Hollande détaille son plan pour le numérique à l’école, un milliard d’euros sur la table
Tablettes, éveil à la programmation, etc.
Le 11 mai 2015 à 15h15
12 min
Droit
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Promis pour la rentrée 2016, le grand « plan pour le numérique à l’école » a été détaillé jeudi dernier par François Hollande. Un milliard d’euros y seront consacrés sur trois ans, afin notamment que chaque collégien puisse disposer à terme d’une tablette ou d’un ordinateur portable, à partir duquel il pourra profiter de contenus pédagogiques innovants.
« La mise en oeuvre du plan commence dès aujourd'hui », s’est félicité le président de la République. En réalité, le coup d’envoi de ce plan annoncé l’été dernier par le chef de l’État était déjà bien amorcé, puisque l’Éducation nationale a lancé en mars dernier un appel à projets pour que son déploiement soit expérimenté dès la rentrée 2015 dans près de 600 écoles et collèges. La liste des établissements retenus a d’ailleurs été dévoilée dans le même temps par l’exécutif (voir ici).
Intervenant en clôture de la journée de restitution de la grande concertation nationale sur le numérique à l’école, François Hollande a néanmoins présenté les grandes lignes de son plan, tel qu’il sera généralisé sur l’ensemble du territoire à partir de la rentrée 2016 – soit moins d’un an avant les prochaines élections présidentielles. Au programme : des équipements mobiles distribués chaque année aux élèves de cinquième pendant trois ans ; une palette d’outils innovants (ressources pédagogiques, carnet scolaire numérique...) ; un plan de formation des personnels de l’Éducation nationale ; l’introduction de la programmation informatique dès l’école primaire, etc.
Le plaidoyer de François Hollande pour le numérique à l’école
« Avec le plan numérique, il ne s'agit pas d'une réforme de plus, mais d'une mutation profonde de notre système éducatif. Le numérique n'est pas simplement une nouvelle technologie, c'est une intelligence nouvelle qui doit être portée, transformée, grâce aux enseignants, et mise à la disposition des élèves. Le numérique, c'est aussi un moyen d'associer les parents à la réussite de leurs enfants » a affirmé François Hollande, avant de continuer cette tirade qui n’est pas sans rappeler son désormais célèbre « Moi président ».
« Le numérique, c'est aussi une manière de dire aux élèves que nous leur donnons toutes les conditions pour qu'ils puissent avoir le meilleur destin, que nous leur faisons confiance, que nous les coupons pas de la réalité qu'ils connaissent, du monde qu'ils fréquentent (...). Le numérique ne dispensera pas de l'effort – je le dis aux enfants. Le numérique rendra plus stimulant l'effort, rendra l'école plus attrayante – même si ce n'est pas son objet que simplement de pouvoir donner aux élèves un moment aussi d'exaltation et de joie. »
Des tablettes ou ordinateurs pour chaque élève de 5ème, d'ici 2018
Plus concrètement, cet énième plan pour l'école va tout d’abord conduire les collèges et départements à offrir des équipements mobiles aux élèves de cinquième. Sauf que contrairement à ce qu’avait initialement annoncé le président, il ne sera pas forcément question de tablettes pour tous les adolescents : « Les départements et les équipes éducatives seront laissées entièrement libres de construire leurs projets et de choisir les équipements (tablettes ou ordinateurs, et quels qu'en soient les fabricants). Il leur reviendra de les choisir au plus près des besoins des enseignants et conformément aussi au travail qui a pu déjà être mené dans un certain nombre d'établissements », a expliqué François Hollande.
« En 2016, une très grande majorité des élèves de cinquième pourront ainsi être équipés en France. En 2017, les élèves de quatrième qui auront été dotés l'année précédente pourront conserver leur matériel et une nouvelle génération de cinquièmes sera à son tour dotée et ainsi de suite, a poursuivi le chef de l’État. C'est ainsi que nous pourrons atteindre l'objectif, en 2018, (...) de 100 % d'élèves en collège qui disposeront d'un outil numérique et qui pourront avoir dans leur établissement un équipement approprié. »
En revanche, il n’y aura manifestement pas d’obligation pour les départements qui ne souhaiteraient pas sauter le pas immédiatement. « Si certaines collectivités veulent démarrer uniquement en 2017 – allez savoir pourquoi ? – ou en 2018, pour se donner le temps de la construction des projets avec des établissements scolaires, elles le pourront. Parce que l'offre de l'État restera valable pendant trois ans » a promis le locataire de l’Élysée.
