#Le brief du 14 mai 2025

Supercalculateur Jean Zay : le temps de la science n’est pas celui des politiques

Le 14 mai 2025 à 16h00

Dans un communiqué, le CNRS annonce fièrement que « la France multiplie par 4 les ressources scientifiques en IA », avec son supercalculateur Jean Zay. Il s’agit en fait de l’inauguration par des responsables et des politiques d’une machine déjà utilisée depuis des mois.

Le supercalculateur Jean Zay n’est pas nouveau : il a été ouvert en 2019 et inauguré en 2020, avec une puissance crête de 15,9 PFlop/s. Une première extension est arrivée durant l’été 2021 (28 PFlop/s) puis une seconde en juin 2022 (36,85 petaflops).

Début 2024, le GENCI annonçait le passage à 126 PFlop/s – soit une hausse de 3,4x des performances brutes – avec la mise en place d’une nouvelle partition comprenant 1 456 GPU H100 de NVIDIA. Il était alors question de l’installer en avril puis de la rendre « entièrement disponible aux utilisateurs au début de l’été 2024 ».

Voilà qu’en ce mois de mai, le CNRS annonce fièrement que « la France multiplie par 4 les ressources scientifiques en IA »… mais ce n’était donc pas le cas depuis plusieurs mois ? Y a-t-il eu du retard ? En réalité, oui et non (dans l’ordre des questions), il s’agit aujourd’hui de « l’inauguration officielle de cette extension ». Rappelons au passage que le x4 est en réalité un x3,4, comme nous l’avons déjà expliqué.

En novembre dernier, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche annonçait d’ailleurs déjà que « la puissance cumulée est à présent de 125,9 Pétaflop/s (soit quasiment 126 millions de milliards d'opérations flottantes par seconde) ».

Quoi qu’il en soit, cette inauguration est l’occasion de rappeler les thématiques des projets qui vont profiter du supercalculateur : « traitement des langues, informatique multimodale, recherche biomédicale, physique fondamentale, climatologie, nouveaux matériaux et nouvelles énergies, véhicules autonomes, aide à la décision, agriculture, culture… ».

Le CNRS précise enfin que « la chaleur résiduelle de l’installation est récupérée pour chauffer l’équivalent de 1 500 foyers sur le plateau de Saclay », c’est 500 de plus que lors des précédentes annonces (en mars et novembre), sans que la raison de cette hausse ne soit précisée.

Le 14 mai 2025 à 16h00

Supercalculateur Jean Zay : le temps de la science n’est pas celui des politiques

Linux va abandonner le support des 486 et des premiers 586

Le 14 mai 2025 à 13h37

Cela faisait un moment que Linus Torvalds voulait se débarrasser de ces vieux processeurs. Du moins pas d’eux directement, mais du 32 bits lui-même, dont ils auraient été les principales victimes collatérales.

« J'ai vraiment l'impression qu'il est temps d'abandonner le support i486. Il n'y a aucune raison pour que quiconque gaspille une seconde d'effort de développement sur ce genre de problème », écrivait-il encore il y a quelques jours.

Un autre développeur, Ingo Molnàr, a détaillé cette position : « Dans l'architecture x86, nous disposons de diverses installations d'émulation matérielle compliquées sur x86-32 pour prendre en charge d'anciens processeurs 32 bits que très très peu de personnes utilisent avec des noyaux modernes. Cette colle de compatibilité est parfois même à l'origine de problèmes que les gens passent du temps à résoudre, temps qui pourrait être consacré à d'autres choses ».

En d’autres termes, cet ancien code, que très peu de gens utilisent, consomme du temps de développement qui pourrait être mieux employé. Et cette fois, ça va se faire. Ingo Molnàr a présenté une série de modifications pour le noyau 6.15, en cours de finalisation. Les caractéristiques minimales réclamées par Linux vont se baser désormais sur TSC (Time Stamp Counter) et CX8, dont les 486 et premiers 586 sont dépourvus.

Le changement aura-t-il un impact sur les utilisateurs ? Peu probable, tant ces configurations sont anciennes. Les 486 sont apparus il y a 36 ans (à cette époque, l'unité de calcul en virgule flottante étant encore en option) et Intel ne les fabrique plus depuis 18 ans. En revanche, le noyau sera nettoyé d’un code ancien, générant ses propres problèmes.

Le 14 mai 2025 à 13h37

Linux va abandonner le support des 486 et des premiers 586

Apple va ajouter une flopée de fonctions d’accessibilité dans les prochaines iOS et macOS

Le 14 mai 2025 à 11h01

iOS 19 et macOS 16, qui seront présentés le mois prochain, incluront une nouvelle salve de fonctions dédiées à l’accessibilité. Apple a profité de la journée mondiale de sensibilisation à l’accessibilité, comme les précédentes années, pour présenter ses nouveautés, en amont de la WWDC qui aura lieu du 9 au 13 juin.

