[Édito] L’importance de bien citer et vérifier ses sources

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[Édito] L’importance de bien citer et vérifier ses sources

Pourquoi est-ce important de citer ses sources ? Déjà, car c’est une marque de respect envers vous, lecteurs, mais également des confrères. Ensuite, cela permet de vérifier une information et/ou en trouver d’autres. Et non, il n’y a aucune honte à citer des confrères, un communiqué ou n’importe quelle source, bien au contraire !

Le 16 février à 18h02

Commentaires (17)

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Pour le cas de la fausse mort de Martin Bouygues, je trouve que c'est différent. L'AFP s'est planté mais c'est une source de confiance qui fait payer les autres média pour qu'ils reprennent leurs informations/articles.
Et vu la notoriété du sujet, il était difficile de penser que la nouvelle était fausse ou qu'il fallait la vérifier.
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Oui... et non.

À la mort d'Isao Takahata, toutes les nécrologies comportaient les mêmes erreurs.
Forcément des pants entiers des articles n'étaient que du copié/collé.
Et tous les grands médias s'en sont donnés à cœur joie.

De mémoire le seul papier qui ne comportait ni erreur ni copié/collé, c'était celui de La Croix.

(Si vous reconnaissez mon avatar, vous comprenez pourquoi j'ai pris cet exemple. :love:)

Donc quand une Martin Bouygues survient, ça leur met tous le nez dans leur caca de médias d'informations qui ne font pas le job qu'ils prétendent faire et qui justifie pourtant qu'ils aient une audience.
En un mot comme en cent: Cheh!
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Là où je rejoins Fred42 c’est que c’est dans les attributions et les rôles une agence d’une agence de presse comme l’AFP de non seulement diffuser de l’information à destination des autres organes de presse, mais aussi et surtout de vérifier cette information tant que faire se peut. Si l’information ne peut être vérifiée (diffusion temps réel ou autre), de le signaler explicitement.
Une agence de presse qui ne serait pas un tiers de confiance, verrait sa nécessité même réduite à peau de chagrin.
Aux consommateurs de cette source d’information d’en faire bon usage mais je comprends qu’un papier issu de l’AFP ait pu être pris pour argent comptant. Certes personne n’est à l’abris de l’erreur, c’est une leçon, mais si on ne peut plus s’appuyer sur ces source avec un degré de confiance très élevé, cela remet en question l’existence même de l’agence de presse.
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Si un journal prend pour argent comptant ce que dit l'agence de presse, ce n'est pas du journalisme. Pareil, pour le lecteur final : s'il prend pour argent comptant une information au seul motif qu'elle est publiée dans Le Monde (réputation du journal ou habitude de lecture), on se fit à l'information rapportée. Le minimum est (devrait être) de se demander où sont les sources, les témoignages directs.

NB: les plus rigoureux des journalistes et rédactions font forcément des erreurs à un moment ou à un autre.
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Ce que je veux dire c’est que le rôle des agence de presse est de constituer une source d’information fiable.

Dans le cadre de l’exemple évoqué de la mort de Martin Bouygues, je présuppose qu’il s’agissait d’une dépêche de type alerte et non d’un article de l’AFP. Les alertes sont généralement des textes courts, factuels, qui demandent bien entendu d’être confirmés et étayés et non recrachés tels quels pour que le terme de journaliste puisse être employé pour celui qui en fait un article de presse.

Nous parlons de sources et l’AFP en est une des plus réputées et utilisée en France pour tout un tas de sujets. Cette réputation passe nécessairement par un historique de fiabilité, sans lequel elle ne serait pas ce qu’elle est. La question de la fiabilité n’est pas anodine : elle peut s’installer entre un journaliste et ses sources individuelles. Si ces dernières se démontrent comme n’étant plus fiables ou rompent le contrat de confiance, alors la relation disparaît et il s’agit de passer à d’autres sources. Mais en attendant, il faut bien que le dit journaliste s’appuie sur des sources, plus ou moins fiables (sauf à inventer). Et l’AFP, bien que non exempt d’erreurs épisodiques, fait partie des sources réputées fiables car elles jouent leur existence même sur cette fiabilité.

