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Vie privée : une class action contre Gmail autorisée à poursuivre aux États-Unis

Case Départ

Vie privée : une class action contre Gmail autorisée à poursuivre aux États-Unis

Le 19 août 2016 à 13h00

Aux États-Unis, une juge a autorisé une plainte contre Gmail à se poursuivre sous forme de recours collectif. Le service de Google y est accusé de violer la loi sur les écoutes à cause de son analyse des emails. La partie n’est pas gagné pour autant.

Il ne s’agit pas du premier recours collectif contre Google. En septembre 2013, la juge Lucy Koh – que l’on connaît surtout pour avoir arbitré un très long match entre Apple et Samsung – autorisait des plaignants à constituer une class action contre Gmail. Le service était notamment accusé de fouiller indifféremment dans les emails de ses utilisateurs que ceux provenant d’autres solutions emails. La juge avait peu gouté l’argument de Google selon lequel les expéditeurs connaissaient Gmail et en acceptaient donc implicitement les conditions.

Des ruines de l'ancienne class action

La class action était cependant tombée à plat en 2014, faute d’un accord entre les différents groupes qui composaient le recours. La même Lucy Koh a cependant autorisé cette semaine un nouveau recours, cette fois centré sur la violation des lois américaines sur les écoutes. La problématique est toujours la même : les données contenues dans les emails sont analysées pour servir aux utilisateurs des publicités personnalisées, un processus que l’on retrouve chez bien d’autres éditeurs.

Dans son jugement, la juge a tenu compte de certains arguments de Google, mais pas tout. Par exemple, l’analyse des courriers à des fins de sécurité (détection des spams, des malwares, etc.) n’est pas remise en cause. Par contre, quand Google justifie les publicités personnalisées comme une simple « pratique commerciale courante », Lucy Koh rejette l’argument. L’impossibilité technique ne sera pas non plus de la partie, Google l’ayant prouvé en 2014 : l’analyse n’est pas active dans les Google Apps for Education.

Le California Wiretap Act et son exception pour les entreprises

Dans son jugement, la juge précise que l’interception et l’analyse ne sont pas des composantes intrinsèques du processus global de transfert des emails. Ce point est important, car Google est accusée de violer la loi californienne sur les écoutes (California Wiretap Act). Cette dernière prévoit des exceptions pour les entreprises, notamment quand l’analyse d’une transmission est requise pour le fonctionnement du service. Pour Lucy Koh, Gmail ne tombe pas dans cette exception, les entreprises n’ayant pas à décider par elles-mêmes de la portée d’une loi.

Il n’y a pour l’instant aucune condamnation. Il s’agit bien de permettre à un recours collectif en formation de poursuivre sa route, qui sera dans les cas encore longue. Par ailleurs, si les arguments de Google n’ont pas fait mouche, la firme aura tout loisir de bâtir sa défense durant le procès. Si tant est que les plaignants puissent cette fois s’organiser en présentant une liste cohérente de points reprochés.

Signalons que ce nouveau recours collectif est mené par Daniel Matera, qui faisait déjà partie du premier. Il n’est pas utilisateur de Gmail et considère que ses courriers n’ont pas à être interceptés et disséqués par Google.

Commentaires (53)

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Ricard a écrit :



La CNIL aux USA n’a aucun pouvoir.<img data-src=" />



 Il est question de vie privée, pas de publicité.(même si la finalité pour Gogol est de vendre de la pub au final.):chinois:








Je parlais des CNIL européenne. Ma dernière phrase faisait une comparaison de ce qui est imposé par défaut sans demander notre avis.      






Les CGU, on ne les lit pas car pour faire comme les autres, on suit. Je me verrais mal de refuser les CGU d'un OS après l'avoir acheté et installé. (si il y a abus. C'est, aujourd'hui, aux CNIL d'étudier le problème et d'imposer de nouvelles règles pour l'usage d'un outil quotidien pour ne pas collecter des parcelles de notre vie privée)

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Ricard a écrit :



Même si t’es au courant, quand t’as pas le choix…







En fait, on a tous le choix de NE PAS utiliser Gmail et d’aller voir ailleurs si le service est meilleur …

Perso, je suis chez NO-LOG.ORG depuis plus de 10 ans.


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J’ai vu ça, ma mairie a des adresses a son nom de domaine, paie une prestation SFR pour les serveurs d’email, mais ça ne marche pas, donc ils ont rajouté une couche de gmail entre pour faire la liaison.