François Hollande a ajouté que d’un point de vue financier, l’État prendrait en charge la moitié des dépenses. « J'ai décidé que pour chaque euro qu'un conseil départemental investira dans l'équipement des élèves, au collège, l'État mettra également un euro. »
Lors de l’appel à projets du mois de mars, une assez grande latitude avait déjà été laissée aux départements et établissements candidats. Il leur était en effet simplement demandé de choisir des « équipements mobiles » adaptés aux élèves « en termes d’usages, de poids et de dimensions, et favoriser les activités de production numérique ». Selon le ministère, cela impliquait notamment :
- Une mémoire minimale de 16 Go,
- Un écran tactile d’une taille supérieure à 9 pouces,
- Une caméra (jugée « particulièrement utile dans certaines disciplines, notamment en EPS »),
- Une autonomie d’utilisation de 8 heures,
- Un poids maximal de 1,2 kg (avec accessoires),
- Une coque de protection.
François Hollande n’a pas boudé son plaisir en promettant qu’il mettait ainsi fin à un problème qui ne date pas d’hier : celui du poids excessif des cartables.
Des contenus pédagogiques encore flous
Le second pilier du plan pour le numérique à l’école ne concerne plus directement les équipements, mais les contenus que ceux-ci diffuseront. Selon le président, tous les élèves pourront accéder à des ressources pédagogiques innovantes grâce à leurs ordinateurs ou tablettes. « Des appels d'offre seront lancés dès septembre 2015 pour que tout soit prêt pour la rentrée 2016. Cinq disciplines de collège seront couvertes en priorité : le français, les mathématiques, les langues étrangères, l'histoire-géographie et enfin les sciences », a annoncé le président, sans plus de précision sur les contenus dont il sera exactement question.
« Nous investirons, l'État, davantage sur les contenus pédagogiques. Nous voulons aussi les mettre au service, non pas simplement de la France, mais de la francophonie » a ajouté François Hollande, pour qui ce plan numérique constitue « une opportunité industrielle majeure pour nos entreprises ». Quinze millions d’euros seront ainsi alloués aux « entreprises innovantes en matière d'éducation » par la Banque publique d’investissement. « J'ai l'ambition que la France puisse être leader dans ce qu'on appelle l'e-éducation, c'est-à-dire tout ce qui peut être production de contenus et même d'équipements. Il s'agira de mobiliser les éditeurs, les programmateurs, les développeurs, les fabricants, les ingénieurs, mais aussi tous les acteurs publics pour qu'ils puissent eux aussi contribuer à cette innovation », a fait valoir le chef de l’État.
Une plateforme pour centraliser les contenus, un carnet scolaire numérique pour les parents
Souhaitant que les choses soient le plus simples possibles, le président a indiqué que ces ressources pédagogiques rejoindraient l’ensemble des contenus numériques mis à la disposition des élèves, sur un seul et même site Internet. « Nous allons créer une grande plateforme qui assurera la diffusion et le partage de toutes les ressources entre tous les professeurs et tous les élèves ; qui contiendra tous les contenus produits par les éditeurs scolaires, mais également les entreprises innovantes, les enseignants eux-mêmes (...). Tout ce qui est disponible sera mis sur cette plateforme, a-t-il expliqué. Elle sera d'utilisation facile et orientera les enseignants dans leur choix. »
Cette annonce a toutefois un léger goût de réchauffé, puisque le ministère de l’Éducation nationale avait déjà indiqué en février dernier qu’un nouveau portail serait lancé « dès la rentrée 2015 », afin de centraliser et orienter les enseignants, les élèves (mais aussi leurs familles) « vers les multiples ressources mises à disposition par les acteurs de la culture, de l’éducation et des médias ». Restera désormais à voir comment l’accès à ces contenus sera régulé, d’autant que de nombreuses ressources pourraient être protégées par différents droits d’auteur.
François Hollande a enfin promis que des « services innovants seront également créés pour apporter une gamme d'outils aux élèves, aux enseignants, mais également aux parents, qui pourront mieux suivre la scolarité de leurs enfants et échanger avec les personnels de l'établissement ». Outre la fameuse plateforme de contenus évoquée précédemment, il devrait notamment être question d’une sorte de carnet scolaire numérique, qui permettra aux adultes de rentrer plus facilement en contact avec les enseignants, ou bien encore de connaître « en temps immédiat » les notes attribuées à son enfant.
