Le nickel, un enjeu d’indépendance technologique en Nouvelle-Calédonie

Une archipelle pour des archipertes ?

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L’histoire de la Nouvelle-Calédonie est liée au nickel depuis plus de 200 ans, et c’est encore le cas des émeutes récentes. Ce matériau stratégique est au cœur de la question de l’indépendance technologique, auxquels il faut ajouter les enjeux économiques de l’archipel dont les exportations de nickel sont la principale source de revenus.

En Nouvelle-Calédonie, la situation est loin d'être apaisée et les émeutes continuent depuis la semaine dernière, avec un bilan de six morts pour le moment. L'état d'urgence a été décrété, TikTok banni dans la foulée ; une décision attaquée en justice par la Quadrature du Net et la Ligue des droits de l'Homme. L’archipel est aussi au cœur d’une guerre des temps moderne sur le nickel, un matériau stratégique utilisé pour les batteries des véhicules électriques et dans des aciers inoxydables.

« L’histoire de la Nouvelle-Calédonie se confond avec celle du nickel », explique (.pdf) la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris. Cette dernière a été créée en 1998 suite à la signature des accords de Matignon-Oudinot. « Elle représente les intérêts des institutions politiques de Nouvelle-Calédonie (gouvernement, Congrès et les 3 provinces) et suit les dossiers administratifs et institutionnels qui lui sont confiés », ajoute-t-elle sur son site.

Petit point historique : « Lorsqu’il découvre, en 1774, cette terre qui lui rappelle son Écosse natale, James Cook pressent déjà la présence de richesses souterraines. L’un des membres de son expédition, John Foster, sait qu’Axel Frederik Cronstedt a trouvé, trois ans auparavant en Suède, un sulfure de nickel. Il observe le sol et note, dans son carnet de voyage, que "l’île recèle les veines métalliques les plus riches". Mais ce n’est qu’en 1864 que l’ingénieur Jules Garnier repère véritablement du silicate de nickel dans le sud-ouest de la Grande Terre ».

Ressources vs réserves

Pour en revenir à nos moutons, la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris explique que la « Nouvelle-Calédonie possède environ 25 % des ressources mondiales de nickel, mais elle ne détient que 9 % des réserves planétaires, au même niveau que l’Indonésie et l’Afrique du Sud ». Pour autant, la situation est loin d’être la même avec ses concurrents, notamment l’Indonésie, soutenue par la Chine.

Pause sémantique. Les ressources correspondent aux valeurs calculées par les géologues et les scientifiques, c’est un tonnage théorique. Les réserves sont les « amas minéralisés jugés exploitables tant au niveau technique qu’économique ». Les réserves sont ainsi les ressources exploitables à un instant T.

L’Indonésie explose les compteurs, la Nouvelle-Calédonie en 3e ou 4e place

Dans son rapport sur les matières premières (.pdf) publié au début de l’année, l’Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS) tient un décompte des principaux fournisseurs des matériaux critiques et stratégiques, dont le nickel.

Nous avons regroupé les données dans le tableau ci-dessous, avec celles des années précédentes issues d’autres rapports de l’USGS :

Le plus gros producteur est sans aucun doute l’Indonésie, loin devant ses concurrents puisqu’il est quatre fois au-dessus du second (les Philippines). L’Indonésie représente à elle seule 50 % de la production mondiale du nickel.

Au-delà du matériau en lui-même, le nickel est un poumon de l’économie de la Nouvelle-Calédonie puisque le secteur emploie entre 20 et 25 % des travailleurs.

Problème, le prix du nickel était en forte baisse en 2023, comme de nombreux matériaux servants à la conception des batteries. Selon un rapport de l’Agence internationale de l'énergie (IEA), elle serait de plus de 40 % sur le nickel – notamment à cause de la production indonésienne qui a quasiment doublé en deux ans – et dépasse allégrement les 50 % sur le lithium.

