Débats et colère autour des développeurs russes écartés du noyau Linux
Une décision d'au-dessus
Il y a quelques jours, on apprenait qu’une douzaine de personnes avaient été écartées de la maintenance du noyau Linux pour ce que l’on supposait alors être une nationalité russe ou une trop grande proximité avec la Russie. L’hypothèse ne fait désormais plus de doutes, Linus Torvalds ayant (violemment) confirmé l’information.
Le 25 octobre à 14h27
5 min
Logiciel
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Que s’est-il passé ? Le 22 octobre, Phoronix se faisait l’écho d’un évènement étrange : une douzaine de personnes impliquées dans le développement du noyau Linux étaient officiellement supprimées de la liste des mainteneurs.
Cette disparition intervenait dans le cadre d’un patch poussé par Greg Kroah-Hartman, mainteneur de la branche stable et de nombreux autres composants. Une note indiquait simplement : « Supprimer certaines entrées en raison de diverses exigences de conformité. Elles peuvent revenir à l'avenir si une documentation suffisante est fournie ».
Sans plus d’explications, l’hypothèse la plus évidente était un lien trop prononcé avec la Russie, soit parce que les mainteneurs étaient russes, soit parce qu’ils avaient une proximité avec le pays ou l’un de ses acteurs. Les noms concernés étaient tous à consonance russe et beaucoup avaient des adresses email de type « .ru ».
L’évènement n’est pas passé inaperçu, déclenchant des conversations entre les autres mainteneurs. Ils se demandaient notamment pourquoi cette décision soudaine et remettaient en question la brutalité du processus et le manque d’informations. Était également pointée du doigt une approche très américaine du problème.
Linus Torvalds s’en mêle
Le 23 octobre, le créateur de Linux rejoint la conversation avec son franc-parler coutumier.
« Ok, il y a beaucoup de trolls russes dans les parages. La raison pour laquelle le changement a été effectué est tout à fait claire, il ne sera pas annulé, et l'utilisation de plusieurs comptes anonymes aléatoires […] ne va rien changer. Et à l'information des spectateurs innocents qui ne sont pas des comptes d'usines de trolls, les "diverses exigences de conformité" ne sont pas uniquement une affaire américaine », débute ainsi Torvalds.
Il continue, plus offensif : « Si vous n'avez pas encore entendu parler des sanctions russes, vous devriez essayer de lire les nouvelles un jour. Et par "nouvelles", je n'entends pas le spam sponsorisé par l'État russe. Pour ce qui est de m'envoyer un correctif : utilisez la bouillie que vous appelez cervelle, s'il vous plaît ».
« Je suis Finlandais. Vous pensiez que je soutiendrais l'agression russe ? Apparemment, il ne s'agit pas seulement d'un manque d'informations réelles, mais aussi d'un manque de connaissances historiques », finit le père de Linux. Une référence sans doute à la Guerre d’Hiver, déclenchée par la Russie contre la Finlande le 30 novembre 1939, pour obtenir notamment ses ressources et une partie de son potentiel industriel. Mais un argument très personnel à une demande d'informations complémentaires.
Le problème était bien la Russie
Des informations plus précises ont finalement été publiées hier par un autre mainteneur du noyau, James Bottomley. En réponse à un commentaire estimant que la phrase initiale était « très vague », Bottomley commence par indiquer qu’ils ont « enfin obtenu l’autorisation » de publier un « vrai conseil » aux développeurs.
Le conseil est le suivant : « Si votre entreprise figure sur les listes SDN de l'OFAC, fait l'objet d'un programme de sanctions de l'OFAC ou est détenue/contrôlée par une entreprise figurant sur la liste, notre capacité à collaborer avec vous sera soumise à des restrictions et vous ne pourrez pas figurer dans le fichier MAINTAINERS ».
L’OFAC est l'Office of Foreign Assets Control du département américain du Trésor. Ce bureau tient à jour une liste nommée « Specially Designated Nationals and Blocked Persons » (ou SDN) dans laquelle on trouve les noms des personnes et entités soumises à des restrictions. Il s’agit d’une conséquence des multiples sanctions prononcées contre la Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
Cette action est passée par voie d’avocats. On ne sait pas s’il s’agit d’une demande directe de l’OFAC ou si les avocats de la fondation Linux (dont le siège est aux États-Unis) ont alerté les développeurs sur l’obligation de conformité avec cette liste. En revanche, le code produit par les mainteneurs écartés reste en place, du moins pour l’instant.
