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Les seniors, des gamers comme les autres ?

Mais qui se cachent pour jouer

Les seniors, des gamers comme les autres ?

Le 02 juin 2023 à 13h33

Passant au-dessus des clichés des seniors jouant pour préserver leur santé, la sociologue Gabrielle Lavenir a enquêté sur les joueurs de plus de soixante ans, constatant un isolement de ces gamers, « parfois subi, parfois désiré, souvent problématique ». Elle a publié un article dans la revue scientifique RESET relatant et analysant les résultats de son enquête.

Si les clichés sur les joueurs de jeux vidéo ont la vie dure, ceux sur l'utilisation des consoles par les seniors l'ont peut-être encore plus. Depuis une dizaine d'années, des stéréotypes se sont imposés. « Grand-mère gameuse qui abandonne ses confitures et ses petits-enfants pour animer sa chaîne de streaming, septuagénaire alerte qui fait travailler ses neurones grâce à des entraînements cognitifs gamifiés, résident·es d'EHPAD qui se transforment dès qu'on leur met une manette dans les mains », la chercheuse Gabrielle Lavenir a voulu voir de plus près s'ils correspondaient à la réalité.

Elle a enquêté, pendant sa thèse, en interrogeant des joueurs seniors et a publié un article scientifique sur le sujet. Il en ressort notamment que ces joueurs vont parfois s'isoler pour pratiquer, ce qui peut poser problème quand ils rencontrent des difficultés dans le jeu. Et que si les injonctions à « bien vieillir » les amènent à penser à cette utilité du jeu, elles pèsent aussi sur leurs pratiques.

Rencontres et entretiens autour des jeux vidéo

Pour se rendre compte de la façon dont les seniors vivaient leurs pratiques, la chercheuse a d'abord suivi en 2019 une association de promotion des jeux vidéo auprès des personnes âgées. Celle-ci organise des ateliers dans des lieux fréquentés par des personnes âgées comme des EHPAD (mais pas seulement) ainsi que des compétitions d'e-sport. Elle a assisté à plus de trente ateliers dans diverses villes de France, ce qui lui a permis de rencontrer plus d'une centaine de joueurs et joueuses et de les observer.

Et pour compléter, Gabrielle Lavenir a mené une série d'entretiens avec 16 personnes de plus de soixante ans qui jouent chez elles.

Entrée douce dans le jeu

Tout le monde ne commence pas à jouer aux jeux vidéo dès le plus jeune âge, et notamment les seniors actuels qui ont souvent utilisé d'autres outils technologiques avant de se mettre à jouer sur console ou sur téléphone portable. Mais ils ont aussi fréquemment vu leurs enfants et petits-enfants y prendre plaisir avant de s'y mettre.

La chercheuse donne un exemple : « Andrée, qui joue au MMORPG World of Warcraft depuis plusieurs années et y est maître de guilde, fait le lien entre l’ambiance de sa guilde et ses souvenirs des parties de League of Legends (Riot Games, 2009) de ses fils : « Même, quand je les entendais commencer à rigoler tous les deux là-haut, à l’étage, je venais les voir, je m’asseyais, je regardais. Parce que je me régalais, je me régalais de les voir s’éclater. C’était trop génial. »  ». Mais Andrée n'a pas même envisagé de jouer avec les jeux vidéo de ses fils, parce qu'elle trouvait que c'était « « que des jeux de garçons », « pas des jeux très beaux », mais [elle] associe tout de même l’expérience du jeu au plaisir de « rigoler avec des jeunes » ».

Gabrielle Lavenir explique que l'évolution de la pratique des joueurs seniors ne se fait pas dans une temporalité linéaire « avec un début clairement identifié puis une continuité de la pratique ».

Mais petit à petit, l'expérience vient. Gabrielle Lavenir cite le cas de Gisèle, « qui a joué aux différents opus de Zelda sur toutes les consoles depuis 1992 ». La chercheuse explique que celle-ci « s’appuie sur son expérience des opus, des consoles et des manettes précédents pour apprendre à maîtriser chaque nouvelle itération : « C’est à force de jouer, aussi. Le fait que j’ai eu toutes ces progressions dans les consoles Nintendo. […] Elles se perpétuent. Si je regarde cette manette-là et je te montre la manette de la Super NES, que j’ai là [elle se lève et fouille dans le placard], il va y avoir des similitudes, quand même. » ».