De lourdes conséquences économiques

Comme le pointe Libération, cela a des conséquences importantes sur l’économie en Nouvelle-Calédonie : « les groupes exploitant les trois usines de l’archipel accusent des pertes records. Eramet (dont l’État français détient 27 % du capital) […] a enregistré une chute de ses ventes de 50 %. Le négociant Trafigura s’est retiré de la mine de Sud Prony Resources, qui cherche depuis un nouveau partenaire. L’usine KNS, dans le nord, a elle été mise en sommeil ». Autant de changements qui ont des conséquences tangibles pour l’économie et l’emploi sur l’archipel.

Christel Bories, CEO d’Eramet, expliquait au Financial Times en février que la forte production de nickel en Indonésie changeait complétement la donne : « Cela a vraiment rendu une grande partie des anciens acteurs structurellement non compétitifs pour l’avenir. Cette partie de l’industrie disparaîtra ou sera subventionnée par les gouvernements ».

Nos confrères ajoutent qu’Eramet joue sur les deux tableaux puisque la société a « des opérations dans la baie de Weda en Indonésie, la plus grande mine de nickel au monde, ainsi qu’en Nouvelle-Calédonie par le biais de sa filiale Société Le Nickel ».

La France est donc prise entre deux feux : d’un côté l’indépendance vis-à-vis de l’Indonésie (et de la Chine, qui investit massivement dans des usines en Indonésie) sur ce matériau hautement stratégique (d’autant plus avec la volonté de déployer des véhicules électriques), de l’autre la réduction des dépenses publiques, et donc les subventions.

Pour Christel Bories, la Nouvelle-Calédonie pourrait devenir un territoire « purement minier », c’est-à-dire sans les fonderies qui plombent les comptes. Il n’y aurait alors plus que des mines, rentables, puisque le sous-sol de l’archipel dispose d’une des plus grandes réserves mondiales. Cela signifie par contre de mettre au chômage une partie non négligeable de la population.

Nickel et ingérence de l’Azerbaïdjan, quel rapport ?

L’histoire du nickel rejoint celle de l’ingérence en Nouvelle-Calédonie, dont Gérald Darmanin accuse l’Azerbaïdjan (CheckNews s‘est penché sur la question). Les relations entre Paris et Bakou (capitale de l’Azerbaïdjan) sont mauvaises depuis longtemps et l’eurodéputé Raphaël Glucksmann dénonçait une tentative d’ingérence « depuis des mois déjà », comme le rapporte Euractiv.

Pourquoi une telle tentative alors que l’Azerbaidjan est à plusieurs milliers de km de la Nouvelle-Calédonie ? C’est une forme de représailles au soutien de la France à l’Arménie (suite à l’offensive militaire dans le Haut-Karabakh), mais aussi une manière de soutenir deux alliés proches : la Russie et la Chine.

Des matériaux indispensables, aux mains de quelques nations

Il y a quelques années, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) expliquait qu’environ « 70 kg de matières premières sont nécessaires pour produire, utiliser et éliminer un seul smartphone (soit environ 500 fois son poids) ». De plus, le nombre de matériaux nécessaires à la conception d’un téléphone a été multiplié par cinq en 70 ans.

« Une grande majorité est identifiée comme « critiques » par l’Union européenne et comme « stratégiques » par la France, car elles n’en maîtrisent pas la production ». Vie Publique précise qu’un métal stratégique, comme le nickel, est « indispensable à la politique économique d'un État, à sa défense, à sa politique énergétique ou à celle d'un acteur industriel spécifique ».

Le CEA dressait une liste des principales sources d’approvisionnement des matériaux rares et critiques : Chine (86 % des terres rares lourdes et légères, 89 % du magnésium, 80 % du bismuth, gallium et germanium), Afrique du Sud (93 % du ruthénium, 80 % du rhodium, 71 % du platine), Congo (59 % du tantale et 64 % du cobalt), États-Unis (88 % du béryllium), Brésil (92 % du niobium), Chili (44 % du lithium).

La Chine en embuscade

Depuis la guerre en Ukraine, la Russie met les bouchées double sur la désinformation et les tentatives de déstabilisation de l’Europe et de l’Occident. De son côté, la Chine s’intéresserait davantage au nickel utilisé dans la conception des batteries de voiture, pré-carré du pays.

