (il faut peut être regarder plus du coté des séries et films US). Et non, des sous-titres qui correspondent au doublage VF n’est pas si absurde que ça. En effet, tout d’abord, le distributeur n’a pas besoin de payer à nouveau un traducteur pour faire la traduction. De plus, il n’y a pratiquement pas de sourds à 100% parmi ce atteint d’un problème auditif, la plupart est malentendante. Au final, ils entendent des paroles, arrivent à en comprendre une partie et seul certaines consonnes sont plus difficiles à distinguer (et ce, même avec les appareils) les empêchant de tout comprendre. Des sous-titres correspondant à la retranscription exact de la VF leurs est plus adapté que des sous-titres qui n’ont parfois rien avoir avec ce qu’ils entendent.
Leynas
Le 05/11/2014 à 13h45
#37
Le 05/11/2014 à 13h51
#38
Le 05/11/2014 à 14h11
#39
Le 05/11/2014 à 14h21
#40
Le 05/11/2014 à 14h22
#41
Leynas.
Le 05/11/2014 à 14h22
#42
Le 05/11/2014 à 18h59
#43
Pourquoi j’ai l’impression qu’Eric Walters est derrière ce catalogue ? " />
Le 05/11/2014 à 20h49
#44
Du travail utile quelque part…
Même si je suis toujours convaincu qu’il s’agit toujours d’un genre de “récupération politique”, voir qu’on peut/ veut avancer sur les vrais problèmes de fond reste encouragent.
Le 05/11/2014 à 21h49
#45
Le 06/11/2014 à 04h14
#46
Le 06/11/2014 à 07h00
#47
Surtout pas la pérenniser, mais en attendant qu’elle disparaisse, ce qui est loin d’être gagné, si une partie pouvait être employée de manière à peu près utile…
Le 06/11/2014 à 09h17
#48
Le fichier proposé n’est pas vraiment exploitable dans une base de donnée. Pour les catégories il n’y a pas de standard entre les plateformes vod. Par exemple les film d’action ont “Action” et “Film d’action”…
On dirais que l’Hadopi veut aussi montrer l’offre legal pour les film porno. J’ai trouvé dans le fichier 4296 occurrences à des films pour adultes.
Le 06/11/2014 à 10h10
#49
Si si, je paie la pub.
Mais je ne pensais participer au financement de la pub du dernier album de truc quand j’achète mon yaourt de chez machin (d’où “le” produit plutôt que “un” produit).
Mais, c’est vrai, je pourrais être surpris.
Le 06/11/2014 à 20h19
#50
Si on veut qu’elle soit utile en attendant sa disparition, c’est foutu d’avance.
Je ne connais personne qui se séparerait de quelque chose qui lui est utile.