Sonde Voyager 1 : contact retrouvé
Le 24 avril à 07h06
2 min
Sciences et espace
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La NASA a annoncé lundi 22 avril au soir sur Twitter la reprise de contact avec Voyager 1 par un « Hi, it's me.- V1 ».
Depuis le 14 novembre, l'agence américaine ne recevait plus de données provenant de la sonde lancée en 1977 et située actuellement à 24 milliards de kilomètres de la Terre, même si celle-ci pouvait encore être guidée par les commandes faites au sol.
Le laboratoire Jet Propulsion Laboratory de la NASA explique dans un billet de blog qu'une puce impliquée dans le stockage du code qui traitait les données scientifiques (appelée flight data subsystem, FDS) était défaillante.
L'équipe a donc changé l'emplacement du code. Mais Voyager 1 ne possédant pas d'emplacement de mémoire libre pour stocker tout le code, les chercheurs ont dû fractionner leur code et s'assurer que ça n'entrainait aucun bug. Ils ont pour l'instant testé avec succès le déplacement du code de l'empaquetage des données.
« Au cours des prochaines semaines, l'équipe déplacera et ajustera les autres parties concernées du logiciel FDS. Il s'agit notamment des parties qui commenceront à renvoyer des données scientifiques », explique le laboratoire. La mission consistant à rendre de nouveau Voyager 1 opérationnelle n'est donc pas encore terminée.
L'astrophysicien Éric Lagadec en a profité pour rappeler sur Twitter quelques faits à propos de cette sonde.
Le 24 avril à 07h06
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 24/04/2024 à 07h37
Le 24/04/2024 à 09h05
Le 24/04/2024 à 07h58
La pause café est longue :)
Le 24/04/2024 à 08h06
Envoyant des messages belliqueux à nos amis aliens.
Le 24/04/2024 à 08h08
Le 24/04/2024 à 08h36
- la sonde est parti il y 47 ans. C'est donc du matériel datant de plus de 47 ans qu'il a fallu mettre à jour
- 47 ans en informatique, c'est la préhistoire. La RAM fait quelques ko, les calculateurs sont au plus cadencé à quelques Mhz
- 47 ans après, la sonde fonctionne encore. Il y a eu quelques avaries, mais il a toujours été possible de les contourner, ce qui montre une conception très bien pensée, avec de la redondance et de la reconfiguration à chaud
- transmettre des informations sur une telle distance, c'est loin d'être anodin. C'est pas du TCP/IP, il fallait gérer dès le début la correction d'erreur, les débits, la latence, etc. et cela revient à transmettre des informations outre atlantique en faisant des signaux avec une lampe de poche
- réussir à mettre à jour un système, à distance, sans savoir exactement ce qui se passe, c'est comme mettre à jour un PC dont l'écran reste noir. Je dis chapeau !!!
Quand je pense qu'aujourd'hui on a un truc à selfie dans la poche, bien plus petit et pourtant bien plus puissant, qui sert accessoirement à la téléphonie, que les constructeurs arrêtent de mettre à jour au bout de 2 ans, qui sont presque à jeter à la moindre défaillance ou lorsqu'ils deviennent "obsolètes", j'ai envie de dire à ces constructeurs : regardez Voyager I et prenez en de la graine.
Le 24/04/2024 à 09h07
Le 24/04/2024 à 09h09
Le 24/04/2024 à 09h11
Le 24/04/2024 à 09h32
La distance Terre-Voyager 1 semble correcte. :)
Le 24/04/2024 à 13h44
Reste que ça serait amusant de dire aux constructeurs "vous ne pouvez sortir de nouveaux modèles que les année divisible par trois".
Le 24/04/2024 à 09h55
Le 24/04/2024 à 09h13
Pour ce type de job, il faut ressortir les space-cowboys de l'info. Et la fabuleuse histoire Voyager mourra probablement avec eux.
Le 24/04/2024 à 10h05
Le 24/04/2024 à 10h14
Ici, c'est quand même Voyager 1, une sonde unique, qui continue à transmettre des données importantes et dont la perte nécessiterait 47 ans pour retrouver une situation similaire.
On parle d'un projet scientifique qui a été envoyé avec zéro possibilité de maintenance ou de remplacement. Bien sûr que la résilience aux problèmes techniques a été pensée, comme pour toutes les grosses sondes. Pour James Webb télescope, ça a mis 32 ans entre le premier gribouillis sur le coin d'un page et son lancement.
Ensuite, il faut relativiser : le code de Voyager 1 est très certainement moins complexe que ne serait-ce que le code gérant le wifi du bousin à selfie. On ne lui demande pas grand-chose et il ne fait pas grand-chose. Donc ce n'est pas parce que l'on arrive à remettre la tête d'un marteau sur son manche que l'on est capable de maintenir une usine de microcontrôleur.
Le 24/04/2024 à 14h26
Je crois qu'une configuration équivalente n'est pas prévue avant des lustres.
Modifié le 24/04/2024 à 14h19
Les calculateurs ont été conçu par la NASA (JPL) et sont assemblés avec des CI (Circuits intégrés) et des composant discrets, le tout en CMOS et TTL.
Le premier calculateur (CSS est similaire à celui dela sonde Viking (1975)) il a des mots de 18 bits chargés en série et donc des temps d'exécution d'une instruction très long : 11 000 instructions par seconde environ (0,011 MIPS).
Le FDS qui était défaillant a lui une puissance de 0,08 MIPS.
Je vous laisse lire la suite sur le premier site en lien.
La mémoire est une mémoire magnétique (de type mémoire à tore).
Le 24/04/2024 à 09h03
Le 24/04/2024 à 16h09
Le 24/04/2024 à 09h59
Modifié le 24/04/2024 à 12h15
Le 24/04/2024 à 11h05