Yoda, futur ange gardien des satellites militaires français
Le 12 novembre 2020 à 08h46
2 min
Sciences et espace
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Le Centre national d'études spatiales (CNES) vient de lancer les travaux sur un système spatial baptisé Yoda (des Yeux en orbite pour un démonstrateur agile), relève Challenges. Prévu pour la fin de la décennie, il sera chargé de protéger les satellites militaires français.
Deux démonstrateurs d’un poids de dix à vingt kilos devraient être mis en orbite en 2023. Les nano-satellites évolueront sur l'orbite géostationnaire (36 000 km de la Terre) où sont notamment installés les satellites de télécommunications militaires Syracuse et Athena Fidus.
« Sur la base des résultats obtenus par Yoda, un satellite patrouilleur plus lourd – d’une centaine de kilogrammes – et véritablement opérationnel pourra ensuite être lancé vers 2030 », indique le député Jean-Jacques Ferrara, rapporteur des crédits de l'armée de l'air et de l'espace, dans son rapport sur le projet de loi de finances 2021.
En septembre 2018, rappelle Challenges, la ministre des Armées Florence Parly avait révélé qu'un mystérieux satellite russe, Luch-Olymp, s'était approché en octobre 2017 du satellite franco-italien de télécommunications militaires Athena-Fidus.
Luch-Olymp, engin exploité par l'armée russe et le FSB (ex-KGB), s'était « approché de tellement près qu'on aurait vraiment pu croire qu'il tentait de capter nos communications, assurait Florence Parly. Tenter d'écouter ses voisins, ce n'est pas seulement inamical. C'est un acte d'espionnage. » Les forces françaises avaient dû couper les communications du satellite à deux reprises.
Le 12 novembre 2020 à 08h46
Commentaires (44)
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Abonnez-vousLe 12/11/2020 à 08h55
Va-t-il manger des satellites ?
Le 12/11/2020 à 09h02
Impressionnant, je ne pensais pas qu’on irait aussi vite sur ce sujet…
Le 12/11/2020 à 09h35
Le 12/11/2020 à 09h52
Pourquoi s’embêter, ça fait longtemps que des lasers existent pour détruire des satellites (au moins leurs outils de communication en tous cas), c’est des gros sujets aux USA par exemple.
Après il faut voir la réaction de la France à ces sujets, c’est bien beau d’avoir les moyens de le faire, après il faut aussi le courage d’assumer d’appuyer sur le bouton…
Le 12/11/2020 à 09h58
Oui mais uniquement terrestres les lasers il me semble non ?
Théoriquement l’espace n’est pas sensé être militarisé, m’enfin ça va sûrement changer
Le 12/11/2020 à 12h20
Le stockage d’armes de destruction massives est interdit. Mais leur transit et le stockage d’armes conventionelles est autorisé. Heureusement d’ailleurs car les cosmonautes se posant dans la toundra, leur kit de survie inclus une arme pour se protéger des loups et ours…
Le 12/11/2020 à 11h48
Parce qu’un laser ça crée du débris en orbite, ce qui est devenu un vrai problème. Un remorqueur qui enverrai le satellite espion brûler dans l’atmosphère ou le soleil, c’est mieux.
Mais bon, dans les deux cas on passe de l’acte d’espionnage à l’acte de guerre, hein?
Le 12/11/2020 à 12h21
Un laser est suffisamment précis pour pouvoir neutraliser les optiques d’un satellite. Il n’est pas détruit mais ne peut plus remplir sa mission. Après effectivement ça ne marge pas avec tous les satellites mais ça reste utile.
Le 12/11/2020 à 13h33
On ne vise pas les optiques en particulier, on arrose dans le tas, par exemple un faisceau de 1µm de longueur d’onde de 1m de diamètre focalisé à 36000km fera pas moins de 45m de diamètre
Je prend 1m de faisceau dans l’hypothèse d’un laser extrêmement puissant mais avec un laser conventionnel on est plus sur 1cm de faisceau et là focalisé ça fait 4.5km de diamètre !
