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Fin des frais d’itinérance : la Commission européenne retire sa proposition sur le « fair use »

Ça s'en va et ça revient...

Fin des frais d'itinérance : la Commission européenne retire sa proposition sur le « fair use »

Le 09 septembre 2016 à 13h30

Publiées en début de semaines, les propositions de la Commission européenne pour organiser la fin des frais d'itinérance en Europe ont disparu de son site. Cela à la demande du président de l'institution, Jean-Claude Juncker, à qui le texte ne conviendrait pas.

Un pas en avant, puis un en arrière. La fin des frais d'itinérance mobile en Europe ressemble de plus en plus à une valse imprévisible. Quelques jours après avoir proposé ses conditions pour la suppression de ces frais à la mi-2017, la Commission européenne a supprimé le texte de son site. Officiellement, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, n'était pas au courant de la publication du document, qui concerne l'une des principales promesses politiques des autorités européennes de ces dernières années.

Les 90 jours de la discorde

« À la lumière des premiers retours, le président Juncker a demandé aux services de retirer le texte et de travailler sur une nouvelle proposition » explique sobrement la Commission, dans un communiqué envoyé cet après-midi. Contactée dans la matinée par nos soins pour avoir des précisions sur ce retournement de situation, elle n'a pour le moment pas répondu à nos sollicitations.

Que sont ces fameux retours ? Une critique de la limite de 90 jours par an d'itinérance sans frais , considérée comme une « porte dérobée » pour réintroduire des coûts, selon des associations de consommateurs. « Après des années à promettre qu'elle mettra fin aux frais d'itinérance, [la Commission] a fini par pointer les petites lignes à des millions de consommateurs... Eux veulent ce qui a été promis » affirme par exemple l'organisation BEUC à Politico.

Une nouvelle proposition en chantier

Cette volte-face de la Commission européenne reste tout de même une surprise, ressemblant à un mouvement de panique. Pourtant, la proposition tentait justement à ménager la chèvre et le chou : les consommateurs et les opérateurs. D'un côté, les clients ne veulent plus avoir à payer de frais supplémentaires pour naviguer sur mobile dans l'Union, quand de l'autre, les opérateurs craignent les abus... Par exemple la souscription à un forfait dans un autre pays que celui de résidence, pour payer moins cher, sans contrepartie.

La Commission se défend aussi en expliquant que le Parlement et le Conseil européen ont demandé a empêcher les abus, quand elles ont adopté le texte en 2015. L'institution se pose donc en victime des circonstances. Une version quelque peu malmenée par le groupe S&D (socialistes et démocrates) du Parlement européen, dans un communiqué. Ce dernier affirme que les parlementaires ont accepté des mesures pour bloquer les abus de l'itinérance, tout en estimant que d'autres moyens existent pour les empêcher. Le résultat doit aboutir à « une itinérance comme à la maison », espèrent les parlementaires.

L'institution doit bientôt fournir une version révisée, ouvrant logiquement un champ plus large au « fair use ». Cela même si selon la GSMA, association d'acteurs du mobile, aussi citée par Politico, les règles étaient trop complexes pour être appliquée en l'état.

Commentaires (46)

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“Ce volte-face de la Commission européenne.”



Chez Orange ça marche nickel la VoLTE. Je n’ai pas encore testé en Europe.



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Junkers va pouvoir partir en vacances et faire de beaux cadeaux à Noël. <img data-src=" />

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Pourquoi ? Les consommateurs vont lui envoyer des sous ?

En tout cas, ça ne risque pas d’être les opérateurs.

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C’est pas féminin volte-face ?

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Si c’est féminin. Mais moi je voulais juste faire une blague entre volte-face et VoLTE…



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les opérateurs craignent les abus…&nbsp;Par exemple la souscription à un

forfait dans un autre pays que celui de résidence, pour payer moins

cher, sans contrepartie.



Un abus ? Faire jouer la libre-concurrence dans le marché unique européen ? Quant à la “contrepartie”, ça s’appelle le paiement de la part du client…

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matroska a écrit :



Si c’est féminin. Mais moi je voulais juste faire une blague entre volte-face et VoLTE…



<img data-src=" />





oui j’avais remarqué, quand même <img data-src=" />


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Oui enfin, si demain tu peux avoir un forfait lituanien (ou je sais pas, un truc en Europe) à 1€/an avec 100Go/mois en 4G, tout ça en utilisant le réseau français, du coup plus personne n’achètera un forfait français à 40€/mois pour la même chose. Soit les opérateurs se payent entre eux (mais ça marchera pas, car ils mettront des prix exorbitants) soit il y a des opérateurs européens et non plus nationaux (mais qui va payer pour que les lituaniens aient la 4G sur l’ensemble du territoire?)

