« Sciences » : une encyclopédie en 800 volumes, avec 20 000 auteurs

« Sciences » : une encyclopédie en 800 volumes, avec 20 000 auteurs

« Sciences » : une encyclopédie en 800 volumes, avec 20 000 auteurs

Le CNRS explique que ce travail de titan vise à « dresser l’état des savoirs et explorer toutes les facettes des sciences et technologies, sans occulter les controverses et les questions éthiques ». Le projet a été lancé il y a trois ans et les premiers volumes sont déjà imprimés.

« Ce n’est pas un état des connaissances sous forme alphabétique, mais des livres, écrits par plusieurs auteurs, dont chaque chapitre traite un point de la science », expose Jean-Charles Pomerol, président du conseil scientifique d’Iste, une maison d’édition spécialisée dans les ouvrages scientifiques.

Il détaille le fonctionnement : « À la tête de chaque grand domaine de recherche, un responsable définit des thèmes de la science, de la technologie et des humanités, puis recrute des spécialistes de ces thèmes qui vont eux-mêmes assurer la coordination d’un ou plusieurs ouvrages, avec les auteurs les plus pointus dans ce domaine, des chercheurs et enseignants reconnus dans le monde entier, dont de nombreux Français ».

Désormais, la machine est lancée : « Une quarantaine de volumes sortiront d’ici la fin de l’année 2020, puis le travail se poursuivra au rythme de 150 à 200 ouvrages par an, jusqu’à 800 au total. À terme, nous réunirons autour de 20 000 auteurs ». Jean-Charles Pomerol donne quelques titres : Les Océans, évolution et concept, Les Impacts du changement climatique, Le Contrôle intelligent des réseaux et La Réinvention de l’école.

Commentaires (31)



La Réinvention de l’école




Mis à jour à chaque changement de gouvernement


Cette encyclopédie sera-t-elle disponible sous forme d’epub et/ou en ligne ?



Ravis de voir que les efforts encyclopédiques sur le savoir humain ne s’arrêtent pas à Wikipedia, seule bouée très imparfaite d’un web qui est devenu de plus en plus aride et poubelle, notamment du fait de l’aspiration des interactions sociales par le groupe Facebook, destructeur du web. (Web 1990 -2005, son apogé)


Des livres en PAPIER ? Pour une science qui évolue chaque année ???


Oui en PAPIER parce qu’en 2020 ça reste encore le support le stockage le plus pérenne et le plus accessible à tous (si dispo dans une bibliothèque). Et ce sera toujours vrai dans un futur où peut être internet n’existe plus ou n’est plus accessible.



Pour un ouvrage dont l’objectif est de dresser l’état complet des savoirs de l’humanité , la publication papier me semble primordiale.



Par contre je pose la même question qu’au dessus : quid d’un accès libre en ligne aussi.



Le web manque cruellement de références scientifiques facilement « hyperlinkables » et ce serait un réel bond en avant de pouvoir poster un lien vers un ouvrage scientifique / une étude / un article aussi facilement que ce que Wikipédia le permet déjà.


jpaul

Oui en PAPIER parce qu’en 2020 ça reste encore le support le stockage le plus pérenne et le plus accessible à tous (si dispo dans une bibliothèque). Et ce sera toujours vrai dans un futur où peut être internet n’existe plus ou n’est plus accessible.



Pour un ouvrage dont l’objectif est de dresser l’état complet des savoirs de l’humanité , la publication papier me semble primordiale.



Par contre je pose la même question qu’au dessus : quid d’un accès libre en ligne aussi.



Le web manque cruellement de références scientifiques facilement « hyperlinkables » et ce serait un réel bond en avant de pouvoir poster un lien vers un ouvrage scientifique / une étude / un article aussi facilement que ce que Wikipédia le permet déjà.


En suivant la logique, jusqu’au bout., l’idéal serait tout de même de graver dans la pierre. Ça serait beaucoup plus pérenne que le papier.