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Vin Diesel a écrit :



En fait, on a tous le choix de NE PAS utiliser Gmail et d’aller voir ailleurs si le service est meilleur …

Perso, je suis chez NO-LOG.ORG depuis plus de 10 ans.







Je n’utilise aucun service Gogole (je pratique l’auto hébergement et le cloud privé), mais pourtant vu qu’il y a plein de monde qui est sur Gmail, les mails que j’envoie finissent aisément scannés, analysés et monétisés.

(pire encore, vu que ces “services” sont de plus en plus utilisés en entreprise…)



C’est comme ces saloperies de rézosociaux, je refuse d’être dessus mais je sais qu’ils ont tous un profil “fantôme” me concernant à cause de la collaboration de tous les sites web qui intègrent leurs boutons espions. (je les bloque, mais je pense bien qu’il y en a qui passent à travers…)



Perso, j’aimerais ne pas avoir à accepter tacitement qu’on me sonde l’anus sur chaque site web.


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Ah, sympa ça après la chute du Safe Harbor qu’une mairie aille filer des données à une boîte US…

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Mouais comme dit, c’est pas comme si les gens s’en foutaient globalement. Dans ma boîte tous les services googles sont utilisés, même pour des données et des documents critiques. Et je ne parle pas de Dropbox qu’on utilise aussi plus que de raison. Bref il y a des choses à faire mais les gens, même dans une boîte, s’en tapent alors bon.&nbsp;

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Vin Diesel a écrit :



En fait, on a tous le choix de NE PAS utiliser Gmail et d’aller voir ailleurs si le service est meilleur …

Perso, je suis chez NO-LOG.ORG depuis plus de 10 ans.





J’ai du faire ouvrir ma porte chez un serrurier cette semaine. Pour un devis, j’ai du lui envoyer une demande par mail (gmail). Je n’ai pas eu le choix.

Quand tu bosses dans une boite qui te fournit une adresse gmail, t’as pas le choix non plus.


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John Shaft a écrit :



Ah, sympa ça après la chute du Safe Harbor qu’une mairie aille filer des données à une boîte US…





Les services informatiques de certaines mairies/administration font vraiment pitié. J’ai déjà vu des trucs, t’en croirais pas un quart.<img data-src=" />


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Ricard a écrit :



Quand tu bosses dans une boite qui te fournit une adresse gmail, t’as pas le choix non plus.







Yep, mon cas (trois clients d’affilé qui ont migré sur Gapps for business).

J’en connais qui commencent à virer de bord et envisagent de passer sur Choléra plutôt que Peste (Office + Outlook).

Du côté des SSII, c’est aussi Outlook.com qui a le vent en poupe, j’en ai remarqué pas mal qui ont migré dessus (notamment mon ancien employeur).



Vive le claouwde qui pille les données de nos entreprises, livrées par ces dernière la bouche en coeur. <img data-src=" />


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SebGF a écrit :



Yep, mon cas (trois clients d’affilé qui ont migré sur Gapps for business).

J’en connais qui commencent à virer de bord et envisagent de passer sur Choléra plutôt que Peste (Office + Outlook).

Du côté des SSII, c’est aussi Outlook.com qui a le vent en poupe, j’en ai remarqué pas mal qui ont migré dessus (notamment mon ancien employeur).



Vive le claouwde qui pille les données de nos entreprises, livrées par ces dernière la bouche en coeur. <img data-src=" />





+1 <img data-src=" />


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SebGF a écrit :



Du côté des SSII, c’est aussi Outlook.com qui a le vent en poupe, j’en ai remarqué pas mal qui ont migré dessus (notamment mon ancien employeur).





Oh pas uniquement dans les SSII&nbsp;<img data-src=" />.

Office365 est à la mode en ce moment.


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Un argument que pourrait opposer Google c’est que le mail envoyé par un tiers “non Gmail”, aussi perso soit-il, une fois arrivé “dans” la boite mail du destinataire Gmail, deviens de ce fait en quelque sorte la “propriété” de ce destinataire, ou en tout cas fais désormais partie des “objets” inclus dans son service Gmail (autant que ses mails envoyés, brouillons, spams, etc) et donc concernés par les CGU.

Il suffirait à Google de prouver que son analyse se fait après réception du message (… évident, dirais-je) pour invalider la plainte.