Parmi les apports mis en avant, une nouvelle étiquette pour les fonctions d’accessibilité dans l’App Store. À la manière de celle existant pour la vie privée, la nouvelle affichera une synthèse de ce que peut faire l’application en matière d’accessibilité : compatibilité VoiceOver, textes plus gros, descriptions audios, thème sombre, contraste élevé, etc.

On note également l’arrivée d’une fonction Braille Access sur iPhone, iPad et Mac, avec notamment un outil pour prendre des notes dans ce système d'écriture. Braille Access pourra ouvrir directement les fichiers Braille Ready Format (BRF).

Safari va s’y coller aussi, avec une version spécifique du mode Lecteur, qui permet pour rappel d’extraire le texte d’une page pour en afficher une version épurée. Ce « Lecteur accessibilité » disposera de fonctions spécifiques pour manipuler plus avant le texte. Grosse nouveauté d’ailleurs : ce lecteur spécial pourra être invoqué dans toutes les applications, et pas seulement dans le navigateur d’Apple.

Signalons aussi une nouvelle Loupe pour le Mac (pouvant agir aussi sur le nouveau Lecteur accessibilité), l’arrivée des sous-titres en direct sur l’Apple Watch (en se servant de l’iPhone comme microphone), la possibilité d’utiliser le Vision Pro comme loupe générale, des sons d’ambiance ou encore une fonction de réduction du mal des transports pour le Mac (elle existe déjà sur iPhone).

Le 14 mai 2025 à 11h01

Apple va ajouter une flopée de fonctions d’accessibilité dans les prochaines iOS et macOS

Google déploiera son nouveau langage graphique Material 3 Expressive cette année

Le 14 mai 2025 à 09h00

Dans un billet de blog, l’entreprise a révélé son Material 3 Expressive, langage graphique bâti sur les fondations de Material You et se voulant plus expressif. L’annonce avait pour rappel déjà été publiée il y a une semaine, avant d’être rapidement retirée.

Et effectivement, l’ensemble est riche en couleurs, vise la douceur avec des arrondis omniprésents et présente de nombreux petits effets graphiques. Par exemple, supprimer une notification dans la liste aura une légère influence sur les notifications proches.

Comme on peut le voir sur la vidéo, ces effets sont nombreux mais relativement subtils. On peut également voir que ce design débarquera aussi bien sur Android que sur Wear OS.  Google, dans son exposé, indique que ces changements sont le résultat de « recherches approfondies ».

Pourtant, il y a quelques jours, quand les premières informations sur ce nouveau langage graphique sont apparues, on pouvait lire de nombreux commentaires négatifs, voire acides, notamment chez Neowin.

Il ne s’agit pas que de modifications visuelles. Une partie des améliorations est liée à la lisibilité et, de manière générale, à l’accessibilité. Un travail particulier a par exemple été fait sur la police et sa taille à travers l’ensemble des interfaces.

Les réglages rapides sont également plus personnalisables, avec la possibilité d’ajouter plus de boutons. Material 3 Expressive inclura aussi le suivi « live » dans les notifications, comme on le trouve dans iOS depuis quelques années. Il permet d’afficher la progression d’une livraison, d’une commande, etc.

Selon Google, la diffusion aura lieu plus tard dans l’année et commencera par Android 16. Il ne semble pas prévu de répercussion sur les Android plus anciens. Dans tous les cas, ce sont – comme toujours – les Pixel qui seront servis en premier.

Le 14 mai 2025 à 09h00

Google déploiera son nouveau langage graphique Material 3 Expressive cette année

Microsoft prévoit de licencier encore 3 % de ses effectifs

Le 14 mai 2025 à 07h39

Il y a deux ans, Microsoft annonçait déjà le licenciement de 10 000 personnes. Plus récemment, en juin c’était au tour d’HoloLens et Azure de subir des coupes, et en septembre la branche Xbox. Aujourd’hui, CNBC annonce que 3 % des effectifs, soit environ 6 000 personnes, seront laissées sur le carreau.

« Nous continuons à mettre en œuvre les changements organisationnels nécessaires pour positionner au mieux l’entreprise sur le succès dans un marché dynamique », indique laconiquement Microsoft.

« La décision de Microsoft intervient quelques semaines après que l'entreprise a fait état d'une croissance plus forte que prévu de son activité d'informatique dématérialisée ("cloud") Azure et de résultats exceptionnels au dernier trimestre, apaisant ainsi les inquiétudes des investisseurs dans une économie incertaine », rappelle Reuters.

Le 14 mai 2025 à 07h39

Microsoft prévoit de licencier encore 3 % de ses effectifs

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