Peut être la solution serait un abonnement “partagé” avec les opérateurs de 2 ou 3 pays, mais là encore je doute que ça soit compétitif pour le consommateur.

La seule solution c’est un dual SIM avec les cartes des 2 pays.

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La limite des 90jours me paraissait pas déconnante, par contre la règle “Si tu fais un aller-retour entre 2 pays de l’UE dans la journée, tu décomptes pas un jour du forfait de 90j” était pas applicable et aurait provoqué des abus.



Car la deuxième règle aurait permis aux frontaliers de ne payer aucun supplément en faisant du roaming 70% de l’année (chaque jour travaillé en fait).

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thomgamer a écrit :



Car la deuxième règle aurait permis aux frontaliers de ne payer aucun supplément en faisant du roaming 70% de l’année (chaque jour travaillé en fait).



C’était le but de la manœuvre en même temps, ne pas pénaliser les frontaliers.&nbsp;<img data-src=" />


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Donc ils n’acceptent pas que les clients utilisent l’absence de frontières et de douanes en Europe pour profiter du meilleur prix mais par cela les gêne moins quand il s’agit d’utiliser l’UE pour échapper à l’impôt. (coucou SFR et l’altice way)

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CounterFragger a écrit :



Un abus ? Faire jouer la libre-concurrence dans le marché unique européen ? Quant à la “contrepartie”, ça s’appelle le paiement de la part du client…







Tellement simpliste ta vision des choses…



Qu’est ce qu’il se passerait si&nbsp; par exemple, tous les belges allaient prendre un abonnement en France, qui payerait le cout des infrastructures ?


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Ce que craignent les opérateurs, c’est le marché libre Européen ? Et pourquoi devrait-on continuer de s’en priver ?

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sentryman a écrit :



Qu’est ce qu’il se passerait si  par exemple, tous les belges allaient prendre un abonnement en France, qui payerait le cout des infrastructures ?







L’opérateur (Belge ou non) qui rachètera ces infrastructures.



Il y aurait fatalement une grande réorganisation, mais je ne vois pas de problème à ça. C’est le jeu du marché.


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Voir le commentaire au-dessus du tiens.



EDIT : grillé <img data-src=" />

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Exocet a écrit :



Oui enfin, si demain tu peux avoir un forfait lituanien (ou je sais pas, un truc en Europe) à 1€/an avec 100Go/mois en 4G, tout ça en utilisant le réseau français, du coup plus personne n’achètera un forfait français à 40€/mois pour la même chose. Soit les opérateurs se payent entre eux (mais ça marchera pas, car ils mettront des prix exorbitants) soit il y a des opérateurs européens et non plus nationaux (mais qui va payer pour que les lituaniens aient la 4G sur l’ensemble du territoire?)&nbsp;

Peut être la solution serait un abonnement “partagé” avec les opérateurs de 2 ou 3 pays, mais là encore je doute que ça soit compétitif pour le consommateur.&nbsp;

La seule solution c’est un dual SIM avec les cartes des 2 pays.



&nbsp;les operateur francais qui se rendront VITE compte de l’abus de client lituaniens feront comme free fait sur le reseau orange…



un beau logo 3/4G mais un debit 56k …


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sentryman a écrit :



Tellement simpliste ta vision des choses…



Qu’est ce qu’il se passerait si&nbsp; par exemple, tous les belges allaient prendre un abonnement en France, qui payerait le cout des infrastructures ?





bah l’operateur belge paiera forcement l’operateur francais

maintenant si l’operateur francais PERDS de l’argent et qu’il y a CLAIREMENT de l’abus, le debit sera reduit…

le roaming restera GRATUIT, mais a coup sur il y aura des options “debit prioritaire en europe”&nbsp;



puis bon si Red de SFR arrive a faire une option 3Go en europe pour 2€/mois c’est que cela doit etre RENTABLE…

on va pas me dire que les operateurs vont pas gonflé un peu leur prix et permettre le roaming illimité (avec un fair use mensuel) en europe ^^


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Je vais jouer à l’avocat du diable (une fois de plus) en prenant un cas extrême.



