RGPD : Clearview AI condamné à 20 millions d'euros d'amende, pour la 3e fois

RGPD : Clearview AI condamné à 20 millions d’euros d’amende, pour la 3e fois

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Jean-Marc Manach

Publié dansDroit

20/10/2022
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RGPD : Clearview AI condamné à 20 millions d'euros d'amende, pour la 3e fois

La CNIL vient de prononcer une sanction de 20 millions d'euros à l'encontre de la société de reconnaissance biométrique faciale américaine Clearview AI (voir nos précédents articles), et l'enjoint à « cesser de collecter et d’utiliser, sans base légale, les données des personnes se trouvant en France et de supprimer celles déjà collectées ».

Cette sanction fait suite à une précédente mise en demeure, à laquelle Clearview n'a pas répondu. À l'époque, fin 2021, la CNIL reprochait à la société américaine d'avoir aspiré « plus de 10 milliards d’images à travers le monde » sans le consentement des intéressés et « sans base légale », et donc en violation du RGPD.

Clearview Crédits : CNIL

La CNIL estime désormais que la base de données totaliserait « plus de 20 milliards d'images ». Sur son site web, Clearview AI se targue de son côté d'en totaliser « plus de 30 milliards ».

ClearviewCrédits : Clearview

Troisième sanction maximale de 20 millions d'euros en 7 mois

Dans sa délibération, la CNIL précise en effet que l'entreprise « collecte toutes les images sur lesquelles apparaissent des visages, sur des millions de sites web », des réseaux sociaux aux sites professionnels présentant leurs salariés, mais également en extrayant les visages des vidéos disponibles en ligne :

« Cette collecte concerne des images de personnes majeures comme mineures, aucun filtre n’étant appliqué à cet égard. Seules des centaines d’URL, associées aux sites " pour adultes " ayant des audiences parmi les plus importantes, sont bloquées et exclues de la collecte. »

Or, « l’immense majorité des personnes dont les images sont aspirées et versées dans le moteur de recherche ignore être concernée par ce dispositif ».

Et ce, alors que Clearview a constitué sa base de données afin de proposer un moteur de recherche biométrique à ses clients, notamment des forces de l'ordre d'identifier auteurs et victimes d'infractions.

La CNIL rappelle avoir coopéré avec ses homologues européens. En l'espèce, Clearview avait déjà été condamné à deux amendes de 20 millions d'euros en Italie, en mars dernier, ainsi qu'en Grèce en juillet, et de 7,5 millions de livres en Grande-Bretagne en mai.

Une société valorisée à hauteur de 130 millions d’euros

Dans sa délibération, la formation restreinte de la CNIL souligne que, non content de n’avoir « présenté aucune observation en défense », Clearview n'a pas non plus « répondu de manière satisfaisante aux demandes de la CNIL dans les délais impartis », avant de ne répondre « que de manière très partielle » au questionnaire de contrôle qui lui avait été adressé.

Elle n'a pas non plus répondu à la mise en demeure datée du 26 novembre 2021, pas plus qu'à la lettre de relance adressée par la présidente de la CNIL le 3 mars 2022, ni à la relance adressée par les services de la Commission le 4 avril 2022.

Et ce, alors qu'elle disposait d'un délai de deux mois pour respecter les injonctions formulées dans la mise en demeure et en justifier auprès de la CNIL. Ce pourquoi elle écope de la sanction pécuniaire maximale en application de l’article 83 du RGPD, soit 20 millions d’euros.

Cet article prévoit certes que le montant de l'amende puisse aller jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires annuel de la société sanctionnée mais, précise la CNIL, « il ressort cependant de sources journalistiques que la société était valorisée à hauteur de 130 millions d’euros au début de l’année 2021 » d'une part, d'autre part que le RGPD précise que c'est le montant le plus élevé qui doit être retenu.

En outre, et « au regard de la gravité des manquements, de la portée du traitement et du nombre de personnes concernées », la formation restreinte « estime nécessaire le prononcé d’une injonction afin que la société se mette en conformité avec ses obligations », d’un montant de 100 000 euros par jour de retard et liquidable à l’issue d’un délai de deux mois.