Ceci Juste pour dire que je n’achète pas du tout les arguments en faveur du papier pour ce qui est de la pérennité, et encore moins concernant l’accessibilité. Le numérique est transformable. Il se régénère et peut traverser les ages mieux que n’importe quel support. Sinon, aujourd’hui, Il est autrement plus facile d’avoir accès au numérique qu’a une bibliothèque. Ça fait au moins 40 ans que je n’ai pas mis les pieds dans une bibliothèque. La principale raison étant qu’il faut faire au minimum 40 kms pour en trouver une, et 120 pour avoir la chance de trouver ce genre d’ouvrages…



Et comme dit plus haut, pour quelque chose qui évolue en permanence, le papier est effectivement le support le plus inadapté qui soit.



Pour moi, l’aspect papier enlève tout l’intérêt du projet. En 2020 il ne me viendrait pas à l’idée d’ouvrir une encyclopédie papier, sans fonction de recherche, autre qu’un misérable index!


stratic

En suivant la logique, jusqu’au bout., l’idéal serait tout de même de graver dans la pierre. Ça serait beaucoup plus pérenne que le papier.



Ceci Juste pour dire que je n’achète pas du tout les arguments en faveur du papier pour ce qui est de la pérennité, et encore moins concernant l’accessibilité. Le numérique est transformable. Il se régénère et peut traverser les ages mieux que n’importe quel support. Sinon, aujourd’hui, Il est autrement plus facile d’avoir accès au numérique qu’a une bibliothèque. Ça fait au moins 40 ans que je n’ai pas mis les pieds dans une bibliothèque. La principale raison étant qu’il faut faire au minimum 40 kms pour en trouver une, et 120 pour avoir la chance de trouver ce genre d’ouvrages…



Et comme dit plus haut, pour quelque chose qui évolue en permanence, le papier est effectivement le support le plus inadapté qui soit.



Pour moi, l’aspect papier enlève tout l’intérêt du projet. En 2020 il ne me viendrait pas à l’idée d’ouvrir une encyclopédie papier, sans fonction de recherche, autre qu’un misérable index!


à priori rien ne dit que ça sera exclusivement papier non ?



Ensuite meme si les données évoluent en permanence, ce n’est pas suffisant pour mettre à jour une encyclopédie vu qu’il faut faire plus que juste référencer une info.



D’ailleurs en science non seulement on publie toujours sous format “papier” et donc fixe, mais on a aussi souvent des recueils qui vont être rééditer tous les x années en fonction des nouvelles données (par ex pour les protocoles expérimentaux mais pas uniquement).



Bref papier ou pas, les contraintes sont les mêmes : il faut se remettre à l’écriture pour ajouter les nouvelles connaissances.


stratic

En suivant la logique, jusqu’au bout., l’idéal serait tout de même de graver dans la pierre. Ça serait beaucoup plus pérenne que le papier.



Ceci Juste pour dire que je n’achète pas du tout les arguments en faveur du papier pour ce qui est de la pérennité, et encore moins concernant l’accessibilité. Le numérique est transformable. Il se régénère et peut traverser les ages mieux que n’importe quel support. Sinon, aujourd’hui, Il est autrement plus facile d’avoir accès au numérique qu’a une bibliothèque. Ça fait au moins 40 ans que je n’ai pas mis les pieds dans une bibliothèque. La principale raison étant qu’il faut faire au minimum 40 kms pour en trouver une, et 120 pour avoir la chance de trouver ce genre d’ouvrages…



Et comme dit plus haut, pour quelque chose qui évolue en permanence, le papier est effectivement le support le plus inadapté qui soit.



Pour moi, l’aspect papier enlève tout l’intérêt du projet. En 2020 il ne me viendrait pas à l’idée d’ouvrir une encyclopédie papier, sans fonction de recherche, autre qu’un misérable index!


Que l’on soit bien d’accord numérique se conserve extrêmement bien … tant qu’il est accédé (et donc, accessible). Et le recul sur sa pérennité se compte à peine en décennies.