Supposons que tout le monde prenait un abonnement en Latvérie (appelons l’opérateur “Fatalis Telecom”), car ils ne coûtent que 1€/mois. L’opérateur national à qui appartient l’infrastructure ne peut plus la financer, donc Fatalis Telecom rachète tout le réseau, c’est bien ça ?



Passons sous silence le sort funeste qui attend l’opérateur national. Ainsi la société latvérienne devrait supporter le coût de l’infrastructure dans un pays dont le coût de la vie est bien plus élevé ? N’ayant que peu de moyens à sa disposition, ils ne peuvent pas prétendre à une grande qualité du réseau ni à une maintenance exemplaire, donc celui-ci périclite.



Comment faire pour que les utilisateurs ne soient pas perdants en fin de compte ? Vous avez deux heures, calculatrice autorisée <img data-src=" />

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Gnppn a écrit :



C’était le but de la manœuvre en même temps, ne pas pénaliser les frontaliers.&nbsp;<img data-src=" />





Ouais mais justement, les frontaliers auraient couter plus cher aux opérateurs du pays où il travaille. Je suis pour la fin des frais de roaming, mais il faut quand même des règles pour que l’impact sur les opérateurs soit absorbable. Imagine les petits opérateurs de pays touristiques, avec la masse de gens qui transitent ils seraient en droit de réclamer des frais d’usage aux autres pays européens. En terme touristique, je pense que la France accueille + d’étrangers hors UE que d’européens.



Puis dans certaines CGV, les offres sont réservés aux résidents de la France Métropolitaine.


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J’aime ton raisonnement ;)



Par contre, rien de tout cela ne concerne la Suisse. On continuera de payer l’itinérance plein pot <img data-src=" />

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CounterFragger a écrit :



mais jamais un régulateur comme l’ARCEP n’obligera qui que ce soit à le louer à perte…





Le candide <img data-src=" />


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CounterFragger a écrit :



non seulement il est déjà possible pour tout opérateur européen de louer les infrastructures d’un autre opérateur qui le veut bien





Encore plus fort cette phrase <img data-src=" />

C’est quoi ça?&nbsp; De la convention, de la régulation, de la directive E ?

Et s’il ne veut pas…? Ah mince on va l’y obliger par des règles fumeuses établies par une commission, un Arcep ou autre machine infernale <img data-src=" />



Bref… les chantres du libéralisme qui veulent payer leur abo 1€ tout en touchant des allocs… <img data-src=" />


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Abolition des frais de roaming pour les consommateurs ne signifie pas abolition des frais d’interconnexion entre opérateurs.



&nbsp;Du coups les frais de Lithuanie Télécom vont exploser et leur forfait deviendra plus cher pour, sur le moyen terme, s’aligner sur le prix pratiqué sur ce qui sera devenu le marché mobile européen.



Un prix similaire partout en Europe pour un service qui fonctionne partout en Europe, c’est une bonne vision de ce que doit être le marché unique européen.



Logiquement à terme ça mènera à une concentration entre les opérateurs européens, qui sera globalement bénéfique aux consommateurs.



Certains perdront leur poste mais l’effet négatif sur l’économie sera mineur relativement aux bénéfices pour les consommateurs.

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Si une activité n’est plus rentable les prix augmentent ou l’entreprise ferme/est rachetée, c’est tout.

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Oui ça s’appelle de la régulation, le genre de régulation que les américains nous envie.

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matroska a écrit :



“Ce volte-face de la Commission européenne.”



Chez Orange ça marche nickel la VoLTE. Je n’ai pas encore testé en Europe.



<img data-src=" />





et la face ? <img data-src=" />


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J’avoue ne pas avoir trouvé pour en faire une double-blague.



<img data-src=" />

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Y a une partie d’entre vous qui veut arriver à un marché unique européen où tous les prix seront à peu près alignés… Et le lituanien qui gagne beaucoup moins qu’un français, il fait comment pour se payer son forfait ? Parce que si les prix s’alignent, ils ne s’aligneront certainement pas sur les tarifs les plus bas d’Europe !

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Vekin a écrit :



J’aime ton raisonnement ;)



Par contre, rien de tout cela ne concerne la Suisse. On continuera de payer l’itinérance plein pot <img data-src=" />





Oui, mais avec un meilleur réseau ^^


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CounterFragger a écrit :



Je m’en tape que ma vision soit soi-disant “simpliste”. Le cloisonnement de la téléphonie mobile par pays européen, avec force roaming facturé au prix fort, ça avait du sens dans les années 1990-2000 quand les réseaux étaient à peine déployés et non rentabilisés.