La formation restreinte précise que « cette décision est susceptible de faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État dans un délai de quatre mois à compter de sa notification ».

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Écrit par Jean-Marc Manach

Tiens, en parlant de ça :

Chiffre et formules mathématiques sur un tableau

CVSS 4.0 : dur, dur, d’être un expert !

C’est comme CVSS 5.0 mais en moins bien

18:17 Sécu 0
Une tête de fusée siglée Starlink.

Starlink accessible à Gaza sous contrôle de l’administration israélienne

Géotechnopolitique

16:37 Web 6
Fibre optique

G-PON, XGS-PON et 50G-PON : jusqu’à 50 Gb/s en fibre optique

Il faudrait déjà généraliser la fibre

16:03 HardWeb 7

Sommaire de l'article

Introduction

Troisième sanction maximale de 20 millions d'euros en 7 mois

Une société valorisée à hauteur de 130 millions d’euros

Chiffre et formules mathématiques sur un tableau

CVSS 4.0 : dur, dur, d’être un expert !

Sécu 0
Une tête de fusée siglée Starlink.

Starlink accessible à Gaza sous contrôle de l’administration israélienne

Web 6
Fibre optique

G-PON, XGS-PON et 50G-PON : jusqu’à 50 Gb/s en fibre optique

HardWeb 7
Photo d'un immeuble troué de part en part

Règlement sur la cyber-résilience : les instances européennes en passe de conclure un accord

DroitSécu 6
lexique IA parodie

AGI, GPAI, modèles de fondation… de quoi on parle ?

IA 5

#LeBrief : logiciels libres scientifiques, fermeture de compte Google, « fabriquer » des femmes pour l’inclusion

livre dématérialisé

Des chercheurs ont élaboré une technique d’extraction des données d’entrainement de ChatGPT

IAScience 3
Un chien avec des lunettes apprend sur une tablette

Devenir expert en sécurité informatique en 3 clics

Sécu 11
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ownCloud : faille béante dans les déploiements conteneurisés utilisant graphapi

Sécu 16
Le SoC Graviton4 d’Amazon AWS posé sur une table

Amazon re:invent : SoC Graviton4 (Arm), instance R8g et Trainium2 pour l’IA

Hard 5
Logo Comcybergend

Guéguerre des polices dans le cyber (OFAC et ComCyberMi)

Sécu 10

#LeBrief : faille 0-day dans Chrome, smartphones à Hong Kong, 25 ans de la Dreamcast

Mur d’OVHcloud à Roubaix, avec le logo OVHcloud

OVHcloud Summit 2023 : SecNumCloud, IA et Local Zones

HardWeb 2
algorithmes de la CAF

Transparence, discriminations : les questions soulevées par l’algorithme de la CAF

IASociété 61

Plainte contre l’alternative paiement ou publicité comportementale de Meta

DroitIA 33
Nuage (pour le cloud) avec de la foudre

Économie de la donnée et services de cloud : l’Arcep renforce ses troupes

DroitWeb 0
De vieux ciseaux posés sur une surface en bois

Plus de 60 % des demandes de suppression reçues par Google émanent de Russie

Société 4
Une vieille boussole posée sur un plan en bois

La Commission européenne et Google proposent deux bases de données de fact-checks

DroitWeb 3

#LeBrief : des fichiers Google Drive disparaissent, FreeBSD 14, caméras camouflées, OnePlus 12

Le poing Dev – round 6

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Produits dangereux sur le web : nouvelles obligations en vue pour les marketplaces

Droit 9
consommation de l'ia

Usages et frugalité : quelle place pour les IA dans la société de demain ?

