L’Europe veut structurer la production de batteries, leur remplacement et leur récupération
Sale temps pour la pomme
Le 16 décembre 2022 à 15h19
7 min
Droit
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Les ambitions de l’Union européenne dans le domaine des batteries sont grandes. En moins de dix ans, elle compte jouer un rôle de premier plan dans leur production à l’échelle mondiale. Elle va également imposer des règles plus strictes, avec l’objectif affiché de verdir le secteur.
Le stockage de l’énergie est l’un des plus grands défis aujourd’hui, et il le restera longtemps. La capacité de créer des réserves joue directement sur le succès de nombre de produits, des smartphones aux véhicules électriques. Les batteries permettent de s’affranchir du câble et ont un rôle crucial à jouer dans l’électrification des transports.
- Le plan de l’Europe pour « prendre son destin économique et industriel en main »
- Les pistes du CEA pour les batteries du futur
- Europe : les États membres prêts à négocier avec le Parlement sur les batteries durables
- Dans nos appareils, des matériaux « critiques » et « stratégiques »
Deux problèmes cependant pour l’Europe : la production se fait ailleurs (essentiellement en Chine) et le secteur utilise des matériaux polluants et rares. Il y a quelques jours, l’Union a donc posé sur la table le premier « accord sur de nouvelles règles européennes relatives aux batteries », avec des ambitions très affirmées. Un accord jugé d’ailleurs comme « étape clé du pacte vert » et attendu de pied ferme, puisque l'Europe compte assurer un quart de la production mondiale d'ici quelques années seulement. Elle compte aussi assurer 20 % de la production mondiale de puces d’ici 2030. Les ambitions ne manquent pas, reste maintenant à s’en donner vraiment les moyens, d’autant que les Américains et les Chinois n’observeront pas sans réagir.
Tous les types de batteries actuellement vendues en Europe sont concernés : portables, SLI (fournissant de l'énergie pour le démarrage, l'éclairage ou l'allumage des véhicules), moyens de transport légers (MTL, comme les scooters, vélos électriques…), véhicules électriques (VE) et industrielles.
Il en va également de la souveraineté de l’Europe : « La mobilité électrique est un marché nouveau et convoité. La concurrence mondiale est féroce et la demande de batteries a fortement augmenté. Notre objectif est de ne pas être un simple sous-traitant dépendant des autres, et de veiller à ce que la mobilité propre génère des emplois en Europe », a ainsi déclaré Thierry Breton, commissaire au marché intérieur.
Un passeport produit et des informations claires
Les règles vont ainsi devenir plus strictes. À compter de 2024, une étiquette d’empreinte carbone devra être affichée sur l’ensemble des batteries VE, MTL et industrielle d’une capacité supérieure à 2 kWh. Elle devra fournir « des informations relatives à leur capacité, leur performance, leur durabilité, leur composition chimique ainsi qu’un symbole de "collecte séparée" ». Ces informations devront couvrir l’ensemble du cycle de vie des batteries, de l’extraction des matériaux au recyclage.
En outre, afin que « les informations restent disponibles dans le temps, celles-ci devraient également être mises à disposition au moyen de codes QR qui devraient respecter les orientations de la norme ISO/IEC 18004. Le code QR imprimé ou gravé sur toutes les batteries devrait donner accès au « passeport produit » de la batterie ». Ces informations devront notamment aider à choisir une batterie adaptée en comparant leurs caractéristiques.
L’Europe vise l’intégralité du cycle de vie
Un accent particulier va être mis sur la valorisation des matières premières recyclées.
Dès l’année prochaine, l’Europe imposera ainsi un taux de collecte de 45 % pour les batteries portables. Ce taux grimpera à 63 % en 2027, puis à 73 % en 2030. Pour les véhicules légers, le taux de collecte devra être de 51 % en 2028, puis de 61 % en 2031.
En 2031, soit dans à peine 9 ans, l’Union européenne exigera que 6 % du nickel, 16 % du cobalt et 85 % du plomb utilisés dans la confection de nouvelles batteries proviennent des filières de recyclage, y compris les batteries des véhicules. Pour ces derniers, à compter de 2027, les constructeurs ne pourront intégrer que des batteries dont l’empreinte carbone ne dépassera pas un certain palier, qui reste à définir.
