Loi Renseignement : pluie de critiques de juristes et d’ONG devant le Conseil constitutionnel
Avocats, magistrats, Amnesty International, la LDH, etc.
Le 13 juillet 2015 à 14h38
9 min
Droit
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En attendant la décision du Conseil constitutionnel dans une dizaine de jours, les mémoires (ou amicus curiae) s’amoncellent sur le bureau de Jean-Louis Debré. Dernier en date, celui cosigné par une ribambelle d’organisations : le Syndicat de la Magistrature, Amnesty International, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ou encore le Syndicat des Avocats de France (SAF).
Les mémoires déposés à l’encontre du projet de loi sur le renseignement pleuvent depuis que le texte fait l’objet d’un recours par plus de 60 députés, par le président du Sénat et par le Président de la République. L’objectif ? Apporter un éclairage complémentaire pour inciter le Conseil constitutionnel à soulever, éventuellement d’office, les points qui auraient été épargnés par ces saisines.
Le choix dommageable de la procédure parlementaire accélérée
Dans l’amicus curiae signé du Syndicat de la Magistrature, celui des Avocats de France, du Centre d’étude sur la citoyenneté, l’informatisation et les libertés, du Centre de coordination pour la Recherche et l'Enseignement en Informatique et Société et la Revue Terminal, d'Amnesty International France, le premier reproche frappe le choix de la procédure parlementaire accélérée. Cette option conduit en effet à limiter à une le nombre des lectures du texte entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Des débats en moins, c’est une analyse moins profonde et finalement un risque de violation des normes constitutionnelles plus important.
Les auteurs du mémoire estiment du coup que la régularité même de cette procédure expresse pose question au regard du principe de clarté et de sincérité du débat parlementaire. Le mémoire dézingue spécialement un temps d’échange trop court : « Le total cumulé du temps d’examen en séance s’élève à 10 jours à peine, pour un texte présenté comme fondateur de l’encadrement des pouvoirs des services secrets ».
Des définitions trop floues, une part trop belle au gouvernement
Surtout, ils dénoncent eux aussi de multiples cas d’incompétences négatives. Cette expression juridique, qui peut sembler brumeuse, est en réalité simple : l’article 34 de la Constitution dresse la liste des secteurs de compétence du pouvoir législatif (Assemblée nationale et Sénat). Il a donc interdiction de transférer son périmètre d’action au gouvernement, sans violer la Constitution et la séparation des pouvoirs. Or, le projet de loi sur le Renseignement se montre très généreux pour l’exécutif.
Comme notamment la Quadrature du Net, FFDN et FDN, le mémoire dénonce ainsi l’expression d’« informations et documents ». C’est le pétrole numérique que peuvent aspirer les services d’espionnage administratif, et demain plus massivement encore. Or, le législateur n’a pas défini cette notion. Il la range certes dans la catégorie des « données de connexion » (lieu, date, origine, destination d’u appel, appareil utilisé, etc., bref les métadonnées, ou les données des données) mais les débats parlementaires ont indiqué que l’expression est en réalité plus vaste.
Pire, le projet de loi se réfère parfois aux « données de connexion », aux « informations et données », aux « données » voire aux « données techniques » pour embrasser visiblement les mêmes faits (voir sur ce point cette actualité). Il y a donc un problème : en rendant vague le périmètre des données aspirées, le législateur laisse finalement au gouvernement le soin de définir ce qu’il pourra espionner. Finalement, c’est donc lui qui portera atteinte aux droits et libertés fondamentaux, alors que la recherche d’un équilibre entre liberté et sécurité est normalement du ressort législatif.
Un autre cas d’incompétence négative : la surveillance internationale
Autre bug pointé du doigt : les mesures de surveillance internationale, qui prédominent dès lors qu’une communication est « reçue » ou « émise » depuis l’étranger. Nous avons dit plusieurs fois que cette disposition est l’une, si ce n’est la plus importante du projet de loi (voir également les critiques du Conseil national du numérique). Là, en effet, bye-bye les garanties prévues par les dispositions franco-françaises, notamment l’avis préalable de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) que doit requérir le Premier ministre avant d’accorder son feu vert à une surveillance.
