Médecine basée sur les données : Sophia Genetics présente l'IA « la plus avancée au monde »

Médecine basée sur les données : Sophia Genetics présente l’IA « la plus avancée au monde »

Et elle sait jouer au jeu de Go ?

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Sébastien Gavois

Publié dansSciences et espace

27/07/2016
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Médecine basée sur les données : Sophia Genetics présente l'IA « la plus avancée au monde »

Sophia Genetics présente son intelligence artificielle SOPHiA qui serait, selon la société suisse, « la plus avancée au monde pour la médecine basée sur les données ». Selon son éditeur, elle permettra de proposer de meilleurs diagnostics et plus rapidement.

Sophia Genetics est une société basée en Suisse qui nourrit de grandes ambitions et revendique être le « leader global de la médecine basée sur les données (Data Driven Medicine - DDM) ». Pour cela, elle dit allier plusieurs compétences comme la bio-informatique et le machine learning. Par exemple, son PDG le français Jurgi Camblong, avait annoncé au début de l'année dernière que, « grâce au séquençage à haut débit et aux algorithmes actuels, je suis convaincu que dans cinq à dix ans le cancer sera une maladie maîtrisée ».

Une intelligence artificielle qui rivalise avec les experts sur certains points

Aujourd'hui, la jeune pousse (créée en 2011) revient sur le devant de la scène et annonce SOPHiA, qui ne serait rien de moins que « l'intelligence artificielle la plus avancée au monde pour la médecine basée sur les données », mais sans apporter de comparaisons tangibles avec d'autres systèmes. Sophia Genetics explique que son système apprend « continuellement des milliers de profils génomiques de patients, et du savoir d’experts, pour améliorer les diagnostics et les traitements des patients ».

La société suisse en profite pour publier les résultats d'une enquête (dont les détails ne sont pas précisés) indiquant que son intelligence artificielle « obtient un score de prédiction de pathogénicité des variantes génomiques 98% similaire aux résultats atteints par des experts cliniques pour des mutations dans les gènes BRCA, qui portent un risque potentiel de susceptibilité au cancer du sein ». Les diagnostics sont donc très proches de ceux des experts, mais le taux de réussite n'est pas précisé dans les deux cas, dommage.

Comme n'importe quelle IA, elle se nourrit de milliers de données...

Comme n'importe quelle intelligence artificielle, SOPHiA se base sur les données de milliers de tests génomiques de patients réalisés par les hôpitaux partenaires de Sophia DDM (ils sont 170 dans 28 pays). Elle parvient ainsi à prédire la présence d'agent infectieux « à la manière d’un expert clinique », tout affinant ses prédictions au fur et à mesure qu'elle dévore de nouvelles informations.

D'un point de vue algorithmique, on peut évidemment faire une analogie avec AlphaGo de DeepMind, une filiale de Google, la machine qui a pour la première fois battu un grand champion du jeu de Go (voir cette actualité).

... quid de leur confidentialité ?

Concernant la confidentialité des données, Sophia Genetics veut essayer de montrer patte blanche en lançant un « projet cryptographique d’un million de dollars » avec le spécialiste Jean-Pierre Hubaux. Le but est de définir de nouvelles normes et de proposer de nouveaux systèmes de protection. 

Lors d'une interview récente accordée à la Tribune de Genève, le chercheur expliquait que « le risque de vol est réel ». De plus, ces données peuvent conduire à une importante capacité de prédiction, elles sont liées entre personnes d'une même famille et ne périment pas dans le temps ; ce qui les rend d'autant plus précieuses.

De fait, elles peuvent avoir des conséquences importantes si elles venaient à tomber entre les mains de certains et leur protection ne doit pas être prise à la légère. Pour rappel, des fuites ont déjà eu lieu avec 21,5 millions de personnes touchées aux États-Unis et, dans une moindre, mesure, un laboratoire d'analyse médical français, Labio.fr.

Suite à l'annonce du million de dollars mis sur la table en avril dernier, rien de nouveau n'a été publié sur ce sujet par Sophia Genetics et il faudra donc se contenter de lui faire confiance pour le moment... Nous tâcherons d'en savoir plus auprès de la société, que ce soit sur la sécurité des données ou sur les détails de son enquête et de son IA SOPHiA.

