Le serpent de mer de l'identité numérique coûtera un demi-milliard d’euros

Le serpent de mer de l’identité numérique coûtera un demi-milliard d’euros

Le serpent de mer de l'identité numérique coûtera un demi-milliard d’euros

Son modèle économique n’a toujours pas été tranché, mais le coût total du programme d’identité numérique serait estimé à 500 millions d’euros sur dix ans, analyse Acteurs Publics. 500 millions pour faire tourner FranceConnect et le système de gestion de l’identité sécurisée (SGIN), mais aussi pour assurer le déploiement de la carte d’identité électronique (estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros par an).

Le chantier de l’identité numérique a connu de nombreux aléas depuis la naissance de l’informatique, rappelle AP. C’est d’ailleurs un projet – avorté – d’identification informatique des Français à travers un numéro unique, le projet Safari, qui a donné naissance à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) en 1978, avec un héritage durable : pas d’identifiant ni de registre unique des Français. 

Le projet Ines de carte nationale d’identité électronique sur laquelle se serait adossée une identité numérique sécurisée, lancé en 2003, tout comme celui porté par le groupement public-privé IdéNum à partir de 2010, ont échoué. 

Avec l’application mobile Alicem, le programme s'est rapidement confronté à une polémique, comme seuls les projets liés à l’identité savent en produire. Le recours à la reconnaissance faciale pour vérifier l’identité des utilisateurs lors de la génération de l’identité numérique à partir d’un titre électronique est vertement critiqué par les associations de défense des libertés sur Internet. 

« L’identité numérique n’est pas un obscur programme du ministère de l’Intérieur, c’est d’abord un règlement européen, et une nécessité pour pouvoir attribuer des droits et des accès aux citoyens dans leur vie numérique », fait valoir un ancien du programme interministériel. 

« Emmanuel Macron aime parler de disruption, mais si nous ne sommes pas capables d’avancer rapidement, c’est l’État qui va être disrupté », alerte le député Jean-Michel Mis, auteur d’un rapport sur le sujet.

En attendant l’identité sécurisée garantie par l’État, les banques développent leurs propres systèmes d’authentification, tandis que les géants américains Google et Facebook gagnent du terrain.

« La question n’est plus de savoir si l’État va livrer, mais plutôt avec quel retard », ironise de son côté un haut fonctionnaire impliqué de près dans le projet. 

Commentaires (20)


Le gvt est pas foutu de pondre un logiciel de paie pour qq centaines de milliers de fonctionnaires pour moins de 500 Millions d’€ et ils espèrent faire une solution d’identité numérique pour le pays entier avec la même somme ?
Ça pue encore le fiasco dont les 34 de l’argent vont juste arroser Cap Gemini, Sopra et Atos comme d’hab’…




« La question n’est plus de savoir si l’État va livrer, mais plutôt avec quel retard »




Ah si si, la question est encore si l’Etat va livrer quoique ce soit…


Disruption en cours… oups.gouv.fr.



Pour la mémoire intertnet https://ibb.co/PNwBpJ3


Si cela marcher, moins d’un euro par personne et par an, représente un coût assez raisonnable.


“pas d’identifiant ni de registre unique des Français.”



Chaque Français n’a pas déjà un numéro de sécurité social? :keskidit:



D’ailleurs ma carte vitale n’a jamais fonctionné depuis 20 ans que je l’ai, surement mal développée par la même “french Tuche” qui va profiter de sa nouvelle rente d’état “FranceConnect” = argent magique :windu:



(quote:1870020:ProFesseur Onizuka)
“pas d’identifiant ni de registre unique des Français.”



Chaque Français n’a pas déjà un numéro de sécurité social? :keskidit:




C’est pas l’état.



« L’identité numérique n’est pas un obscur programme du ministère de l’Intérieur, c’est d’abord un règlement européen, et une nécessité pour pouvoir attribuer des droits et des accès aux citoyens dans leur vie numérique », fait valoir un ancien du programme interministériel.




C’est pas nous c’est l’Europe !




  • Et l’Europe c’est qui ?

  • Bah, c’est nous… enfin non, c’est eux… Enfin, non. Heu…



wanou2 a dit:


C’est pas l’état.




Oui et non. Le numéro Vitale, c’est le numéro INSEE donné à la naissance par la Mairie. Je ne comprends toujours pas pourquoi on ne peut pas partager tout cela? On le fait bien avec les actes d’état civil via Comedec.