La problématique est similaire : « il n’existe pas de définition de ce qu’il convient d’entendre des communications dites « émises ou reçues » à l’étranger. Le texte est vague et sujet à diverses interprétations. Par exemple, si l’aspect extraterritorial requis pour ces communications peut être constitué dès lors qu’une communication (courriel, audio/visioconférence, sauvegarde dans le « nuage », etc.) a été émise depuis ou a été reçue ou a transitée par un serveur situé à l’étranger, cela permettrait en pratique d’intercepter la quasi-totalité des communications, y compris « franco-françaises », en raison de la nature même d’Internet et de la localisation extraterritoriale de nombreux serveurs d’opérateurs de communication numérique. Il suffirait donc, par exemple, aux services de renseignement de ne s’attacher qu’à l’adresse du service utilisé et basé à l’étranger pour évacuer la reterritorialisation en France. »
De plus, les modalités de mise en œuvre de la surveillance internationale seront définies dans un décret (du gouvernement, donc) non publié au Journal officiel. Bref, cela fait un peu beaucoup...
Des finalités non assez affinées
Les mêmes reproches sont adressés aux finalités qui peuvent justifier le déploiement d’une mesure de surveillance. Chaque finalité est une porte ouverte sans solide verrou alors que les pratiques qui s’en suivent sont « extrêmement intrusives ». Pourquoi ? Car les larges marges d’interprétation sont nombreuses et profitent au surveillant.
Des exemples ? « La plupart des finalités retenues par le législateur ne sont pas définies et sont particulièrement floues, comme celle de « intérêts majeurs de la politique étrangère, l’exécution des engagements européens et internationaux de la France et de la prévention de toute forme d’ingérence étrangère » (...). Il en va de même pour « Les intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France » ». Mêmes reproches à l’encontre de la prévention « des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique » : « Il s’agit là d’une formule extrêmement vague qui peut conduire à une surveillance des mouvements sociaux, et ainsi porter une atteinte disproportionnée au droit de manifester et ses corollaires (par ex. liberté d’expression, d’association, de rassemblement). »
Disproportion des boîtes noires et des mouchards informatiques
Dans le corps du texte, sont également épinglées les « boites noires », expression utilisée pour décrire ces dispositifs algorithmiques censés détecter une menace terroriste en aspirant, triant et analysant quantités d’ « informations et documents » à partir des connexions Internet fixes. D’après le mémoire, la mesure serait disproportionnée au regard de l’atteinte à la vie privée et du secret des correspondances.
Il en est de même des mouchards informatiques qui pourront être installés afin de contrôler tout ce qui est tapé ou affiché sur l’écran d’un ordinateur, notamment via le flux d’une webcam connectée. Ce dernier outil offre « une multitude de possibilités aux services qui pourront s’introduire, potentiellement à distance ou avec des méthodes aussi simples que l’introduction d’une clé USB vérolée dans l’ordinateur, l’ordiphone, la montre connectée ou tout autre appareil domestique relié ou non au réseau et récolter une quantité colossale d’information sur un individu, potentiellement plus qu’il n’en a sur lui-même. Ce texte permet également d’obtenir des informations sur toutes les personnes qui communiquent avec cet individu quand bien même elles n’auraient aucun lien avec le motif de surveillance initial ».
Certes, la disposition qui autorise ces mouchards obéit à un principe de subsidiarité, en ce sens qu’ils ne pourront être utilisés que si les renseignements ne peuvent être recueillis par un autre moyen légalement autorité. Or là est la subtilité : « de par leur nature même, expliquent Amnesty, le SM et autres cosignataires, ces renseignements numériques ne pourront être obtenus par un autre moyen légalement autorisé vidant de toute substance cette limite. »
Réintroduire le judiciaire dans ces mesures de surveillance administrative
Pour eux, pas de doute : l’ensemble de ces mesures doivent de toute façon être confiées au contrôle du pouvoir judiciaire. La raison tient à l’article 66 de la Constitution, selon lequel l’autorité judiciaire est gardienne de la liberté individuelle. Une interprétation qu’ont toujours rejetée le gouvernement et le député rapporteur Jean-Jaques Urvoas (PS). Dans le camp d’en-face, on jauge les pouvoirs dévolus à la CNCTR comme trop faibles, parfait témoignage d’un déséquilibre au profit de l’exécutif.
Rappelons que cette commission n’émet que des avis préalables pour les mesures franco-françaises, voire rien du tout pour la surveillance internationale. Son silence conservé pendant 24 heures vaut validation de la surveillance projetée par le Premier ministre. Enfin, son pouvoir de saisine du Conseil d’État n’est qu’optionnel quand bien même aurait-elle constaté une violation de la loi... Enfin, la procédure qui pourrait en déboucher est tout sauf équitable, le justiciable n’étant même pas averti des motifs de la décision d’annulation d’une mesure de surveillance qu'il aurait utilement contestée.