SOPHiA bientôt disponible pour les partenaires de Sophia Genetics

Quoi qu'il en soit, et au-delà de l'annonce faite aujourd'hui, il faudra maintenant attendre de voir comment SOPHiA arrivera ou non à changer la donne sur le terrain. De 200 diagnostics de patients par jour à l'heure actuelle, Sophia Genetics pense que son système devrait « entrainer une augmentation sensible de ce nombre, en permettant aux cliniciens d’offrir de meilleurs diagnostics plus rapidement, et aux patients de bénéficier de meilleurs traitements ». Une fois que SOPHiA aura réalisé ses premiers tests grandeur nature, il sera alors temps de faire le point sur la qualité, la précision et la rapidité de ses diagnostics.

La société ajoute que SOPHiA sera « bientôt disponible » pour ses clients avec la mise en place de la version 4.0 de sa plateforme Sophia DDM. Elle ajoute que son intelligence artificielle devrait permettre de réaliser des avancées du même acabit « pour une quarantaine d’autres maladies génomiques ; oncologie, cancers héréditaires, cardiologie, métabolisme et pédiatrie ».

En France, la société suisse est déjà bien implantée avec plusieurs collaborations. C'est notamment le cas avec l’Institut PaoliCalmettes à Marseille depuis février 2016. Ce dernier effectue des recherches en lien avec l’INSERM, le CNRS et Aix-Marseille Université, dans le cadre du Centre de recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM).

Le but est de « réduire drastiquement les délais de diagnostic pour le traitement des cancers du sein et de l'ovaire ». Depuis plusieurs années, elle travaille également avec plusieurs CHU, les Hospices Civils de Lyon et l'Hôpital Saint-Louis à Paris.

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Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

652e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

Et bonne nuit les petits

00:04 Next 8
dessin de Flock

#Flock distribue des mandales tous azimuts

13:40 Flock 14
Un Sébastien transformé en lapin par Flock pour imiter le Quoi de neuf Docteur des Looney Tunes

Quoi de neuf à la rédac’ #11 et résumé de la semaine

11:47 Next 43

Sommaire de l'article

Introduction

Une intelligence artificielle qui rivalise avec les experts sur certains points

Comme n'importe quelle IA, elle se nourrit de milliers de données...

... quid de leur confidentialité ?

SOPHiA bientôt disponible pour les partenaires de Sophia Genetics

#LeBrief : faux avis sur Internet, enquêtes sur l’accord Microsoft et OpenAI, cybersécurité aux États-Unis

Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

652e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

Next 8
dessin de Flock

#Flock distribue des mandales tous azimuts

Flock 14
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Quoi de neuf à la rédac’ #11 et résumé de la semaine

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Un homme noir regarde la caméra. Sur son visage, des traits blancs suggèrent un traitement algorithmique.

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La CNIL préconise l’utilisation des API pour le partage de données personnelles entre organismes

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Commentaires (41)


Jean-Luc Skywalker Abonné
Le 27/07/2016 à 13h22

Bientôt rachetée par Google (pardon, Alphabet).


CUlater
Le 27/07/2016 à 13h25


le chercheur expliquait que « le risque de vol est réel ».
Ça, c’est bien de le reconnaître, déjà <img data-src=" />

Sophia Genetics veut essayer de montrer patte blanche en lançant un « projet cryptographique d’un million de dollars »
Ça, par contre, me semble nettement plus stupide. Faut arrêter de vouloir réinventer la roue en faisant un chiffrement des données fait maison. Ça sert à rien de dépenser des millions ou milliards dans une techno si derrière l’erreur humaine fait tout capoter.


spamator
Le 27/07/2016 à 13h33

Faut protéger ça des assurances et des banques ou autre organisme dont on peut demander les services.