La Chine, selon BFM, « n’est pas mécontente de ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, dont le sous-sol contient la deuxième réserve mondiale de nickel, un minerai qu’elle rêverait d’exploiter un jour à la place des Français. Et sans nickel, pas de batterie pour les voitures électriques ».

Ce n’est pas le seul intérêt pour la Chine, selon Anna Creti (professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine) citée par Europe 1 : « Le nickel est un peu la porte d'entrée d'intérêts géostratégiques. Il ne faut pas négliger aussi la situation géographique de la Nouvelle-Calédonie et le fait qu'elle représente aussi, dans la stratégie d'expansion de la Chine, l'acquisition également d'une ouverture vers l'espace maritime qui est important et qui ne couvre pas une zone dans laquelle ils sont présents ».

Courrier International tempère en reprenant une citation de Sébastien Goulard, spécialiste des relations entre la Chine et l'Union européenne, chez Nikkei Asia : « pour être honnête, il est difficile d'envisager une Nouvelle-Calédonie indépendante à court terme. La Chine n'a donc pas grand-chose à gagner dans cette crise ».

Une criticité moyenne… pour le moment

Actuellement, les risques sur les approvisionnements de nickel sont classés comme moyens par le portail français des ressources minérales, un site édité par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Un classement des différentes substances est disponible par ici.

Alors que la moitié de la production mondiale est déjà entre les mains de l’Indonésie (et de ses partenaires, notamment la Chine), la question du nickel de Nouvelle-Calédonie est importante pour la France, et par extension l’Europe. D’autant plus qu’une large partie des matériaux rares proviennent d’autres pays et continents.

L’équilibre pourrait rapidement changer, surtout que la Chine et les États-Unis se livrent une guerre froide technologique (notamment sur les semi-conducteurs), chacun accusant l’autre d’espionnage. Là aussi, l’Europe est un peu prise entre deux feux, avec certes ASML à mettre dans la balance, mais pas de géants du Net comme il en existe en Amérique et en Asie.

Commentaires (19)


Bonjour, quelle est la différence entre ressources mondiales et réserves planétaires?
Est-ce exploité vs. non exploité ? Ou dans les limites territoriales ou zones économiques exclusives vs. dans la planète en totalité ? Ou autre?
C'est juste en dessous :

Pause sémantique. Les ressources correspondent aux valeurs calculées par les géologues et les scientifiques, c’est un tonnage théorique. Les réserves sont les « amas minéralisés jugés exploitables tant au niveau technique qu’économique ». Les réserves sont ainsi les ressources exploitables à un instant T.
Les ressources, c'est ce à quoi on estime pouvoir accéder si on épuise l'ensemble des filons (ie. ce qu'on peut encore espérer miner) et qu'on parvient à bien recycler (les alliages dans les appareils électroniques posent un gros soucis, car hyper peu séparables). C'est donc ce qu'on estime pouvoir encore utiliser à l'avenir, mais il faudra y mettre le prix et surtout de la R&D pour mettre au point de nouvelles techniques pour les récupérer (car le plus facile a déjà été miné et/ou recyclé).

Les réserves, c'est la fraction des ressources dont on sait qu'on peut les récupérer actuellement, car on a déjà les procédés pour les miner/collecter/recycler.

Donc si le nickel de nouvelle calédonie représente bcp de ressources, mais peu en réserves, cela veut dire qu'il est difficile de l'extraire et que son minage va donc devenir économiquement très tendu (ainsi que l'impact sur la nature, car sa concentration est certainement faible)... et qu'il est pour l'instant plus facile de l'extraire autre part dans le monde.
Modifié le 21/05/2024 à 07h55

Historique des modifications :

Posté le 21/05/2024 à 07h51


Les ressources, c'est ce à quoi on estime pouvoir accéder si on épuise l'ensemble des filons (ie. ce qu'on peut encore espérer miner) et qu'on parvient à bien recycler (les alliages dans les appareils électroniques posent un gros soucis, car hyper peu séparables). C'est donc ce qu'on estime pouvoir encore utiliser à l'avenir, mais il faudra y mettre le prix et surtout de la R&D pour mettre au point de nouvelles techniques pour les récupérer (car le plus facile a déjà été miné et/ou recyclé).