Sur des temps « historiques », j’ai encore beaucoup de mal à m’imaginer comment les archéologues du futur accéderons à notre internet actuel : soit Internet n’existera plus, soit pire* il existera encore (sous une forme ou une autre) et il ne restera d’accessible que ce que l’humanité aura jugé utile de garder tout ce temps.



C’était e-penser je crois qui donnait l’anecdote suivante dans une de ses vidéos : l’humanité a existé pendant des millénaires (jusqu’à il y a quelques décennies à peine) sans connaître l’existence des dinosaures.



Avec Internet/le numérique le gros risque c’est que l’information disparaît à partir du moment où elle arrête de se propager, c’est à dire quand elle n’intéresse plus personne à un instant T sans prendre en compte le fait qu’elle pourra intéresser quelqu’un plus tard.



Je ne dit pas que c’est ce qu’il se passera, et certains projets comme Wikipedia pourraient être immunisés contre ça parce qu’ils ont développé une vraie culture de l’archivage.



Mais que se passe t’il si un hypothétique dictateur mondial décide d’ordonner l’effacement ou d’interdire l’accès à tous les articles qui parlent d’un sujet ? Bien sûr il y aura une sorte de résistance qui archivera tout ça en douce, mais ces archives finiraient dans l’oubli en quelques décennies.



Bien sûr c’est un scénario de fiction, mais je crois qu’on prend toujours un peu trop pour acquis que l’Internet est un dû immuable qui suivra l’humanité éternellement. Alors qu’il a 30 ans tout au plus.


stratic

En suivant la logique, jusqu’au bout., l’idéal serait tout de même de graver dans la pierre. Ça serait beaucoup plus pérenne que le papier.



Ceci Juste pour dire que je n’achète pas du tout les arguments en faveur du papier pour ce qui est de la pérennité, et encore moins concernant l’accessibilité. Le numérique est transformable. Il se régénère et peut traverser les ages mieux que n’importe quel support. Sinon, aujourd’hui, Il est autrement plus facile d’avoir accès au numérique qu’a une bibliothèque. Ça fait au moins 40 ans que je n’ai pas mis les pieds dans une bibliothèque. La principale raison étant qu’il faut faire au minimum 40 kms pour en trouver une, et 120 pour avoir la chance de trouver ce genre d’ouvrages…



Et comme dit plus haut, pour quelque chose qui évolue en permanence, le papier est effectivement le support le plus inadapté qui soit.



Pour moi, l’aspect papier enlève tout l’intérêt du projet. En 2020 il ne me viendrait pas à l’idée d’ouvrir une encyclopédie papier, sans fonction de recherche, autre qu’un misérable index!


Tout d’abord, ce sont des livres indépendant, chacun traitant d’un thème. Je vois ça dans la pratique, comme l’équivalent de ce que l’on trouve déjà par exemple chez les éditions De Boeck.



Bon, clairement, ce genre de bouquin a plus de chance de finir entre les mains d’enseignants, d’étudiant et de manière général de personnes dans le domaine que de mecs lambdas.



jpaul a dit:


Mais que se passe t’il si un hypothétique dictateur mondial décide d’ordonner l’effacement ou d’interdire l’accès à tous les articles qui parlent d’un sujet ? Bien sûr il y aura une sorte de résistance qui archivera tout ça en douce, mais ces archives finiraient dans l’oubli en quelques décennies.




M’est d’avis que rien n’empêcherait ce dictateur d’en faire autant avec les livres, avec les mêmes tentatives de résistances et d’oubli…
De plus le papier a le gros point faible de très bien brûler, il suffit d’imaginer tout ce que l’on a perdu lors de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. Sans parler de l’usure naturelle des ouvrages dans le temps.



Je pense qu’on sera tous d’accord pour dire qu’il faut utiliser le maximum de supports différents si on veut vraiment pérenniser le truc.