&nbsp;“Non, on ne peut vous pas vous allouer ce prêt car vous avez&nbsp; 1.78% d’avoir la variante patte folle sur le gène A11h et vos 2 grands parents l’ont eu …”

&nbsp;


Obidoub
Le 27/07/2016 à 13h33

Et il y a aura toujours des dépassements d’honoraires chez les médecins le jour où il y aura Google Sophia pour faire le boulot à leur place ?


anonyme_69736061fe834a059975aa425bebeb6d
Le 27/07/2016 à 13h35

C’est en cours déjà …
l’avenir sera ainsi …et cela s’appliquera au travail…
“non mr, votre stat génétique pour la dépression est trop grande 0..001% ,merci au suivant”


Loeff
Le 27/07/2016 à 13h46

Comme quoi Andrew Niccol avait une bonne vision de l’avenir avec “Bienvenue à Gattaca”


rgugliel
Le 27/07/2016 à 13h46

Tribune de Genève et tribunal de Genève sont deux choses assez différentes… ;-)


Jonathan Livingston Abonné
Le 27/07/2016 à 13h49

Il s’agit de définir un système, pas un nouvel algo de chiffrement : qu’est-ce qui doit être chiffré, où et à quel moment, qui doit partager les clés et comment, où et comment stocker les clés, prévoir les révocations etc.


anonyme_69736061fe834a059975aa425bebeb6d
Le 27/07/2016 à 13h52

moui…


CUlater
Le 27/07/2016 à 13h54

Techno ou gouvernance, y’a ce qui faut dans l’existant. Je sais pas moi, le guide de l’ANSSI par exemple (<img data-src=" />)


gathor Abonné
Le 27/07/2016 à 13h56

Corrigé, merci ;)


ebioz
Le 27/07/2016 à 13h59

Ils ont déjà Calico :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Calico_(entreprise)
&nbsp;
Et sont deja plus avancés…. idem pour IBM avec watson.

Pour ceux qui aiment lire je vous conseille le livre du professeur Laurent Alexandre : La mort de la mort
&nbsphttps://www.amazon.fr/mort-Laurent-Alexandre/dp/2709636808


jinge
Le 27/07/2016 à 14h17






Jean-Luc Skywalker a écrit :

Bientôt rachetée par Google (pardon, Alphabet).


J’espère que le monopole de la santé n’ira jamais à une boite comme google (bien que les lobbies de la santé ne soit pas forcément mieux pour l’instant).&nbsp;
&nbsp;
De toutes façons l’avenir sera un monde meilleur… pour certains!



spamator
Le 27/07/2016 à 14h19

Une société à la Umbrella corporation ! Ce serait fantastique.


Loucheux
Le 27/07/2016 à 14h29

Un « risque potentiel de susceptibilité », ce n’est pas un peu redondant ?


Nerkazoid
Le 27/07/2016 à 14h31

Pour aller alimenter 23AndMe dont la patronne est la femme, ex-femme, d’un des boss de Google si je dis pas de bêtise <img data-src=" />


bourgpat
Le 27/07/2016 à 14h41

Une société suisse où les tarifs des soins sont de loin supérieurs à ceux pratiqués en France a elle à appliquer la nomenclature française ou suisse.


StephaneGames Abonné
Le 27/07/2016 à 14h46
bobdu87
Le 27/07/2016 à 14h48

Bonjour, vous êtes malade car pour faire du pognon on pollue votre air, votre bouffe, vos vêtements, vos produits ménagers. Maintenant on vas encore faire du pognon pour diagnostiquer quel partie de votre corps à lâché en premier pour faire encore du pognon en vous donnant des médicaments!&nbsp;&nbsp;
Cool on a gagner a tout les étages, contrairement a vous!&nbsp;


Apone Abonné
Le 27/07/2016 à 15h01

abusé le sous titre vu qu’elle précise bien « la plus avancée au monde pour la médecine basée sur les données » !


tifounon
Le 27/07/2016 à 15h10






spamator a écrit :

Une société à la Umbrella corporation ! Ce serait fantastique.



J’aurais plus pensé à “Bienvenue à Gattaca” (excellent film d’ailleurs).



loser Abonné
Le 27/07/2016 à 21h52

Je ne comprends pas bien ce problème de confidentialité des données. Si celles-ci sont anonymisées au niveau des hôpitaux, alors la BDD de Sophia ne contient aucune donnée nominative non?