Les réserves, c'est la fraction des ressources dont on sait qu'on peut les récupérer actuellement, car on a déjà les procédés pour les miner/collecter/recycler.

Je pensais davantage à des motivations stratégiques et politiques avant de lire cet article : la nouvelle calédonie, pour la France, c'est la possibilité d'avoir du territoire au voisinage du pacifique et donc d'y avoir aussi un point de chute militaire si besoin.
Je pense que les 2 sont importants.
Et qu'est ce qu'on a à faire militairement dans le pacifique ?

brupala

Et qu'est ce qu'on a à faire militairement dans le pacifique ?
Protéger des eaux térritoiriales ?

RuMaRoCO

Protéger des eaux térritoiriales ?
protéger des eaux ? du réchauffement ?
Pourquoi ne pas laisser les territoires se protéger seuls ?
ou faire comme les ricains, militariser à fond le pacifique, qui risque de plus en plus de bien mal porter son nom.
Moins il y aura de militaires par là, mieux ce sera.
Pour ce qui est des territoires, il faudra bien les abandonner à l'autonomie un jour ou l'autre, on n'est plus à l'époque où il fallait concurrencer les anglais dans l'occupation du monde.

brupala

protéger des eaux ? du réchauffement ?
Pourquoi ne pas laisser les territoires se protéger seuls ?
ou faire comme les ricains, militariser à fond le pacifique, qui risque de plus en plus de bien mal porter son nom.
Moins il y aura de militaires par là, mieux ce sera.
Pour ce qui est des territoires, il faudra bien les abandonner à l'autonomie un jour ou l'autre, on n'est plus à l'époque où il fallait concurrencer les anglais dans l'occupation du monde.
Les abandonner ? déjà, ce serait les laisser aux puissances locales (et concurrentes) et ensuite, pour l'instant, on a bcp miné sur les surfaces émergées. Les surfaces immergées sont elles aussi très intéressantes pour l'extraction de matériaux, et la France, avec ses très nombreuses iles, possède en fait énormément de surfaces immergées (Zones Economiques Exclusives) car elle couvre une zone de 200 miles à partir de la côte. OK, actuellement, ces zones sont encore peu rentables, mais avec le temps, elles deviendront plus intéressantes.

A ce petit jeu, la France est le deuxième pays au monde en termes de surfaces de ZEE à peine derrière les USA et pas bien loin devant l'Australie. La Russie suite en 4e position et la chine en 10e position... après le Japon ! Voilà qui explique en partie certaines tensions avec la Chine dans le Pacifique...

SRC : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_%C3%A9conomique_exclusive
Modifié le 21/05/2024 à 18h05

Historique des modifications :

Posté le 21/05/2024 à 18h03


Les abandonner ? déjà, ce serait les laisser aux puissances locales (et concurrentes) et ensuite, pour l'instant, on a bcp miné sur les surfaces émergées. Les surfaces immergées sont elles aussi très intéressantes pour l'extraction de matériaux, et la France, avec ses très nombreuses iles, possède en fait énormément de surfaces immergées (Zones Economiques Exclusives) car elle couvre une zone de 200 miles à partir de la côte. OK, actuellement, ces zones sont encore peu rentables, mais avec le temps, elles deviendront plus intéressantes.

A ce petit jeu, la France est le deuxième pays au monde en termes de surfaces de ZEE à peine derrière les USA et pas bien loin devant l'autralie. La Russie suite en 4e position et la chine en 10e position... après le Japon !

SRC : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_%C3%A9conomique_exclusive

Pour Christel Bories, la Nouvelle-Calédonie pourrait devenir un territoire « purement minier », c’est-à-dire sans les fonderies qui plombent les comptes. Il n’y aurait alors plus que des mines, rentables, puisque le sous-sol de l’archipel dispose d’une des plus grandes réserves mondiales.