IA 12

La NASA établit une liaison laser à 16 millions de km, les essais continuent

Science 17
Concept de CPU

Semi-conducteurs : un important accord entre l’Europe et l’Inde

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#LeBrief : PS5 Slim en France, Valeo porte plainte contre NVIDIA, pertes publicitaires X/Twitter

Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

651e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

Web 30
Bannière de Flock avec des bomes sur un fond rouge

#Flock, le grand remplacement par les intelligences artificielles

Flock 34
Un Sébastien transformé en lapin par Flock pour imiter le Quoi de neuf Docteur des Looney Tunes

Quoi de neuf à la rédac’ #9 : LeBrief 2.0, ligne édito, dossiers de fond

Next 65
Pilule rouge et bleue avec des messages codés

Encapsulation de clés et chiffrement d’enveloppes

Sécu 31
Empreinte digital sur une capteur

Empreintes digitales : les capteurs Windows Hello loin d’être exemplaires

Sécu 20

#LeBrief : succès du test d’Ariane 6, réparer plutôt que remplacer, Broadcom finalise le rachat de VMware

Puces en silicium

Apple ne paierait que peu de royalties à Arm pour ses puces

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Des logiciels libres scientifiques français à l’honneur

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Une femme dont le visage se reflète en morceaux dans une série de miroirs.

Pourquoi inclure des femmes si on peut les fabriquer ?

Société 20

Logo de Google sur un ordinateur portable

Google commencera son ménage dans les comptes non utilisés le 1er décembre

Web 6

Commentaires (24)


BlueSquirrel Abonné
Il y a 1 an

Les autorités européennes ont des moyens pour s’assurer de l’application de ces sanctions ? L’entreprise est US et ne fait pas d’affaires en UE non ?


fdorin Abonné
Il y a 1 an

Je me posais la même question. C’est un cas intéressant pour savoir quels sont les moyens à disposition dans ce genre de cas. Un approfondissement des moyens à disposition pour faire pression pour payer viendrait bien enrichir l’article :)



Sinon, l’amende reste une amende administrative. Je ne sais pas s’il y a des accords entre les UE et EU à ce sujet…


sebld77
Il y a 1 an

Oui, c’est l’éléphant dans la pièce: de quels moyens dispose-t-on pour que cette amende soit réellement payée ?


Jean-Do Abonné
Il y a 1 an

Dans l’autre sens USA s/firme Eur, nous avons vu et voyons encore qu’il y a des accords féroces, non ?


SunneX
Il y a 1 an
fred42 Abonné
Il y a 1 an

C’est assez différent : Lafarge a plaidé coupable aux USA, Clearview AI n’a rien reconnu et a très peu coopéré avec la CNIL a priori.


Shadowman_2k3 Abonné
Il y a 1 an

C’est un peu comme les demandes d’identification sur les réseaux sociaux faites en UE qui n’aboutissent pas, les plaignants doivent faire valoir leur droit devant un tribunal américain.



Il est fort probable que la CNIL doit faire un procès devant le tribunal US du siège social de ClearView AI si elle souhaite y faire appliquer l’amende.
Ca finira à l’amiable sur terrain US, la boite va payer 500K$.



ClearView ne fait pas de business en France, par contre elle en fait dans d’autres pays de l’UE, donc un recours par les voies légales UE pourrait éventuellement faire bouger les choses.


Buoux
Il y a 1 an

Et ouais, en 2022, malheureusement, on a plus de vie privée, ou plutôt, un web privé. C’est triste😭😭😭


ragoutoutou Abonné
Il y a 1 an

Les USA on une justice, l’ E.U. a juste un paquet de crabes qui fond des nœuds …



Ce qu’il faut à ce stade, c’est des mandats d’arrêts interpol.



Si on le traitait pour ce qu’ils sont, des criminels multirécidivistes, on pourrait les mettre au gnouf au lieu d’attendre bêtement qu’ils ouvrent le chéquier.