Perso suivant la taille j’adorerais me procurer ces 800 volumes en livres pour ma bibliothèque mais je pense que même en les ayant je me servirais plus aisément d’une version numérique pour la facilité de navigation :)



laubern a dit:


Des livres en PAPIER ? Pour une science qui évolue chaque année ???




en cliquant sur le lien, on voit qu’il y a des versions numériques prévues et en lisant la brève on sait qu’il s’agit de bouquins donc un format tout à fait différente de celui d’une encyclopédie classique en fait. Grosso modo : un bouquin, un sujet abordé, un auteur. Ça explique le papier.



TabDambrine a dit:


M’est d’avis que rien n’empêcherait ce dictateur d’en faire autant avec les livres, avec les mêmes tentatives de résistances et d’oubli… De plus le papier a le gros point faible de très bien brûler, il suffit d’imaginer tout ce que l’on a perdu lors de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. Sans parler de l’usure naturelle des ouvrages dans le temps.




Ah non, le papier en livre ne brûle pas si bien que ça et les bibliothèques pâtissent plus des pompiers que des incendies qui brûlent d’abord les reliures et moins facilement les pages d’un livre serrées et sans air pour faciliter la combustion (après ça dépend aussi des causes de l’incendie qui font que la chaleur va être suffisamment intense et durer assez longtemps pour brûler mêmes des gros pavés poussiéreux).



À Alexandrie, il n’y avait pas des livres, volumen, comme on les connaît, mais plutôt des rouleaux, rotulus et là il est possible que cela brûle plus facilement, et probablement d’autres supports plus volatiles.



Et on peut d’autant moins comparer qu’on ne connaît pas exactement les circonstances de l’accident.


Très juste, je suis effectivement allé un peu loin pour l’illustration de mes propos :chinois: mais si j’en reviens au dictateur qui fait bruler les livres, il suffit de les faire jeter ouvert sur un brasier pour que ça flambe mieux :mrgreen:



stratic a dit:


Le numérique est transformable. Il se régénère et peut traverser les ages mieux que n’importe quel support.




A condition de prendre certaines précautions et de mettre en place certains moyens. Il y a déjà quelques années, un collègue de l’éditique me disait qu’il commençait à avoir des problèmes pour lire des PDF anciens. Avis à ceux qui ont une fiche de salaire dématérialisée, par exemple. D’autre part, j’ai vu apparaître et disparaître les disquettes 3”15 et le CDROM. Nous sommes en train de voir disparaître les disques durs. Je ne doute pas de voir disparaître les clefs USB.


Quand ont voit que la biologie basique est devenu controversé avec le nouveau climat socio-politique progressiste, perso j’ai peur.


En tant que bibliothécaire-chef des 3 bibliothèques du Lycée de Génie Électrique “Mihajlo Pupin” de Novi Sad, surtout en cette période pandémique je serais plutôt pour le numérique que le papier. C’est vrai le format papier nous procure la magie de tenir l’œuvre en question dans nos mains, c’est vrai aussi la pierre et l’argile ne brûlent pas, mais essayez d’imaginer la grandeur du camion ou plutôt du char de combat pacifié - pour pouvoir faire monter 1 livre de plusieurs tonnes au septième étage… et comment lire un tel livre ? Cela tient de la science-fiction pure et dure.
Il est vrai aussi que le format papier dès qu’imprimé est déjà devenu archaïque - ce qui n’est pas le cas de celui en format numérique.
Les écoles préféreraient sûrement une variante numérique qu’une variante papier: de loin plus chère , prenant continuellement de la poussière, etc. Sans parler du changement climatique causé par l’abatage surabondant des arbres.
L’idée est bonne - mais pas en format papier.


Le papier a un avantage indéniable : nul besoin d’un outil extrêmement sophistiqué pour le lire.
Si dans quelques siècles des archéologues découvrent un CD audio, ils auront bien plus de mal à découvrir qu’il contient de la musique que s’ils découvrent un 33T en vinyle. Même remarque pour un livre en PDF/Word/ODT/… caché au fin fond d’un HD ou SSD et un livre imprimé.



