12 ans que la CNIL dénonce le fichier TAJ des personnes « défavorablement connues »… en vain
Non content de ficher 24 millions de personnes, le fichier des Traitement d'antécédents judiciaires (TAJ) n’est pas suffisamment mis à jour, avec des « conséquences concrètes et graves ». Ce n’est pas le seul problème de ce qui se révèle être une véritable usine à gaz. La CNIL relève de nombreux manquements, mais (re)donne deux ans aux ministères pour se conformer à la loi Informatique et libertés de 1978. Les premières mises en garde de la CNIL remontent à… 2012.
Le 08 novembre à 10h37
19 min
Droit
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La délibération de la CNIL sur le rappel à l’ordre des ministères de l’Intérieur et de la Justice a permis d’apprendre que le fichier de Traitement d'antécédents judiciaires (TAJ), sorte de « casier judiciaire bis », était passé de 9 à 24 millions de personnes « défavorablement connues » des services de police et de gendarmerie.
Mais la Commission pointe aussi du doigt de nombreux manquements des ministères. Certains remontent à plusieurs années, voire au début de la création du fichier, en 2012. La CNIL rappelle que cela peut avoir « des conséquences considérables dans la vie des personnes », mais elle redonne tout de même deux ans aux ministères pour rentrer dans les rangs… avant de redonner deux ans si besoin ? On vous explique cette affaire en détail.
Présumés suspects : moins du tiers des affaires judiciaires sont mises à jour
Le Code de procédure pénale prévoit que certaines mises à jour du fichier « sont obligatoires en fonction de la suite judiciaire donnée à l’affaire », relève la CNIL. Dès lors, souligne (en gras) la formation restreinte, « les données doivent être rectifiées lors d’une requalification judiciaire et elles doivent être effacées par principe en cas de décision de relaxe ou d’acquittement », sauf si le procureur de la République, ou le magistrat référent, en demande le maintien.
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Le 08 novembre à 10h37
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#2.1
NB : la CNIL et service-public.fr précisent que les personnes susceptibles d'y être fichées comme « mises en cause » ou « victimes » peuvent faire valoir leur droit d'accès et de rectification en adressant un courrier au Ministère de l'Intérieur Place Beauvau 75008 Paris, accompagné d'une copie recto-verso de leur titre d'identité.
Aujourd'hui à 11h41
#2.1.1
Aujourd'hui à 11h36
#3
Modifié le 08/11/2024 à 11h43
#4
Aujourd'hui à 13h04
#4.1