Le Pakistan a été touché par un attentat kamikaze dans la ville de Lahore. Facebook a enclenché son Safety Check, mais en envoyant des notifications à de nombreuses personnes à travers le monde et pas seulement dans la zone touchée.
Dimanche 27 mars, en pleine célébration de Pâques, l'horreur a frappé la ville de Lahore au Pakistan. Selon nos confrères du Monde qui citent un haut responsable de la ville, un « kamikaze a réussi à entrer dans le parc et s’est fait exploser près de l’aire de jeux pour enfants, où ils faisaient de la balançoire. C’est pour cela que la plupart des victimes sont des enfants et des femmes ». Selon l'AFP, le bilan serait de plus de 60 morts et de près de 340 blessés.
Comme il l'avait déjà fait à de nombreuses reprises, dont lors des récents attentats à Bruxelles, Facebook a activé son Safety Check qui permet aux personnes à proximité de la zone touchée de signaler à leurs proches que tout va bien. « Malheureusement, de nombreuses personnes qui n’étaient pas concernées par cet événement ont reçu une notification leur demandant si elles allaient bien » explique Facebook. Les témoignages sont en effet nombreux sur les réseaux sociaux et concernent a priori toutes les régions du globe :
Dear FB... Good to know you are concerned about my safety, but Lahore and Mumbai aren't really in the same area. pic.twitter.com/xLF1JMoLr5
— Vaibhav Vishal (@ofnosurnamefame) 27 mars 2016
La société reconnait donc un bug et ajoute qu'elle a « travaillé rapidement » afin de résoudre de problème et faire en sorte que cela ne se produise plus, sans toutefois donner plus de détails. Dans tous les cas, elle en profite pour présenter ses excuses aux personnes concernées.
Pour rappel, le Safety Check de Facebook a été déclenché à plusieurs reprises au cours des derniers mois, notamment lors des attentats de Bruxelles, d'Ankara et de Paris en novembre. Dans ce dernier cas, Mark Zuckerberg s'était d'ailleurs exprimé pour annoncer un changement de cap pour Safety Check : « Beaucoup de gens ont légitimement demandé pourquoi nous avions activé le Safety Check pour Paris, mais pas pour les attentats à Beyrouth et dans d'autres endroits. Jusqu'à hier, notre politique était d'activer le Safety Check uniquement pour les catastrophes naturelles. Nous venons de changer cela et nous avons l'intention de l'étendre aux cas de catastrophes humaines ». C'est a priori la première fois que ce genre de bug se produit.
Bien entendu, toutes les pensées de l'équipe vont aux familles des victimes et à leurs proches.
Commentaires (41)
#1
“C’est pour cela que la plupart des victimes sont des enfants et des femmes ”
Donc les enfants ont un compte facebook pour pouvoir répondre au Safety Check ?
#2
“(…) nous avons l’intention de l’étendre aux cas de catastrophes humaines.”
Est-ce que ca va inclure les élections de 2017 ? Mystère.
#3
J’ai vu le bug, la notification est restée 30 secondes mais bordel, mon sang n’a fait qu’un tour en voyant l’icône verte : “putain non, pas encore !”.
J’ai checké dans l’instant tous les sites d’actu pour m’assurer qu’il n’y avait pas eu un nouvel attentat à Paris.
Évidemment, mes pensées vont aux familles des victimes, mais je ne peux m’empêcher de penser à quel point cet outil pourrait devenir incontournable dans les années à venir.
#4
Là on a une alerte locale qui a foiré et s’est lancé mondialement.
J’attends le bug inverse, avec l’appli Minute de silence qui s’appliquerait pour un attentat chez nous, ou à l’autre bout du monde (ou bien pour personne).
#5
Ce service safety check que j’ai vu apparaître sur mon interface Facebook au moment des tueries à Bruxelles, ajouté aux réactions émotionnelles et virales apparaissant sur ma timeline , ça m’a spontanément fait pensé :
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Ce truc est à mon sens une immonde récup des drames humains juste déstinée à faire parler toujours et encore plus de cette saleté de facebook " />
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La télévision et la radio ont également ceci de commun avec les techniques de vente des vendeurs de produits et services “grand public”, c’est l’utilisation de l’autorité du pseudo-spécialiste/pseudo-expert (c’est comme ça, voilà comment ça marche, etc).
