Lima ferme ses portes, plus de 80 000 utilisateurs sur le carreau

Lima ferme ses portes, plus de 80 000 utilisateurs sur le carreau

Lima ferme ses portes, plus de 80 000 utilisateurs sur le carreau

Un mois après Holî, une autre start-up française ferme ses portes : Lima. Il s'agit d'un petit boîtier externe qui voulait jouer dans la cour des NAS, mais en misant sur la simplicité d'utilisation : on y branche un disque dur ou un SSD externe en USB, on le relie à sa box et c'est terminé.

Lima avait été lancé sur Kickstarter en 2013 avec grand succès : 1,2 million de dollars récoltés sur 69 000 demandés. En juin 2014, la start-up levait 2,5 millions de dollars et fin 2014, les premiers boîtiers étaient envoyés, tandis que Lima sortait de bêta en décembre 2015. Un boîtier Ultra était lancé un an plus tard (fin 2016), mais les clients grognaient à l'époque contre le manque de mises à jour logicielles.

Son PDG Severin Marcombes a pris la parole sur Medium pour expliquer que « cette fois, c'est un au revoir ». « Je suis triste d’annoncer que Lima ferme ses portes. Malgré les efforts considérables déployés par l’équipe pour l'éviter, nous avons eu des problèmes de financement dont nous n’avons pas pu nous remettre », ajoute le fondateur.

Sur son site, Lima indique que son infrastructure sera progressivement fermée à partir du 1er mars 2019. Conséquence : « Si Lima se synchronise avec vos appareils sans serveurs, nos serveurs sont toujours nécessaires pour que vos appareils se retrouvent et établissent une connexion ».

« Malheureusement, à la fermeture de nos services, votre Lima s’arrêtera progressivement de fonctionner ». Lima conseille fortement à ses clients « de cesser d’utiliser Lima et d’exporter leurs données ». Un guide est disponible par ici.

Commentaires (39)


Et une dernière mise à jour avec possibilité de changer l’adresse de serveur et fournir l’API n’est pas possible ?



J’ai toujours du mal à comprendre que quand une boite ferme, elle ne donne pas le maximum à ses clients pour continuer à faire fonctionner son matos…


Encore un produit qui dépend de serveurs centralisés, et encore un truc qui se transforme en brique à la fermeture de la boîte. Les gens ne comprendront donc jamais ?

 








alex.d. a écrit :



Les gens ne comprendront donc jamais ?







Il faut croire que non.



Et si je comprends bien, ils voulaient 69 000, ils en ont eu 3 700 000 au total… et “nous avons eu des problèmes de financement ” ?









esver a écrit :



J’ai toujours du mal à comprendre que quand une boite ferme, elle ne donne pas le maximum à ses clients pour continuer à faire fonctionner son matos…





parce qu’elle en a rien à foutre ?









BlackYeLL a écrit :



Et si je comprends bien, ils voulaient 69 000, ils en ont eu 3 700 000 au total… et “nous avons eu des problèmes de financement ” ?





Pareil, j’ai bien tiqué là dessus : si avec tout ce financement ils ont pas réussi à survivre, qu’est-ce qu’ils espéraient faire au juste avec 69 000$ ?







esver a écrit :



J’ai toujours du mal à comprendre que quand une boite ferme, elle ne donne pas le maximum à ses clients pour continuer à faire fonctionner son matos…





Je pense qu’au moment ou les dirigeants finissent par accepter le fait qu’il faille fermer la boîte, il est déjà trop tard (plus assez d’argent) pour lancer ce genre de travaux.



Il faudrait que ce genre de chose soit prévu en amont, mais quand tout vas bien en général tu te poses pas trop la question de ce qu’il se passe quand tu vas mourir.



Il aurait fallut que les clients posent la question dès le début du Kickstarter, et insistent lourdement pour que la start-up note le besoin et promette de faire quelque chose.



Totalement d’accord, c’est absolument navrant qu’ils ne donnent pas à leur utilisateurs la possibilité de se passer de leur infrastructure…


Pour avoir bossé dans une boite qui à couler dans se genre, faut savoir que lors de la liquidation, le liquidateur cherche un repreneur, pour amoindrir les pertes. D’ailleurs tout le code source appartient à l’état dès lors que la liquidation est enclenchée. Du coup faudrait, mettre le code dispo en amont..ce qui est compliqué et qui va réduire la valeur de la boite pour un repreneur (souvent juste le code source sans les employés pour pas cher). Et ça c’est pas top car si le fondateur est caution solidaire par exemple, bah il veux recup le max d’argent pour réduire les pertes. C’est pour ça que ya pas de diffusion de code et autres.