L’éveil à la programmation fera bien son entrée à l’école primaire
« Le numérique ce n'est pas simplement un outil, ce n'est pas simplement des pédagogies, des contenus. C'est aussi une culture, a fait valoir François Hollande. Une culture, ça veut dire que chaque collégien doit être doté des moyens de comprendre ce qui se lit, ce qui se voit sur les tablettes numériques ou sur les ordinateurs, d'en comprendre les enjeux en termes de citoyenneté, d'avoir aussi une bonne analyse de ce qu'est la programmation, comment se créent un certain nombre de contenus et de ressources... »
Comme le laissait augurer le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture (qui entrera en vigueur à partir de la rentrée 2016, comme les nouveaux programmes de primaire et du collège, ainsi que le plan pour le numérique à l’école), chaque enfant aura des cours de programmation informatique, et ce à différentes étapes de sa scolarité :
« À partir de la rentrée 2016, dès l'école primaire, tous les enfants seront éveillés au codage et à la culture digitale. Au collège, ces connaissances seront pleinement intégrées aux enseignements de la sixième jusqu'en troisième. Au lycée, dès la classe de seconde, seront développés des cours d'informatique. La spécialité « Informatique et sciences du numérique », qui est aujourd'hui réservée à certains élèves de terminale S, sera généralisée à toutes les filières et étendue à la classe de première sous la forme d'une option. »
François Hollande semble ainsi s’être laissé convaincre par sa secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire, qui a longtemps promu l’apprentissage obligatoire du code à l’école – et ce quand bien même cette idée est loin de faire l’unanimité. Le chef de l’exécutif a aussi repris une proposition du Conseil national du numérique s’agissant de la généralisation de l’option « Informatique et sciences du numérique ». L’instauration d’un baccalauréat général « Humanités numériques », également prônée par l’institution, n’a en revanche pas été retenue.
Un programme de formation pour les enseignants
Le troisième pilier du plan pour le numérique à l’école porte sur la formation des enseignants. « Nous devons faire en sorte que quelle que soit la modernité des outils, quelle que soit leur performance, quelle que soit leurs évolutions, que les enseignants puissent être à même de pleinement les maîtriser, les utiliser » a affirmé le président, alors que cette ambition était déjà portée en 2012 par le premier ministre de l’Éducation nationale du gouvernement Ayrault, Vincent Peillon.
Le locataire de l’Élysée a quoi qu’il en soit promis qu’un « programme exceptionnel de formation des enseignants et des personnels » serait initié au cours trois prochaines années, 2016, 2017 et 2018, « pour qu'à travers tout le territoire, il puisse y avoir une culture commune du numérique au sein de l'Education nationale ».
« Pour la formation initiale, ce seront les écoles supérieures du professorat et de l'éducation qui veilleront à ce que le numérique puisse être pleinement partie prenante de ce qu'un jeune professeur doit connaître de son métier. Mais il y aura également un effort exceptionnel pour la formation continue, pour des dizaines de milliers de professeurs du second degré mais aussi pour les chefs d'établissements » a expliqué François Hollande, sans s’étendre davantage sur le sujet.
Un plan d'un milliard d'euros sur trois ans
Dernière interrogation, de taille : quel est le coût de ce plan pour les finances publiques ? « C'est un milliard d'euros sur trois ans », a soutenu le président. « Le tiers viendra du programme d'investissements d'avenir qui sera d'ailleurs renouvelé l'année prochaine pour, précisément, pouvoir financer des investissements dans l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche. Le reste, 650 millions, seront à la charge de l'État pour la formation des personnels, pour le développement des ressources pédagogiques et pour le financement des ordinateurs et des tablettes acquis par les départements. »
Restera maintenant à voir quels seront les résultats de ce plan dont François Hollande entend bien pouvoir inscrire les fruits à son bilan, d’ici 2017. Parmi les grands déçus de ces premières annonces, devraient néanmoins figurer les milliers de signataires de l’appel en faveur de l’interopérabilité au sein de l’Éducation nationale – qui avait été lancé notamment sous la houlette de l’Association de promotion du logiciel libre (April). Le chef de l’État n’a en effet aucunement fait allusion à cette question pourtant capitale.