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Facebook n’a aucun compte a rendre envers personne, c’est deja sympas de leur part d’offrir ce genre de services ! Enfin tout ca pour dire que leurs excuse servent qu’a eux meme " />
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Facebook grande entreprise mondiale ; une très grosse quantité d’utilisateurs : erreur sur la localisation de l’attentat > effet de panique de foules en 5 min
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C’est ça qui est beau, exploiter des événements graves pour continuer de vendre ses produits.
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Lol j’ai jamais dis que tout le monde a facebook . Tout le monde n’est pas scotché à un écran certes .. enfin suffit de regarder dans la rue qu’il y en a énormément en France qui le sont piétons voitures vélos tous confondu .
J’ai parlé d’un drame à 2 m de toi ? difficile de communiquer que tout va bien si tu es mort .
Et pour le dernier point … suffit de pas grand chose pour faire lancer un effet domino sur une foule ; c’est totalement différent que si tu penses à l’individu seul .
on appelle ça hypothèse au passage
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Quand j’étais abonné à OVH ADSL (réseau SFR), Facebook me géolocalisait à Chambéry (73), depuis que je suis abonné Orange VDSL, Facebook me géolocalise à Annemasse (74, près de Genève).
Par ailleurs, Facebook connaît mon numéro de téléphone (qu’il affiche parfois sur mon interface pour me demander de l’inscrire dans mes coordonnées afin de sécuriser mon compte facebook). J’imagine qu’un (ou plusieurs) de mes “amis” utilise l’application mobile Facebook – cette dernière utilisant les contacts téléphoniques du smartphone de ce(s) très cher(s) ami(s).
Ceci pour dire que la géolocalisation de Facebook est relativement efficace (une bonne centaine de kilomètres dans mon cas personnel) et ce service “Safety Check” est sûrement un moyen parmi d’autres d’affiner la géolocalisation de ses utilisateurs et d’affiner le “profilage” de leur comportement à chaque instant.
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Moi je me suis réveillé lundi matin avec ce SMS:
“Facebook Safety Check: Have you been affected by the explosion?
Reply SAFE if you’re OK or OUT if you aren’t in the area”
J’habite Sydney, Australie…
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Ca tombe bien, l’appli facebook ne demande que quels ko pour ce genre d’utilisation, ce qui est plsu facilement absorbable que le routage des appels/SMS. D’ailleurs les autorités ont encouragé à utiliser des solutions de messageries IP (Facebook, Whatsapp, Skype….) pour communiquer plutôt que les appels/SMS.
Sinon je te rejoins sur le fait qu’aucune personne présente sur le lieu même des attentats n’a activé le security check, ils ont du, après s’être mis en sécurité, appeler leurs proches directement pour les rassurer.
Par contre celui qui habite à deux rues du drame, ou qui passe par la station régulièrement, il ne va pas forcement avoir le réflexe de contacter tout son répertoire. Avec cet outil, il prévient au moins toutes les personnes qui ont facebook (et un peu plus via le bouche-à-oreilles)
Si je prend quelques cas persos :
Bref ce n’est pas la solution la plus rapide, ni la plus personalisée, mais ça permet de prévenir un grand nombre de personnes en un rien de temps via un simple clic.
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Ca permet d’envoyer des pubs pour les assurances, mutuelles, thérapies post-traumatiques… Bien joué facebook !
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J’ai pas Facebook.
Facebook ne récupère rien, nada, quedalle.
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On va arrêter là le débat parce qu’il est clair qu’on a pas la même approche de la communication " />
Côté télécoms, les réseau pourra absorber plus d’échange data que de SMS/Appel. Évidemment que les appels restent prioritaires, qui plus est pour les appels d’urgence.
Il n’en reste pas moins que si t’es dans une zone proche d’un attentat, mieux vaut éviter d’appeler/SMS pour ne pas engorger le réseau et le libérer pour ceux qui en ont vraiment besoin.
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Ben en tous cas vous pouvez cracher autant que vous voulez sur ce service de Facebook, mais perso, vivant à l’étranger, j’étais bien content le 14 novembre de pouvoir voir grâce à ce service que la plupart de mes connaissances allaient bien. On n’a pas toujours le numéro de potes ou de tous les membres de sa famille à portée de main.
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