Donc même avec une grosse puissance à part peut-être chauffer de quelques degrés… En encore faut pas oublier que les satellites ont des revêtements très réfléchissants pour justement éviter le réchauffement solaire
Le 12/11/2020 à 16h06
Tu viens juste d’expliquer l’intérêt de YODA ;) Un objet agile pouvant se rapprocher de la cible pour la cramer en délicatesse ;)
Le 12/11/2020 à 14h26
le laser qui fait exploser, c’est dans les films de SF - Star Wars en tête. C’est joli, c’est spectaculaire, mais il faudrait une énergie largement hors de notre portée actuellement pour avoir le même résultat.
Comme dit plus tard, le laser a pour but d’aveugler l’ennemi, s’il atteint l’équipement optique d’un satellite il peut l’aveugler pour de bon - tout comme un laser même à faible puissance peut aveugler un humain s’il tape directement sur la rétine. C’est moins visuel que l’explosion, mais c’est efficace aussi pour réduire la capacité de l’adversaire. Sachant que les dégâts sont très vite irréversibles.
Le 12/11/2020 à 10h04
Evidemment qu’il l’est, rien que les système de géolocalisation (GPS, Glonass, Baidu Galileo etc.) c’est militaire dès l’origine.
D’ailleurs les premiers satellite étaient militaires. L’inde à foutu le boxon avec son missile en détruisant un satellite car justement, l’espace est militarisé, et est majoritairement utilisé pour ça.
D’ailleurs les sous-marins nucléaire d’attaque, force dissuasive par excellence, fonctionnent aussi, et surtout, grâce aux positionnements pas satellite, de même que les missiles intercontinentaux.
Et ne parlons même pas des photos satellite d’installation militaire qui ont remplacé les avions photographiques (pas totalement mais quasiment).
Le 12/11/2020 à 10h27
il me semble qu’il y a un traité (ou autre convention du genre) visant à ne pas militariser l’espace, ça veut juste dire “on n’y met pas d’arme, promis”, ça veut pas dire “on met rien qui peut faciliter nos manœuvres armées sur terre(/air/mer)”
Le 12/11/2020 à 10h50
Oui j’ai confondu militarisation et arsenalisation de l’espace
En fait apparemment il n’existe qu’une interdiction sur les armes de destruction massives en orbite (Traité de l’Espace de 1967)
Le 12/11/2020 à 13h21
Heu, le GPS sous l’eau j’y crois pas trop.
Dans un film “le chant du loup”, ils ont des points de repère remarquables pour savoir avec précision ou ils sont.
Le 12/11/2020 à 15h12
Les sous-marins nucléaires ne risquent pas d’utiliser le GPS, ils permettent justement (par rapport aux anciens non nucléaires) de rester en immersion pendant des semaines et d’être difficilement (voire pas du tout) détectables. Ils ont au moins une centrale inertielle, plus des points de repères via le relief sous-marin me semble.
Les missiles intercontinentaux n’utilisent pas le GPS (ils sont nés avant, tout comme les sous-marins nucléairs), ils n’en ont pas besoin, ils ont une centrale inertielle (comme un avion de ligne), et n’ont pas besoin de la précision du GPS de toute façon, et en plus la durée du “vol” est relativement courte.
Tu as vu trop de films :-) .
En effet.
Le 12/11/2020 à 16h06
Et la France vient de créer un système de recalage par constellations qui fonctionne par tout temps ;)
Le 12/11/2020 à 16h25
Qu’appelles-tu “par tous temps” ?
(et de quoi s’agit-il plus généralement ?)