L’impact des sanctions
Comme le souligne Ars Technica et le relevait déjà Phoronix il y a quelques jours, ce n’est pas la première fois que les sanctions contre la Russie s’invitent dans la gestion du noyau Linux.
Serge Semin, l’un des mainteneurs supprimés de la liste, a ainsi travaillé chez Baikal. Cette entreprise russe concevait des puces Arm, mais a dû fermer l’année dernière. Les sanctions avaient pour conséquence la révocation de la licence Arm. Semin a publié hier un long message d’adieu, dans lequel il exprime sa frustration devant le processus cavalier. Il ajoute que son travail sur le noyau était « purement volontaire ».
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L’impact des sanctions
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 25/10/2024 à 14h54
Le 25/10/2024 à 15h00
Le 25/10/2024 à 15h22
Le 26/10/2024 à 12h43
De la même manière que les USA ont viré Hawei et Kaspersky car trop lié à la Chine et à la Russie selon eux??
Bref, pour continuer à être utiliser dans les SI du pentagone & compagnie, la fondation Linux a du faire du tri.
Modifié le 25/10/2024 à 15h50
Linus dire : "Mais vas donc te faire cuire le..."
Bottomley dire : "Ça être obligation légale imposée par Soviet Suprême États-unien ! Toi comprendre ?"
Vlad dire "Achhhh, nostalgie ! Bon vieux temps ! Froid, mais bon ! Moi payer nouvelle usine à trolls pour faire passer simple message : Soviet bon, camarades ! Soviet solution à tous vos problèmes ! Votez Soviet Marinesky-Trumpi-LePenov !"
Illustration : Ce débat sur France Inter, où l'on apprends que beaucoup de gens "archipellisés" ne croient plus en la Démocratie, mais au contraire aspirent à la dictature, à l'autorité, parce qu'ils ont de moins en moins de repères moraux / de limites, qu'ils sont de plus en plus dans leur bulle, leur clan, leur île, de plus en plus détachés du fait politique...
Avant ça, dans un bulletin d'info quelconque, j'entends que de plus en plus de signes (à commencer par la Corée du Nord qui envoie des soldats en Ukraine pour soutenir Poutine + le sommet des BRICS +++...) d'une mondialisation des conflits....
En d'autres termes : d'une guerre généralisée.
Le 25/10/2024 à 16h24
Le 25/10/2024 à 16h44
Le 25/10/2024 à 23h44
Modifié le 26/10/2024 à 13h21
Mais pour que le peuple puisse exercer son droit à gouverner, il faut qu'il agisse, qu'il vote, qu'il pétitionne, qu'il intervienne, qu'il s'intéresse à "La vie de la Cité" !
Or, ce n'est plus le cas : selon des statistiques récentes (détaillées dans l'émission de radio dont je donne le lien) les jeunes ne votent plus... et les autres catégories plus tellement (les vieilles personnes telles que moi sont peut-être les dernières à réellement voter assidûment, et avec conviction, parce qu'elles sont encore (pour combien de temps ?) très conscientes du fait que des gens ont été assassinés et/ou emprisonnés / torturés parce qu'ils défendaient la Liberté.
Si plus personne n'agit plus pour tenter de changer les choses, si plus personne n'écrit à son ou sa Député.e pour protester contre des mesures ou des lois iniques, injustes, si plus personne (à part quelques écolos ou quelques féministes dont j'admire le combat) "ne manifeste ni ne proteste" (Comme dirait Jacques Dutronc, clic sur "afficher plus" pour lire les paroles, qui n'ont pas pris une ride)...
Si plus personne ne bouge, alors il n'y a plus de gouvernement par le peuple pour le peuple, mais bien une toute petite élite qui décide et pense pour toi, à ta place et en ton nom, au profit de ladite élite.
Le 28/10/2024 à 09h54
Modifié le 28/10/2024 à 10h39
Notons d'abord que le concept de démocratie est sensiblement antérieur à celui de la Révolution Française. C'est important pour comprendre que les systèmes occidentaux actuels qui s'en revendiquent peuvent en avoir galvaudé, et graduellement usurpé, le sens étymologique.
Pour m'intéresser de longue date à l'évolution de l'orientation politique des diverses masses votantes et abstentionnistes françaises, je crois pouvoir affirmer avec certitude que personne ne souhaite voir sa liberté régresser. S'estimer des seuls à se battre pour la liberté de par ses dispositions politiques, quelles qu'elles soient, c'est assurément méconnaître ou ignorer délibérément, par mépris parfois, les motivations des autres, au risque de se fourvoyer soi-même en s'enferrant dans un idéalisme bien intentionné mais impraticable.