Hollande détaille son plan pour le numérique à l’école, un milliard d’euros sur la table
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Le plaidoyer de François Hollande pour le numérique à l’école
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Un plan d'un milliard d'euros sur trois ans
Commentaires (59)
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Abonnez-vousLe 11/05/2015 à 15h38
” À partir de la rentrée 2016, dès l’école primaire, tous les enfants seront éveillés au codage et à la culture digitale”
Argh mes yeux … codage et culture digitale …..
Le 11/05/2015 à 15h39
Le 11/05/2015 à 15h43
ce qui est sur c’est que t’as un avatar plutot cool ^^
Le 11/05/2015 à 15h46
Vont leur apprendre la culture du doigt ???
Le 11/05/2015 à 15h51
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Le 11/05/2015 à 15h55
Le 11/05/2015 à 16h00
Les gagnants dans l’histoire ça reste les fabricants de tablettes.
Il y a 12 millions d’élèves en France. Si tout le monde est tablettisé ( copyright), avec une tablette autour de 100€, on est à plus d’un milliard. Hors formation, hors logiciel, hors tout. (edit: pas vu que c’était à partir de la 5ème)
Dans le meilleur des cas, si ça marche, dans 3 à 5 ans toutes les tablettes seront à foutre à la beine car batterie défectueuse et non remplaçable (pas que ça existe pas, mais l’état à le chic pour faire des choix idiots), écrans fêlés (bon ça c’est plutot dans l’année après achat !) etc…
Au lieu d’investir dans des imprimeries françaises, dans objets qui durent tant qu’il n’y a pas de changement de programme, on va avoir du made in china vendu à prix d’or qui ne tiendra pas les années.
Et je n’ai aucun doute que toutes les plateformes numériques prévues pour les cours etc seront vite en panne, buggés, fonctionnant au ralenti, voir même pleines de failles critiques.
Ils veulent apprendre à programmer? A développer des sites internets, du contenu? Je doute que la tablette soit l’outil idéal… Qu’ils prennent des ordis fixes, avec des pièces interchangeables. Pas besoin d’avoir un ordi dernier cri pour apprendre à programmer. J’ai fait du LOGO sur To7 en primaire c’était excellent.
Vive la France!
Le 11/05/2015 à 16h50
Et quand les livres scolaires seront sous forme de ebook, c’est les libraires qui vont gueuler.
Le 11/05/2015 à 16h57
Le 11/05/2015 à 17h35
Le 11/05/2015 à 17h41
Le digital c’est magique !
(j’ai appris aujourd’hui que je n’allais plus faire du numérique mais du digital =:( )
Le 11/05/2015 à 17h43
Le 11/05/2015 à 17h43
Le 11/05/2015 à 18h37
Ça c’est dû au manque de connaissances des régions/établissements il existe maintenant des alternatives bien mieux pensés que juste filer un ipad sans restrictions.
Il y a d’ailleurs justement un document de conditions très complet pour les fournisseurs
Example d’alternative:
YouTube
Le 11/05/2015 à 18h40
Je réagirais pas au reste mais tu pense réellement que 80% des élèves de 11 ans ne sont pas capables d’aller sur wikipedia en 2015 ?
Parce que si c’est vrai le passage au numérique de l’école est une sacrément bonne idée vu leurs retards.
Le 11/05/2015 à 19h42
Des tablettes… pour leur apprendre à écrire correctement et coder (coder quoi d’ailleurs ?) !
Le 11/05/2015 à 15h24
" /> ça part d’une bonne idée mais j’y vois que des problèmes.. je suis ptet trop vieux " />
Le 11/05/2015 à 15h26
« J’ai l’ambition que la France puisse être leader dans ce qu’on appelle l’e-éducation, c’est-à-dire tout ce qui peut être production de contenus et même d’équipements. Il s’agira de mobiliser les éditeurs, les programmateurs, les développeurs, les fabricants, les ingénieurs, mais aussi tous les acteurs publics pour qu’ils puissent eux aussi contribuer à cette innovation », a fait valoir le chef de l’État.
On sent qu’il maitrise bien son sujet….