C’est un peu la différence entre :




  • Le facteur lit le courrier que j’ai envoyé à mon correspondant sur le chemin de sa tournée = Mal

  • Le facteur lit le courrier que j’ai envoyé à mon correspondant en sa présence, chez lui et avec son accord (voir à sa demande pour certains) = J’ai un problème avec mon correspondant flemmard / inconscient / naïf / incompétent / mal informé, pas avec le facteur.

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Hello,

J’ai lu l’article mais les com’ vraiment vite fait. Je suis toutefois toujours surpris de l’acceptation globale, même petit à petit, de certaines idées qui pourtant sont biaisées de manière évidentes…

Donc même si ça a déjà été dit/écrit :

&nbsp;




  • Ce n’est pas parce qu’une CLUF (ou CGV, EULA, osef…) stipule quelque chose que ceci est automatiquement légal. Les providers français (tel et/ou internet) en font régulièrement les frais, puisqu’ils tentent toujours de surfer sur la frontière de ce qui est autorisé, notamment en engagement du client ;



  • Ce n’est pas parce qu’une personne a fait 3 fois ‘suivant’ sur les boutons d’install. qu’il est engagé par des conditions qui ne sont pas légales. Si elles ne sont pas légales, le fait qu’il les ait lues ou pas n’engage rien : ce n’est pas légal, stou ;



  • enfin, partant de ce dernier point, “tout le monde le sait” n’a aucune valeur. Le fait qu’on sache qu’on est scanné et qu’on accepte avec plaisir ne tient pas si le cadre légal dit que l’on a pas le droit d’être scanné par une boite ou un service tel ou tel ;



  • pour finir, le scan concerne aussi ceux qui envoient des mails à une adresse gmail, ou qui sont bien obligés parfois d’y répondre. Ebcore plus tendancieux je trouve puisque sont concernés des gens qui avaient fait un choix (éviter ces services, telle ou telle boite, etc…) qui finit totalement bafoué “à l’insu de leur plein gré”… Cas généralement assez détestable…

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Les CNIL n’ont pas bougé, pourquoi ? (personnellement, je ne trouve pas ça normal, et ce depuis des années)

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Peut-être parce qu’ils laissent faire une action dans le pays d’origine; peut-être parce qu’ils se sentent faible devant un mastodonte (je ne crois pas); p-ê parce que personne ne se plaint d’être scanné… P-ê parce que ce sont des fans de Google <img data-src=" />

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’M’enfin, ça commence à bouger, un peu tard, mais il vaut mieux ça que rien du tout

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digital-jedi a écrit :



De l’importance de la conjugaison et grammaire. Ta phrase veut dire autre chose que ce que tu penses = Google attaque.

C’est pas souvent qu’on les voit attaqués sur ce terrain, Google.

<img data-src=" />

<img data-src=" />











En effet, c’est attaqués que je voulais mettre. <img data-src=" /> <img data-src=" />


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En même temps si on utilise google c’est pour les services rendus qui nécessitent tout ça xD.

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La question se pose surtout pour ceux qui ne les utilisent pas et qui se font tout de même pourrir leur vie privée sans avoir accepté les CGU de Google.

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Comme dit par la juge (c’est dans l’article), c’est acceptable pour le filtre anti-spam mais pas (forcément) pour l’analyse publicitaire.

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Laestic a écrit :



Un expert dans le coin ?





Oui. On dit pas ToS, mais CGU.<img data-src=" />


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Mihashi a écrit :



L’analyse n’est pas forcément faite en temps réel. L’email, il reste dans ta boîte de toute façon.





+1 copie pour la NSA, au cas où.


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quegorosoit a écrit :



En même temps si on utilise google c’est pour les services rendus qui nécessitent tout ça xD.









Et surtout que l’utilisateur globalement s’en fout.



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D’une part c’est dans le CLUF que Google lit les emails, d’autre part c’est de notoriété publique. ça va être difficile aux plaignants de faire croire que Google les a eus par surprise.

Mais bon, aux USA, tout est possible <img data-src=" />

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loser a écrit :



D’une part c’est dans le CLUF que Google lit les emails, d’autre part c’est de notoriété publique. ça va être difficile aux plaignants de faire croire que Google les a eus par surprise.

Mais bon, aux USA, tout est possible <img data-src=" />







Les expéditeurs , non utilisateurs de g-mail , n’ont pas à lire ni à accepter les CGU de Google.