Le 12/11/2020 à 18h56
Je pensais a ça: http://www.opex360.com/2020/07/22/une-innovation-francaise-permettra-aux-avions-militaires-de-se-reperer-avec-precision-sans-gps/
Mais il y a aussi ceci: http://www.opex360.com/2020/08/02/la-marine-nationale-a-teste-un-nouveau-systeme-pour-naviguer-sans-signaux-de-geolocalisation-par-satellite/
Le 12/11/2020 à 20h38
Wow ils sont vraiment balèzes chez Sodern
Après pour le laser qui fait exploser ça fonctionne pour de la défense antidrones/antimissiles de courte portée (enfin ça fait pas directement exploser ça chauffe juste très fort )
Le 13/11/2020 à 09h55
le soucis d’exploser dans l’espace c’est les débris impossibles a contrôler. Je pense qu’on s’oriente plus sur du hack, du capteur CMOS cramé au laser, des satellites poussés hors de leur orbite ou des “droides Buzz” issus de la Revanche des Sith qui saboteraient les satellites ennemis puisqu’on a des fans de Star Wars dans l’Armée.
Le 12/11/2020 à 17h03
il leur reste 1 mois et demi avant la fin de la décennie
Le 12/11/2020 à 17h10
https://diginext.fr/fr/systemes-de-navigation-pour-la-marine
“Intégrant une conception modulaire et modulable, le MILGPS comprend différentes interfaces adaptables à tout type de plateforme, depuis des navires de surface à des sous-marins.”
Le 12/11/2020 à 17h56
Un sous-marin nucléaire peut capter du GPS mais pour cela il doit sortir le périscope (ou une antenne hors de l’eau), ce qui le rend un peu plus détectable. De toutes façons il a une centrale inertielle qui lui sert la plupart du temps, je ne sais pas à quel rythme il se recale via le GPS.
Le 12/11/2020 à 18h16
Ça ne doit pas servir à grand chose en plongée : la réception des ondes du GPS est impossible. L’eau salée ne laissant pas passer les ondes radios utilisées.
En fait, les GPS dans les sous-marins servent à recaler les centrales à inertie quand ils font surface.
Le 12/11/2020 à 19h24
1 an et 1 mois 1⁄2 avant la fin de la décenie.
L’an 0 n’ayant jamais existé, on démarre à 1 et on va jusqu’à la prochaine dizaine pour la décenie (pareil pour les siècles, qui courent de de x01 à y00, et pour les millénaires (x001 à y000).
Le 12/11/2020 à 20h05
Euh, non. La présente décennie finit bien le 31/12/2020.
C’est d’ailleurs ce que tu expliques :
En fait, tu te plantes parce que l’on parle de fin et pas de début. Le début de la prochaine décennie est bien le 01/01/2021.
Le 13/11/2020 à 06h45
https://diginext.fr/fr/systemes-de-navigation-pour-la-marine
Et ce n’est pas non plus ce qui est dit dans ces vidéos de visite d’un sous-marin nucléaire américain dans l’antarctique, où justement ils indiquent dépendre énormément du GPS car aucun point de repère : YouTube(première de la série, mais je ne saurais plus dire où exactement ça a été dit).
Et très honnêtement, ça m’étonnerait que les militaires ne veuillent pas de précision au mètre que peut fournir un GPS qu’une centrale à inertie qu’il faut de toute façon recalibrer régulièrement, la précision, c’est important.
Le 13/11/2020 à 15h16
Tu ressors le même lien déjà posté, auquel j’ai répondu (cf mon commentaire #21)
Et on a inventé les sous-marins nucléaires avant le GPS, et comme dit le GPS a une utilité à présent mais ne peut être utilisé que de temps à autres pour recaler la centrale inertielle, en prenant le risque de l’émersion périscopique. Et un sous-marin n’a pas besoin d’une si grande précision l’essentiel du temps. Les avions de ligne font Paris-NY avec une centrale inertielle qui présente une erreur max de 1 mile à l’arrivée, me semble (et ça leur suffit).
Bizarre cette histoire d’antarctique que tu mentionnes.
Le 13/11/2020 à 07h51
Ah merde oui, vu l’année de merde qu’on a eu mon cerveau a décidé de la zapper et retourner en 2019
Le 13/11/2020 à 08h04
Revivre une deuxième fois fois 2020, faut être maso.