Puisqu'il n'existe pas de situation politique sans passé, l'aspect générationnel que vous abordez me paraît très à propos.
Vous me semblez estimer qu'une génération plus ancienne, de "vielles personnes" dont vous dites faire partie, emporte avec elle un combat fondamental qui échappe aux plus jeunes, qui se sont, eux, désintéressés de la vie politique.
Pourtant, en s'intéressant réellement à l'opinion de ces derniers et, dans une moindre mesure, à celle de la génération qui vous sépare probablement d'eux, on s'aperçoit aisément qu'ils se sentent particulièrement concernés par la situation politique et sociale dans laquelle ils vivent, probablement plus oppressante que celle dans laquelle votre génération a pu grandir (écologie, acculturation nationale, coût de la vie, violence, médias omniprésents, dette publique, perte de souveraineté, etc.)
La lutte louable pour la liberté que vous souhaitez mener (quels que soient les moyens que vous employez) est, pour eux, une réalité urgente. C'est le système qui ne les inspire plus.
Dans une société ou le peuple déciderait souverainement de tout, faut-il alors leur en vouloir de ne plus croire à un système ou l'alternance illusoire de gouvernements de "gauche" et de "droite", à laquelle ont participé leurs aînés avec conviction depuis plusieurs décennies maintenant, a mené inexorablement à la situation dont ils souffrent aujourd'hui ?
Face à une réalité que les plus jeunes rejettent manifestement, ne faut-il pas plutôt se demander si, en guise de système idéal, comme tout un chacun se l'entend répéter depuis ses premières années d'éducation civique, la farce démocratique à l'occidentale dont ils se détournent ne serait pas déjà gouvernée par une "toute petite élite" (nationale ou supra-nationale), que vous redoutez à juste titre, et qui est parfaitement indifférente à votre éventuel vote, au mien, ou à celui d'une jeune génération désabusée, tant que le système qui lui a permis de prospérer perdure ?
Dans le même sens que l'abstentionnisme, je crois comprendre que la monté du nationalisme (parfois plus autoritaire) à laquelle on assiste en Occident n'est pas là cause du recul de la démocratie, elle en est davantage la conséquence inéluctable. Ce cycle s'est déjà répété maintes fois par le passé et dans le monde, mais notre société, par ses choix passés et ceux qu'elle s'est laissé imposer lors des dernières décennies, ne semble pas encore prête à le transcender.
En fin de compte, nous sommes d'accord sur ce point : la démocratie, en son sens idéal, est probablement l'un des systèmes politiques les plus justes pour une société en tant que groupe (intrinsèquement fait de compromis, car la démocratie reste, après tout, la dictature du plus grand nombre)
En revanche, elle ne peut fonctionner que si ladite société est parfaitement éduquée aux conséquences objectives de ses choix et à la réalité de la nature humaine. Deux nécessités qui, vous en conviendrez peut-être, profiteraient peu à toute forme d'élite dirigeante dont le but est rarement de parler au nom du peuple d'une seule voix comme on l'attend d'elle mais, bien souvent, de le dominer par intérêt personnel.
Le 29/10/2024 à 07h43
Cet article de 2016 (et bien d'autres, cela a commencé tout d'abord par cette page wikipedia ) a été pour moi comme une électrochoc : il existerait donc plein d'alternatives, plein de façons modernes d'envisager la Démocratie !
Nous ne serions donc pas condamnés à subir les mêmes conneries électorales, les mêmes promesses non-tenues et les mêmes débats stériles aux moments des élections présidentielles ! Ce qui veut dire une chose : l'idée démocratique, partie d'Athènes environ cinq siècles avant notre ère, peut donc évoluer, muter, tenter de s'adapter à une réalité toujours changeante !
Bien évidemment, aucune de ces visions alternatives ne prétends à une "perfection" qui serait complètement illusoire, mais elles nous disent juste : discutons-en. Tentons d'en dégager au moins une ou deux idées fortes pour améliorer l'existant, sans jamais compromettre l'idée de base ni basculer dans l'autoritarisme.
Une chose essentielle, à mon avis, nous sépare (tous, pas seulement les jeunes) toujours plus de la "vie de la Cité" : l'omniprésence des idéologies, qui ne savent plus quoi faire pour résister au grand vent du changement qui les emporte vers l'arrière, vers "le silence et l'oubli" comme disait le Poète...
Je m'étonne toujours de voir à quel point nous sommes de plus en plus braqués les uns contre les autres, chacun ressortant à chaque fois les mêmes mots-clés que d'autres leur ont dicté, chacun accusant l'autre des mêmes défauts flagrants dont ils sont eux-mêmes affublés : poutre, paille, etc...