Le 11/05/2015 à 15h27
Reste à voir si les profs suivent… Quand je vois l’utilisation de l’iPad de ma filleule, en Corrèze (ou le departement file un iPad aux collégiens)… De l’argent foutu en l’air ! Les profs refusent de s’en servir…
Le 11/05/2015 à 15h28
C’est pour le spectacle de fin d’année " />
Le 11/05/2015 à 15h32
Ca sent quand même le truc fait à l’arrache leur truc. Surtout quand il explique que en donnant une machine aux gamins en 5ème, 3 ans plus tard, tout les élèves de 3èmes seront équipés… sauf ceux qui viennent par exemple d’une région qui n’a pas voulu se lancer dans ce programme….. (et sans parler de l’entretient…. pas sur qu’au bout de 3 ans la batterie tienne toujours 8h)
Et puis laisser à la discrétion des régions le choix du matos….. genre dans le sud ils auront des ipad, et dans le nord des surfaces (exemple pris au hasard), la famille qui va dans le sud va être obligé d acheter son ipad ?
Le 11/05/2015 à 15h32
Le 12/05/2015 à 07h59
+1000
On prend le truc totalement à l’envers. Il aurait fallut centraliser tout ce qui pouvait l’être. Créer le terrain (formats ouverts, THD dans tous les établissements, 1 admin par école/collège/lycée) pour que ce plan débute correctement pour toutes les raisons que tu as cité.
Que le président se forme un peu ou se fasse briefer correctement aussi parce qu’avec le vocabulaire qu’il emploie, son incompétence est flagrante.
Je ne vois guère que les fournisseurs/éditeurs qui puissent se frotter les mains.
La pérennité/valeur de ce plan? " />
Le 12/05/2015 à 08h01
Justement si, on doit s’appuyer sur l’exemple désastreux de la Corrèze pour ne pas rééditer les mêmes erreurs!
Le 12/05/2015 à 08h11
« La mise en oeuvre du plan commence dès aujourd’hui », s’est félicité le président de la République.
un peu plus loin, y-a ça –>
”…l’Éducation nationale a lancé en mars dernier un appel à projets pour
que son déploiement soit expérimenté dès la rentrée 2015 dans près de
600 écoles et collèges.”
il a, vraiment, “pas-d’bol”..notre “flam.. national” !
Le 12/05/2015 à 08h43
Oui tout à fait d’accord!
Tout ce que je dis, c’est que des initiatives existent, ainsi que des alternatives à une tablette grand public qui serait balancée dans des écoles sans support, formation et autre. Après je ne sais pas quelles seront les décisions, qui sont prises au niveau des régions, départements, parfois des écoles…
Le 12/05/2015 à 08h54
Faut laisser tomber les tablettes et offrir des raspberry pi.
Le 12/05/2015 à 09h34
Ca va encore faire plaisir aux infirmières et aides soignantes, sacrifiées à tour de bras par l’Etat quitte à faire tourner des établissements sous les normes du nombres d’IDE/AS par patients (au détriment de la qualité des soins et de la santé du personnel), de voir que ce même Etat à les moyens d’aligner 1 milliard d’€ dans un plan de développement numérique totalement bancale.
Le 12/05/2015 à 09h46
Ca + les les ecoles / colleges / lycées ou a cause de rigueur y’a plus assez profs ou des contractuels même pas au niveau …
Bref ….
Le 12/05/2015 à 09h58
Le 12/05/2015 à 10h21
Toujours plus profond dans la connerie.
François Hollande et son gouvernement sont définitivement irrécupérables.
Vivement qu’ils dégagent…
Le 12/05/2015 à 11h01
Je reste dubitatif sur ce projet… il va falloir que ce soit très
suivi, autrement ça aura vite fait de tomber aux oubliettes. En premier lieu il faut
former les enseignants, tout doit partir de là. A voir si
cela motive la création de contenus adaptés à l’éducation.
Et concernant
l’apprentissage du code, ça a déjà été discuté ici mais moi je ne trouve
pas cela utile. L’informatique au sens large ok mais pas cette branche
spécifiquement…
Le 12/05/2015 à 11h21
“contenus pédagogiques innovants” : on pourra ressortir la phrase quand on verra de beaux softs pondus par des CapGemini-like à xxx k€ qui seront abonnés très rapidement tellement ils sont buggés et couteux en maintenance (xxx k€ par an).
