Patreon change son dispositif de facturation, certains créateurs en colère

Patreon change son dispositif de facturation, certains créateurs en colère

Patreon change son dispositif de facturation, certains créateurs en colère

Hier, Patreon annonçait du changement au sein de ses tarifs. Le service, qui permet à des créateurs de recevoir de l'argent de la part de leur communauté, a dû faire face à une grogne, l'obligeant à détailler sa position.

Jusqu'à maintenant, Patreon percevait 5 % des revenus, hors frais du service de paiement en ligne (de 2 à 10 %). Mais à partir du 18 décembre, ces derniers seront remplacés par des frais de service de 2,9 % et 35 cents de commission fixe facturés aux donateurs connus sous le petit nom de « Patrons ».

De quoi permettre à la plateforme de clamer qu'elle reverse 95 % des revenus, mais cela n'est pas pour plaire à tout le monde. En effet, ceux qui acceptent de petits paiements vont voir le tarif augmenter pour leurs « Patrons » avec cette méthode de calcul. Une fronde s'est ainsi organisée sur les réseaux sociaux par de nombreux créateurs mécontents.

Se pose notamment la question de la dépendance à une telle plateforme, qui peut revoir ses tarifs du jour au lendemain, sans possibilité de transférer des abonnements vers un autre service en cas de désaccord.

Dans une mise à jour de son billet de blog et une réponse dans sa FAQ, Patreon tente de déminer la situation, expliquant les raisons de l'évolution de son système de paiement, notamment pour la gestion des dates anniversaire où la situation actuelle n'était pas satisfaisante. Cela permettait néanmoins de regrouper les paiements et de limiter les frais.

Le nouveau dispositif doit ainsi permettre un ensemble plus clair pour les paiements, et une facturation à tarif unique séparée entre créateurs et « Patrons ». Mais cela ne rassurera sans doute pas ceux proposant de petits montants, et qui vont sans doute devoir rapidement changer de stratégie, ou de plateforme.

Commentaires (11)


Tous les oeufs, même panier, toussa toussa… Ne pas dépendre d’un seul service, quel qu’il soit, c’est une nécessité.


En effet quand on a un don de 3$, une augmentation comme ça c’est presque 15% de différence, c’est pas rien…


Du coup, les gens commencent à regarder du côté de Liberapay et c’est franchement une bonne idée !








Meptalon a écrit :



Tous les oeufs, même panier, toussa toussa… Ne pas dépendre d’un seul service, quel qu’il soit, c’est une nécessité.







C’était incroyablement prévisible.



Tous les différents créateurs que je suivais il y a quelques années via leurs Tumblr ou autres blogs en ligne ont basculé sur ce machin à coup de paywall à mon grand désespoir. (là où je soutenais ponctuellement)

J’ai fini par souscrire à ceux que j’appréciais vraiment, obligé de faire un tri car je ne pouvais pas verser 100€/mois au cumul là dessus… Mais au final ce n’est que le juste retour de bâton dans les dents.



A trop vouloir centraliser et dépendre d’un unique intermédiaire, on présente son anus sans défense.



A cause de leur nouvelle politique, les pledges à 1\( vont disparaitre. A titre d'exemple, un artiste que je soutiens touche sur ses 2000\) 800 pledges à 1$. Beaucoup de créateur (Y compris les très gros) vont y laisser des plumes.


En même temps, Patreon n’appliquerait-il pas les conditions qui lui sont dicté par ses middleware de payement ? Possible qu’avant les gros dons compensaient ce manque à gagner, mais que la multiplication des petits dons ont mit ce modèle en faillite…



Les petits payement restent un problème, certains ont cru que Bitcoin allait solutionner ça, mais non, le fait est qu’il y a aucune solution technique fiable et pas cher sur le marché :/



Toutes les plateformes ont un cout par transaction relativement élevé, et ce malgré la concurrence.


Une autre solution serait de créer une sorte de “compte” (comparable à un compte bancaire) qui ne serait chargé que ponctuellement, et donc les petits payements seraient fait non pas du compte bancaire mais de ce compte intermédiaire. Sauf que:





  • ça aurait pour conséquence de limiter le nombre de boîtes proposant ce service (je n’ai pas envie d’avoir 10€  chez 20 sites différents)

  • récupérer ses billes non dépensées pourraient être compliqué




Donc Patreon facturant les patrons indivisuellement pour chaque createur ?

Tipee a l intelligence de tout regrouper dans un seul prélèvement mensuel

Ou flattr avait l’idée du compte à “charger”








Bejarid a écrit :



En même temps, Patreon n’appliquerait-il pas les conditions qui lui sont dicté par ses middleware de payement ? Possible qu’avant les gros dons compensaient ce manque à gagner, mais que la multiplication des petits dons ont mit ce modèle en faillite…



Les petits payement restent un problème, certains ont cru que Bitcoin allait solutionner ça, mais non, le fait est qu’il y a aucune solution technique fiable et pas cher sur le marché :/



Toutes les plateformes ont un cout par transaction relativement élevé, et ce malgré la concurrence.





C’est probablement ça. Quand on regarde les tarifs appliqués par Stripe, Braintree et consort, on se rend compte que les transactions par CB ont un montant fixe appliqué + un montant variable. Les petites transactions par carte bancaire, ça coute cher. Plein de petites transaction, c’est super pénalisant.



Du coup d’autres plateformes, solutions, tentent de trouver des alternatives: monnaies virtuelles, virement bancaires (qui eux coûtent nettement moins chers).



Je crois que les virements bancaires impliquent des problèmes de sécu, et les transactions basées sur les blockchain coutent trop cher en calcul.



Le mieux reste l’utilisation d’un dépôt comme dans la plupart des plateformes, mais cela veut aussi dire faire confiance à la plateforme, qui peut se faire voler cet argent (comme celles de bitcoin), et un certain enfermement (faut liquider le solde avant de changer de plateforme, il n’y a pas de transfert garantie entre plateforme). Ce n’est pas non plus idéal comme solution, placer de l’argent dans des établissements non financier ça fini souvent mal, l’actualité le montre assez bien…


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