« Toutes les batteries collectées doivent être recyclées et des niveaux élevés de valorisation doivent être atteints, notamment en ce qui concerne les matériaux précieux telles que le cuivre, le cobalt, le lithium, le nickel et le plomb, afin de garantir que ces matériaux sont récupérés à la fin de leur durée de vie utile et réintroduits dans l'économie en adoptant des objectifs plus stricts en matière d'efficacité de recyclage et de valorisation des matériaux au fil du temps », indique ainsi la Commission.
Le lithium en particulier sera au centre des attentions, avec une valorisation qui devra atteindre 50 % d’ici 2027 et 80 % d’ici 2031.
En outre, toute entreprise souhaitant commercialiser des batteries au sein de l’Union devra « démontrer que les matériaux utilisés pour leur fabrication ont été obtenus de manière responsable ». Ainsi, « les risques sociaux et environnementaux liés à l'extraction, à la transformation et au commerce des matières premières utilisées pour la fabrication des batteries devront être identifiés et atténués ».
Un remplacement simplifié des batteries
L’une des mesures phares du texte est l’obligation de rendre les batteries remplaçables pour toutes les catégories de batteries, trois ans et demi après l’entrée en vigueur de l’accord.
C’est un changement colossal qui attend les constructeurs, car de nombreux produits verrouillent cette opération, que ce soit pour des raisons de design ou simplement financières. La réparation exige alors de passer en boutique quand on n’a pas le matériel adéquat, sans même parler de la cassure dans la garantie.
Le Parlement définit ainsi l’opération : « Une batterie est facilement remplaçable lorsque, après avoir été retirée d’un appareil ou d’un moyen de transport léger, elle peut être remplacée par une batterie compatible sans altérer le fonctionnement, la performance ou la sécurité de l’appareil ou du moyen de transport léger »
On pense en particulier à Apple, donc aucune batterie n’est directement remplaçable aujourd’hui, que ce soit dans les iPhone, iPad, MacBook ou dans des accessoires comme les AirPods. Ce qui a d’ailleurs fait dire à Pascal Canfin, président de la Commission environnement du Parlement européen : « L’iPhone non réparable c’est fini ! ».
Un abus de langage, car l’iPhone est bien réparable, même si peu aisément par les clients. Cette déclaration ne semble pas tenir compte non plus du récent élargissement du programme de réparation à l’Europe, mais elle pointe un changement largement attendu : pouvoir remplacer facilement sa batterie, sans nécessiter d’outils spécifiques et coûteux. Reste que la période est aux changements pour Apple, qui a reçu des instructions claires sur l’USB Type-C pour l’iPhone et se préparerait au DMA avec la possibilité d’installer des applications autrement que via l’App Store.
Mais même si nous prenons Apple en exemple, de nombreux constructeurs sont concernés pour les smartphones et écouteurs, surtout intra-auriculaires, pratiquement considérés comme jetables.
Ne reste donc plus qu’à attendre l’entrée en vigueur de ce texte, qui promet de nombreux changements dans les années à venir. Il ne fait aucun doute cependant que cette validation devrait arriver très prochainement, puisque toutes les étapes ou presque sont déjà fixées, et que le Parlement et le Conseil ont déjà un accord provisoire.
L’Europe veut structurer la production de batteries, leur remplacement et leur récupération
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Un passeport produit et des informations claires
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L’Europe vise l’intégralité du cycle de vie
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Un remplacement simplifié des batteries
Commentaires (44)
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Abonnez-vousLe 16/12/2022 à 15h58
Un sujet majeur pour l’avenir. J’ai quelques doutes sur la capacité de l’Europe a devenir un acteur majeur dans le secteur des batteries sachant que nous n’avons pas les ressources naturelles nécessaires à leur production. Même si on créé des industries qui produisent des batteries, elles seront totalement dépendantes d’importations de matières premières de l’étranger. Matières premières qui seront en forte tension, et sur lesquelles la Chine a déjà posé pas mal de ses pions. C’est sûrement ce constat qui les poussent à se fixer des objectifs aussi ambitieux sur le développement de filières de recyclage.