Jean de Tolbiac Abonné
Il y a 1 an

Je suis d’accord avec vous. Je pense (naïvement ?) qu’il y a des responsabilités pénales qui existent pour ce genre d’abus : qu’on les utilise pour poursuivre les dirigeants de Clearview ! Mandats d’arrêt internationaux, saisies d’avoir en cas de fuite, etc.


the_frogkiller Abonné
Il y a 1 an

(reply:2100174:Jean de Tolbiac)




Ce ne sont pas des trafiquants de drogue ou de la criminalité en bande organisée non plus … On n’est même pas dans du pénal ni une activité en France.


popsy Abonné
Il y a 1 an

Vu que cette entreprise a des clients dans 27 pays et qu’elle en a démarché pas mal dans l’UE, son formulaire client de demande de démonstration autorise tous les pays… donc à partir du moment où elle fait du business en Europe, c’est déjà plus simple de lui coller des amendes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clearview_AI#Clients


bechamel Abonné
Il y a 1 an

Si au lieu d’attendre toujours plus de sanctions dont l’application semble être utopique, ne serait-il pas plus efficace d’éviter de leur donner ce qu’ils utilisent (c’est à dire nos photos) ?



Le mécanisme est vicieux certes, mais connu ! Et il faut arrêter de croire que des boites qui brassent des millions proposent des outils gratuits proposés sans arrière pensée / savoir comment gagner de l’argent ! C’est comme la cigarette, l’amiante, la pollution, notre modèle de consommation… On ne peut plus dire : euh, on ne savait pas…
Il est peut-être temps de réfléchir à nos comportements et agir directement à la source au lieu de chercher des (fausses) parades. Je croyais que depuis Mai 2020, on vivait dans le monde d’après… :roll:



“La route est longue mais la voie est libre” date de 2007…


fred42 Abonné
Il y a 1 an

Mais bien sûr ! Comme la femme qui se fait violer n’aurait pas dû porter une jupe ! Leur collecte de données personnelles est illégale dans l’UE. Qu’ils arrêtent de faire du business dans l’illégalité et c’est tout.


bechamel Abonné
Il y a 1 an

fred42

Mais bien sûr ! Comme la femme qui se fait violer n’aurait pas dû porter une jupe ! Leur collecte de données personnelles est illégale dans l’UE. Qu’ils arrêtent de faire du business dans l’illégalité et c’est tout.

Ah, c’est pour le troll du vendredi ? Non merci. On arrive au point Godwin en 3 commentaires… :bravo:
Que leur manière de faire soit illégale, j’en conviens et le déplore. D’ailleurs, l’activité me paraît très douteuse d’un point de vue morale. Mais au lieu de toujours se plaindre, pourquoi sauter à pied joints dans la première (mauvaise) solution sans se poser de questions ? L’adage tourner 7 fois la langue dans sa bouche devrait être adapter au Clic / choix des applications…



C’est sûr, ce n’est pas simple. Et plus on y va, plus ce sera dur ! Par contre, ce genre de news est excellente pour faire réfléchir les gens.


cacadenez Abonné
Il y a 1 an

Est-ce qu’une grande partie des données de Clearview n’est pas issue du scraping ? Ils ont probablement des accords avec les réseaux sociaux pour leur faciliter la tache, mais je ne suis pas certain que ça leur soit nécessaire.



“euh, on ne savais pas…” en fait si, la plupart des gens n’ont pas idée de ce que l’on peut faire avec leurs données. Et particulièrement les parents qui laissent leurs gosses en roue libre sur internet.
Oui, ils peuvent se renseigner, mais les solutions ne sont pas toujours simples et ne pas avoir whatsapp, insta, facebook et consorts est parfois problématique socialement : c’est le 1er mode de communication des jeunes et c’est parfois le seul des vieux avec leur descendance.
J’ai essayé de mettre du monde sur Wire, personne ne m’a suivi. Je suis content tout seul :) Donc j’ai 15 de mes contacts sur Signal et tout le reste sur whatsapp.


BlueSquirrel Abonné
Il y a 1 an

cacadenez

Est-ce qu’une grande partie des données de Clearview n’est pas issue du scraping ? Ils ont probablement des accords avec les réseaux sociaux pour leur faciliter la tache, mais je ne suis pas certain que ça leur soit nécessaire.

“euh, on ne savais pas…” en fait si, la plupart des gens n’ont pas idée de ce que l’on peut faire avec leurs données. Et particulièrement les parents qui laissent leurs gosses en roue libre sur internet. Oui, ils peuvent se renseigner, mais les solutions ne sont pas toujours simples et ne pas avoir whatsapp, insta, facebook et consorts est parfois problématique socialement : c’est le 1er mode de communication des jeunes et c’est parfois le seul des vieux avec leur descendance. J’ai essayé de mettre du monde sur Wire, personne ne m’a suivi. Je suis content tout seul :) Donc j’ai 15 de mes contacts sur Signal et tout le reste sur whatsapp.

