Revenu universel : l’étude financée par Sam Altman publiée
Le 22 juillet à 11h41
3 min
Société numérique
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D’après le patron d’OpenAI Sam Altman comme d’autres, l’intelligence artificielle pourrait remplacer des millions d’emplois.
Cela rendrait « impossible d'avoir une véritable égalité des chances sans une certaine forme de revenu garanti », avait déclaré l’entrepreneur en 2016, avant d'annoncer le lancement d’une large étude sur les effets d’un revenu universel.
Quatre ans plus tard, les résultats de ces travaux réalisés par OpenResearch (une ONG « avec une mentalité de start-up » issue du célèbre incubateur Y Combinator) auprès de 3 000 habitants du Texas et de l’Illinois sont publiés. Tous touchaient moins de 28 000 $ de revenus annuels au début de l'étude. Un tiers a reçu 1 000 $ supplémentaires par mois pendant trois ans, le reste (le groupe de contrôle), 50 $ par mois sur la même période.
Résultat, le groupe ayant reçu 1 000 $ par mois a augmenté en moyenne ses dépenses de 310 $ par mois, dont la majeure partie était allouée à la nourriture, au logement ou aux transports.
En moyenne, le temps de travail du groupe test a un peu baissé. Ses membres n’ont pas cessé de travailler pour autant : ils ont surtout pu devenir plus sélectifs dans leur recherche d’emploi que ceux du groupe de contrôle. Ils ont aussi fourni plus d’aides financières à leurs proches, tandis que le montant global de leurs économies a augmenté de 25 %.
Les auteurs de l’étude indiquent ne trouver aucun lien direct entre les revenus supplémentaires et un meilleur accès aux soins ou une amélioration de la santé physique et mentale. Ils indiquent constater une « réduction significative du stress, de la charge mentale et de l’insécurité alimentaire pendant la première année », mais ces effets disparaissent au fil des années suivantes.
Et le rapport de souligner : « L'argent liquide ne suffit pas à résoudre des problèmes tels que les maladies chroniques, le manque de structures pour accueillir les enfants ou le coût élevé du logement. »
Pour mener cette étude, Sam Altman avait levé 60 millions de dollars, rapporte Business Insider, dont 14 millions venaient de sa fortune personnelle.
Quelques autres entrepreneurs de la tech, parmi lesquels les patrons de Tesla Elon Musk, le directeur de Salesforce Marc Benioff ou le cofondateur de Twitter Jack Dorsey se sont prononcés en faveur d’un revenu universel, ce dernier participant au financement de fonds de soutien au plus haut de la pandémie de Covid.
Le 22 juillet à 11h41
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 22/07/2024 à 12h06
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Le 22/07/2024 à 16h22
Le 22/07/2024 à 18h30
Le 22/07/2024 à 12h33
Pour moi les seuls qui avaient intérêt à quitter leur emplois doivent être les jeunes parents qui ont pu s'occuper de leur(s) enfant(s), plutôt que d'avoir à payer crèches / nounou et contraintes de transports et horaires liés.
Modifié le 22/07/2024 à 13h19
Cette étude est surtout spécifiquement américaine: l'accès au logement et aux soins sont déjà largement aidé en France pour une plus grande redistribution qu'aux US.
En fait Altman vient de découvrir l'impact de l'aide aux personnes défavorisées.
Ce n'est en rien un revenu universel.
Le 22/07/2024 à 14h09
En gros, il profite de toucher un peu de chômage pour prendre plus de temps à chercher un nouvel emploi (un peu comme en France).
Sauf que, la balance étant toujours la même entre offre et demande, les emplois de merde ne vont pas disparaître, les meilleurs emplois ne vont pas apparaitre non plus, et, à longs termes, ça sera toujours les mêmes qui devront se taper les premiers (un peu comme en France).
Le 22/07/2024 à 16h30
Le 22/07/2024 à 13h19
C'est dommage, le revenue universel et la seule forme de redistribution a être à la fois moralement juste, économiquement efficace et logique. Malheureusement quasiment personne n'en connaît les principes. Je conseille 'Liber, un revenu de liberté pour tous' , ca se lit rapidement, avec de nombreuse démonstrations mathématique puissante, niveau collège.
Modifié le 22/07/2024 à 14h05
Son but n'était pas de mettre en place un revenu universel pendant l'étude, mais de voir "ce que ça donne", quand on met en place un début d'aide.
Il n'a pas notre expérience de l'aide sociale, il a donc un peu de retard, c'est compréhensible.
Et il n'ira pas chercher les résultats déjà existants car je le soupçonne d'être atteint du syndrôme du "pas fait chez nous". Un peu comme ce platiste qui a construit une fusée (et s'est mis dedans sans la tester, oups) pour vérifier si la Terre était ronde...
Modifié le 22/07/2024 à 14h11
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Et voila. Vive le capitalisme.
Qui aurait pu se douter ?
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Le 22/07/2024 à 15h38
Aux US la grande majorité de la population vit à crédits permanents via les cartes de crédit entre autres, quand en France près de 80% des français ont un livret A.