Selon l’expression consacrée, la confiance n’exclue pas le contrôle. Cependant, sauf à vivre dans une paranoïa maladive, il est important d’avoir des raccourcis de confiance sans quoi on n’écrit pas des articles de presse d’actualité mais des bouquins d’investigation bien après les faits, en ayant le temps de décortiquer l’ensemble des faits et des sources possibles, à la lumière du temps passé et de la multiplication de celles ci post événement.
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Tout à fait, on peut parfaitement déléguer ou sous-traiter ses activités. Il faut juste être capable d'en assumer soi-même les erreurs le cas échéant et être transparent sur la réalité de l'information qu'on fournit. Si l'AFP fait elle-même de la sous-traitance à des journalistes qui délèguent à des collègues le soin de vérifier les sources, on n'est pas loin du téléphone arabe ou de la rumeur (ça n'est plus du journalisme). On reste entièrement comptable de l'information qu'on délivre directement.
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Citer ses sources, recouper l'information, vérifier, documenter, etc, est incompatible avec une information prédigérée, vite lue, qui rend captif, synonyme d'audience.
L'info spectaculaire et polémique, la rumeur qui passe répondent à des besoins d'audience, que ce soit à but politique (convaincre rapidement, positions binaires) ou à but commercial (régie publicitaire qui finance l'info).
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Ce n’est, en effet, pas la même chose de se fonder sur les affirmations d’un groupe de pirates – qui a tenté un coup de poker avec seulement quatre cartes en main –
Pourquoi pas, mais quel est le but, au final ? Tôt ou tard, on aurait découvert la vérité. Donc qu'a à gagner ce groupe de pirates, à part passer pour des bleus ? Qui les prendra au sérieux à la prochaine "révélation" ?
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Pour continuer sur l'image du poker, si ces 4 cartes étaient 4 AS, ils battaient quand même beaucoup de mains. :D Mais un 7 de pique, un 2 de trèfle un 4 de cœur et un 6 de carreau, ça ne bat pas grand chose.
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Sur certains sites, on pourrait presque croire que citer la source de l’information et la mettre en avant est une pratique contre-nature, même si cela devrait être la règle !
il n'y a plus d'informations, mais des retweets.
il n'y a plus d'enquêtes, mais des conjectures.
il n'y a plus d'experts, mais des militants/lobbyistes.
il n'y a plus de journalistes, mais des chroniqueurs.

#SadButTrue
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J'aimerais bien savoir ce que ça donnerai un 1er avril où Next contrevient à toutes les bonnes pratiques listées dans cet édito ! 😁
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ça m'a fait penser à ce RDV Jeux où ils parlent de plagiat / inspiration / citer ses sources (à 1h04) :

https://frenchspin.fr/2023/12/rdv-jeux-324-game-awards-et-controverses/
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pour finir, certaines sources voient l'avenir (comme le gorafi). si la news est fausse, c'est qu'il ne s'est pas encore passé assez de temps :fume:
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Dites-vous bien que les médias sérieux ne vont pas passer sous silence l’arrivée d’extra-terrestres sur Terre, la propagation du Covid par les antennes 5G boostées par Linky

:cap:

Quitte à parler complot, autant ne pas oublier ce cher compteur vert :mrgreen:
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Tiens, tiens, moi ça me rappelle le jour où tous les médias avaient annoncé que l'on avait retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès en Écosse. Je me souviens que ça avait été l'hystérie totale. Y compris sur le service public qui aime tant à donner des leçons de journalisme.

Certes, on peut se tromper, mais quand cette information a été démentie par les autorités, aucun média n'a dénié présenter ses excuses, juste dire : "on s'est trompé, on va essayer de s'améliorer". Tout ça, juste pour être le premier. Le premier sur quoi ? Sérieux, ça n'a aucun sens.

Donc je trouve que cet édito fait du bien et rappelle quelques règles élémentaires de journalisme. Devrait-on envoyer ce texte à l'ensemble des rédactions ? :-)
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L'info venait d'une source plutôt sûre : la police écossaise.
Dans un cas comme cela, le seul moyen de s'améliorer est de ne rien publier, mais si l'info avait été vraie, tu aurais peut-être reproché aux médias de n'avoir rien dit.

Édit : Le Parisien est revenu sur cette histoire et explique que 5 sources dans la police française avaient confirmé l'information.
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tu aurais peut-être reproché aux médias de n'avoir rien dit.

Non, car les faits divers ne m'intéressent pas trop. Maintenant, ça me rends encore plus méfiant envers les médias aux ordres.

Ensuite, tout le monde a le droit à l'erreur, OK les sources étaient sûres, mais du coup j'aurais bien voulu entendre des excuses et ne pas subir les sempiternels : "oui mais nous, on a fait confiance aux autorités/au Parisien/autre...".

[Édito] L’importance de bien citer et vérifier ses sources

  • Un tweet, un emballement médiatique

  • Quand une source se « trompe », il reste l’esprit critique

  • Les baratins font bon ménage avec le putaclic, moins avec les sources

  • « Respecter la vérité »

  • L’importance de citer la source de manière propre et visible

  • Citer ses sources : la base du respect

  • Sur les réseaux sociaux, même combat avec les « créateurs de contenu »

  • Un conseil : vérifiez et recoupez…

  • … mais gardez votre esprit critique

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