Loi Renseignement : pluie de critiques de juristes et d’ONG devant le Conseil constitutionnel
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Des définitions trop floues, une part trop belle au gouvernement
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Un autre cas d’incompétence négative : la surveillance internationale
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Des finalités non assez affinées
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Disproportion des boîtes noires et des mouchards informatiques
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Réintroduire le judiciaire dans ces mesures de surveillance administrative
Commentaires (61)
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Abonnez-vousLe 13/07/2015 à 16h51
Mais ils ne servent a rien ces gars la!!!
heuu, de qui tu parlais au fait ?
Le 13/07/2015 à 16h53
Le 13/07/2015 à 17h00
On est bien content de les avoir là, surtout avec de telles compétences juridiques et techniques.
Le 13/07/2015 à 17h09
Heureusement qu’il y a quelques exégètes amateurs pour s’intéresser au sujet… Le bon peuple préfère se passionner pour conserver une émission de tv, aujourd’hui c’est ça le combat pour la liberté d’expression ! Qu’on soit tous écoutés, OSEF c’est pour notre sécurité.
Le 13/07/2015 à 17h12
Merci Mr. Marc Rees pour ce contre-rendu.
Le 13/07/2015 à 17h54
Cela fait quand même de la peine. Un article sur le blocage de sites pornos (120 posts en deux heures), un sur la surveillance de masse (14 seulement). C’est ainsi mais un peu à désespérer tout de même.
Le 13/07/2015 à 18h38
70% des posts sont faits par quelques inpacticiens qui délirent. Dur de comparer les deux ^^
Le 13/07/2015 à 18h40
Je viens de tomber là dessus. Tu sais d’où cela vient stp ? Quelqu’un sait-il ? Le Monde
Le 13/07/2015 à 18h49
Je pense surtout que “le bon peuple” ne comprend pas, que pour lui tout ce qui se passe sur Internet ne peut pas le concerner directement, lorsque les choses deviennent numériques et cessent d’être palpables beaucoup ne parviennent plus à apercevoir les enjeux.
Un jour sûrement il y aura de la résistance contre cette loi, mais avant il faut que la population prenne conscience de la réalité d’Internet et de l’importance de celui-ci dans la vie quotidienne.
Est-ce que ce jour arrivé les outils mis en place permettront à cette résistance d’émerger, c’est une autre question.
Le 13/07/2015 à 18h53
Le 13/07/2015 à 18h57
Si au moins je n’étais pas né Français avec des valeurs de liberté, cela ne me poserait pas de problèmes. Je vais presqu’en arriver à regretter cet état de fait que m’a imposé la vie car cela m’empêche de prendre des distances avec ce qu’il se passe depuis 6 mois et la mise à mort de l’internet libre, de l’expression libre de la population.
Le 13/07/2015 à 18h58
Oui, tu as raison. Il y a déjà beaucoup de commentaires sur ce sujet et ce nombre sur cet article là ne reflète pas la tendance depuis plusieurs mois.
Le 13/07/2015 à 19h21
Ce truc là Le Monde étant le bouquet de la propagande actuelle pour détourner une partie de nos idées sur l’absence de représentativité de nos députés et les faire passer éhontément pour une conspiration libyenne, j’ai décidé de fermer mon compte ici-même et de ne plus m’exprimer sur la situation France. C’est peine perdue et honteux pour notre pays libre. C’est eux, le gouvernement et les services , qui montent ce type d’opération manipulatoire qui nous précipitent dans l’horreur.
Ciao les françaises et français de bonne volonté. Vous êtes prisonnier d’une propagande inadmissible où ils usent de tous les montages pour nuire à des idées saines, essentielles et ils n’hésiteront pas à vous coller les services sur le dos, à vous ficher, pour toute opposition. Franchement, je suis libre et le reste mais cette machoire étatique mensongère, guerrière et anti-démocratique m’est insupportable.
Pas la peine d’aller dans ce 14 juillet au fait, les risques sont gros. Je vous le conseille surtout pas. Vous vous êtes bien fait manipuler par ce gouvernement. Je demande à NextInpact de supprimer tous mes posts car ils s’en serviront une fois plus, malgré les messages pacifistes sincères qu’ils contiennent. Bye !
Le 13/07/2015 à 19h24
C’est sûr que notre condition n’est pas la plus agréable à tenir, entre notre éducation pleine d’éloges envers la démocratie et le rabâchage quotidien que “tout va bien”, la prise de conscience est dure et depuis la vie à quelque chose d’irréel.
Je me demande juste si nous somme les fers de lance d’une révolution à venir ou au contraire les derniers à ne pas encore s’être résignés à accepter notre condition.