Shobi
Le 27/07/2016 à 22h02






ebioz a écrit :

Pour ceux qui aiment lire je vous conseille le livre du professeur Laurent Alexandre : La mort de la mort
&nbsp;https://www.amazon.fr/mort-Laurent-Alexandre/dp/2709636808


Et pour celles et ceux qui aiment voir :&nbsphttps://www.youtube.com/watch?v=ZEu_WSwi4AQ &nbsp;<img data-src=" />



TZDZ Abonné
Le 28/07/2016 à 07h04

Bienvenue à Gattaca, c’est vraiment le point Godwin de ce genre de news. Comme si la seule évocation d’une œuvre de fiction était l’argument absolu (vu qu’il s’agit du seul contenu de certains commentaires). Un film, ça n’est pas un documentaire, et le fait qu’il soit bien ou pas, ne lui confère pas de portée prophétique…

La communication pue l’opération de com’ (infos lacunaires et soigneusement sélectionnées), mais techniquement c’est très intéressant. Par contre, les risques ne sont pas en effet à négliger…


thomgamer
Le 28/07/2016 à 07h36

A ne pas confondre avec Dr Watson de Microsoft qui lui ne fait que du debogage (quand il ne plante pas lui même).

Par contre Watson c’était juste une IA qui repondait à des questions orales non ? Pas de trucs médicaux il me semble. C’est + l’ancêtre de Siri et Cortana que de Sophia.


lololasticot
Le 28/07/2016 à 08h02






spamator a écrit :

Faut protéger ça des assurances et des banques ou autre organisme dont on peut demander les services.

 ”Non, on ne peut vous pas vous allouer ce prêt car vous avez  1.78% d’avoir la variante patte folle sur le gène A11h et vos 2 grands parents l’ont eu …”



[mylife]
J’ai 39 ans, je viens de renégocier mon prêt immobilier et une banque m’a demandé de faire une analyse de sang ainsi que de répondre à un questionnaire de 4 pages, à faire remplir par mon medecin.

Et dans ses questions, ils demandent si mes parents ont eu diverses maladie/cancer et tout un tas de choses qui ne les regardent absolument pas. Et si tu refuses, pas de prêt …
Résultat mon médecin a pipoté le questionnaire afin que ça passe tranquille (car oui ma mère est décédée des suites d’un cancer et mon médecin savait que ça pouvait bloquer le prêt).

Tout ça pour un pauvre prêt immobilier, ça devient n’importe quoi.
[/mylife]



cassoulet
Le 28/07/2016 à 08h03

Sophia ne fera jamais le boulot à leur place. Sophia semble capable d’aider à débrouiller le casse-tête génétique, ce qui est probablement un progrès certain pour certaines maladies. Mais sophia est incapable de regarder dans une oreille pour diagnostiquer une otite, d’adapter la posologie d’un traitement, ou de détecter une pathologie psy par exemple.


spamator
Le 28/07/2016 à 08h06

Oh l’hallu.
Fichues banques, c’est vraiment le mal incarné ces institutions.

Tu devais être dégouté ce que je comprends… Rien que de te lire ca m’agacé.&nbsp;
&nbsp;
Espérons que plus tard Banques et autres&nbsp; saloperies n’aient pas un accès direct aux dossiers médicaux…

&nbsp;


Mihashi Abonné
Le 28/07/2016 à 08h15






spamator a écrit :

Oh l’hallu.
Fichues banques, c’est vraiment le mal incarné ces institutions.

Tu devais être dégouté ce que je comprends… Rien que de te lire ca m’agacé. 
 
Espérons que plus tard Banques et autres  saloperies n’aient pas un accès direct aux dossiers médicaux…


Juste une précision : dans ce cas, ce n’est pas la banque qui refuse le prêt, mais l’assurance qui refuse de couvrir le prêt (et du coup la banque qui refuse de donner un prêt sans assurance).