C’est là où Google risque d’être coupable le plus.


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Et un ToS/EULA n’est pas forcément légal. Actuellement, la plupart sont en vigueur parce que personne n’a pris la peine de les amener devant la justice pour examen.

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ah oui effectivement j’avais pas vu que la plainte venait aussi de non-utilisateurs de Gmail.

Mais bon, c’est pas comme si personne n’était au courant.

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Et donc parce que c’est “connu” il faut laisser Google potentiellement violer la loi ?

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Eradan a écrit :



Et un ToS/EULA n’est pas forcément légal. Actuellement, la plupart sont en vigueur parce que personne n’a pris la peine de les amener devant la justice pour examen.





Déjà que personne ne prend la peine de les lire&nbsp;<img data-src=" />


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SebGF a écrit :



Et donc parce que c’est “connu” il faut laisser Google potentiellement violer la loi ?





La CNIL commencent tardivement à agir, mais les procès injonctions traînent en mois, à cause d’amendes ridicules (ensuite viennent les procès mais prennent encore plus de temps)



On peut aussi refuser les pubs dans nos boîtes aux lettres, on ne dit rien, parce que parfois ça aide d’être au courant


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loser a écrit :



ah oui effectivement j’avais pas vu que la plainte venait aussi de non-utilisateurs de Gmail.

Mais bon, c’est pas comme si personne n’était au courant.





Même si t’es au courant, quand t’as pas le choix…


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2show7 a écrit :



La CNIL commencent tardivement à agir, mais les procès injonctions traînent en mois, à cause d’amendes ridicules (ensuite viennent les procès mais prennent encore plus de temps)



On peut aussi refuser les pubs dans nos boîtes aux lettres, on ne dit rien, parce que parfois ça aide d’être au courant



La CNIL aux USA n’a aucun pouvoir.<img data-src=" />

Il est question de vie privée, pas de publicité.(même si la finalité pour Gogol est de vendre de la pub au final.)<img data-src=" />


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Lucy Koh, la juge spé mastodontes <img data-src=" />



Bon courage à eux <img data-src=" />

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Faudrait voir les termes du service et autres conditions d’utilisation de gmail (que je n’utilise pas).



Entre deux utilisateurs intra gmail, ils acceptent tous les deux les termes et sans doute qu’il n’y a rien à faire. Idem pour un mail sortant de gmail vers un service tiers : l’émetteur se conforme aux ToS de gmail et il est à l’initiative de la correspondance, le destinataire n’a sans doute pas la possibilité de contester quoi que ce soit. En revanche un émetteur du service tiers vers un compte gmail n’est pas tenu de connaître ni d’accepter les conditions de gmail. Tout le truc consisterait donc à savoir si le fait d’écrire à un correspondant utilisateur d’un autre service implique l’acceptation indirecte des services de cet autre services, sans connaître les termes exacts.



Si on se base sur le protocole, qui est la base technique pour que des emails soient échangés, rien n’indique qu’il faille filtrer ou analyser les mails autrement que pour l’acheminement de ces mails/



Ce qui ferait faire tâche, c’est un jugement en faveur de Google qui pourrait valider le principe que la surcouche imposée par des ToS des services ne soit pas opposable par un utilisateur qui se trouverait pris entre ces services tiers : ce serait une sacrée porte ouverte.



Un expert dans le coin ?

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C’est pas souvent qu’on les voit attaquer sur ce terrain, Google.



J’imagine que c’est parce que c’est des mails perso qu’ils se font reprendre.

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after_burner a écrit :



C’est pas souvent qu’on les voit attaquer sur ce terrain, Google.





De l’importance de la conjugaison et grammaire. Ta phrase veut dire autre chose que ce que tu penses = Google attaque.

C’est pas souvent qu’on les voit attaqués sur ce terrain, Google.

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<img data-src=" />

C’est très bien comme class action, et en plus ça permettrait que les mails arrivent plus vite encore <img data-src=" />

D’ailleurs, je trouve la vitesse hallucinante de réception des emails. Tu paies un truc ou tu t’inscris sur un forum sur internet, tu reçois dans la seconde l’email. Ca veut dire que l’émetteur est rapide, mais que Google est aussi rapide pour faire son analyse pub.


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Y en a qui aiment perdre d’avance.



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L’analyse n’est pas forcément faite en temps réel. L’email, il reste dans ta boîte de toute façon.