Le 13/07/2015 à 20h09
Le 13/07/2015 à 20h58
Le 15/07/2015 à 09h06
Le 15/07/2015 à 11h06
Le 15/07/2015 à 11h09
Le 16/07/2015 à 08h12
Le 13/07/2015 à 14h59
Et malgré ce déluge de critiques, ça va quand même passer comme une lettre à la poste… :( Je suis assez pessimiste quand je vois les abus fascistes de nos gouvernements.
Le 13/07/2015 à 15h05
Avec cette quantité de voix contre, je me prends à rêver que ces voix finissent par être écoutées.
Mais ce n’est qu’un rêve, hélas.
Le 13/07/2015 à 15h17
espérons qu’ils* SERONT écoutés ?
* et les nombreux “autres” AVANT eux !
Le 13/07/2015 à 15h23
Ouais enfin c’est là qu’on va voir les limites de la démocratie … Ils doivent se dire qu’Internet c’est pas palpable donc on s’en fou, c’est qu’une atteinte à la liberté virtuelle…
Le 13/07/2015 à 15h26
Une preuve de plus que nous ne sommes pas en démocratie (au sens de la vraie, directe).
Voir l’excellent analyse de DanyCaligula : Démocratie
Quand le 1er ministre, se satisfait que les parlementaires n’aient pas cédé “aux pressions” (sous entendu du peuple) on se demande si nos “représentants” nous représentent bien et donc en quoi nous sommes en démocratie…
Le 13/07/2015 à 15h37
Entre cette loi, celle de Macron et le déluge de textes inutiles pour occuper les parlementaires, je constate que Manu semble seul maître à bord.
Le sentiment qu’il se prépare la place pour 2017…
Le 13/07/2015 à 16h25
Des définitions trop flou(e)s, une part trop belle au gouvernement " />
Le 13/07/2015 à 16h28
Les moyens techniques et juridiques de ce projet de loi sont terribles et si cela passe au Conseil constitutionnel, cela va être une catastrophe pour la France et ce sujet ne sera JAMAIS clos tant que cette loi n’aura pas disparue définitivement. On deviendra les 1ers opposants de ce faux Etat de droit ainsi enterriné, qu’ils se le disent. Une résistance acharnée, à l’intérieur même de la France naîtra et, après de rudes luttes, cette résistance vaincra et sera reconnue par l’histoire comme celle qui a réussi à sortir les citoyens de cette machoire liberticide, inacceptable.
En ont-ils vraiment conscience ? Est-ce leur but de diviser la France, de remplir les prisons de défenseurs des libertés qu’ils feront passer pour terroristes (Snowden, Assange, Manning….) car cela ne va pas passer comme une lettre à la poste ? N’en ont-ils pas vraiment assez à faire avec les vrais criminels, ceux qui vendent du crack, de l’héro en toute impunité depuis des années ? Encore faudrait-il qu’ils ne soient pas criminels impunis eux-même quand on voit qu’eux aussi répandent la mort par les armes qu’ils vendent aux dictatures.
Merci au Syndicat de la Magistrature, Amnesty International, la Ligue des
Droits de l’Homme (LDH) ou encore le Syndicat des Avocats de France
(SAF) de tenter de faire valloir nos droits élémentaires de citoyens libres face à un parlement à l’attitude munichoise face aux ordres des services secrets.
Au passage, pensez à mettre un scotch sur votre webcam quand vous ne l’utilisez pas, on ne sait jamais. J’en reviens pas que l’on soit obligé de se lever ainsi contre son propre Etat mais quand on regarde l’histoire, la France a toujours eu des dérives autoritaires et fascistes. Nous y revoilà, hélas.
Le 13/07/2015 à 16h47
C’est bizarre, on entend plus les diatribes de ceux qui soutenaient que les associations de défense des libertés numériques ne servaient à rien " />
Le 13/07/2015 à 21h28
Et ca chouine, et ca chouine…
L’objectif de cette loi et d’offrir un cadre légal pour les pratiques actuelles des services de renseignement.
A tout ceux qui veulent enterrer cette loi: ca ne mettra pas fin à ces pratiques. Elles seront juste invisibles aux yeux de la loi, comme actuellement. Secrètes. Cachées.
Le 13/07/2015 à 21h42
Le 13/07/2015 à 21h44
« Offrir un cadre légal » à des activités illégales et en donnant les pleins pouvoirs à l’exécutif « légalement » en parfaite violation de la Constitution.