Le 16/12/2022 à 16h39
Pour la section “Un remplacement simplifié des batteries”, enfin ! Ça fait juste 15 ans que j’le dis. Mieux vaut tard que jamais. Prochaine étape : normer les batteries (comme les piles AA et AAA) pour permettre l’achat de n’importe quel modèle (suivant les bons caracteristiques) au rayon piles de la superette du coin et c’est nickel.
Le 16/12/2022 à 18h04
Je pense que oui. L’Europe a peu de ressources naturelles, plus le recyclage sera efficace, moins on sera dépendant dans le futur.
Il y a aussi l’espoir de nouvelles technologies dans ce domaine avec des matériaux plus simples à récupérer.
Le 16/12/2022 à 18h21
C’est aussi pour cela que l’on veut ouvrir des mines de Lithium en France (pour moins dépendre de la Chine et de la Bolivie).
Le 16/12/2022 à 18h45
Ce sera une belle avancée pour améliorer la durée de vie des smartphones car aujourd’hui c’est souvent la batterie qui fatigue en premier.
Le 16/12/2022 à 20h27
Il y a beaucoup de lithium en Europe, dont en France. Ce sont les mines qui font défaut. Pour le reste, si la chimie LFP est choisie, du fer et du phosphate, soit on en a, soit on a assez de fournisseur pour considérer que le risque de rupture d’approvisionnement est très faible.
Le 19/12/2022 à 09h16
On aurait en effet des réserves de lithium à exploiter en Europe, mais il y a peu de chance qu’on couvre une grosse partie de la demande européenne avec de la production interne :
Pour le phosphate, c’est un minerai essentiel pour la fabrication d’engrais, et il va y avoir d’énormes tensions dessus à l’avenir. Le phosphore est listé par l’Union Européenne comme “matière première critique” avec haut risque d’approvisionnement. Il n’y a que quelques pays qui en produisent (le Maroc notamment) et on a peu d’alternatives renouvelables (les récupérer dans les eaux usées principalement, ce qui n’est pas du tout rentable économiquement). Donc là aussi, ça va coûter très cher, et il va falloir faire des choix sur les secteurs à prioriser. Personnellement, je préfère utiliser du phosphate pour l’alimentation plutôt que pour faire rouler des voitures.
Le 16/12/2022 à 20h40
Il aura fallu 10 ans pour qu’on repasse aux batteries amovibles qui auraient peut-être encore existé si les consommateurs n’avaient pas joué aux moutons sous prétexte de smartphones/ordinateurs plus design.
J’ai encore au travers du gosier un article sur un autre site à propos des derniers modèles de smartphones le pouvant encore, car il statuait qu’il serait temps de se mettre à la page. Apparement c’était moi le problème dans l’équation, alors que j’en suis au point de ne pas prendre de produits dont j’estime que ça devrait fonctionner à piles (claviers bluetooth, etc.) ou dont la batterie est bien trop difficile à accéder.
Vivement que ce soit mis en place et j’espère qu’on n’accouchera pas d’une souris.
Le 16/12/2022 à 21h12
Clairement, les batteries amovibles sont incompatibles avec les design et la finesse des smartphones par exemple. Et personne ne retournera en arrière, sauf à réussir à créer une batterie amovible extrêmement fine; avec les connecteurs etc… Et c’est pas gagné/
Le 16/12/2022 à 22h59
Mon Samsung Galaxy S4 pèse 130g et a une épaisseur de 7,9 mm. Le Samsung Galaxy S22 pèse… 167g et a une épaisseur de… 7,6 mm. Et si l’on parle des dimensions, la différence est de… 1 cm de longueur et 0.8 cm de largeur de plus pour le S22.
Ces arguments seraient plus valables dans le cas d’un Fairphone 4 (225g, 10,5 mm d’épaisseur) mais cette gamme est un cas à part donc je préfère rester sur un exemple courant.
Bref, malgré ces différences assez faibles, le premier a une batterie amovible (et un slot microSD), le second n’en a pas.
Je ne vois pas du tout ce que l’usager y gagne sinon l’écran plus grand (si on aime cela) et je doute que ce soit grâce à cela. Par contre les constructeurs ont obtenu de plus grandes chances que le smartphone sera remplacé dès que la batterie lâche car les gens n’iront que rarement la faire remplacer, soit en général après 3 ans.