La chercheuse décrit aussi le fait que cette pratique du jeu vidéo s'intègre dans des habitudes liées à la technologie différentes d'autres publics (fax, liseuses, téléphones portables plus ou moins intelligents...) mais qui montrent qu'ils ne sont pas vierges de toute expérience. Elle explique aussi que « Les joueur·ses âgé·es situent les jeux vidéo comme la continuation de pratiques plus anciennes, effaçant à cette occasion la frontière entre jeu vidéo et jeu sur d’autres supports ».

Injonction à « bien vieillir »

Gabrielle Lavenir remarque que, dans les discours de promotion du jeu vidéo pour les personnes âgées, il y a souvent une volonté de montrer qu'il leur serait utile, qu'il leur apporterait des bénéfices et notamment celui de « bien vieillir ». Elle parle même d' « injonction à "bien vieillir" ».

Elle explique que tous ne se reconnaissent pas dans cette explication de leur pratique, loin de là. « Mais, malgré l'indifférence de la plupart des joueur·ses rencontré·es pendant l'enquête vis-à-vis des injonctions à "bien vieillir" », ils les intègrent puisque ce discours leur est constamment répété.

Souvent seuls

Par contre, Gabrielle Lavenir décrit des joueurs ayant du mal à discuter de leurs pratiques avec d'autres. Ils apprennent donc seuls, contrairement à d'autres publics qui se refilent des trucs et astuces de vive voix, en chat ou sur des forums. Si, comme pour Andrée citée plus haut, la plupart débutent avec des proches, avec un «  rôle décisif des enfants », ceux-ci tendent ensuite « à s'effacer », laissant la personne seule.

Et parfois, cette pratique solitaire suscite « des réactions désapprobatrices qui finissent par peser sur leur manière de parler (ou pas) du jeu vidéo », ce qui finalement les pousse à ne plus discuter de jeux vidéo avec leurs proches.

« Les joueur·ses les plus investi·es dans leur pratique vidéoludique travaillent à rompre cet isolement et à valoriser une activité dont ils·elles tirent de la fierté », constate-t-elle. Certains essayent de convaincre des proches de jouer avec eux, sans grand succès, tandis que d'autres se penchent sur les forums spécialisés. Si certains les consultent sans intervenir, d'autres essayent de s'y intégrer. Mais l'accueil est mitigé.

La chercheuse relaye encore le témoignage de Gisèle :

 « Il y a certains forums, pour euh, pour parler que de celui-là, c’est jeuxvidéo.com. Je suis pas la seule à m’être fait jeter comme une malpropre. […] J’ai vraiment aucun, aucun scrupule à parler d’eux de cette façon-là parce qu’ils n’ont pas été sympa du tout. » 

Pour la chercheuse, cet « isolement relatif » pose souvent problème, non pas comme on pourrait le penser d'un point de vue psychologique, mais dans leur avancement de leur pratique. Quand on ne trouve pas un réglage, quand on est bloqué à un certain niveau, l'aide d'un copain, d'une copine, d'un habitué d'un forum permet de se débloquer en quelques minutes la plupart du temps. Mais eux, qui n'ont personne à qui demander, ne peuvent avancer.

Commentaires (31)

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J’ai regardé sur le Steam de mon père, menuisier qui bosse tout le temps, bientôt à le retraite; et je crois qu’il est à plus de 1 000 heures sur Jewel Quest 3 en 2 / 3 ans.



Je ne sais pas comment il fait mais il me dépasse en temps de jeu :transpi:

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Et moi ça me rappel le père de ma femme. Jamais touché à un ordi ni à un jeu.
à 84 ans, je l’ai installé devant Gran Turismo avec le volant à retour de force… Plus moyen de l’en décoller :mdr:

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Soyons précis, Steam mesure le temps de lancement d’un processus, pas le temps de jeu. Tu laisses ouvert un lanceur de jeu, lui-même lancé par Steam, et t’auras des stats gigantesques alors que tu n’as pas joué.

