« Chaque jour, près de 8 000 personnes inscrites sur Facebook décèdent dans le monde », relève la CNIL, qui précise que « leurs pages sont laissées à l’abandon ou transformées en pages posthumes ».
Or, et « en pratique, il est très difficile pour un responsable de site de faire la différence entre un profil inactif parce que son titulaire ne l’utilise plus et un profil inactif parce que son titulaire est décédé ».
La CNIL rappelle que l'article 85 de la loi Informatique et Libertés permet aux héritiers d'une personne décédée de demander à un responsable de fichier d'actualiser ses données.
De même, et « en l’absence de directives contraires du défunt, il est possible pour les héritiers de faire supprimer un compte ». Ce pourquoi il peut être important de partager avec eux ses directives anticipées en la matière, comme on peut le faire pour les dons d'organes ou la fin de vie.
La CNIL fournit aussi les liens des principaux formulaires Facebook, Instagram, LinkedIn ou Twitter permettant de transformer leur profil en « Mémorial » ou de le supprimer.
Commentaires (24)
#1
On attend notre expert en profils-type pour nous expliquer qui sont ces gens qui meurent sur FB, que ceux sur twitter sont souvent des jeunes parisiens qui meurent en twittant sur leur T-max, et que sur tiktok c’est plutot après avoir posté une vidéo compromettante…
:oui2:
#2
Oui enfin, grâce à la GDPR, normalement les données identifiables sont effacées en cas d’inactivité prolongée, non?
Il n’y aura pas un truc dérivé de la GDPR qui trancherait au bout d’un certain temps?
Certes dans un monde idéal qui appliquerait les législations, cependant les boîtes malveillantes le resteront, héritiers vivants ou pas.
#3
Les rézos, maladie du siècle
#4
Elle commence bien cette journée !
#5
Le RGPD ne s’applique que pour les personnes… vivantes ! Pas pour les personnes décédées.
Pour les personnes décédées, il faut voir les dispositions dans chaque état membre.
Concernant l’inactivité d’un compte, la position de la CNIL est assez claire : les réseaux sociaux ne peuvent pas prendre l’initiative de supprimer un compte inactif, sans connaitre la cause de cette inactivité. Donc, en gros, ils ne le feront jamais…
Il y a bien la notion de durée de conservation des informations à caractère personnelle relativement aux traitements. Mais dans le cadre d’un réseau social, cette disposition n’est pas vraiment applicable. La personne n’est pas obligée de mettre des informations personnelles, elle le fait elle-même… et sur la base du consentement.
Du point de vue du réseau social, le traitement c’est “stocke ma vie”. Donc la durée de conservation est… indéfinie !
#6
Perso je n’ai pas de rézosocio, mais j’ai pris mes dispositions pour que mes données (chiffrées) soient récupérables par un proche. Cela peut être utile dans le cadre d’une succession, d’avoir les identifiants et mots de passe, de même que pouvoir récupérer des photos souvenir de famille. Et à mon sens on devrait plutôt éduquer les gens à prévoir ce que deviennent leurs données numériques à leur mort, sans se limiter aux posts “Hidalgo démission !!!” ou “voici la photo de ce que j’ai mangé le 3 mars 2008”.
#7
Et pour avoir le cas il a peu. Quand une personne est morte mais que son profil n’est pas signalé comme tel, facebook continue a vous proposer ses objets mis en vente sur le marketplace durant un long moment
(Alors que les commentaires sur sa dernière publication facebook sont facilement détectable comme un possible décès. Mais bon facebook n’arrivant même pas a reconnaître les fausses pages “Musk Coin” ou les copies de page decathlon… ça doit coûter 1 jours de Metavers a développer mais bon…)
#8
Twitter en roulant c’est effectivement risqué
#9
Les adeptes de l’incinération sont priés d’aller chez OVH, aussi?
#9.1
#9.2
Ohh mon dieux !
#9.3
Et d’avoir leur site Web hébergé au data center de Strasbourg ?
#10
En même temps Facebook est pas là pour demander un acte de décès. Il faut surtout une pédagogie pour accompagner les proches dans le procédé de signalement d’un décès, notamment en sensibilisant tous les professionnels qui interviennent dans le cadre d’un décès (administrations, pompes funèbres, etc.).
Perso, j’ai parfois des suggestions d’ajout d’amis pour des comptes de personnes décédées il y a plusieurs années… Et je peux rien y faire sauf à contacter les familles pour leur demander, mais c’est parfois compliqué voire tu ne sais pas trop qui c’est.
#11
Cher NXI,
Par la présente je vous informe de ma volonté de faire dons de tous mes posts à wikiquote.org afin qu’ils puissent être réutilisés pour sauver des vies.
Cordialement,
localhost.heaven.com
#12
, il est très difficile pour un responsable de site de faire la différence entre
un profil inactif parce que son titulaire ne l’utilise plus et un profil inactif
parce que son titulaire est décédé »
c’est vrai que serait trop compliqué de…
‘TOUT compte qui n’aura pas bougé DEPUIS 2 ANS, sera supprimé, et l’usager
devra se ré-inscrire”
#13
You made my day
#14
Vu le contenu de Twitter parfois, il semblerait qu’on puisse bien twitter depuis les Enfers.
#15
L’article ne répond pas vraiment à la question posée dans le titre. On explique, qu’en l’absence de disposition il est compliqué de faire la différence avec un compte inactif et que les héritiers peuvent décider de la suppression du compte, est-ce au final important une fois six pieds sous-terre?
#16
J’ai eu le cas. Un ami du boulot qui décède. J’ai contacté LinkedIn, fourni les preuves du décès, et sa page a été supprimée. Sa famille n’étant pas sur LinkedIn, rien ne se serait passé si je ne l’avais pas fait.
Me concernant, j’ai tous mes codes d’accès et mes “directives” dans un fichier Keepass dont 2 personnes de confiance ont les moyens d’accès.
#17
Cela m’intéresse, tu peux en dire plus ? En MP, si besoin ? Merci
.
#18
+1 !
Exercice re-fait de temps en temps avec me femme pour qu’elle sache comment accéder à mes comptes “au cas où”
Google a aussi une fonction de contact d’un proche de confiance en cas de décès.
#19
Je ferai don des mes profiles a des trolls internet certifiés
#20
Même après avoir lu la brève et les liens, je ne vois toujours pas d’importance à ce sujet.
Après nous le déluge, comme disait l’autre.
#20.1
Moi non plus, tout ce que je publie sur Internet est voué à rester (ou pas, je m’en contrefiche).
Mais c’est vrai que lorsque tu croises un compte d’un ami décédé (sur Steam pour moi, par exemple), ça fait bizarre…