Juste pour dire, je connais une personne qui a préféré remplacer sa tablette plutôt que de changer la batterie défaillante, car entre le déplacement au magasin, le manque d’assurance que ce sera bien fait, etc… Bref, ça marche !
En réalité les constructeurs pourraient très bien faire le nécessaire. On leur a juste permis de nous coincer davantage et on a gobé sans broncher leurs arguments.
Le 16/12/2022 à 23h09
J’ajoute à la finesse l’avantage pour l’étanchéité des appareils.
J’aime beaucoup avoir la paie d’esprit quand je me sers de mon téléphone (OnePlus 6t) par temps de pluie. De pas avoir peur de m’en servir quand je suis sous la pluie à chercher mon chemin avec le gps, à côté d’une piscine ou à la plage/mer avec les mains mouillée, dans la salle de bain, etc.
Ça me ferait un peu chier de retourner en arrière, comme avec mon précédent téléphone (OnePlus One) où la coque pouvait se retirer facilement (trop facilement au bout d’un moment, même avec une coque de protection).
Oui, on peut faire du téléphone étanche avec des coques amovibles, mais soit c’est plus “fragile” soit on va dans la catégorie des smartphones “baroudeurs” avec les inconvénients qui vont avec.
Autant j’étais à fond avec l’Europe pour l’usb-c et je suis pour que l’Europe pousse globalement vers des initiatives pour le consommateur, autant la, je suis mitigé.
Le 16/12/2022 à 23h56
Quels sont les inconvénients des smartphones “baroudeurs” ? Enfin, à part le fait que les constructeurs y mettent sciemment leurs vieux CPU qu’ils avaient encore en stock, ce qui est pénible vu le prix…
Les vrais hypocrites trouveront toujours une excuse
Je ne tolère qu’un seul argument : le fait que les mises à jour constructeurs cessent après 2 ans en général (j’espère du changement là aussi), et comme on incite souvent à mettre à jour pour la sécurité, la seule solution alors est de remplacer le device.
Or ça joue sur la volonté de conserver son appareil, car malheureusement LineageOS et autres ne sont pas des solutions viables à mes yeux. Je m’en sers sur mes devices et il m’arrive d’avoir à subir des reboot loops après environ 2 mois d’utilisation, donc… je ne le recommande jamais à un usager lambda.
Pour ta batterie, j’aurai bien aimé connaître la marque.
Le 16/12/2022 à 23h24
Sans vouloir être rabat-joie, je pense que ces gens-là auront quoi qu’il arrive trouvé une raison pour changer leur smartphone.
Je vais quand même donner un contre-exemple avec… moi-même.
Cf mon commentaire précédent pour mon téléphone qui n’a pas de batterie amovible facilement (pistolet a chaleur, colle, scotch & co).
J’ai eu un problème avec l’année dernière avec la batterie justement. La pièce elle-même coûte environ 20 à 40€ sur internet, aucune idée de ce qui explique l’écart de prix par contre.
La réparation complète gérée par la marque elle-même (mais certainement sous-traitée) m’a couté 40€ total. J’étais bien surpris quand j’ai reçu le prix (le prix m’a été communiqué après avoir envoyé le téléphone). Je m’attendais a beaucoup plus.
Je suis sûr que si j’étais allée dans une boutique de réparation de téléphone, j’en aurais probablement eu pour autant voir plus, ça aurait probablement pris plus longtemps et moins de garantie d’un travail bien fait.
Tout le monde n’aura pas la chance d’avoir un SAV d’une marque relativement grosse/fiable. Mais c’est surtout une question de volonté de conserver son appareil plutôt que de le remplacer.
D’ailleurs le problème de batterie, c’est aussi ce qui m’avait poussé à changer mon téléphone précédent alors que c’était un téléphone où je pouvais facilement remplacer la batterie.
Le 17/12/2022 à 09h15
Le Samsung S5 mini était étanche avec une batterie amovible, il suffisait de déclipser la coque arrière, qui fermait avec un joint, pour y accéder. Y avait même un détecteur qui au reboot suivant te disait de vérifier que la coque était bien clipsée tout le tour pour garantir l’étanchéité.