Donc les conclusions de cette étude concernant les "économies" n'étaient pas courues d'avance.
Le 22/07/2024 à 20h31
On ne fait pas les mêmes choix lorsqu'on sait qu'une rentrée d'argent est limitée dans le temps.
Le 23/07/2024 à 05h45
YouTube
Le 23/07/2024 à 07h06
Ça reste cela dit intéressant de voir que le revenu universel est poussé par des gens aux visions très différentes et antagonistes.
Le 23/07/2024 à 08h05
Le 23/07/2024 à 08h21
Le 23/07/2024 à 09h22
Les métiers liés plus à risques sont tout les intermédiaires "niveau 1" : conseillers bancaires, concessionnaire, fonctionnaire de base etc....
Le 23/07/2024 à 09h37
- Le fait que ce seront les emplois nécessitant le moins de mobilité et les plus répétitifs qui seront remplacé en premier, donc des emplois de bureaux ( les ouvriers d’usine étant déjà en concurrence ).
- La question inverse : si on donne de l’argent à des incapables comment motiver les autres pour travailler ?
Pour moi si on délègue à l’état le devoir de rémunérer ceux qui ne s’y retrouve pas on donne a celui ci une tache difficile a financer (les moyens de production étant majoritairement privé) ET met l’individu en situation de précarité politique.
Le revenu universel est amha une solution purement idéologique qui ne trouve des adeptes qu’a ceux qui se demande "comment continuer a maintenir mon train de vie quand je serais inutiles aux autres?" et non pas "combien j’accepterais de payer quelqu’un qui ne me rends pas service?", donc à une époque ou ce qui est vendu rhétoriquement c’est la précarité de la situations des individus c’est une idée qui plait mais ça ne la rend pas plus viable, le pouvoir d'achat étant une relation interindividuel .
Réponse à ta question naïve : on ne le fait pas, et si on se sent le devoir de les aider il faut les aider a trouver un autre job/être autonome.
Modifié le 23/07/2024 à 11h17
Petite remarque: avec ta définition, les mères (ou les pères) au foyer sont des inutiles pour la société.
L'utilité d'une personne dans une société ne se mesure pas à la taille du salaire reçu ou au niveau du poste exercé.
Edit: Le principe du "il suffit de former pour trouver un autre travail" est une idée reçue très ancrée à droite voire très à droite.
Elle oublie simplement que tout le monde n'a pas les mêmes capacités ET que le nombre d'emplois n'est pas infiniment extensible. A part bien entendu à faire comme les shaddoks : faire creuser des trous par les uns pour que d'autres les rebouchent.
Modifié le 23/07/2024 à 14h40
Par contre si a notre époque on se dit déjà qu’il y aura bien des personnes qui seront inutiles, que chaque personne génère son lot de pollution, que d’un commun accord cela ne semble pas viable pour notre environnement, alors une décroissance par une baisse démographique est peut-être le moins pires des scénarios (ce a quoi l’argent braguette est un non-sens).
De plus demander a l’état de payer pour produire les enfants n’oblige pas les bénéficiaires a une quelconque obligation de résultat (éducation,adaptabilité...) donc si ils ne s’en occupent pas correctement et que la tache revient au collectif il s’agit bien d’une charge et encore plus d’inaptitude (en analogie shaddoks c’est creuser un trou dans un trou en espérant encore plus qu'un autre rebouche )
A partir du moment ou on accepte monnayer l'inutilité ce n'est pas un doute mais une certitude.
C’est pas toi qui écrivait il y a quelques année "A droite ils ne savent que pleurer" ?
Bref, d'ici j’ai bien l’impression que le pleure n’est qu’une forme de revendication qui n’a rien a voir avec le mouvement politique cependant quand l’argument c’est la faiblesse réelle ou supposée alors il s’agit d’une rhétorique misérabiliste ce qui semble être désormais la spécialité ni de "la droite" ni de "la très à droite" d’après ce que tu écris aujourd'hui (faut faire gaf un jour on va arriver a la déduction gauche = CAF, ça serait dommage ).
Le 24/07/2024 à 13h16
Il y a bien sûr d’autres variables à prendre en compte, comme le coût écologique, ou les rétroactions sociales (si je paye les gens à rien faire, vont-ils continuer à travailler ? ). Il y a aussi et surtout un problème de fond à résoudre : chaque fois qu’on remplace quelqu’un par une machine, il faut à la fois payer la machine ET continuer de faire vivre la personne, du point de vue de la société. Il faut donc idéalement que les gains de productivité engendrés par la machine soient de nature à payer intégralement son surcoût. Or, dans le système dans lequel nous vivons, il suffit que le ratio de la machine soit plus favorable que celui de l’humain pour qu’on remplace. Effectivement, ça risque de coincer quelque part.
S’il y avait une solution à tous ces problèmes qui tienne en un commentaire d’une vingtaine de lignes, je me ferai un plaisir de la partager. Cela dit, je maintiens qu’au niveau global, il faut toujours raisonner en richesses produite / disponible. Tant que celle-ci augmente, les problèmes ne sont pas des problèmes de pénurie, mais plutôt de répartition.