[T@LC] SocialAI, un réseau social sans humain : « Les frontières sont comme des téléchargements »
Iasocial
Le réseau social SocialAI a été mis en ligne mi-septembre, sur iOS uniquement pour l’instant. Sa principale particularité ? Vous ne parlez qu’à des bots, à aucun autre humain, et vous pouvez même choisir le type de « followers » que vous voulez comme « amis » pour commenter vos publications.
Le 09 octobre à 09h00
5 min
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Sur le principe, SocialAI ressemble beaucoup à X, avec ses publications, la possibilité de commenter, repartager, aimer et ajouter aux signets un commentaire. Néanmoins, cette fois-ci, l'intégralité des réponses est délivrée par des bots, bien intentionnés dans l’ensemble. C’est d’une certaine manière à la fois si proche (des bots) et si loin (bien intentionnés) de X…
Choisissez l’humour des bots
Lors de l’inscription et de la création de votre compte, SocialAI vous demandera de choisir le type de followers que vous voulez. La liste est longue avec une trentaine de possibilités. Cela va des fans, aux haters, en passant par des personnes sarcastiques, des nerds, des professeurs, des trolls, etc. Il faut en sélectionner trois au minimum, tous si vous le souhaitez.
Contrairement à ce qui semblait être de mise au départ, toutes les catégories étaient accessibles dès le début de notre aventure sur SocialAI, sans avoir besoin de faire de la « pub » pour l’application et ainsi débloquer des fonctionnalités.
Des bots avec différentes humeurs… et c’est tout
Il suffit ensuite de publier un post pour avoir des commentaires à la pelle. Chaque bot dispose de son petit nom et d’une biographie en rapport avec sa personnalité. Au bout de quelques messages, on apprend vite à reconnaitre leur style, défini bien évidemment en fonction des catégories que vous avez sélectionnées.
La fonction de partage d’un message permet de créer une nouvelle publication en citant le message original. On partage alors la publication non pas à des utilisateurs (ou des followers), mais aux « catégories » de personnes que vous avez définies. Vous pouvez en ajouter ou en supprimer avant de publier votre prose.
Maintenant qu’on a dit ça, nous avons, d’une certaine manière, terminé de faire le tour du propriétaire. Les interactions sur SocialAI se limitent à poster du contenu (texte uniquement) et de lire les dizaines de réponses. De répondre si on le souhaite, et de lire à nouveau des dizaines de réponses ; et ainsi de suite.
Bref, on est en face de plusieurs IA qui ont toutes un style différent et c’est bien la seule différence par rapport à un chatbot comme on en trouve par paquet sur Internet. N’espérez pas avoir une conversation profonde, mais vous aurez par contre l’impression d’être un influenceur en herbe au cœur de toutes les discussions… C’est bien le but d’ailleurs, mais personnellement, je m’en suis très vite lassé.
Racontez-moi une blague (je cherche encore à comprendre…)
Certaines sont facilement compréhensibles en français, d’autres sont en anglais et enfin certaines ne veulent pas dire grand chose… À notre message « mangez des pommes », TrollMaster9000 nous rétorque : « ouais, mais les pommes envolées, tu veux voir un truc plus croustillant? ». Heu… Kamoulox avions-nous envie de répondre.
Et, quand on a demandé des blagues aux bots, le résultat était parfois laborieux. On est toujours en train d’essayer de comprendre celle de Blake Thompson : « pourquoi ne pas dire : les frontières sont comme des téléchargements, toujours en attente ».
On a évidemment tenté quelques minutes de faire « déraper » les bots, mais ils sont restés relativement sages, sans insultes ni contenus offensants ou déplacés.
Quid des données personnelles ?
Un mot sur la confidentialité avant de refermer, sans regret, ce petit test de SocialAI. Sur la page de l’application sur l’App Store, il est indiqué que « tous les messages générés par les utilisateurs sont privés et ne sont partagés nulle part ».
La Privacy Policy prévoit par contre plus de liberté quant à l’« utilisation de vos données personnelles ». Elles peuvent notamment être partagées avec des prestataires de services « pour surveiller et analyser l’utilisation de notre service, pour vous contacter », mais aussi et surtout à des « partenaires commerciaux pour vous proposer certains produits, services ou promotions ». Bientôt des bots génies du marketing digital ? On a hâte…
Des bots en partenariat avec OpenAI
Dans la section Analytics du même document, on retrouve un partenaire qui n’est pas surprenant : OpenAI. Les services de la société sont utilisés pour « améliorer certaines fonctionnalités telles que la génération de contenu personnalisé, la saisie semi-automatique de texte et d'autres fonctionnalités d'intelligence artificielle ».