Après globalement on exagère souvent la fragilité des appareils électroniques face à l’eau. Le boîtier même non étanche protège quand-même bien, et le plus souvent, à moins de le laisser immergé et sous tension, ce sont plus les matériaux qui peuvent être sensibles à l’eau que l’électronique. Mais on ne met plus de haut-parleur (un des éléments les plus exposés) en papier dans les téléphones, donc même de ce côté ça devrait bien se passer.
Le 17/12/2022 à 09h18
Je me demande si le remplacement des batteries de voitures est concerné par la mesure? Ce serai une excellente chose car cela participerai à la création d’une filièrede batteries compatibles.
Pour les smartphone, les batteries en elle mêmes restent accessibles, le vrai problème n’est pas la coque mais le fait de coller la batterie qui est une plaie.
Le 17/12/2022 à 09h39
Sur les modèles où on y accède par l’arrière et sans devoir rien décoller de fragile OK, mais quand il faut décoller l’écran avec le risque de le casser ou de ne jamais arriver à le recoller correctement pour qu’il tienne, c’est bien plus discutable.
Pour ma part, je suis bien plus gêné par ce collage d’écran que par celui de la batterie, surtout que cette dernière n’est pas trop fragile en torsion et qu’on la jette à la fin, donc si on l’abîme un peu, on est juste bon à la laisser dans un récipient résistant au feu quelques jours avant de la jeter où il se doit.
Le 17/12/2022 à 10h10
à l’instar de l’USB-C pour les chargeurs,
l’europe ferait bien d’imposer une connectique harmonisée des batteries en particulier sur l’outillage portatif où chaque constructeur s’ingénie à faire une connectique différente des autres et même entre modèles de la gamme, sans parler des tensions, tout ça pour vendre leurs batteries à 10 fois leur prix de revient.
On est dans la même jungle que les mobiles il y a 20 ans et bon nombre doivent jeter leurs batteries quand un appareil grille et qu’il est remplacé par un autre.
Mon premier téléphone mobile un OLA (c’était Alcatel, je crois) acceptait indifféremment piles ou batteries, c’était bien pratique quand on n’avait pas le temps d’attendre une recharge.
Le 17/12/2022 à 14h16
100% d’accord avec toi il vaudrait mieux standardiser les connecteurs batteries que rendre forcément amovible toutes les batteries
Il y a encore plein de connecteurs que l’ue pourrait standardiser, car l’usb-c c’est max 100W voir 130W dans certaines conditions (coucou les portables dell avec 2 usb-c pour tirer 240W dessus)
il manque clairement un connecteur de puissance qui soit assez fin et qui permette de passer plus que 100W. Dans le monde PC il y a le connecteur PCIe en 6 pins et 8 pins qui permettent cela
Le 17/12/2022 à 14h49
240w est prévu dans la version 3.1 de USB PowerDelivery qui est disponible depuis 2021. Pas sûr que la révision soit finale d’où l’absence de produit avec une telle puissance.
Ça existe pas mal pour les scooters aussi : https://www.gogoro.com/
Très développé en asie
Le 17/12/2022 à 15h23
merci j’avais raté l’info. bon j’ai regardé un peu et ils montent la tension à 48V et sorte un nouveau standard de câble supportant cette nouvelle tension tout en gardant le même courant 5A. Déjà que certain câble était limite pour supporter les 100W de charge alors je comprends qu’il y aient de nouveaux câble mais ça complique le truc.
Pas vu encore de périphériques avec ce nouveau standard donc effectivement il doit y avoir un soucis quelque part.
sans parler des câbles l’autre point est que plein de pc portables utilisent des batteries 6cellules car justement ça tombe parfais avec les 20V 5A de l’usb pd 100W. Donc en passant à 48V il faut de l’électronique supplémentaire qui va baisser les 48V vers les 20V batterie. Donc le connecteur reste le même mais il faut des nouveaux câbles et de nouveaux charger donc en fait il faut encore tout changer. C’est un poil raté pour l’environnement.