(reply:1828506:transit facilité)




disquettes 3”15 ? c’est quoi ?! j’ai connais la disquette 3”12 (logo de sauvegarde), la disquette 5”14 (la toute souple), je crois que l’Ammstrad c’était du 3”



Tout d’abord, il existe une version epub (PDF). Ensuite, l’œuvre est découpé en tome (800 de prévu). Enfin, chaque tome est un livre en soit, sur un seul sujet. Donc, dans le cadre d’un Lycée Génie Électrique, je pense que les tomes traitant de la biologies sont moyennement intéressant.



D’après ce que j’ai compris, cette encyclopédie peut être prise comme une collection de “livre de référence” pour chaque domaine.


Encyclopaedia Universalis avec 20.000 ans d’avance :iloveyou:


Il y a une version papier et une version eBook.
Pour celui que j’ai consulté “Changement climatique” la version papier est à 32 euros et la version eBook est à 9,90 euros (pour les particuliers). Il m’étonnerait donc fort qu’il y ait une version gratuite en ligne.
La version eBook est offerte pour tout achat de la version papier.
A priori tous les livres ne sont pas au même prix (j’en ai vu à 49 euros) et certains n’ont pas l’air grand public.



La navigation sur le site n’est pas très pratique, je suis incapable de retrouver le livre “Changement climatique”, sauf en passant par la recherche.



tazvld a dit:


disquettes 3”15 ? c’est quoi ?! j’ai connais la disquette 3”12




oups ! j’ai hésité entre 3”12 et 3,5. Et voilà le résultat :chinois:



Amstrad, c’était du 3”, pas duré longtemps ça. Comme les disques zip. Est-ce qu’on parle des cartouches Syquest ?



Les illustrations des encyclopédies sont intemporelles.



:plantage:



(reply:1828557:transit facilité)




Typiquement, on est dans la non pérennité du support numérique. Si demain tu retrouves une vielle disquette zip, une disquette 5”14 (et je n’ai jamais connu les 8”), ou pire, une cassettes (genre celle d’un TO5) : as tu encore le matos de lire ce genre de connerie ?



Pour un disque dur ancien, je n’ai pas souvenir d’avoir vu un port IDE sur les cartes mères récentes. Les lecteurs optiques sont aussi sur le déclin et toutes nos données sur CD-ROM et DVD risque d’être perdu à la longue (si elle ne sont pas déjà détruite).



Par exemple, mon père doit encore avoir une collection de disquette 5”12 et il a gardé le vieux lecteur de disquette 5”12 (il l’a peut-être jeté depuis) du PC de l’époque, mais c’est sûr que ce n’est pas du SATA.



TabDambrine a dit:


M’est d’avis que rien n’empêcherait ce dictateur d’en faire autant avec les livres, avec les mêmes tentatives de résistances et d’oubli…




Sauf que dans le cas du livre, il suffit d’un seul livre introuvable et oublié au fond d’une baraque pour que le contenu soit retrouvé 100 ans après. Le même contenu sur un serveur pourtant accessible à la planète entière disparaîtra dès le premier défaut de paiement du dit serveur. Et si il en reste quelques copies individuelles faites par quelques gens précautionneux, le support de ces copies ne tiendra même pas quelques décennies.



Mais oui, à la fin on est d’accord : on doit archiver le savoir sur le plus de supports possible.
L’argument que j’essaie de défendre, c’est de ne surtout pas croire que le numérique est suffisant pour ça. Pour donner un exemple plus concret : bon courage aux historiens des siècles à venir pour expliquer l’élection et le mandat de Trump, les événements sociaux économiques actuels quand irrémédiablement nos réseaux sociaux et nos journaux en ligne fermeront leurs portes (ou seront remplacés).



Les seules choses qui pourront les sauver seront bien les journaux papier archivés, et pas la clé USB illisible de Jean-Dupont qui avait pourtant archivé tous les articles journalistiques des 20 dernières années.



Là où je recolle avec l’article, c’est que justement ce genre d’encyclopédie serait une aubaine pour une civilisation future qui devrait se reconstruire à partir des quelques ploucs qui auraient survécu à je ne sais quel cataclysme planétaire.