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Mihashi a écrit :



L’analyse n’est pas forcément faite en temps réel. L’email, il reste dans ta boîte de toute façon.





^ ça





  • le fait qu’il n’essaie pas de comprendre le sens de ton mail, juste s’il y a des mots clé utilisables ou récurrents sur la durée.

    Au pire du pire du pire c’est de l’ordre de la milliseconde comme traitement (la phase détection hein… la constitution de profils de pub exploitables doit être un poil plus touchy







    matroska a écrit :



    Y en a qui aiment perdre d’avance.



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    bof… ça se règlera avec un bon gros chèque, à l’amiable et avant qu’un jugement ne soit rendu par une cour et on n’en parlera plus (et google - et les autres ! - continuera son business)


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matroska a écrit :



Y en a qui aiment perdre d’avance.



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Au moins, ils n’auront pas de regret de ne pas avoir essayé <img data-src=" />

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La juge avait peu gouté l’argument de Google selon lequel les expéditeurs connaissaient Gmail et en acceptaient donc implicitement les conditions





Surtout que l’on peut parfaitement envoyer du mail vers Gmail sans même le savoir. Si la gestion du courrier d’un domaine “flemmedegererunpostix.example.” est déléguée aux services Google, il faut penser à vérifier le MX du domaine, avoir accès aux logs du SMTP envoyant vers ce domaine ou guetter les entêtes de la réponse pour le savoir.



En clair, M. Michu se fera avoir (et on ne peut pas lui en vouloir)

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Si google dit qu’il faut analyser les mails pour gérer le filtre anti-spam (par exemple) on tombe dans l’exception du California Wiretap Act et c’est mort non?

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Ce n’est pas parce qu’un combat paraît perdu d’avance qu’il ne faut pas se battre.

Si tout le monde pensait comme toi tu parlerais a<img data-src=" />nd…

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Ca m’étonnerais vraiment que ça passe.&nbsp;



Les mails que reçoivent les utilisateurs leurs appartiennent bien, donc ils ont bien la légitimité pour autoriser un service a les analyser.&nbsp;

&nbsp;





M_Michu a écrit :



Les expéditeurs , non utilisateurs de g-mail , n’ont pas à lire ni à accepter les CGU de Google.

C’est là où Google risque d’être coupable le plus.





Je ne vois pas pourquoi l’accord des expéditeurs serait nécessaire dans ce cas. Une fois envoyé, le mail appartient au destinataire. Le destinataire a bien le droit d’autoriser un service à l’analyser ce qu’il recoit.&nbsp;

Si tu envois une lettre à quelqu’un, est-ce que la lettre t’appartient encore ? je ne pense pas.&nbsp;

&nbsp;

La seul chose qui pourrait mettre google dans la merde, c’est si l’expéditeur est gardé dans les résultats de l’analyse, mais je ne pense pas que ce soit le cas.&nbsp;


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Y a t-il un quelconque mal à parler Allemand de nos jours ?



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matroska a écrit :



Y a t-il un quelconque mal à parler Allemand de nos jours ?



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Oui, si l’Allemagne avait gagné la guerre en 1945, sans résistance&nbsp;<img data-src=" />


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En parlant de ça il faut que je la voie cette série !



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matroska a écrit :



En parlant de ça il faut que je la voie cette série !



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Tu peux y jouer, ça s’appelle Wolfenstein, le nouvel ordre <img data-src=" />


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Aux USA je ne sais pas, mais en France le mail fait partie des correspondances privées protégées par le code des communications électroniques et postales.



M’enfin, vu que ça ne dérange personne…

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blackdream a écrit :



Ca m’étonnerais vraiment que ça passe. 



Les mails que reçoivent les utilisateurs leurs appartiennent bien, donc ils ont bien la légitimité pour autoriser un service a les analyser. 

 

Je ne vois pas pourquoi l’accord des expéditeurs serait nécessaire dans ce cas. Une fois envoyé, le mail appartient au destinataire. Le destinataire a bien le droit d’autoriser un service à l’analyser ce qu’il recoit. 

Si tu envois une lettre à quelqu’un, est-ce que la lettre t’appartient encore ? je ne pense pas. 

 

La seul chose qui pourrait mettre google dans la merde, c’est si l’expéditeur est gardé dans les résultats de l’analyse, mais je ne pense pas que ce soit le cas.







