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Météo-France engage 185 millions d’euros pour renouveler ses supercalculateurs

Des flops pour faire la pluie et le beau temps

Météo-France engage 185 millions d’euros pour renouveler ses supercalculateurs

L'établissement public Météo-France a lancé fin octobre l'appel d'offres qui doit conduire au renouvellement de ses supercalculateurs toulousains. Le marché prévoit une enveloppe de 185 millions d'euros, pour l'installation et la maintenance d'une infrastructure six fois plus performantes que les deux supercalculateurs actuels. Météo-France espère ainsi doubler la précision de ses principaux modèles de prévision numérique du temps.

Le 02 janvier à 11h50

Belenos et Taranis tireront bientôt leur révérence. Installés à partir de 2021 dans les locaux de l'établissement public à Toulouse, les deux supercalculateurs de Météo-France seront en effet bientôt remplacés par une nouvelle infrastructure, objet d'un récent appel d'offres. Ouvert aux candidatures jusqu'au 20 novembre dernier, ce marché public dessine les contours du projet, évalué dans son ensemble à 185 millions d'euros jusqu'en 2033.

Objectif 120 pétaflops

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Commentaires (17)

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Pour 10% de ce montant, je vous fait la météo du Nord. :D
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Ils ont prévus de re-embaucher des prévisionnistes ?
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C'est toujours beau la précision sur le papier et le déphasage avec ce qu'ils annoncent et la réalité.

Il n'y a que moi qui trouve bizarre que les deux calculateurs ne soient qu'à 12 Km d'écart ?
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Cette distance me semble excellente : y'a moyen d'éviter que des catastrophes (climatiques) s'abattent sur les deux en même temps (je pense aux inondations, au feu, etc.), que les deux aient des centrales électriques différentes (ou au moins les sous-répartiteurs), tout en étant suffisamment proches pour que le même personnel aillent sur l'un ou l'autre des sites facilement, et que la liaison fibrée permette quasiment de faire des calculs comme s'ils étaient dans la même pièce.
Y'a même moyen qu'ils soient branchés directement l'un à l'autre avec une fibre directement, sans intermédiaire ni répéteur. Avec un ping à 0.12ms (oui oui), ça dépote :)

J'ai été googler, et même une bombe nucléaire sur l'un ne détruirait (probablement) pas l'autre (rayon de la boule de feu : 8-9km. Mais radiations thermiques (brûlures au 3e degré) dans un rayon de 60km).

Bref, c'est pas la redondance parfaite, où un centre serait à plus de 100km, mais c'est une excellente redondance quand même :)
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Moi, c'est la durée de vie des calculateurs actuels qui me surprend de 2021 à 2027 (mise en service des prochains). Je trouve ça assez court. J'espère qu'ils sont réemployés à d'autres tâches.
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Peut-être que le coût du renouvellement est « rentable » par rapport au gain d’efficacité (puissance/watt), et que d’autres pouvant réutiliser ces calculateurs pourraient faire le calcul que le surcoût en électricité serait trop défavorable par rapport aux dernières générations (donc au neuf)… (j’en sais rien, je spécule)
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Pour être proche du game, si on parle de CPU, c’est assez difficile de rentabiliser l’acquisition d’un CPU récent et puissant de classe serveur uniquement avec les économies d’énergie réalisées.
Il faut en plus que le footprint coûte très cher, ce qui ne doit pas être trop le cas sur des DC exploités en propre de Météo France.
Si les calculs sont massivement parallèles, parfois c’est plus intéressant d’ajouter juste de nouvelles machines à la ferme (plus récentes ou non).
Sur le GPU c’est un peu différent, la vRAM n’est pas évolutive ce qui interdit des calculs plus exigeants, et les chips ont beaucoup évolué ces 7 dernières années, mais là encore le coût de l’énergie risque de ne pas être déterminant.
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"Ajouter des machines récentes ou non à la ferme de calcul ?"
Pour mon info, tu ne mélanges pas les µ-arch CPU quand même ?
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Ca depend pas mal du type de calculs j’imagine. Dans notre cas on calcule beaucoup d’images au cpu, et avoir des xeon de generations différentes se gère très bien.
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Ok. J'imagine que donc que les Xeons datent de plus de 2013 (AVX256) et qu'il y a une absence de conflits en terme de support dans les codes utilisés.

Merci pour les infos.
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Ils sont post 2013 yes.
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Le ratio flops/watt n'est pas forcément le plus important (et je ne vois pas de volonté de Météo-France à vouloir jouer à la plus grosse au Top500 Green).

En revanche, ce qui est plus intéressant dans du calculs scientifiques c'est l'augmentation du nombres de FLOPS, de la bande passante de la mémoire, de la capacité mémoire que peut adresser un CPU. A ça tu rajoutes la dimension GPU (je sais pas si Météo France a porté une partie de ses codes sous GPU, je me souviens d'avoir vu passé des offres de post-doc en ce sens) et de meilleurs systèmes d'interconnectivité pour les calculs distribués.

Le critère de puissance/watt n'est pas forcément dominant sachant qu'à chaque nouvelle génération de puce tu as toujours des gains positif sur ce ratio (gravure plus fine, design plus performant...)
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la conso se réduit à nombre de cœurs équivalent, mais la tendance est d'avoir moins de CPU avec plus de coeurs dans chacun d'eux
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J'espère qu'ils sont réemployés à d'autres tâches.
Ils serviront à générer des deepfakes en utilisant l'image de Derrick pour présenter la météo.

(les gens culturés auront la ref)
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Quid d'une fusion des services météorologiques au niveau de l'Union Européenne ? Le rapport du Sénat de 2021 recommandait de « concrétiser les projets de coopérations européens destinés à mutualiser les infrastructures informatiques, définir des standards et harmoniser les règles relatives aux transferts et à la mise en ligne des données publiques ».
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Un rapport n'est pas une décision...
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alors que le modèle Arome, dédié aux prévisions locales, passerait quant à lui à 750 m, contre 1,3 km sur les infrastructures actuelles
ça pourrait être une bonne chose pour "pluie dans l'heure" , il peut déjà pleuvoir dans la cellule de 1,3km mais pas la où vous êtes, le nuage de pluie peut même passer juste à côté et la prévision sera valide ou pas selon votre position dans la zone.

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  • Objectif 120 pétaflops

  • Une précision doublée

  • La France en retrait par rapport à d'autres pays

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