Ils n’ont même pas d’accord avec les réseaux sociaux : D’après Wikipédia ils se sont pris des “cease and desist” de Twitter, Facebook, Google…


linconnu
Il y a 1 an

De l’ingérence une fois de plus !



On veut encore faire appliquer la loi française à l’étranger.



Que dirait-on si l’on faisait l’inverse : appliquer la loi américaine en France ?


darkjack Abonné
Il y a 1 an

Trop gros la tentative de lançage de troll du vendredi :)


fred42 Abonné
Il y a 1 an

linconnu a dit:


De l’ingérence une fois de plus !




Hein ?




On veut encore faire appliquer la loi française à l’étranger.




Non. On veut faire appliquer un règlement européen dans l’Union Européenne.




Que dirait-on si l’on faisait l’inverse : appliquer la loi américaine en France ?




Comme s’ils s’en privaient.


Berbe Abonné
Il y a 1 an

Il y a en a certains qui comprennent vite, mais à qui il faut expliquer longtemps.
Par exemple la France à qui la CJUE explique de manière constante depuis 2004 que la collecte généralisée & indifférenciée de données est contraires aux droits fondamentaux.



3 amendes de 20 millions en peu de temps représentant la moitié de la valorisation (supposée)… mails il reste 70 millions de valorisation, et aucune information sur les revenus qui permettraient d’éponger cela après une revente supposée.
À supposer que les amendes soient payées, évidemment, et là, rien n’est moins sûr.



Z’en faites pas trop pour eux, je dirais.
Il y en a même pour qui les condamnations sont des trophées.


BlueSquirrel Abonné
Il y a 1 an

Leur défense depuis l’article est… Particulière : Ils avancent qu’ils ne sont pas concernés par le RGPD ni la CNIL car ils ne font pas affaire en France et qu’il n’est pas possible de déterminer via une photo qu’un individu est français (sans doute pour se libérer de l’injonction de suppression).



https://www.biometricupdate.com/202210/clearview-denies-jurisdiction-of-french-regulator-in-response-to-e20m-fine



Ils n’ont pas compris (ou font semblant) comment fonctionne le RGPD : c’est à eux de s’assurer lorsqu’ils pompent des données sur le web de recueillir un consentement préalable si elles appartiennent à un résident de l’UE.



J’ai l’impression qu’implicitement ils mettent la CNIL au défit de prouver qu’ils ont bien siphonné des photos de Français.


fred42 Abonné
Il y a 1 an

Merci pour ce lien.



Ce sont des bouffons !



Ils vendent un moyen d’identifier facilement les gens à partir de leurs photos. Alors, oui, ils n’ont probablement pas l’identité de la personne (probablement un lien vers la page où ils ont pris la photo ce qui permet directement ou indirectement de l’identifier, voir un exemple ici), mais le RGPD s’en moque : si la photo est celle de quelqu’un qui est dans l’UE, le RGPD s’applique puisque la photo est une donnée personnelle, identifiante qui plus est puisque que leur marketing se fait là-dessus.
De plus, pour beaucoup de sites, ils doivent avoir l’information indiquant où habite la personne et donc savoir si le RGPD s’applique ou non.



Et ils ont des dispositifs permettant d’appliquer les lois de protection de données d’un certain nombres d’états des USA, en particulier la Californie qui est ce qui se rapproche le plus de l’UE et de son RGPD.



Donc, oui, ils se pensent intouchables puisqu’aux USA, état de New York. Il faudrait que l’on puisse judiciariser leurs actes afin de pouvoir lancer des mandats d’arrêt internationaux, ils feraient moins les malins.


code
Il y a 1 an

Les entreprises US font ce qu’ils veulent en Europe , par contre les entreprises Françaises sont maltraités au Etats Unis et payent des amendes sur tout et n’importe quoi