Et oui, il y a pire que les banques.



loser Abonné
Le 28/07/2016 à 08h17

Je vois pas bien où est le problème…
&nbsp;
Tu prêterais de l’argent à quelqu’un sur 10,15, 20 ans à quelqu’un qui a de grandes chances de décéder ou de perdre son emploi pour raisons de santé, avant d’avoir remboursé?
Peut-être que toi oui, mais les banques, non <img data-src=" />&nbsp;
Elles ne sont pas là pour rendre service aux gens, et il n’est pas question qu’elles prennent ce genre de risque.
&nbsp;
La banque s’en fout de ton état de santé, du moment que tu es assuré, elle récupèrera son pognon de toute façon. C’est l’assureur (qui peut être la banque elle-même, mais pas forcément) que ça intéresse, parce c’est lui qui devra payer la banque si tu décèdes ou ne peux plus travailler.&nbsp;
&nbsp;&nbsp;


XInfernoX
Le 28/07/2016 à 08h29






Apone a écrit :

abusé le sous titre vu qu’elle précise bien « la plus avancée au monde pour la médecine basée sur les données » !


Pure mensonge, ils sont très loin de Microsoft avec leur super IA qui as déjà analysé des dizaines de millions de rapports médicaux, études, recherches, et continue d’agrandir sa base de donnée à grande vitesse.

De plus toutes les données clients sont anonymisées, suppression des noms des personnes traitées avant l’insertion dans la base de données, c’est le moyen le plus simple de faire sans cryptage quelconque, par contre le risque d’avoir des faux diagnostiques fait par des médecins n’est pas à exclure, mais avec le temps ils sont remarqués&nbsp; et c’est ce qui fait la force d’un tel système.



XInfernoX
Le 28/07/2016 à 08h35






loser a écrit :

Je vois pas bien où est le problème…
&nbsp;
Tu prêterais de l’argent à quelqu’un sur 10,15, 20 ans à quelqu’un qui a de grandes chances de décéder ou de perdre son emploi pour raisons de santé, avant d’avoir remboursé?
Peut-être que toi oui, mais les banques, non <img data-src=" />&nbsp;
Elles ne sont pas là pour rendre service aux gens, et il n’est pas question qu’elles prennent ce genre de risque.
&nbsp;
La banque s’en fout de ton état de santé, du moment que tu es assuré, elle récupèrera son pognon de toute façon. C’est l’assureur (qui peut être la banque elle-même, mais pas forcément) que ça intéresse, parce c’est lui qui devra payer la banque si tu décèdes ou ne peux plus travailler.&nbsp;
&nbsp;&nbsp;


Pour régler le problème, s’ils font comme en Suisse, le nombre de propriétaire risque de chuter fortement en France :&nbsp; -30% en 15ans
&nbsp;
Prêt durée illimitée, aucune aide de l’Etat, remboursement de la moitié obligatoire en 20ans , tout à ta charge,
20% du prix d’achat + notaire payable d’avance.
&nbsp;
Prêt accordé si la charge (intérêts fictif annuel de 5.5% ne dépasse le 25-30% du revenu net)



fred42 Abonné
Le 28/07/2016 à 09h05






lololasticot a écrit :

[mylife]
Résultat mon médecin a pipoté le questionnaire afin que ça passe tranquille (car oui ma mère est décédée des suites d’un cancer et mon médecin savait que ça pouvait bloquer le prêt).

Tout ça pour un pauvre prêt immobilier, ça devient n’importe quoi.
[/mylife]


Et en faisant ça, tu t’exposes à ce que ton prêt soit exigible du jour au lendemain s’il est découvert que ton médecin a menti. Lui même sera passible de poursuites pour fausse déclaration.
Ou bien que l’assurance ne fonctionne pas si tu décèdes d’un cancer (ou peut-être même d’une autre maladie) et que tes héritiers doivent rembourser le prêt immédiatement ou bien renoncer à l’héritage.

Dans ces cas là, tu envoies bouler l’assurance de la banque (tu as le choix de l’assurance) et tu en choisis une autre qui couvre de façon au moins équivalente à celle proposée.