 

Sinon je vous rejoins pour le budget, j’ai tiqué aussi.








esver a écrit :



J’ai toujours du mal à comprendre que quand une boite ferme, elle ne donne pas le maximum à ses clients pour continuer à faire fonctionner son matos…





Parce qu’une “boite” ne produit rien, mais ses salariés oui.

Et un salarié quand il n’est plus payé, il reste chez lui.









Arnaud3013 a écrit :



Pour avoir bossé dans une boite qui à couler dans se genre, faut savoir que lors de la liquidation, le liquidateur cherche un repreneur, pour amoindrir les pertes. D’ailleurs tout le code source appartient à l’état dès lors que la liquidation est enclenchée. Du coup faudrait, mettre le code dispo en amont..ce qui est compliqué et qui va réduire la valeur de la boite pour un repreneur (souvent juste le code source sans les employés pour pas cher). Et ça c’est pas top car si le fondateur est caution solidaire par exemple, bah il veux recup le max d’argent pour réduire les pertes. C’est pour ça que ya pas de diffusion de code et autres.

 

Sinon je vous rejoins pour le budget, j’ai tiqué aussi.






Pour le code, je sais bien qu'il y a des histoires légales, c'est pour  cela que j'ai parlé de pouvoir juste changer l'adresse du serveur et  d'avoir l'API, pour permettre de tout recoder.    





L’idéal étant bien sur l’accès au source, mais pas simple légalement.

J’ai comme projet de faire revivre un vieux truc comme ça, mais il va me falloir faire du reverse sur la carte électronique pour savoir ou vont les pistes pour pouvoir recoder des drivers et autres… Projet sur très long terme (ou si je suis au chômage quelque temps ;-))



 



Xunga a écrit :



Parce qu’une “boite” ne produit rien, mais ses salariés oui.

Et un salarié quand il n’est plus payé, il reste chez lui.





Ça dépend des salariés, quand une des boites dans laquelle j’ai bossé a fermé, j’ai mis en place un générateur de licence en ligne pour les clients qui avait déjà acheté le produit, l’activité n’a jamais été reprise, autrement j’aurai supprimé ce générateur en ligne et personne n’aurait été lésé.

 



Bref, Lima, c’est pas le Pérou…


C’est surtout que la boite n’a pas tenu ses promesses :



What happens if CGC dies ?

 

What’s good with Lima is that it’s entirely private and

decentralized. So Lima can work independently from any servers, and

continue managing your data even if our startup dies (disclosure: we

don’t plan anything like that).



The only thing we manage on our side of the equations are updates of

our app and the web interface of Lima. In case of company crash, we’ll

do our best to open source at least the most critical parts of our code,

so the community continues improving the solution every night.



 Dernière mise à jour : mar. 6 août 2013 19:49 CEST



( source:https://www.kickstarter.com/projects/cloud-guys/plug-the-brain-of-your-devices/f… )


Moi ce qui m’a retenu, c’est le fait que c’est USB 2. Trop lent …


Je ne me souvenais pas qu’il avait récolté autant d’argent lors de leur kickstarter.

J’ai failli acheter un ou plusieurs Lima pour mes beaux parents afin de synchroniser facilement les photos présentes sur leur PC portable.

J’ai finalement décidé de leur installer SyncThing sur un Raspberry Pi et leur machine. Ça fonctionne du feu de dieu. Ils n’ont rien à faire et je peux gérer ça à distance.


Ils ont obtenu 3,7 millions d’Euros et sont capables de se casser la gueule ?



Je pense que la gestion a été mauvaise, que les dirigeants se sont bien servis entre autre chose. C’est souvent le même problème, l’argent rend les gens fous (choc de dopamine dans le cerveau, c’est pas très compliqué), et il faut donc une bonne dose de passion, et parfois même une vision politique sous jacente pour ne pas perdre la boule.



Pour revenir au modèle d’affaires, ils auraient pu vendre le hardware et opensourcer la plateforme, ça leur aurait coûté moins cher et rendu l’environnement pérenne.


Mais justement, le sur-financement et le succès est bien souvent ce qui cause la perte de ce genre de start-ups.