Maintenant, tout le monde voyage, il y a de plus en plus de frontaliers, et dans un marché unique avec libre circulation des personnes comme en Europe, il est tout à fait logique de tendre vers un fonctionnement similaire à celui d’un “grand pays”. Le but des élus européens est, si je ne trompe pas, une sorte de consolidation européenne des opérateurs (et c’est déjà le cas pour certains opérateurs, regarder à qui appartiennent vraiment les opérateurs nationaux), qui va justement dans le sens de l’abolition totale du roaming.



Je ne vois pas d’abus dans le fait de profiter du marché unique qui a été poussé par ces mêmes entreprises… A elles de se démerder de trouver un modèle économique rentable dans ce contexte.





Le but n’est pas - à mon avis - une consolidation des opérateurs, mais une homogénisation des prix. Si tout le monde a accès au même service au même prix sur les marchés de gros, il n’y a pas de raison qu’un “petit” opérateur ne puisse pas vivre comme un autre.

Mais effectivement ça permet aussi à des acteurs d’émerger en tant qu’opérateur européen (Free pourrait en faire partie car si je ne me trompe pas il a signé des contrats type contrat MVNO avec les opérateurs en Europe, il lui manque juste l’émission de carte SIM locale)


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Juste pour rappel, les frais d’itinérance entre opérateurs resteraient, du coup l’opérateur du pays où il travaille serait toujours compensé.

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Personnellement, vivant à la frontière Luxembourgeoise, si on pouvait souscrire à un abonnement de type “radius 250km”, ce serait parfait. Je m’en branle un petit peu d’avoir la 3G au même prix en Lituanie. (Au pire une selection de 3 pays limitrophes)&nbsp;<img data-src=" />

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Simple, il fait un partenariat d’itinérance avec Socovie Telecom.

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Bon, en gros, le Parlement européen a accepté à contre-cœur l’introduction d’une notion d’“utilisation raisonnable” (fair use), mais n’apprécie pas la définition de la Commission sur ce à quoi devrait ressembler ce fair use, et lui fait savoir.



Cela promet un joli feuilleton, sortez le pop corn. <img data-src=" />

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Exocet a écrit :



Oui enfin, si demain tu peux avoir un forfait lituanien (ou je sais pas, un truc en Europe) à 1€/an avec 100Go/mois en 4G, tout ça en utilisant le réseau français, du coup plus personne n’achètera un forfait français à 40€/mois pour la même chose. Soit les opérateurs se payent entre eux (mais ça marchera pas, car ils mettront des prix exorbitants) soit il y a des opérateurs européens et non plus nationaux (mais qui va payer pour que les lituaniens aient la 4G sur l’ensemble du territoire?)

Peut être la solution serait un abonnement “partagé” avec les opérateurs de 2 ou 3 pays, mais là encore je doute que ça soit compétitif pour le consommateur.

La seule solution c’est un dual SIM avec les cartes des 2 pays.









Vekin a écrit :



Je vais jouer à l’avocat du diable (une fois de plus) en prenant un cas extrême.



Supposons que tout le monde prenait un abonnement en Latvérie (appelons l’opérateur “Fatalis Telecom”), car ils ne coûtent que 1€/mois. L’opérateur national à qui appartient l’infrastructure ne peut plus la financer, donc Fatalis Telecom rachète tout le réseau, c’est bien ça ?



Passons sous silence le sort funeste qui attend l’opérateur national. Ainsi la société latvérienne devrait supporter le coût de l’infrastructure dans un pays dont le coût de la vie est bien plus élevé ? N’ayant que peu de moyens à sa disposition, ils ne peuvent pas prétendre à une grande qualité du réseau ni à une maintenance exemplaire, donc celui-ci périclite.



Comment faire pour que les utilisateurs ne soient pas perdants en fin de compte ? Vous avez deux heures, calculatrice autorisée <img data-src=" />



En fait, au départ j’étais pas trop content que la commission revoit sa copie, mais après reflexion je me dis qu’en fait c’est une bonne chose: ca va homogéniéiser les prix en Europe.

En effet si dans un pays on a un forfait moins cher, ces opérateurs ne pourront pas supporter les coûts de l’itinérance à l’étranger, ils vont donc devoir remonter un peu leurs prix jusqu’à un niveau supportable.

Une fois ce niveau supportable atteint, ce sera le mouvement inverse qui va se produire: les forfaits plus chers devront baisser pour s’aligner sur ces forfaits rentables car sinon ils perdront des parts de marché.