Le mieux à faire maintenant, est d’en changer dans l’année suivant le prêt (Loi Hamon) et en choisir là encore une qui t’acceptera sans fausse déclaration. Tu paieras peut-être plus cher, ce qui est normal car le risque à assurer est plus fort, mais au moins, tu ne risqueras pas de mettre toi ou tes héritiers dans une très mauvaise situation.



lololasticot
Le 28/07/2016 à 09h31

oui c’est exact, c’est l’assureur qui est à mettre en cause, mais ça n’enlève pas le fait que ce soit la banque qui fonctionne avec cet assureur.
Le plus délirant, c’est que je n’avais jamais eu à remplir tout ça la première fois que j’ai obtenu mon prêt immo.
Je pense qu’à partir d’un certain âge, les assureurs essaient de mieux se protéger.


lololasticot
Le 28/07/2016 à 09h36

Quand je dis pipoté, c’est un abus de langage de ma part, disons qu’il a écrit la vérité tout en restant très flou avec des termes bien techniques (pour l’histoire du cancer de ma mère).
Par contre il a effectivement bien pipoté certaines données, par exemple mon poids par rapport à ma taille, pour que ça rentre dans la normalité … pourtant je m’estime dans la norme (178 cm, 67 kgs)


loser Abonné
Le 28/07/2016 à 10h10

oui évidemment, ça marche par tranches d’âge.

Tout cela est basé sur des statistiques, si le risque augmente (et il augmente avec l’âge, mais aussi avec les antécédents familiaux) alors les garanties doivent augmenter, et la prime aussi…


ebioz
Le 28/07/2016 à 12h35

oula c’etait ya un moment ca… watson ou deep blue ou plus simplement la super IA d’IBM travaille surtout aujourd’hui sur le monde médical et notamment sur l’aide au diagnostique avec les hôpitaux… le medecin de demain habitera dans un datacenter de la silicon valley… la prochaine révolution sera celle des métiers de santé…


sahtan
Le 28/07/2016 à 13h05

“Comme n’importe quelle IA, elle se nourrit de milliers de données…”

Arrrg !
La plupart des IAs développées de nos jours sont en effet basées sur des méthodes de machine learning qui nécessitent l’ingestion de données, mais il est tout à fait possible de créer une IA qui ne nécessite pas ces données (voir par exemple les systèmes experts, basés sur la formalisation du raisonnement).&nbsp;


cassoulet
Le 28/07/2016 à 14h34

C’est faux. La demande de la part de l’assurance est illégale, donc ces informations sont non opposables en cas de problème.

C’est pour ca que le médecin fait le finot sur le dossier. Il sait que si il répond à l’assurance “demande illégale, aucune transmission de données médicales personnelles n’est autorisée” le pret risque d’etre refusé. Donc pour arranger son patient il monte le dossier dans un sens favorable, sachant qu’en cas de problème l’assurance ne pourra pas légalement opposer le contenu du dossier pour se défausser de ses responsabilités.
&nbsp;


fred42 Abonné
Le 28/07/2016 à 17h29

Je veux bien que ça soit faux, mais un article de loi pour étayer ?
Il me semble que les infos médicales peuvent être transmises à un médecin de l’assurance qui décide ensuite si la personne est assurable ou non sans donner d’information médicales à l’assureur.
De plus, la communication de ces informations se fait avec l’accord de la personne (qui est la seule, avec un juge, à pouvoir délier son médecin du secret médical).
D’autre part, le candidat assuré doit répondre exactement aux questions de l’assureur (article L113-2 du code des assurances. .
Il a aussi le droit de ne pas répondre et donc de ne pas prendre cette assurance.

Plus d’infos ici et .


cassoulet
Le 29/07/2016 à 05h04

Les textes je les connais pas. D’autant plus qu’en matière de transmissions de données médicales les textes sont contradictoires dans beaucoup de situations et il faut s’appuyer sur les jurisprudences. Par contre je travaille dans un service spécialisé dans certaines maladies chroniques et c’est ce qui est expliqué par l’assistante sociale aux patients à longueur de temps. Ça me semble plus convainquant que 2 liens qui paniquent les gens pour rien.