C’est un petit projet sympa, mais ça ne justifie en rien une entreprise financée avec des millions d’euros !

Ensuite les “start-upers” à l’égo boursouflé ne se sentent plus, ils se prennent des locaux magnifiques en centre-ville, embauchent à la pelle pour des activités annexes (pas des programmeurs pour le coeur du truc), bref ils gèrent (très mal) le succès plutôt que gérer le produit.



Je met Snapchat dans la même catégorie, petite app sympa mais que j’aurais pu coder en IUT d’Info, rien qui justifie de créer un empire dessus.








BlackYeLL a écrit :



Et si je comprends bien, ils voulaient 69 000, ils en ont eu 3 700 000 au total… et “nous avons eu des problèmes de financement ” ?





Je pense qu’ils ont été victime du symptôme : “entre un PoF et une production à l’échelle industrielle, il y a un gouffre”



Je me disais bien que ça sentait l’escroquerie ce truc, si ça tombe le produit devient un déchet…


Pret de 4 millions de dollars de récoltés et des “problèmes de financements ” ?! 



Ca sent quand même aussi le gros problème de gestion. 

 


Encore une preuve que l’autohébergement et l’intéropérabilité sont la solution.

Je me créé un compte Nextcloud et je mets mes données dessus,  la boîte ferme pas grave il y’a des dizaines de fournisseurs Nextcloud et je peux même l’héberger chez moi.








esver a écrit :



Et une dernière mise à jour avec possibilité de changer l’adresse de serveur et fournir l’API n’est pas possible ?



J’ai toujours du mal à comprendre que quand une boite ferme, elle ne donne pas le maximum à ses clients pour continuer à faire fonctionner son matos…





Que gagnerait cette boite à faire ça ?



Au final, après lecture des commentaires, je vais de ce pas faire un petit don à SyncThing et NextCloud que j’utilise au quotidien.


Une fois qu’elle est morte rien.



Par contre de son vivant, mettre en avant ce genre de choses peut rassurer les acheteurs potentiels : même si la boite meurt, même si la boite décide de passer à autre chose, le produit pourra continuer à fonctionner sans problèmes.



C’est pas forcément le cas de tout le monde, mais sur les gadgets électroniques je me pose toujours la question de la pérennité avant d’acheter.



Vu le prix du boitier Lima ou du réveil Holi cité au début de l’article, j’aurai vraiment la rage d’avoir un bout de plastique inutile au bout de 12 ans.


+1

Les 3 700 000, il me semble qu’on ne peut pas réellement parler de financement. Ce sont des produits vendus en pré-commande sur Kickstarter. Après il faut livrer. Pour peu qu’ils aient fortement surestimé leur marge et sous-estimé les délais de développement, les millions s’envolent très vite.



(je dis ça sans avoir aucune idée de la situation de la boîte - mais les grosses sommes levées sur Kickstarter sont souvent un mirage)


Si je ne me trompe pas, BNP avait “supporté” le produit, ils en faisaient la pub dans les agences.

D’un côté, BNP la banque qui gagne des milliards par an, de l’autre une société qui aurait besoin de quelques centaine de milliers d’euros pour être remise à flot… <img data-src=" />


Oui enfin si la société est gérée n’importe comment, ou si elle ne produit qu’a perte, pas la peine de réinvestir non plus…


+1

Entre un PoF réalisé par un ingénieur et la production et la vente d’un produit à grande échelle dirigé par un chef d’entreprise, ce n’est pas les même compétences qui entrent en jeu.



Malheureusement, entre le rêve de l’ingénieur et les besoins d’une entreprise, il y a un monde.


L’entreprise embauchait, à priori, 60 personnes. Rien que les salaires ont du bouffer les 3,7M€ en un temps record …








tinc a écrit :



Bref, Lima, c’est pas le Pérou…





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Kwaïeur a écrit :



L’entreprise embauchait, à priori, 60 personnes. Rien que les salaires ont du bouffer les 3,7M€ en un temps record …





J’étais venu ici pour dire ça. 60 personnes, c’est déjà une masse salariale conséquente.

L’entreprise semble avoir brulé les étapes, et avoir voulu grossir trop vite.

A titre de comparaison, Synology c’est aujourd’hui dans les 600 employés.



Qu’est ce que fait ce truc qui ne pourrait être fait en local de toutes façons ? À part peut-être une redirection de domaine dynamique, si besoin, mais il y a d’autres services pour ça.