+1



Il est assez intéressant que beaucoup considère qu’ont n’a jamais autant produit de donnée qu’à notre époque, mais qu’on sera aussi celle, jusqu’à présent, qui en donnera le moins à la postérité. Le numérique est souvent considéré comme la forme de stockage la moins pérennes.



Il faut en effet à la fois :




  • la fiabilité du support : aujourd’hui le plus fiable est je crois la bande magnétique, mais qu’un simple aimant foutrait en l’air. Le disque dur n’est pas super fiable (casse, démagnétisation)….

  • l’accès au donnée : le matériel, la technologie. Certain matos pour exploiter les données ont déjà disparu, il faut donc la technologie, les connaissance du matos et la volonté pour recréer un matos capable de lire le support.

  • l’accès aux données : les logiciels et format. C’est bien de lire des binaires, faut-il encore les protocoles pour afficher, exploiter les donnée dedans.


Il est agréable de constater que les problématiques « climat » sont rangées ailleurs qu’en Physique. Mais un ouvrage qui va traiter des Climats du future (sic), j’appelle cela de la science-fiction, pas de la Science.



Sur la collection en général : en dépit du plaisir de la lecture sur ce support, le papier ne suit pas les évolutions rapides de la Science. Ce genre de collection semble destinée aux bibliothèques.



jpaul a dit:


L’argument que j’essaie de défendre, c’est de ne surtout pas croire que le numérique est suffisant pour ça. Pour donner un exemple plus concret : bon courage aux historiens des siècles à venir pour expliquer l’élection et le mandat de Trump, les événements sociaux économiques actuels quand irrémédiablement nos réseaux sociaux et nos journaux en ligne fermeront leurs portes (ou seront remplacés).




Je suis d’accord à 100% avec toi mais je suis un poil plus optimiste sur ce point précis : on sort des balbutiements de l’informatique et on va vers de plus en plus d’interopérabilités et d’ouvertures. De ce fait je suis assez optimiste sur le fait que le savoir-faire nécessaire pour accéder aux connaissances (sauf volonté type dictateur comme tu le soulignes) sera bel et bien présent dans le futur même si il y a un grand cataclysmes.
Je suis de l’avis de ceux qui pensent que l’humanité peut et va s’adapter suffisamment vite à tout et n’importe quoi (avec des pertes bien entendu) et que seul un cataclysme planétaire sera fatal et qu’il n’y aura plus rien à conserver ni personne pour le retrouver dans le futur.


Pour d’autre raison que JPaul, je ne suis pas d’accord. Le soucis que je vois est que l’on stock les données en cumulant de plus en plus de protocole les uns sur les autres, entre les encodages, les compressions, les cryptages, des conteneurs virtuel… au final, la série d’octet écrit sur le support est très loin d’une simple suite contiguë de caractère encodé en ASCII.



Ensuite, l’autre soucis, c’est que matériellement, si l’on ne fait pas de nouvelles sauvegarde sur un support moderne, les vieux support tomberont dans la désuétude rendant le matériel pour le lire de plus en plus difficile à lire.



Un bon support de stockage dans le temps devrait :




  • résistant et résilient au dégât et au temps. Il doit s”user le moins possible et que la destruction partiel ne détruise pas l’intégralité de l’information (le parchemin en codex avec de l’encre métallo-gallique a montré qu’il tient très bien le temps et un papier déchirer est quand même lisible, tout du moins la partie restante)

  • organisation des donnée résilient au dégât. C’est un peu redondant, mais dans le d’un disque dur, un fichier est fragmenté, il suffit de perdre des éléments pour rendre illisible le fichier (il manque un maillon de la chaîne, tu perds le reste de la chaîne). Il faut que les infos soit écrites de tel sortes que la perte partielle permet quand même de retrouver la suite. Tu remarqueras au passage que ça pose pas mal de problème avec la capacité de faire facilement des mise à jour de la donnée. Si tu n’a pas laisser de place pour “rayer et corriger”, c’est un peu complexe.