La rentabilité n'est pas liée à la quantité mais aussi et surtout à la disponibilité/l'exploitabilité de la ressource. Si l'extraction coûte 20 k€ par tonne mais que le prix de vente est à 12 k€/tonne, avoir de la réserver ne vaut rien.
Modifié le 21/05/2024 à 09h05

Historique des modifications :

Posté le 21/05/2024 à 09h04


Pour Christel Bories, la Nouvelle-Calédonie pourrait devenir un territoire « purement minier », c’est-à-dire sans les fonderies qui plombent les comptes. Il n’y aurait alors plus que des mines, rentables, puisque le sous-sol de l’archipel dispose d’une des plus grandes réserves mondiales.

La rentabilité n'est pas lié à la quantité mais aussi et surtout à la disponibilité/l'exploitabilité de la ressource. Si l'extraction coûte 20 k€ par tonne mais que le prix de vente est à 12 k€/tonne, avoir de la réserver ne vaut rien.

On va supposer que la PDG d'Eramet sait de quoi elle parle et connaît les chiffres sur le sujet.

fred42

On va supposer que la PDG d'Eramet sait de quoi elle parle et connaît les chiffres sur le sujet.
Vu qu'une partie de la rentabilité de ses mines est liée aux subventions qu'elle reçoit, elle a tout intérêt à jouer la carte de la "ressource stratégique qu'il ne faut pas abandonner". Mais sinon oui, elle connait les chiffres sur le sujet.
"De plus, le nombre de matériaux nécessaires à la conception d’un téléphone a été multiplié par cinq en 70 ans."

On est vraiment à comparer un téléphone de 1950 à un smartphone ? Ça n'a aucun sens.
C'est pas vraiment une comparaison mais plutôt un fait : Les smartphones aujourd'hui demandent un montant incroyable de métaux rares pour être créés. La référence calendaire aurait pu être plus proche mais c'est toujours énorme comparé à avant.

swiper

C'est pas vraiment une comparaison mais plutôt un fait : Les smartphones aujourd'hui demandent un montant incroyable de métaux rares pour être créés. La référence calendaire aurait pu être plus proche mais c'est toujours énorme comparé à avant.
Bien sûr, mais comparer un vieux téléphone fixe auto alimenté avec un ordinateur portable miniature, je trouve ça ridicule quand même.

HerrFrance

Bien sûr, mais comparer un vieux téléphone fixe auto alimenté avec un ordinateur portable miniature, je trouve ça ridicule quand même.
Le ridicule, c'est de confier des ordinateurs miniaturisés à des utilisateurs et utilisatrices qui exploiteront qu'un cinquième de ses capacités techniques.

On va me dire que le smartphone remplace plusieurs appareils et je répondrais que je n'ai jamais vu d'autres appareils avoir un cycle de vie si court dont les modèles sont renouvelés tous les 6 mois.

Bref, complexité multipliée par cinq en 70 ans, c'est plutôt un bon ordre de grandeur. C'était bien la peine de créer le couteau suisse du téléphone jetable non-recyclable (mais parfois reconditionné).
Un téléphone de 1950 était connecté à un commutateur téléphonique (RTC : réseau téléphonique commuté).

Un commutateur électromécanique est très simple en dépit de l'automatisation qu'il permettait.
Modifié le 21/05/2024 à 13h56

Historique des modifications :

Posté le 21/05/2024 à 13h52


Un téléphone de 1950 était connecté à un commutateur téléphonique (RTC : réseau téléphonique commuté).

Jovial-Ogre-perceptif

Un téléphone de 1950 était connecté à un commutateur téléphonique (RTC : réseau téléphonique commuté).

Un commutateur électromécanique est très simple en dépit de l'automatisation qu'il permettait.
À l'époque, c'était des systèmes rotatifs. Je ne suis pas sûr que l'on puisse les qualifier de simple : il y avait pas mal de mécanique. Et il y avait encore de la commutation manuelle (opératrice comme dans le 22 à Asnières (1966)).
Merci pour cette article, suivant l'actualité au télescope:incline: ca apporte un éclairage intéressant
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