Ca va probablement se faire au détriment des services clients, mais le reste des services est tout à fait internationalisable.

C’est bien d’harmoniser les prix et les niveaux de vie ça évite la concurrence déloyale au sein de l’Europe, et il faut bien commencer par quelque chose (les télécom c’est pas mal, l’énergie à mon avis c’est déjà le cas aussi).



Le fait d’imposer le smic aux travailleurs étrangers&nbsp;(routiers ou autres)&nbsp;en France est aussi sur la même longueur d’onde et est une bonne chose pour tout le monde.

Effectivement les grosses boites qui en profitent pour avoir de la main d’oeuvre pas cher en souffrent un peu, mais d’un autre coté le niveau de vie global des pays moins développés monte, et ce, sans trop pénaliser les pays plus riches.


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Et pourquoi pas imposer aux opérateurs une indemnisation aux Go, fixé en fonction des coûts de fonctionnements moyens dans le pays.

Exemple: en France le coût moyens du Go pour les opérateurs est de 0.5 eur, si il y a du roaming en France par les abonnés de Machinetruc, alors machin truc devra indemniser l opérateur français en fonction du forfait au Go. Juste les montants seront imposés par la commission et non plus des accords entre opérateurs.

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Je m’en tape que ma vision soit soi-disant “simpliste”. Le cloisonnement de la téléphonie mobile par pays européen, avec force roaming facturé au prix fort, ça avait du sens dans les années 1990-2000 quand les réseaux étaient à peine déployés et non rentabilisés.



Maintenant, tout le monde voyage, il y a de plus en plus de frontaliers, et dans un marché unique avec libre circulation des personnes comme en Europe, il est tout à fait logique de tendre vers un fonctionnement similaire à celui d’un “grand pays”. Le but des élus européens est, si je ne trompe pas, une sorte de consolidation européenne des opérateurs (et c’est déjà le cas pour certains opérateurs, regarder à qui appartiennent vraiment les opérateurs nationaux), qui va justement dans le sens de l’abolition totale du roaming.



Je ne vois pas d’abus dans le fait de profiter du marché unique qui a été poussé par ces mêmes entreprises… A elles de se démerder de trouver un modèle économique rentable dans ce contexte.

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Neliger a écrit :



L’opérateur (Belge ou non) qui rachètera ces infrastructures.



Il y aurait fatalement une grande réorganisation, mais je ne vois pas de problème à ça. C’est le jeu du marché.





les délocalisations en Chine aussi c’était le marché, quand on a vu ce que ça a donné niveau emplois en france


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Cela à la demande du président de l’institution, Jean-Claude Juncker, à qui le texte ne conviendrait pas.C’est ça la démocratie ?

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Le marché s’organisera toujours pour trouver les solutions.



Je doute que les américains doivent se poser la question de savoir dans quel état est basé Virgin ou T-Mobile avant de commander leur ligne.



Ce que nous verrions probablement, c’est l’avènement de grands opérateurs Européens, au lieu de multiples filiales aux montages parfois étranges. Rien qu’en Belgique, on constate déjà la présence de filiales d’opérateurs Français par le jeu des rachats. Sauf qu’actuellement, ces filiales ne sont pas officiellement rattachées à leur opérateur maitre, et les offres sont séparées.

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CounterFragger a écrit :



Je m’en tape que ma vision soit soi-disant “simpliste”. Le cloisonnement de la téléphonie mobile par pays européen, avec force roaming facturé au prix fort, ça avait du sens dans les années 1990-2000 quand les réseaux étaient à peine déployés et non rentabilisés.



Maintenant, tout le monde voyage, il y a de plus en plus de frontaliers, et dans un marché unique avec libre circulation des personnes comme en Europe, il est tout à fait logique de tendre vers un fonctionnement similaire à celui d’un “grand pays”. Le but des élus européens est, si je ne trompe pas, une sorte de consolidation européenne des opérateurs (et c’est déjà le cas pour certains opérateurs, regarder à qui appartiennent vraiment les opérateurs nationaux), qui va justement dans le sens de l’abolition totale du roaming.



Je ne vois pas d’abus dans le fait de profiter du marché unique qui a été poussé par ces mêmes entreprises… A elles de se démerder de trouver un modèle économique rentable dans ce contexte.