  • simple à lire : la lecture devrait demander le minimum de connaissances et de technologies possible. En effet l’un des soucis reste les protocoles et les formats complexe, cela nécessite de connaître comment retrouver l’information à partir de la donnée inscrite, il faut une Pierre de Rosette.
    Faible dépendance à la technologie : le matériel pour exploiter une donnée n’est pas immortel, il casse et disparaît. Il faut pouvoir en recréer simplement.



Tant que l’on stock dans des disque durs dans des format et des protocole complexe, nous ne laissons rien à la postérité. Aujourd’hui, on est obliger d’utiliser une chaîne de copie sur de nouveau format et support pour conserver l’information. Si un jour une donnée n’a pas eu le droit à sa copie, elle risque de disparaître. Il y a des chances par exemple chez toi déjà que tu ais des données dans des vieilles disquettes ou CD que tu ne peux plus exploiter car tu n’as plus de lecteur, ou que tu n’as plus les logiciels.



On a jamais pris autant de photo, mais dans 60ans combien de ces photos de toi tes petits petits enfants pourront voir ?


tazvld

Pour d’autre raison que JPaul, je ne suis pas d’accord. Le soucis que je vois est que l’on stock les données en cumulant de plus en plus de protocole les uns sur les autres, entre les encodages, les compressions, les cryptages, des conteneurs virtuel… au final, la série d’octet écrit sur le support est très loin d’une simple suite contiguë de caractère encodé en ASCII.



Ensuite, l’autre soucis, c’est que matériellement, si l’on ne fait pas de nouvelles sauvegarde sur un support moderne, les vieux support tomberont dans la désuétude rendant le matériel pour le lire de plus en plus difficile à lire.



Un bon support de stockage dans le temps devrait :




  • résistant et résilient au dégât et au temps. Il doit s”user le moins possible et que la destruction partiel ne détruise pas l’intégralité de l’information (le parchemin en codex avec de l’encre métallo-gallique a montré qu’il tient très bien le temps et un papier déchirer est quand même lisible, tout du moins la partie restante)

  • organisation des donnée résilient au dégât. C’est un peu redondant, mais dans le d’un disque dur, un fichier est fragmenté, il suffit de perdre des éléments pour rendre illisible le fichier (il manque un maillon de la chaîne, tu perds le reste de la chaîne). Il faut que les infos soit écrites de tel sortes que la perte partielle permet quand même de retrouver la suite. Tu remarqueras au passage que ça pose pas mal de problème avec la capacité de faire facilement des mise à jour de la donnée. Si tu n’a pas laisser de place pour “rayer et corriger”, c’est un peu complexe.

  • simple à lire : la lecture devrait demander le minimum de connaissances et de technologies possible. En effet l’un des soucis reste les protocoles et les formats complexe, cela nécessite de connaître comment retrouver l’information à partir de la donnée inscrite, il faut une Pierre de Rosette.
    Faible dépendance à la technologie : le matériel pour exploiter une donnée n’est pas immortel, il casse et disparaît. Il faut pouvoir en recréer simplement.



Tant que l’on stock dans des disque durs dans des format et des protocole complexe, nous ne laissons rien à la postérité. Aujourd’hui, on est obliger d’utiliser une chaîne de copie sur de nouveau format et support pour conserver l’information. Si un jour une donnée n’a pas eu le droit à sa copie, elle risque de disparaître. Il y a des chances par exemple chez toi déjà que tu ais des données dans des vieilles disquettes ou CD que tu ne peux plus exploiter car tu n’as plus de lecteur, ou que tu n’as plus les logiciels.



On a jamais pris autant de photo, mais dans 60ans combien de ces photos de toi tes petits petits enfants pourront voir ?