S’enfermer dans un service proprio pour si peu devrait déjà inciter à la méfiance.


Lima : another ending story


C’est justement la simplicité qui rendait Lima intéressant à beaucoup. Faire en local demande des compétences et/ou du temps que l’on n’a pas forcément envie de dépenser là-dedans.



Qu’on le veuille ou non, l’auto-hébergement et la décentralisation d’internet restera toujours un fantasme.








TheKillerOfComputer a écrit :



C’est justement la simplicité qui rendait Lima intéressant à beaucoup. Faire en local demande des compétences et/ou du temps que l’on n’a pas forcément envie de dépenser là-dedans.



Qu’on le veuille ou non, l’auto-hébergement et la décentralisation d’internet restera toujours un fantasme.







Qu’est ce que ce bidule peut faire de mieux avec un serveur distant qu’il ne ferait tout aussi automatiquement en local ? C’est ça qui est intéressant, rien à voir avec l’auto-hébergement.



Voila ce qu il se passe quand on passe par une boite externe pour un service à la maison, ça servira de leçon …


Clairement, fidèle de la première heure avec deux boîtiers, j’ai franchement eu l’impression qu’une fois le financement reçu les mecs ont rapidement roupillé sur leurs lauriers, voire ont fait autre chose. Ils avaient une technologie innovante, les brevets qui allaient avec, mais ils ont pris un délai de fou pour sortir le boîtier, et encore un autre pour sortir les fonctionnalités essentielles… Puis ils sont allés aux USA sur je ne sais plus quel salon, “chercher des financements”, et depuis… plus une news.



&nbsp;Les gars sont tous sur des projets parallèles depuis au moins un an, et quand on leur demandait des news, silence radio…



Bref, je pense qu’ils ont assez rapidement perdu la motivation du début, sont partis remotivés sur des projets nouveaux, et ont laissé pourrir, sans même se préoccuper de ce qu’ils auraient pu faire des brevets (genre les vendre à Niel pour avoir une vraie “killing feature” sur la Delta…).



Bref, à mon sens, un véritable échec _personnel_ des fondateurs. Je prends ce dernier communiqué comme un dernier message de confort pour eux…



&nbsp;N’est pas entrepreneur qui veut (sans orgueil, je ne prétends pas l’être moi-même…).






  • What happens if CGC dies ?



    What’s good with Lima is that it’s entirely private and decentralized. So Lima can work independently from any servers, and continue managing your data even if our startup dies (disclosure: we don’t plan anything like that).The only thing we manage on our side of the equations are updates of our app and the web interface of Lima. In case of company crash, we’ll do our best to open source at least the most critical parts of our code, so the community continues improving the solution every night.

    &nbsp;Foutage de gueule…








lc_lol a écrit :



Ils avaient une technologie innovante, les brevets qui allaient avec



&nbsp;et ont laissé pourrir, sans même se préoccuper de ce qu’ils auraient pu faire des brevets (genre les vendre à Niel pour avoir une vraie “killing feature” sur la Delta…).





Honnêtement c’était un peu du pipo ce truc, dropbox (depuis 2008) fait pareil à l’usage: Tu prends une photo sur ton téléphone elle arrive toute seule sur ton PC.



L’innovation aurait été d’avoir des IoT complètement autonomes (décentralisés) capables de se retrouver sur le net par un process de synchro P2P par exemple.



J’ai été un peu vite. Pour moi la “killer feature” de Lima c’était la possibilité de synchroniser deux boîtiers distants en P2P, justement, avec données cryptées sur les disques et dans les échanges, voire (s’ils avaient été au bout de leurs idées…) possibilité d’aménager des droits propres à chaque utilisateur. Bref, un truc que tu peux faire avec un syno, j’en conviens, mais pas au même prix.



Et là, tu te dis (enfin, je me dis… ;) )“ah ouais, deux (ou +) FB Delta distantes qui synchronisent leurs données, de sorte que, tout en restant décentralisé, tu sauvegardes chez toi et chez papa (ou n’importe qui d’autre), protégeant tes fichiers et les siens du vol/incendie/crash disque, etc…”<img data-src=" />


Juste la fin d’une escroquerie, il suffit de lire les commentaires sur la page kickstarter et les avis bidonnés sur Amazon pour s’en rendre compte. Et même sur la fin ils se comportent encore et toujours comme des sagouins et des menteurs. Bon débarras…


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