Le 17/12/2022 à 10h41
J’avais rêvé de ça aussi à un moment, en me disant que ça permettrait aussi de régler le problème du délai de la charge lors d’un voyage (plug and play, transfert de batterie, hop), mais à ma connaissance les batteries ne sont pas standardisées et elles contribuent également à la segmentation de l’offre chez les constructeurs.
Par contre ça serait plausible pour le remplacement de batterie lorsqu’elle arrive en fin de vie, histoire de ne pas dépendre du constructeur et donc profitant d’une concurrence dans le domaine.
Le considérant 13 du texte du Parlement Européen parle des voitures électriques et des transports légers (trottinettes, vélos) sur l’aspect sécurité et le développement durable. Peut être que l’un d’eux parle aussi d’une standardisation, j’ai pas non plus tout lu.
Le 17/12/2022 à 14h06
ça existe déjà chez Nio sur le ES8 tu as la batterie de remplaçable avec des stations de swap rapide de batterie
https://www.automobile-propre.com/power-swap-station-de-nio-nous-avons-assiste-a-un-echange-de-batteries-automatique-dans-une-station/
Le 17/12/2022 à 14h20
C’est la seule solution d’avenir pour la voiture électrique à mon avis, il faut commencer par là.
Le 17/12/2022 à 14h38
nous sommes en désaccord dans ce cas. pour moi ce n’est pas la seule solution car comme déjà dis ça bride l’innovation et force à faire des suv pour loger la batterie dessous, et qui d’un coup de baguette magique lorsqu’ils sont électriques tout va bien c’est super les suv électriques
Le 17/12/2022 à 15h28
je ne vois pas pourquoi ça forcerait à faire des SUV, ils font des SUV parce que c’est la mode, le swap de batterie est plus jouable sur un petit modèle genre Tweezy, je pense, ça pourrait même être fait manuellement, sans installation lourde.
Pour les gros véhicules, il y a encore mieux: La valise (remorque).
Intégrer des batteries un peu partout dans le chassis n’est pas bien malin, sauf aller à fond de la solution propriétaire, et assez dangereux en cas d’accident
Le 17/12/2022 à 15h36
c’est pourtant simple à comprendre l’espace batterie étant réserver il faut construire autour de ça donc faire le chassis plus haut avec donc l’assise intérieure haute car on aime pas avoir les genoux plus haut que le fessier donc suv. Il faut te rendre compte du volume de la batterie dans un ve hein c’est énorme tu ne la cases pas dans la roue de secours, ça c’était les hybrides avec 50km d’autonomie
Le 17/12/2022 à 16h36
J’ai une berline compacte électrique, elle a pour ainsi dire les mêmes dimensions que ma précédente (même catégorie).
Les mesures de ma précédente : hauteur 1.46m, largeur 1.770m, longueur 4.330m
Les mesures de l’actuelle : hauteur 1.54m, largeur 1.81, longueur 4.32m.
Bien que l’assise de la voiture électrique soit plus haute (vu que j’ai le cul sur la batterie), comme tu peux le constater, les dimensions sont quasi les mêmes qu’une berline compacte thermique. Et vu la haine que j’éprouve pour ces immondes SUV boursouflés (pour lesquels leurs conducteurs devraient passer le permis PL vu qu’ils ne savent visiblement pas tourner le volant de leurs camions), c’était le critère le plus important de me concernant de pouvoir poursuivre sur de la berline compacte
Le 17/12/2022 à 16h50
Je t’invite à regarder le châssis de la tesla model 3 https://electrek.co/2017/09/22/tesla-model-3-powertrain-chassis-first-responders-guide/
L’intégralité du bas de caisse entre les roues avant et arrière est une énorme batterie qui est intégré au châssis.
Il faut de toute façon une structure très résistante pour sécuriser un tel poids (sans même considérer les questions d’équilibrage de la voiture), le châssis est déjà là pour supporter l’intégralité du poids. La batterie à elle toute seule, c’est 500 kg.
Si tu veux convertir une telle voiture pour que les batteries soient facilement accessible et remplaçable avec un système automatique, il faudrait une augmentation du volume dédié à la batterie conséquente pour intégrer tous les mécanismes de verrouillage/déverrouillage, sécurisation, stabilisation etc…
Et pour la tweezy ça pourrait être fait manuellement, mais ça demanderait beaucoup d’effort, pour rappel la batterie d’une tweezy c’est 100kg. Si tu veux avoir ça en manuel (donc porter complètement par un adulte, c’est comme ça que je le comprends), il faudrait découper ça en 10 batteries de 10kg chacune pour considérer qu’à peu près n’importe quel personne peu le faire. Et je ne vois pas quel cas d’usage ça pourrais faciliter.