Les parents du seul collégien que je connais avec une tablette sont très contents des 600€ payés pour une Apple (imposé), gravée au nom de l’école (yeah ! surcoût à l’achat, décôte à la revente !) qui ne lui sert qu’à jouer et regarder YouTube (et encore, je crois qu’ils l’ont finalement bridé).
Le 12/05/2015 à 12h02
Coder ça va pas avec un peu d’algorithmique? Parce qu’en primaire, je ne suis pas sûr que les gamins aient le bagage pour coder. On peut initier vaguement, mais les outils viennent beaucoup plus tard dans l’éducation. Donc pour résumer, un gamin sortant de primaire devra savoir coder et parler anglais. Il reste de la place pour la lecture (voir les derniers chiffres sur les enfants de 6ème qui ont des problèmes pour lire) et un peu de calcul ?
Le 12/05/2015 à 12h04
Le plus con c’est qu’un déploiement intelligent nous aurait apporté une expertise en matière de déploiement logiciel et matériel dédié à l’éducation, et nous aurait mis en position de précurseur sur le plan Européen. Dit autrement, on aurait pu vendre notre notre expertise à l’étranger et donc créer de l’emploi.
Le 12/05/2015 à 13h04
En mettant de côté la problématique des applications adaptées au milieu scolaire, je vois déjà un avantage aux tablettes dans les écoles :
Le poids des cartables.
Un sujet récurrent pour la santé des mioches que les tablettes peuvent résoudre : une fois les manuelles scolaires numérisés, on stocke tout dans la tablette.
En cas de MAJ des programmes scolaires, on fait une MAJ de l’édition numérique.
Concernant le coût des tablettes :
Il est vrai que commander des iTruc me paraît surfait. Déjà parce que c’est cher, ensuite parce que c’est format propriétaire (contraire à la politique open source/data du gouvernement) alors même que des équivalents Androïd existent (et si on souhaite du FR, un partenariat avec Archos).
L’achat même de la tablette peut être amorti par le non-achat des livres (30€/livre, environ 10 par an = 300€ d’économisé). Mon calcul ne prend pas en compte l’achat des formats numériques mais on peut imaginer une aide financière comme il en existe déjà. Du coup on peut tomber à 100€ d’économie par an. Sur une scolarité en primaire, on finance la tablette.
Sans même parler de contenus interactifs, il y a déjà un avantage en terme de santé publique (moins de problème de dos) et en terme de dépenses.
Maintenant en intégrant la problématique des applications :
Je rejoins la frilosité des précédents commentaires. Entre la partie technique complétement buguée/non-compatible/pas à jour… , faut être vigilant.
Sur le principe même de l’interactivité, si c’est pour mettre des vidéos molles du genou et imbuvables (dédicace au cours de langue et les VHS sur la télé), non merci. Au moins avec la télé on pouvait dormir.
Par contre si ça permet de chercher les informations plus rapidement voir de chercher plus que ce qu’on demande, alors pourquoi pas.
Exemple : j’ai mon appli de cours d’histoire sur Napoléon. Dès que je lis un nom de personnage, je peux cliquer dessus pour avoir sa biographie. C’est pas nécessaire pour connaître son cours mais ça peut aider à la compréhension.
Le 12/05/2015 à 13h47
Ils feraient mieux de recruter avec cet argent
Le 12/05/2015 à 13h57
Le 11/05/2015 à 19h57
80% des élèves (ou plus) ne savent pas ce qu’est une URL et sont incapable d’aller où que ce soit si ce n’est pas Google (ou Bing) qui les y emmène. Ce même 80% est ensuite incapable de certifier qu’ils sont bien sur Wikipedia en regardant l’URL (et non sur un site qui y ressemble).
Et les tablettes n’y changeront rien, ces gamins utilisent déjà un ordinateur (et internet) quotidiennement. Quand j’étais gamin (il y a 20 ans) les plus vieux se plaignaient que l’on était incapable de démerder une situation via des commandes DOS : aujourd’hui, les gamins ne savent pas lire une URL (et encore moins taper une URL valide.)