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Là c’est pas le cas, mono-screen, le jeu se lance en plein écran et mon vieux ne connait pas Alt-Tab.



S’il veut réutiliser l’ordinateur, il doit quitter le jeu, donc le process ne reste pas ouvert inutilement :transpi:

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Là j’ai donc les éléments pour dire : ok, balèze :D

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Et parfois, cette pratique solitaire suscite « des réactions désapprobatrices qui finissent par peser sur leur manière de parler (ou pas) du jeu vidéo », ce qui finalement les pousse à ne plus discuter de jeux vidéo avec leurs proches.


Pas besoin d’être senior pour ça. Les différentes campagnes de diffamation du jeu vidéo et des joueurs n’ont vraiment pas aidé.




« Il y a certains forums, pour euh, pour parler que de celui-là, c’est jeuxvidéo.com. Je suis pas la seule à m’être fait jeter comme une malpropre. […] J’ai vraiment aucun, aucun scrupule à parler d’eux de cette façon-là parce qu’ils n’ont pas été sympa du tout. »


fidèle à la réputation de jvc :)



Du coup, je me demande si le streaming / let’s play a une importance différente pour les eux.

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Super angle, merci pour cet article!

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Sympa le retour !! Ah bien qu’ils jouent et s’amusent et trouvent des forum de gens sympa passionnés et qui n’ont rien à faire de l’age ou du skill de la personne mais qui veulent partager une même passion !
J’arrive sur les 50 bientôt et je continue de jouer sans retenue :francais:

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JVC à part les 8-17ans de toute façon on ne perds rien à ne pas y être !
Les papy (et mamies !) n’ont qu’a monter leur chaine YT, les autres papy viendrons s’y abonner et ils se feront leur commu.
De toute façon j’ai 40ans dans pas longtemps je serais avec eux !
G4mer un jour, G4mer toujours :)

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C’est même pas une question d’âge, même quand j’étais ado, je trouvais que ce forum rassemblait le bas fond de l’intelligence humaine :mdr:

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Pour la chercheuse, cet « isolement relatif » pose souvent problème, non pas comme on pourrait le penser d’un point de vue psychologique, mais dans leur avancement de leur pratique. Quand on ne trouve pas un réglage, quand on est bloqué à un certain niveau, l’aide d’un copain, d’une copine, d’un habitué d’un forum permet de se débloquer en quelques minutes la plupart du temps. Mais eux, qui n’ont personne à qui demander, ne peuvent avancer.


Je trouve fou que cet appétit pour les jeux vidéos ne les amène pas à avoir le même appétit pour la recherche d’information sur Internet, et notamment sur le Web.
Et cette foutue pression sociale, etncore & toujours…



On veut des personnes âges épanouies ! Et n’oublions pas que demain, d’ailleurs : ce sera nous-même.

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Je n’ai pas encore lu l’article. C’était juste pour ajouter qu’il y a une superbe interview de Gabrielle Lavenir dans le podcast “Silence on joue”.
https://www.liberation.fr/culture/jeux-video/silence-on-joue-le-jeu-video-apres-60-ans-avec-gabrielle-lavenir-20220927_R6OCM6XFSRFI3KFG5YLIMQDL4A/

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Il y a certains forums, pour euh, pour parler que de celui-là, c’est jeuxvidéo.com. Je suis pas la seule à m’être fait jeter comme une malpropre.



Si tu te fais pas jeter de jeuxvidéo.com, c’est que c’est toi le problème.



:ouioui:

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perso, je ne suis pas encore sénior (mais ça arrive très vite) mais rien que ceux de ma génération me voit comme un extraterrestre lorsque je leur dit que je joue aux jeux vidéo depuis l’âge de 7 ans.. Du coup, je suis TOUJOURS le gros geek dans toutes les discussions :D

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Je pense que tu es un gros geek aussi et surtout en dehors des discussions mondaines.
:kc:
Mais c’est un loisir comme un autre: la chasse, le tuning et le foot ne t’ont pas attiré visiblement.
C’est la vie, chacun se la meuble comme il l’entend.
:xzombi:

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Peut-on dire que les papy sont des “early gamer” ?