Le 19/12/2022 à 19h30
C’est justement ce qu’il ne faudrait pas faire ce qu’a fait Tesla, déjà que ça donne un bon gros système bien propriétaire, aucune alternative (bonjour Apple), même si les batteries ont une durée de vie 300 Mm, certains peuvent faire ça en 2⁄3 ans voire moins pour une flotte entreprise, le coût doit être catastrophique, si c’est le 1⁄3 du prix tous les 3 ans.
Pour le côté manuel, je n’ai pas dit la porter, posé sur un chariot, genre transpalette ça doit être jouable, et on l’enfile comme un tiroir.
Le 17/12/2022 à 14h38
Merci pour l’info !
Le 20/12/2022 à 12h01
C’est ce genre de solution qui est utilisé aussi en moto/scooter electrique.
Par exemple Gogoro est en train de s’étendre et propose ça comme solution, tu range la batterie vide dans une station et tu repart avec une autre chargée.
C’est pareil en France avec ZeWay
Et Gachaco est en train de s’installer au japon et là c’est un accord entre 4 fabriquant de moto (Honda, Kawasaki, Yamaha et Suzuki). Si ça fonctionne bien, il y a de bonne chance que ça s’étende dans le reste du monde
Le 17/12/2022 à 12h47
Repasser à des batterie amovibles facilement retirables, je dis oui !
Le 17/12/2022 à 12h56
Qu’est-ce que ça veut dire « batteries portables » ? S’agit-il des batteries qui équipent n’importe quel appareil portatif ? On pense évidemment aux téléphones et aux ordinateurs, mais qu’en est-il des petits appareils comme les rasoirs, les brosses à dents, les tondeuses des coiffeurs, les lampes à manivelles, les lampes qui se rechargent pas une prise usb, … ?
Le 17/12/2022 à 14h00
remplacer la batterie d’une voiture électrique veux dire un changement de design complètement à revoir car sur certain modèles la batterie fait partie intégrante du châssis voir est la structure mème de la voiture et lorsque l’on voit des tesla avec 300000km avec la même batterie je ne vois pas l’intérêt de remplacer les batteries des voitures électriques
sur un smartphone en prenant soin de sa batterie elle peux durer très longtemps aussi, sur mon P30 pro la batterie a perdu 5% de capacité et il a 3ans je vais encore le garder autant je pense ou au moins 2ans en tout cas car il est toujours aussi réactif, a toujours toutes les maj et la batterie non remplaçable ne me gêne absolument pas.
autant je suis convaincu du bienfondé de la volonté européenne de bien faire et pour l’usb-c c’est juste parfait mais pour les batterie honnêtement je ne suis pas convaincu de la pertinence à tous les produits. Sur smartphone pourquoi pas car effectivement cela ne change pas vraiment la taille ni le design d’avoir une batterie remplaçable mais sur les écouteurs sans fils par exemple il va falloir revoir le design complet et si c’est pour avoir de nouveau un fil ou au énorme truc à l’oreille ba j’en veux pas même si la batterie est remplaçable
Pour moi cela va contraindre l’innovation et fermer des portes de design surtout le fait de ne plus pouvoir avoir la batterie dans le chassis de la voiture électrique ou du vélo / moto est pour moi idiot car cela permet de gagner en poids et en design de ces véhicules.
Le 20/12/2022 à 14h54
“L’innovation” à bon dos, c’est assez étonnant (ou pas, soupir) que les écouteurs sans fil, surtout ceux avec batterie non-standard, non remplaçable, ne soient pas encore interdits au vu des problèmes qu’ils posent…
Le 17/12/2022 à 14h01
Oneplus (marque) 6T (modèle), sortie en septembre 2018, acheté en janvier 2019, envoyé en réparation pour batterien en novembre 2021, mais c’était pas juste de la dégradation progressive, j’ai vraiment perdu d’un coup 80% de la capacité de la batterie (j’avais 1h d’autonomie max)
Le 18/12/2022 à 18h53
Le samsung xcover n’est pas moche, et il a une batterie amovible sans outil.