(reply:1870063:GérardMansoif)




C’est l’INSEE qui l’attribue mais dans le RNIPP tu n’as pas grand chose : nom, prénoms, sexe, date/lieu de naissance et ton statut (vivant ou mort). Ni plus ni moins que le carnet rose du bulletin de la commune ;)


Je vois assez mal le rapport entre l’identité numérique et le projet SAFARI qui était un projet d’interconnexion des fichiers de l’Administration notamment au moyen du numéro INSEE. Il n’avait donc pas de rapport avec une authentification numérique en ligne qui est le sujet de l’identité numérique.



En 1974, la notion d’authentification en ligne n’existait pas vraiment, le Minitel, c’est 1980…



Et quand on voit le nombre d’interconnexions de fichiers autorisées aujourd’hui, on pleure sur la CNIL des débuts qui a été créée pour protéger les citoyens de l’État.




(reply:1869998:Ami-Kuns)




Tout à fait, surtout si cela permet d’éviter les GAFAM pour l’authentification avec tous les travers qui en découlent.



Mais bon, ramener la somme à l’année et encore plus par habitant, ça ne permet pas de faire de gros titres racoleurs.


Le coût sur ce genre de projet et un élément secondaire, le plus important et qu’ils produisent un système simple , robuste, et pas une nouvel usine à gaz, la carte vitale, c’est début ont été laborieux, mais cela commence à donner un truc assez potable qui peut être encore améliorer.


Pendant ce temps la l’Estonie avec son XROAD



(quote:1870148:Ami-Kuns)
Le coût sur ce genre de projet et un élément secondaire, le plus important et qu’ils produisent un système simple , robuste, et pas une nouvel usine à gaz, la carte vitale, c’est début ont été laborieux, mais cela commence à donner un truc assez potable qui peut être encore améliorer.




On est en France… Donc le plus important c’est un système qui fasse plaisir




  • aux administrations

  • aux policiers

  • aux institutions françaises (Senat et CC)

  • aux journalistes (le marketing c’est important)

  • aux administrés

  • aux militaires (qui ont toujours des besoins spéciaux)

  • au ministère des finances

  • aux institutions européennes

  • aux services spéciaux (qui devront pouvoir contourner le machin)

  • aux électeurs de la REM (pour ne pas perdre de voix)

  • aux électeurs des autres partis (pour gagner des voix)

  • aux copains du public (qui cherchent un poste/siège dans une commission)

  • aux copains du privé (qui s’occuperont de construire/maintenir le machin)




(reply:1870020:ProFesseur Onizuka)




en 20 ans j’ai changé 2 fois de carte vitale. si tu n’as pas de photo dessus c’est normal qu’elle fonctionne mal ou pas du tout.


Aucun rapport avec la photo, en fait. Sauf erreur, les Cartes Vitales 1 (donc sans photo) sont encore fonctionnelles, mes parents en ont une. Il a juste une carte défectueuse qu’il n’a jamais été foutu de changer en 20 ans… :D



(reply:1870145:snakesolid) +1



Je pensais les serpents de mer allergiques aux marroniers. Ils sont mutants maintenant ? :non:



(reply:1870020:ProFesseur Onizuka)




T’as juste une carte défectueuse hein, ça fait 20 ans que tu te tapes de la paperasserie pour rien alors que t’aurais pu en avoir une nouvelle sur simple demande. Si y’a bien un truc technique en France qui fonctionne pas trop mal et de manière universelle c’est bien la carte vitale.



Estya a dit:


en 20 ans j’ai changé 2 fois de carte vitale. si tu n’as pas de photo dessus c’est normal qu’elle fonctionne mal ou pas du tout.




En quoi c’est normal? Une photo c’est magique et fait tout fonctionner d’un claquement de doigts?
Sinon la mienne a plus de 20 ans, elle fonctionne comme au premier jour.


je n’ai jamais compris l’aversion des français pour un “registre national” comme on en a un en Belgique depuis bientôt quarante ans



quel plaisir ça doit être, par exemple, de devoir signaler un changement d’adresse auprès de toutes les administrations différentes alors que chez nous, une fois que l’agent de quartier a bien confirmé notre déménagement et que le registre national est à jour, toutes les administrations (y compris sécu) concernées reçoivent une notification automatique du changement



VLB_OB1 a dit:



une fois que l’agent de quartier a bien confirmé notre déménagement




Dit comme ça, ça ne fait pas envie. Ça me fait penser à la STASI ou à l’URSS.


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