La peur (quasiment panique de l'autre côté de l'Atlantique) du "gauchisme" (Poutine essayant de son côté de toutes ses forces d'assimiler "Européens" à "nazis"), rends les gens de plus en plus paranos, et de moins en moins enclins à débattre entre eux "pour de vrai", c'est à dire sans pression ni propagande.
Pour tout dire, je n'ai jamais cru en une quelconque idéologie ni religion : je pense que ce sont des polluants pour nos esprits, qui ne peuvent plus regarder les choses d'un point de vue global, mais toujours par un certain côté de la lorgnette, jamais de l'autre.
Et les premiers à voir de l'idéologie partout, d'après mon expérience en tout cas, sont les extrémistes de tous bords, pas seulement politiques, mais aussi religieux. Un ou deux exemples :
De mon point de vue, le féminisme n'a jamais, à aucun moment, été perçu ni vécu comme une idéologie, mais bien comme un outil pour parvenir à une fin que je souhaite de tout mon être : l'harmonie et l'équilibre entre tous les genres.
Ce que l'on appelle "le vivre ensemble" n'est pour moi qu'un autre mot-clé, un slogan vide de sens qui ne correspond pas à la réalité : la réalité, c'est que nous n'aimons pas la différence. Et que rien, absolument rien, ne nous donne envie de l'apprécier à sa juste valeur.
Gay, lesbiennes, trans, bi, queers... tous ces mots qui désignent des réalités naturelles mille fois millénaires déclenchent bien trop souvent encore des réactions épidermiques, déformées par tout un système de pensée binaire qui mine jusqu'à nos relations sociales et familiales.
Grâce aux RS et à tous ceux qui les manipulent, nous sommes envahi par un sentiment de peur. Nous avons peur les uns des autres, et donc toute discussion sereine et dépassionnée devient quasiment impossible.
L'écologie est un autre domaine sur lequel nous devrions trouver un consensus non-idéologique, parce que les conséquences du réchauffement et de la pollution sont là et bien là, et que des gens les vivent dans leur chair. Lorsque vous vivez une tragédie, il n'y a plus d'idéologie qui tienne, il n'y a plus que l'instinct de survie.
Et donc là encore, de mon point de vue, tenter de préserver "ce qui reste" n'est absolument pas une question idéologique, mais bien une question pratique, parce que je suis père, et que je m'inquiète du monde que ma génération et celles d'avant laisse à ses enfants. Nous avons été complètement inconscients et stupides, et cela même bien avant le 20e siècle !
En effet, depuis la révolution industrielle du 19e siècle, des gens, écrivains, artistes, scientifiques ou philosophes, tentent de nous prévenir des conséquences de nos choix.
La pollution due au charbon, puis celle due au pétrole, ont été autant de glas qui auraient dû sonner la fin de la récré, mais l'attrait de la monnaie a été trop fort : nous nous sommes laissé emporter. Et nos gamins en payent les conséquences.
Pour résumer mon ressenti : tout ce qui devrait nous rassembler, nous faire avancer, améliorer notre vie quotidienne et nos relations, n'est plus que source de discorde et de séparation, à la grande joie de manipulateurs de toutes sortes.
Le fait est que chaque fois que j'ai essayé de discuter de toutes les questions décrites plus haut, je me suis vu affublé de hashtags stupides, tels que "woke", un terme emprunté à la grande Lutte pour les Droit Civiques aux États-Unis, et qu'en France, des pseudo hem... "philosophes" d'extrême-droite ont tenté, avec succès, de transformer en "menace pour la France", histoire de renforcer encore plus la parano et le racisme ambiant .
En d'autres termes : chaque fois qu'un blanc Français cisgenre, qui n'a certainement jamais connu ni racisme, ni apartheid, ni oppression, ni discrimination prononce ce mot, il ne fait qu'insulter et parodier une lutte essentielle qui a fait de nombreuses victimes, et est prise très au sérieux de l'autre côté de l'Atlantique par tous ceux qui ont vécu, ou qui vivent encore, les conséquences de tout un système de pensée que l'on croyait dépassé, mais qui pourtant revient en force, grâce entre autres à un certain clown qui se présente aux élections.
En conséquence, et pour en revenir au premier sujet : peut-on encore parler de Démocratie, quand tout est faussé, vicié, réduit en miettes, sous influence, envahi par des intérêts stratégiques qui nous dépassent complètement ? Je crois qu'elle est déjà sérieusement compromise, et ce serait le rôle des nouvelles générations de la réinventer, de la moderniser pour mieux la consolider et l'éloigner de tous les poisons qui la contaminent.