Le 11/05/2015 à 19h59
S’te freestyle financier et technologique " />
Le 11/05/2015 à 20h12
« J’ai décidé que pour chaque euro qu’un conseil départemental
investira dans l’équipement des élèves, au collège, l’État mettra
également un euro. »
Je ne suis pas allé plus loin. Les départements sont déjà très limités financièrement, ils sont au 2⁄3 à droite, donc quand ils metront zéro euro, l’Etat pourra en mettre autant " />
Le 11/05/2015 à 20h26
Offrir une calculatrice avec mode examen serait plus utile à mon avis, vu le changement imposé pour les prochaines épreuves…
Le 11/05/2015 à 20h27
Et avec ces nouveaux usages viennent aussi des cours relatifs à la vie privée, la netiquette… ?
Le 11/05/2015 à 20h33
Plan Informatique pour tous, le retour " /> Le point positif, c’est qu’il utilise le terme numérique et pas l’affreux digital utilisé par tous les commerciaux branchouille " />
Le 11/05/2015 à 21h29
Et donc ?
Le fait qu’il ne sache pas ce qu’est une URL n’empêche pas de savoir aller sur wikipedia rechercher la guerre froide ou même de taper wikipedia “guerre froide”.
Et les gamins de 8 ans que je cotoie doivent être des génies puisqu’ils arrivent à taper Facebook.com/google.com dans un navigateur. Alors à 11 je t’en parle même pas.
Le 11/05/2015 à 22h56
" />
S’il ne sait pas ce qu’est une URL mais sait ce qu’est une adresse web…. " />
Et à 8 ou 11 ans, ils ont aussi le temps de savoir taper une URL plus tard. Combien savent conduire sans savoir dans le détail comment fonctionne un moteur " />
Le 11/05/2015 à 23h24
Le 11/05/2015 à 23h40
Ils auraient pu imposer des tablettes made in France… je dis ça je dis rien…
Le 12/05/2015 à 02h26
La peinture avec les doigts, avant c’était en maternelle. Jvouditoufoulcamp " />
Le 12/05/2015 à 02h29
Des tablettes produites par des enfants français, pour des enfants français ? Faudrait revoir le droit du travail et y apporter plus de fléxibilité… Mais si, ça développe les aptitudes des mômes, revalorise des régions sinistrées, et provoque une croissance à peu de frais on vous dit " />
Le 12/05/2015 à 07h18
" /> je pensais plus a ce genre de doigt : doigt " />
Le 12/05/2015 à 07h31
Je pense qu’une montre connecté serait même un plus. Exit la sonnerie entre les cours et les récréations. Une notification sur sa montre pour annoncer la salle et l’heure de RDV. Allez hollande faut aller jusqu’au bout maintenant !!!
Le 12/05/2015 à 07h44
Le 12/05/2015 à 07h49
Déjà là, vus les termes employés, on voit qu’il maîtrise que dalle. Gros bide en perspective.
Le 12/05/2015 à 14h02
C’est certain ! Des pays du nord de l’Europe ont sauté le pas depuis quelques temps, mais je n’entends pas parlé de leur expertise.
C’est surement que ce genre de déploiement est propre à chaque système scolaire et aux élèves…
Mais ce qui est sûr, c’est que l’expérience ainsi acquise peut servir pour d’autres choses, comme pour un déploiement dans le supérieur ou bien dans certaines administrations.
Mais tant que des politiques accros aux annonces et que l’on demandera aux fonctionnaire de faire une copie papier de leur travail sur informatique, c’est impossible que les chose se fasse correctement et sans engloutir des milliards…
Le 12/05/2015 à 14h54
Jamais acheter de bouquin ? Oo
Perso, à l’aide de la FCPE, il s’agissait d’un prêt mais je dépensais quand même une certaine somme pour ce prêt.
Pour le prix du format numérique, je te rejoins. Je n’ai toujours pas trouvé une explication satisfaisante sur le prix du numérique équivalent au physique.
Le 12/05/2015 à 14h59
Le 12/05/2015 à 15h03
Le 14/05/2015 à 22h57
je compatis… ce qui a été lu ne peux pas être dé-lu
ce projet pharaonique (niveau budget) est pathétique, contre productif, à côté de la plaque et navrant
lire ce genre de trucs d’auto congratulation dithyrambique m’agace au plus haut point. mais bon, rien de plus que les conneries qu’il avait expérimenté en beta sur la correze du temps où il y régnait en maitre, et appliqué ensuite (après avoir vu à quel point c’était un ratage inefficace et un gouffre à fric) à l’échelle du pays entier
ca donne vraiment envie de pas faire de gosses, et d’aller se pendre aussi