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Je ne comprends pas qu’on considère quelqu’un de 60 ans comme étranger de base aux jeux vidéos. (De 80 ans : je ne dis pas…). Nous avons grandi avec l’informatique même sans être nés dedans. J’ai passé le bac avec une Ti59, avec un scotch pour ne pas pouvoir utiliser l’encoche de la carte magnétique de programmation. A une époque (mi 80) à laquelle l’auteur de l’étude n’était sans doute pas née nous avions déjà l’expérience des jeux (et des copies sur disquette 5”14 en coupant l’encoche pour utiliser l’autre face) sur Apple II, puis sur les compatibles PC.



Donc oui, nous sommes de Early Gamers !

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Commentaire intéressant car tu soulèves une constante : celle de croire que les seniors sont de base étrangers de loisirs considérés comme “jeunes”, au même titre qu’on continue de croire que les seniors sont étrangers à l’informatique.



Il y a 20 ans, quand j’avais cet âge là, j’entendais (et croyais aussi, arrogance de la jeunesse probablement) ce genre de maxime. Puis j’ai commencé ma carrière professionnelle et j’ai pu côtoyer des vieux, plusieurs proches de la retraite. Des vieux qui ont installé, développé, et maintenu des mainframes avant ma naissance et qui clouaient le premier blanc bec venu par leur expérience. Et qui partageaient cette expérience. 20 ans plus tard j’ai toujours l’impression que ce concept de considérer les senior comme étrangers à tout ça est plus de l’arrogance qu’autre chose.



Et d’ordre un peu plus général, il y a aussi eu un changement de mentalité sur les loisirs dit “geek” comme les jeux vidéo ou l’animation/manga. Il y a 20 ans, tu portais un tee-shirt de jeu vidéo ou d’animation, c’était “grandi un peu t’es plus un gamin”. Aujourd’hui c’est à la mode.



Bref, tout ça pour dire que je partage ton point de vue.

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La différence c’est que ces seniors là étaient éduqués à la technologie par leur métier. Donc statistiquement ils sont l’exception de l’époque.



Ce n’est que depuis les années 90 que l’informatique et le jeu vidéo sont accessibles à tous et les seniors non initié sont en moyenne montés dans le bateau plus tard.



Je dirai que cette fracture générationelle se ferme depuis 5-10 ans. La plupart des seniors aujourd’hui ont le même niveau technique que la population générale quand il s’agit de manipuler un smartphone ou un ordinateur.



En fait la fracture présentée dans l’article est plutôt culturelle. Le jeu vidéo vraiment grand public, intégré dans les mœurs a 25 ans à tout casser.



Comme c’est un produit qui a longtemps ciblé les enfants et les adolescents, les adultes de l’époque sont plus ou moins passés à côté et la majorité des gamers a moins de 50 ans.



La plupart des retraités actuels pourraient s’amuser sans soucis sur un Zelda ou un Halo. Le problème est vraiment culturel : pendant la majorité de leur vie on leur a dit que c’était pour les enfants. Donc ils pensent toujours que ce n’est pas pour eux.

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Pas étonnant la difficulté a ne pas être isolé… L’agressivité des joueurs est dingue.
World Of Tank : le jeux auquel j’ai joué qui a la plus vieille population. Dans les clans ou j’ai été (toujours des clans qui ne cherchent pas les stats, je suis mauvais) il y avait régulièrement plusieurs retraité.

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Il y a quelques temps j’ai re-joué à un Call of avec un “jeune” du boulot, histoire de jouer en team evec ses potes. Quand je leur ai envoyé des captures d’écran trouvé sur le net du premier Call of que j’avais poncé, j’ai eu droit au respect dû au “sage de la tribu’ :8



Mais je n’ai quand même pas été jusqu’à leur dire que j’avais aussi joué quelques parties de Pong :phiphi:

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JVC c’est triste à dire c’est le plus connu et le plus ancien, mais c’est devenu n’importe quoi, et pas que le forum, la ligne éditoriale est devenu très étrange et pleins d’articles n’ont plus rien à voir avec le jeu vidéo.

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Le plus ancien encore en activité.
J’aimais bien l’ambiance des forums Joystick.fr quand ils étaient hébergés par Club Internet. Il doit y avoir encore d’ancien membres qui trainent sur les forums Canard PC.
A mon avis ils doit y avoir quelques personnes de plus de 60 ans sur ces forums.