Le 13/11/2020 à 08h05
Ah non j’aurais fait 2019 => 2021
Le 13/11/2020 à 15h35
il peut très bien remonter juste une antenne flottante file:///C:/Users/Fred/Downloads/EP2050161B1.pdf
Le 13/11/2020 à 15h38
Tu n’as pas l’air de comprendre qu’un sous-marin nucléaire en plongée pour plusieurs semaines a le moins envie possible d’aller laisser traîner un truc à la surface, que ce soit un périscope ou une antenne, car ça le rend plus facilement repérable, et le principe de la dissuasion est qu’il soit impossible à localiser.
Dans 2 commentaires déjà j’ai écrit qu’on pouvait capter le signal mais que ça demandait de sortir un truc de l’eau (enfin, le faire émerger).
Les seules ondes qu’un sous-marin peut capter à peu près, ce sont de grandes ondes, qui passent un peu. Ça sert à envoyer des instructions à un sous-marin en cas de besoin, mais c’est à un débit très lent.
Le 13/11/2020 à 15h42
C’est très bien expliqué ici : Wikipedia
Les communications avec les sous–marins en plongée sont techniquement très difficiles, elles nécessitent la mise en œuvre de techniques et d’équipements spécifiques. Cette extrême difficulté est due à un effet incontournable : les ondes électromagnétiques des fréquences habituellement utilisées pour les télécommunications sont incapables de traverser un conducteur électrique épais comme de l’eau salée.
La solution la plus simple est de déployer une antenne radioélectrique à la surface de l’eau et d’utiliser les techniques de télécommunications classiques. Cependant, cette solution ne convient guère aux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. En effet, ces bâtiments ont été conçus par les plus importantes puissances militaires au moment de la guerre froide pour pouvoir rester cachés en immersion au fond des océans pendant des semaines ou des mois. Afin de rester en communication avec ces bateaux militaires sans risquer qu’ils soient repérés, il a fallu aborder la question sous des angles différents.
Et regarde la partie ELF et VLF (Very Low Frequency).
Le 13/11/2020 à 16h04
et pourtant le brevet date de 2009 et concerne :
“Grâce à ce mode de réalisation le dispositif de
l’invention permet de recevoir des signaux haute fréquence “
Le 13/11/2020 à 16h27
On n’a pas modifié la physique depuis les dernières décennies ; comme l’explique la page Wikipedia, l’eau de mer bloque quasiment toutes les fréquences, hormis les fréquences très basses, et la lumière visible évidemment (encore que le rouge est vite absorbé). Et la page décrit les méthodes utilisées pour communiquer dans ces conditions (hormis sortir une antenne de l’eau évidemment).
Donc recevoir de la haute fréquence sous l’eau, à part en étant juste sous la surface et avec un émetteur à côté ou au-dessus, ça paraît assez difficile.
Le 13/11/2020 à 16h42
Je n’avais pas vu que mon premier lien n’était pas bon
http://patentimages.storage.googleapis.com/pdfs/d2a4d5fad86520290909/EP2050161B1.pdf
Même les sous marins modernes ont un dispositif d’antenne flottante. pour ne pas avoir besoin de remonter
Le 15/11/2020 à 22h33
T’es vraiment bouché… J’ai explicitement indiqué que pour capter, il faut sortir une antenne, soit via le périscope, soit via une sorte de bouée.
Quand tu discutes avec quelqu’un qui manifestement en connaît beaucoup plus que toi, tu peux juste le reconnaître, c’est pas grave hein.
Et Fred42 l’avait déjà dit au commentaire #25.
Le 15/11/2020 à 22h35
Apparemment certains sont bouchés, même après plusieurs commentaires ils viennent te dire ce que tu te tues (moi surtout) à leur expliquer.
Le 16/11/2020 à 10h15
merci de commencer par t’appliquer ton conseil
Le 16/11/2020 à 10h47
Tu n’as pas démontré connaître le sujet.
Le 16/11/2020 à 14h31
Parce que mettre le lien sur une page wikipedia c’est connaitre le sujet ?
Le 16/11/2020 à 14h40
Poser une question comme celle-là laisse supposer que tu ne peux pas démontrer que tu connais le sujet.