Je vois ce que tu veux dire et je n’ai pas de solutions qui cochent toutes les cases que tu évoques pour stocker l’information de manière aussi efficiente que voulue. Même la pierre gravée peut se casser en suffisamment de petits morceaux et ou s’éroder au point de rendre le message illisible si on lui laisse suffisamment de temps ou si elle est stockée dans les mauvaises conditions.
L’avantage que je vois dans le numérique c’est justement son évolutivité et sa simplicité de copie : mes vieilles disquettes et mes CDs ont pu justement être copiés à l’identique sur un disque dur puis un SSD (puis le prochain vraisemblablement). Alors certes ça nécessite un moyen technologique pour y accéder mais je suis convaincu (c’est purement personnel et je comprends qu’on ne partage pas ce point de vue) que ces moyens technologiques vont juste vivre et évoluer, et que des données intéressantes pour la postérité vont survivre, mes photos de moi à la rigueur ça intéresse personne. Alors que les données de Wikipédia (pour croiser les exemples) sont plus utiles à l’humanité et survivront aux divers changements technologiques (matériels et logiciels), en tout cas je l’espère.
A côté de ça rien n’empêche de faire des snapshot de notre savoir sur un support physique type livre et je serais ravi de posséder une copie de chacun de ces 800 tomes et de le partager avec ceux que ça intéresse si d’aventures le reste n’est plus accessible :mrgreen:



je crois que je vais mettre ça en place aussi, j’ai aussi vu leur outil pour faire des livres ça a l’air super et je vais surement creuser le truc :)



TabDambrine a dit:


Je suis d’accord à 100% avec toi mais je suis un poil plus optimiste sur ce point précis : on sort des balbutiements de l’informatique et on va vers de plus en plus d’interopérabilités et d’ouvertures. De ce fait je suis assez optimiste sur le fait que le savoir-faire nécessaire pour accéder aux connaissances (sauf volonté type dictateur comme tu le soulignes) sera bel et bien présent dans le futur même si il y a un grand cataclysmes. Je suis de l’avis de ceux qui pensent que l’humanité peut et va s’adapter suffisamment vite à tout et n’importe quoi (avec des pertes bien entendu) et que seul un cataclysme planétaire sera fatal et qu’il n’y aura plus rien à conserver ni personne pour le retrouver dans le futur.




C’est marrant je fais le constat extrêmement inverse mais ce n’est peut être qu’un ressenti :



Je trouve qu’il y a eu une sorte de combat idéologique au milieu des années 2000 pour l’interoperabilité et la standardisation mais j’ai l’impression que ce combat est terminé, ou plutôt que ses résultats ne sont finalement pas ceux attendus. Personnellement j’ai l’impression que la donnée est de plus en plus centralisée chez quelques acteurs, que les protocoles pour y accéder sont de plus en plus propriétaires (au sens volontairement pas documentés).



Le seul truc qui me semble assez à l’épreuve du temps tellement il est exceptionnel (une merveille de l’humanité à mon sens) c’est Wikipedia. Parce que je ne voit pas Wikipedia fermer avant longtemps et que l’archivage fait déjà parti de leur mode de fonctionnement (et est vivement encouragé, les outils clé en main étant fournis).



Pour moi c’est le seul et unique service web aujourd’hui qui appartient réellement à toute l’humanité et qui pourra facilement être sauvé. C’est aussi le seul qui est à l’abri de fermer du jour au lendemain pour cause de mauvaise rentabilité : si il se retrouve en danger j’ai totalement confiance dans les dons exceptionnels (il suffit de quelques riches un peu humains et ça existe) ou les forks.


C’est peut être moi qui vit un peu trop dans le monde des licornes aussi :mrgreen:



Tu me fais d’ailleurs penser qu’il faut que je regarde du côté des aides pour wikipédia que je peux apporter maintenant que j’en ai le temps et les capacités :chinois:


Tab41

C’est peut être moi qui vit un peu trop dans le monde des licornes aussi :mrgreen:



Tu me fais d’ailleurs penser qu’il faut que je regarde du côté des aides pour wikipédia que je peux apporter maintenant que j’en ai le temps et les capacités :chinois:


Perso je fais un don mensuel récurrent (3€ de mémoire) depuis des années (depuis mes premiers salaires je crois). Dans mes souvenirs c’est assez facile à mettre en place.


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