Même en tant que expéditeur, tu peux te faire emmerder par plein de pubs ciblées et autres spams que tu n’as pas demandées si tes mails envoyés sont scannées.


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SebGF a écrit :



Je n’utilise aucun service Gogole (je pratique l’auto hébergement et le cloud privé), mais pourtant vu qu’il y a plein de monde qui est sur Gmail, les mails que j’envoie finissent aisément scannés, analysés et monétisés.

(pire encore, vu que ces “services” sont de plus en plus utilisés en entreprise…)



C’est comme ces saloperies de rézosociaux, je refuse d’être dessus mais je sais qu’ils ont tous un profil “fantôme” me concernant à cause de la collaboration de tous les sites web qui intègrent leurs boutons espions. (je les bloque, mais je pense bien qu’il y en a qui passent à travers…)



Perso, j’aimerais ne pas avoir à accepter tacitement qu’on me sonde l’anus sur chaque site web.







Idem la semaine dernière, je cherchais un livre pour la rentrée et j’ai été directement redirigé sur le site de l’éditeur (Dunod )

Je reçois plein de spams depuis lors de la part de l’éditeur sur des soit-disantes promo de rentrée, alors que je ne leur ai jamais donné mes coordonnées..

Surement une de ces saloperies de réseaux sociaux qui a vendu mes coordonnées.


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Zorglob a écrit :



Hello,

J’ai lu l’article mais les com’ vraiment vite fait. Je suis toutefois toujours surpris de l’acceptation globale, même petit à petit, de certaines idées qui pourtant sont biaisées de manière évidentes…

Donc même si ça a déjà été dit/écrit :

 




  • Ce n’est pas parce qu’une CLUF (ou CGV, EULA, osef…) stipule quelque chose que ceci est automatiquement légal. Les providers français (tel et/ou internet) en font régulièrement les frais, puisqu’ils tentent toujours de surfer sur la frontière de ce qui est autorisé, notamment en engagement du client ;



  • Ce n’est pas parce qu’une personne a fait 3 fois ‘suivant’ sur les boutons d’install. qu’il est engagé par des conditions qui ne sont pas légales. Si elles ne sont pas légales, le fait qu’il les ait lues ou pas n’engage rien : ce n’est pas légal, stou ;



  • enfin, partant de ce dernier point, “tout le monde le sait” n’a aucune valeur. Le fait qu’on sache qu’on est scanné et qu’on accepte avec plaisir ne tient pas si le cadre légal dit que l’on a pas le droit d’être scanné par une boite ou un service tel ou tel ;



  • pour finir, le scan concerne aussi ceux qui envoient des mails à une adresse gmail, ou qui sont bien obligés parfois d’y répondre. Ebcore plus tendancieux je trouve puisque sont concernés des gens qui avaient fait un choix (éviter ces services, telle ou telle boite, etc…) qui finit totalement bafoué “à l’insu de leur plein gré”… Cas généralement assez détestable…







    Tout à fait , les conditions peuvent être même après les avoirs acceptées, d’où l’intérêt des associations type UFC que choisir , CNIL etc..qui jouent les gardes-fous.



    Déjà rien qu’ un contrat d’assurance qui tient sur 2 pages lisibles, est soumis à des règles strictes et peut être annulés voir faire l’objet d’une amende pour conditions abusives même après l’avoir signé, je ne parle donc même pas des CGV longues obscures, illisibles et changeantes tout le temps d’un Google ou Facebook.


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Si ils sont scannée par la boite mail qui envoi (donc par un service dont tu as théoriquement accepté les conditions d’utilisation), je ne vois pas le problème.&nbsp;



Si par contre tu es emmerdés par des pubs à cause de l’analyse de la boite mail qui reçoit, là effectivement c’est un réel problème, car tu n’as pas pu accepter les conditions d’utilisation, et la personne qui reçoit n’a pas vraiment le droit d’accepter que les contenus de tes mails soient associés a ton nom.&nbsp;



En clair la boite mail peut lier à ta personne les infos que tu reçois / envois, par contre elle ne doit pas pouvoir lié les infos qu’elle reçois à une personne qui n’a pas accepté ces conditions.&nbsp;

Vie privée : une class action contre Gmail autorisée à poursuivre aux États-Unis

  • Des ruines de l'ancienne class action

  • Le California Wiretap Act et son exception pour les entreprises

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