  • je m’en doute que tu t’en tapes, car tu ne vois pas plus loin que ta facture, 10€/mois en moins ça vaut bien le sacrifice de 500 000 emplois en France

    &nbsp;- “tout le monde voyage” : oui donc parce que les gens partent 3 semaines par an à l’étranger, on dérèglemente la téléphonie européenne, belle vision de l’europe, et sinon on permet aux employeurs français d’embaucher des salariés avec un salaire de leur pays d’origine ? Après tout, c’est la même logique ?



    &nbsp;



    &nbsp;


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Exocet a écrit :



Oui enfin, si demain tu peux avoir un forfait lituanien (ou je sais pas, un truc en Europe) à 1€/an avec 100Go/mois en 4G, tout ça en utilisant le réseau français, du coup plus personne n’achètera un forfait français à 40€/mois pour la même chose. Soit les opérateurs se payent entre eux (mais ça marchera pas, car ils mettront des prix exorbitants) soit il y a des opérateurs européens et non plus nationaux (mais qui va payer pour que les lituaniens aient la 4G sur l’ensemble du territoire?)







Oui enfin si demain tu peux employer un lituanien à 1€ de l’heure qui va bosser 60h plus personne n’emploiera de francais à 10€ de l’heure. Mais dans ce cas qui va acheter les denrées produites en lituanie et vendues à prix d’or en France ?



Je comprends la logique de l’argumentaire, mais je trouve etrange que les gens (et les gouvernants) se posent les bonnes questions quand il s’agit des entreprises mais pas quand il s’agit des gens….


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Neliger a écrit :



Ce que craignent les opérateurs, c’est le marché libre Européen ? Et pourquoi devrait-on continuer de s’en priver ?





Alors pourquoi continuer à réguler puisque tout le monde veut la concurrence?&nbsp;<img data-src=" />


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CounterFragger a écrit :



Je ne vois pas d’abus dans le fait de profiter du marché unique qui a été poussé par ces mêmes entreprises… A elles de se démerder de trouver un modèle économique rentable dans ce contexte.





Poussons le raisonnement débile jusqu’au bout :

Un accès DSL Moldave sur un NRA Free qu’on souscrit à Maubeuge à 0.50cts/mois <img data-src=" />

(on oblige bien sur Free de laisser ses infras à disposition à vil prix pour tout opérateur “européen” ayant un capital de 3000€ )


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sentryman a écrit :





  • je m’en doute que tu t’en tapes, car tu ne vois pas plus loin que ta

    facture, 10€/mois en moins ça vaut bien le sacrifice de 500 000 emplois

    en France

    &nbsp;- “tout le monde voyage” : oui donc parce que les gens

    partent 3 semaines par an à l’étranger, on dérèglemente la téléphonie

    européenne, belle vision de l’europe



    &nbsp;

    On ne dérèglemente rien du tout, on ne sacrifie rien du tout, on abolit les frais de roaming.



    Pour l’instant, les opérateurs sont libres de limiter les souscriptions aux personnes résidant sur leur territoire national, et les gens préfèreront de toute façon posséder un numéro de téléphone avec leur indicatif national. Et si effectivement on ne parle que d’une moyenne de 3 semaines de vacances par an par abonné à l’étranger, ça s’autorégulera sans nécessiter un fair-use artificiel.



    Un opérateur désireux d’ouvrir ses souscriptions aux autres européens devra supporter des frais d’itinérance, pas sûr que les candidats se bousculent pour concurrencer (et encore moins menacer) les opérateurs nationaux du coup…



    &nbsp;





    sentryman a écrit :



    et sinon on permet aux employeurs français d’embaucher des salariés avec un salaire de leur pays d’origine ? Après tout, c’est la même logique ?





    T’as dû t’emmêler les pinceaux dans ta “logique”, pour moi c’est plutôt : si tu achètes un bien ou un service dans un pays européen, tu le payeras au même prix que les nationaux. Si tu pars travailler dans un pays européen, tu seras payé de la même manière que les nationaux.



    Un parallèle beaucoup plus pertinent peut se faire avec les banques : je suis libre d’ouvrir un compte dans un autre pays européen. Je n’ai pas encore vu l’ombre d’un plan social découlant de cette mesure…


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La débilité vient plutôt de ton absence totale de compréhension du marché des télécoms (et de mon commentaire) : non seulement il est déjà possible pour tout opérateur européen de louer les infrastructures d’un autre opérateur qui le veut bien, mais jamais un régulateur comme l’ARCEP n’obligera qui que ce soit à le louer à perte…



Et même si tu enlèves le régulateur, Free n’acceptera jamais un tel tarif…

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