Dans ce milieu ça a toujours été pas vu pas pris et excepté le fiasco du Rainbow Warrior, il y a peu d’articles de presse qui relatent des problèmes de cadre légal concernant les activités des services de renseignement, ah si Tarnac…
Avec les pleins pouvoirs et un juge qui ne peut passer outre le secret défense mais qui doit appliquer la loi, l’exécutif peut faire des choses ; peut-être pas toute de suite mais dans 2, 5 ou 10 ans (sans compter les V2, V3… en fonction de l’opportunité de l’actualité section tragique).
Le problème ne concerne pas la pratique des activités en question mais le fait de vouloir les « légaliser ».
Le 13/07/2015 à 21h47
Le 13/07/2015 à 22h01
Le 13/07/2015 à 22h35
Le 14/07/2015 à 04h22
À mon avis il y aura certainement un peu des deux. Ils siphonneront large et majoreront les coûts des opérations légales.
Je ne pense pas qu’ils auront plus de difficultés que maintenant pour faire de l’ illégal .
Le 14/07/2015 à 05h45
Le 14/07/2015 à 05h49
Le 14/07/2015 à 06h07
Loi renseignement :
avez-vous déjà essayé d’en parler autour de vous, famille, amis, connaissances ?
les réponses sont souvent étonnantes, ça va du “jamais entendu”’ au “bof, encore une connerie de plus”
Le 14/07/2015 à 06h45
Le 14/07/2015 à 06h56
Le 14/07/2015 à 07h02
Le 14/07/2015 à 07h28
Le 14/07/2015 à 07h43
Le 14/07/2015 à 08h01
Le 14/07/2015 à 08h16
+1 !!!
Le 14/07/2015 à 08h40
Le 14/07/2015 à 09h34
Le 14/07/2015 à 09h54
Le 14/07/2015 à 10h08
Le 14/07/2015 à 10h12
Je n’ai pas dit le contraire. Maintenant on peut utiliser ces ‘écoutes’ en tant que preuves alors qu’avant il leur fallait rassembler d’autres preuves et prouver qu’ils les avaient obtenues via des moyens légaux.
Pour le rayon d’action élargi au maximum, c’est l’impression que l’on peut avoir pour l’instant. Je ne doute pas qu’ils trouveront le moyen de l’étendre encore.
Le 14/07/2015 à 10h21
Désolé je n’avais pas compris qu’il s’agissait d’un point pro, effectivement les données issues de la surveillance pourront maintenant servir d’éléments à charge devant la justice, mais je crois que la question de l’utilité de cette loi à été abandonnée depuis longtemps vu le danger quelle représente.
Le 14/07/2015 à 10h49
Ca vient d’un ancien patron de clinique condamné pour malversations financières et qui s’est barré aux iles canaries, d’où il vend son vieux bouquin à 45€ (90€ version deluxe) ainsi que de la crème anti chemtrail à 60€, avec des antennes locales en france qui organisent des conférences politico-sanitaires à 50€, surfant sur la plupart des théories du complot et appelant à un syncrétisme nationaliste avec les méthodes bien rodées et le soutien de l’extrême droite 2.0.
source
Le 14/07/2015 à 12h59
Le 14/07/2015 à 13h10
ok, merci pour ce lien, j’en savais rien. Mais cela rend vraimenent bien service au système en place son action bidon quand même.
Le 14/07/2015 à 14h01
Ben tu peux demander à ce que tes commentaires n’apparaissent plus aux autres lecteurs, mais ils ne seront pas supprimés pour autant car ils doivent demeurer accessible pendant un an, au cas où tu fasse des conneries d’ici là :p
Le 14/07/2015 à 21h51
" /> En même temps la loi renseignement c’est ceux qui on fait Vichy Célestin pendant la Seconde Guerre Intellectuelle.." />
Une délation = un apéro offert et un résistant= un repas offert par nos amis allemand." />
Ceci pour dénoncé l’intelligence artificielle de nos sénateur ou députes sous alimentation assistée (fric par perfusion du peuple français)." />
" />
Le 15/07/2015 à 00h43
Encore un petit false flag de plus et ça passera comme dans du beurre…
Courage la DGSI, vous avez encore du travail !
Le 15/07/2015 à 05h47
Le 15/07/2015 à 06h14
Le 15/07/2015 à 07h40
Paniquez pas. Si la Loi Renseignement est inconstitutionnelle, Y’a qu’à changer la constitution ! " />
Si je ne me trompes pas le Président peut bidouiller la constitution sans référendum si il est suivi par une majorité de députés. Sachant que les parlementaires PS et ex-UMP sont pour, ça devrait passer sans soucis…