Ceci dit, si je comprends ce que demande l’europe, il n’y a pas grand changement. La plipart des batteries sont connectées, pas soudées, et le problème est d’abord d’oser démonter son téléphone au sèche cheveux.
Je prèfèrerais que l’europe ‘force’ des modèles standards de batteries, compatibles entre les tel et les ordis (une batterie d’ordi = 3 ou 4 batteries de tel actuellement).
Le 19/12/2022 à 14h16
Les gisements sont largement suffisants pour couvrir une large majorité de nos besoins.
Elle le sera à condition de commencer à construire les mines dès maintenant (la production des grosses exploitations sera largement insuffisante, il y aura des besoins de développement de nouveaux gisements).
À un moment donné, il va falloir passer outre les NIMBY qui viennent chialer après qu’on importe tout et que saynulsapolue.
Sur ce point, il est nettement préférable pour les écosystèmes que ce soit fait en Europe avec les normes européennes.
L’utilisation pour les batteries de VE ne représentant qu’une goutte dans la mer des usages agricoles (dans les 1 à 2% pour 100 millions de VE /an), il n’y a pas de raison qu’on fasse l’impasse sur cet usage. Au contraire, ça peut donner un intérêt à des gisements non rentables par ailleurs, la valeur ajoutée pour des batteries étant supérieure à des engrais.
Le 20/12/2022 à 11h08
Et j’ajouterai les cigarettes électroniques jetables, qui contiennent une batterie lithium de ~500mAh et qu’ils jettent dans le caniveau après quelques heures d’utilisations
Le 20/12/2022 à 12h54
Bon, toutes les voitures passent à l’électrique ? Du pur délire car impossible de fabriquer autant de batteries, impossible de vendre en masse des voitures si chères, impossible de les alimenter en électricité.
Les fabricants le savent. Ils exploitent le créneau d’un renouvellement partiel du parc automobile par les plus riches en leur refourguant des bétaillères obèses largement made in China. Quand il sera clair que changer de civilisation en quelques années est irréalisable, leurs bénéfices sans trop d’investissements seront conservés. Et ils re-renouvelleront le parc automobile selon de nouvelles normes. La “planète” y aura gagné une surconsommation de matières premières et la sur-pollution correspondante.
Les batteries de smartphone, pas besoin d’en parler. Elles ne font pas le poids.
Le 20/12/2022 à 14h46
Oui, c’est sûr que si on continue d’insister sur des normes sociales d’une voiture de ~1 tonne (ou plus !!) par adulte, alors ça n’a pas d’avenir (pour le thermique non plus d’ailleurs).
Sinon, ce n’est pas Renault qui avait expérimenté des batteries échangeables par robot dans les stations service il y a une dizaine d’années ?
Des obligations européennes sur la standardisation pourraient rendre cela viable… (même si un mécanicien avec transpalette et cric me semble en effet plus réaliste qu’une station robotisée…)
Le 20/12/2022 à 16h26
D’après les retpurs que j’ai lus, les baterries sont encore bonnes au delà de 700000km.
Par ailleurs,le système tesla/apple n’est pas idiot: ils s’occupent eux-même du recyclage, ils l’intègrent dans leurs tâches. Il faudrait juste pouvoir contrôler.
Le 21/12/2022 à 19h56
https://insideevs.com/news/392660/nio-battery-swap-loved-by-customers/
L’échange de batterie en solution commercialement développée existe déjà.
Le 22/12/2022 à 08h31
Oui j’avais déjà vu, ça avait déjà été partagé par ashlol et j’avais moi-même partagé un équivalent pour des scooteurs. Je répondais à un commentaire qui disait que c’était dommage que la nio ES8 était un SUV. Je prenais donc l’exemple de la Model 3 qui est plus dans le format “berline” pour essayer d’apporter des explications sur pourquoi c’est un suv et pas une voiture plus basse : mécanisme en plus = volume en plus, surtout quand on parle d’avoir une piece de 500+kg qui peut être attaché/détaché “facilement”.