D’ailleurs, nous avons posé la question à nos « amis » les bots dans SocialAI : Avez-vous été développés avec OpenAI ? Tous répondent oui, sauf Claire Fokus : « non, je suis un assistant ici sur SocialAI, mais la question est pertinente et bonne ». Elle ferait à n’en point douter une excellente responsable des relations presse de flatter ainsi l’ego d’un journaliste posant une simple question.
Friendly Apps aux commandes
SocialAI est proposé par « Friendly Apps », que l’on retrouve comme adresse d’email de contact et comme éditeur de l’application sur iOS. Il propose aussi l’application « Cosmic: Insightful Dating App ».
Elle exploite toujours l’intelligence artificielle (le machine learning pour être précis), mais avec un but totalement différent : il s’agit d’une application de rencontre qui veut au contraire lutter contre les bots en interdisant le copier/coller dans les chats.
[T@LC] SocialAI, un réseau social sans humain : « Les frontières sont comme des téléchargements »
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Choisissez l’humour des bots
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Des bots avec différentes humeurs… et c’est tout
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Racontez-moi une blague (je cherche encore à comprendre…)
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Quid des données personnelles ?
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Des bots en partenariat avec OpenAI
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Friendly Apps aux commandes
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 09/10/2024 à 09h22
Modifié le 09/10/2024 à 09h46
Une programmation éminemment difficile, voire pénible vu la nullité du framework de départ (rrrhemmm... WP, je crois ? )...
...MAIS heureusement, nous avons S.W.O.R.D. !!! Notre algorithme de punissage MASSIF, qui n'hésite jamais à trancher dans dans le vif et se réjouit chaque fois qu'une séance de torture en salle B4 est décrétée, niark niark niak...
Le 09/10/2024 à 10h11
Le 09/10/2024 à 10h18
Le 09/10/2024 à 10h35
Modifié le 09/10/2024 à 11h59
« @after_burner :
- Mais comment on fait une injection SQL??
@Nerro :
- Tu prend une seringue pour injecter du LSD dans les paquets à la sortie de ton routeur. Après le serveur fait un bad trip et croit que t'as le bon mot de pass alors que c'est pas le cas. »
Modifié le 09/10/2024 à 09h31
Donc là si j'ai tout bien compris, c'est ton facebook/twitter clone mais t'es tout seul et tout le contenu est simulé (et donc potentiellement publicitaire, probablement mensonger, inévitablement virant vers l'extrémisme)... tout ce dont ce monde a besoin.
Modifié le 09/10/2024 à 09h59
Modifié le 09/10/2024 à 09h59
Je me demande vraiment ce qui pousse des sociétés à offrir de tels services. Tout est bon pour exploiter n'importe quelle faiblesse humaine pour l'argent.
Ne pas nécessairement jeter le bébé avec l'eau du bain. Il pourrait aussi y avoir un potentiel des AI et chatbots pour soigner également en mettant en situation contrôlée (timidité, anxiété sociale, phobies, etc...)
Le 09/10/2024 à 10h17
Le 09/10/2024 à 10h34
Modifié le 09/10/2024 à 23h21
Moi aussi, ça m'inquiète et je crains fort que ça nous fabrique une belle brochette de névrosé.e.s...!
Un métier d'avenir : psychiatre.
Le 09/10/2024 à 23h24
Le 09/10/2024 à 10h03
Le 09/10/2024 à 10h08
Le 09/10/2024 à 10h26
Je crois avoir compris la blague. Pt être plus facile à comprendre si on remplace "frontière" par "douane".
Si tu souhaites passer une douane (à une frontière) tu perds bcp de temps à attendre comme pour les téléchagements....
Blague de nerd camioneur transfrontalier ?
Le 09/10/2024 à 10h35
Le 09/10/2024 à 11h54
Le 09/10/2024 à 13h42
Elle sort d'où cette expression🫣
Le 09/10/2024 à 13h54
Je me demande vraiment ce qui pousse des sociétés à offrir de tels services.
Tout est bon pour exploiter n'importe quelle faiblesse humaine pour ...l'argent.
il est là..., le moteur, ET tant pis pour 'les dégâts collatéraux' !
(et ce sera, seulement, après-coup qu'elle réaliseront)
Le 09/10/2024 à 14h50
Le 09/10/2024 à 14h54
Le 09/10/2024 à 14h56
Le 11/10/2024 à 09h48