...Mais il est déjà bien tard... Et est-ce que des jeunes en ont vraiment envie ?
Modifié le 25/10/2024 à 17h28
Le 25/10/2024 à 19h03
Je plains GKH qui s'est pris lui aussi une stormshit en essayant de répondre en privé sur le sujet, alors qu'il était reproché le manque de transparence.
Le 25/10/2024 à 19h45
On ne le remerciera jamais d'avoir su tenir la barque et de faire un système cohérent, bien construit et de remettre publiquement en place les entreprises qui contribuent n'importe comment (la large majorité du code vient des des entreprises de la tech) mais il faut aussi reconnaître son acharnement idéologique sur des sujets controversés, je pense par exemple à son aversion à O_DIRECT malgré des performances du page cache qui commencent à sérieusement poser problème.
Le 25/10/2024 à 19h46
Ça m'ennuie qu'elle soit obligée d'obéir aux injonctions des USA (si c'est bien le cas ici).
Zut, elle a repris les sanctions de l'UE.
Le Vatican peut-être.
Quant aux arguments personnels de Linus liés sa première nationalité, c'est dommage qu'il pense que ça puisse être des arguments valables.
Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas étudier les contributions russes au noyau avec attention, mais, Linux est devenu un bien commun et ne devrait pas dépendre de lois nationales pour son développement.
Modifié le 25/10/2024 à 20h31
Le 25/10/2024 à 20h24
C'est pas tous les jours que j'arrive à placer un zeugma !
Le 25/10/2024 à 20h33
Le 25/10/2024 à 21h38
Cela ne me choque pas particulièrement, étant donné que Linux est effectivement un bien commun, mais je me demande toujours quel est le niveau de contribution de ces pays dans l'évolution de Linux.
D'un coté ils pourraient apporter des idées neuves, mais d'un autre coté ils pourraient aussi introduire des modifications rendant les serveurs Linux plus vulnérables ...
Donc dans le cas qui nous occupe, il ne faut pas être trop angélique : on sait que ces pays cherchent par tous les moyens à nuire aux occidentaux, et donc de notre coté, il ne faut pas baisser notre garde. Effectivement cela est dommage pour les contributeurs 'honnêtes' mais il vaut mieux trop de précautions que pas assez, pour un OS aussi répandu et vital.
Le 26/10/2024 à 00h34
Le 25/10/2024 à 22h07
Le 26/10/2024 à 00h36
Les petits-enfants de salopards ne doivent pas être tenus responsables des actes de leurs ascendants.
Mais bon, ce n'est pas la première fois qu'il abuse de son autorité.
Le 31/10/2024 à 00h38
Et crois-moi, si l'Allemagne re-ouvre les camps de concentration et commence à envahir toute l'Europe, les développeurs allemand qui sont de prêt ou de loin lié au régime vont aussi avoir des problèmes à contribuer au noyaux Linux.
Le 25/10/2024 à 22h52
Si les codeurs font de la merde ou mettent des backdoors la oui je trouve ca justifié
Mais simplement punir en disant t'es russe et je suis finlandais et je supporte pas ton pays a cause de ce qui se passe en ukraine c'est ridicule :/
D'une part les codeurs n'en peuvent rien
D'autre part pour un truc libre faire des choix politique c'est que c'est plus si libre que ca :/
L'article comporte aussi une toute petite erreur: il dit que la guerre d'hiver concerne la russie. Or en 39 c'etait l'URSS,
l'URSS c'est pas la russie, même si ya un large territoire en commun, la même langue et sans doute certains idéaux qui sont resté...
Enfin depuis le temps qu'on fait des embargo sur la russie, ca a pas trop l'air de les gener...
Ce délire americain a peut etre marché pour cuba qui etait une ile isolé, mais pour un continent qui a de nombreux aliés c'est surtout une belle betise.
Par ex le petrole ou le gaz russe est importé mais par des intermédiaire et les prix montent ^^
Modifié le 25/10/2024 à 23h32
Le 26/10/2024 à 07h54
Ici c'est vraisemblablement juridique d'une part (respect de la loi du pays où est enregistré la structure) et des arguments personnels un peu barrés d'autre part.
Le choix politique est sans doute dans le fait de respecter la loi versus la transgresser pour continuer à accepter les contributions de tous.
Le 26/10/2024 à 09h31
Ici, c'est un peu plus difficile, mais rien n'empêcherait de mettre en place un "proxy humain", genre les modifs passeraient par une personne non russe pour les contributions.