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Je vais avoir 40 ans et je joue tous (ou presque) les samedi avec ma Maman de presque 70 ans et mon petit frère de 38.
Au niveau jeux, c’est de tout, Factorio en ce moment, Ark avant ça, BroForce de temps en temps. Jamais de PVP par contre, les communautés sont souvent trop toxiques pour des personnes qui ne sont pas au top.
Au top, je ne le suis plus (mais bon ça va encore) et ma Maman non plus; je pense néanmoins qu’il n’y a pas d’age pour jouer et que les samedi après midi, c’est notre moment famille.

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Meme si ma première vraie console était un Atari 2600, je me souviens avoir joué sur des clone de Hanimex… dont une avec un pistolet optique: trop classe (mm si le jeu en lui meme était pas génial).



Ajd je suis inondé d’offres de jeux vidéos auquel je n’ai soit pas le temps, soit pas l’envie de jouer.
Dur dur d’être un casual.

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jpaul a dit:


La plupart des retraités actuels pourraient s’amuser sans soucis sur un Zelda ou un Halo. Le problème est vraiment culturel : pendant la majorité de leur vie on leur a dit que c’était pour les enfants. Donc ils pensent toujours que ce n’est pas pour eux.


C’est effectivement vrai avec les loisirs animation / jeu vidéo où en France on a longtemps considéré que c’était pour les enfants / ados. Là où dans d’autres pays, ces produits s’adressent à une tranche plus large de population (jeux et animation qui s’adressent aux adultes, etc) et des cases horaires adaptées pour la diffusion (Hokuto no Ken est un bon exemple). Typiquement, la production de dessins animés pour adultes en France n’est que très récente avec des séries comme Last Man.



Sinon pour revenir à ta remarque sur l’éducation à la technologie par le métier, c’est aussi une chose que j’ai observé avec les seniors avec qui j’ai travaillé dans mes débuts de carrière. Une bonne partie était des recyclés (comme moi d’ailleurs) qui ont débuté dans autre chose (industrie, commerce, j’en ai même connu qui était RH avant…) puis se sont reconvertis à l’informatique.



C’est fou ce qu’on peut apprendre auprès de ces personnes, une expérience que je ne regretterai jamais. La plus drôle, c’est que j’ai connu une paire de vieux développeurs à deux doigts de la retraite qui travaillaient de manière bien plus rapide et efficace que tout le bordel de méthodo qu’on nous colle à la figure désormais. J’ai jamais connu plus efficace qu’un d’entre eux où tu lui remontais une anomalie dans le produit. Premier réflexe : “non c’est pas possible”. Puis il regarde, puis il retourne à son bureau, puis 1h plus tard t’as un binaire par mail qu’il te demande de tester :D

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A quand une catégorie séniors dans les compétitions de “eSport” ? (J’y connais rien, ça existe peut-être déjà)

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Une question en marge de l’article :



L’auteur publie un “article scientifique” avec seulement “plus de trente ateliers” (31?) et “16 entretiens”.



La science sociologique peut se pratiquer avec d’aussi petit échantillon ?

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Très bon article, je serai cela dit un peu plus nuancé sur la recherche d’aide rendue impossible du fait de l’isolement. On peut très bien trouver des soluces sur youtubes ou de manière plus générales sous forme “consommable” sans nécessiter de contact social. Certes ça ne résout pas l’isolement mais ça en fait moins une cause de la difficulté à avancer dans les jeux.

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crazytiti a dit:


JVC à part les 8-17ans de toute façon on ne perds rien à ne pas y être ! Les papy (et mamies !) n’ont qu’a monter leur chaine YT, les autres papy viendrons s’y abonner et ils se feront leur commu. De toute façon j’ai 40ans dans pas longtemps je serais avec eux ! G4mer un jour, G4mer toujours :)


Alors comme ça, à 40 ans,
on serait déjà plus que vieux croûlant ?
:baton:



(:smack:)

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C’est très à la mode ça… :ouioui:



:windu: À moins de 25 ans t’es un gamin qui sait pas ce qu’il fait et à 4550 t’es un vieux schnock qui sait plus ce qu’il fait… :D

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