Le ministère de l'Intérieur a discrètement amélioré ses capacités d'analyse des données issues du fichier de Traitement d'antécédents judiciaires (TAJ), révèle La Lettre A. Il répertorie 19 millions de personnes « mises en cause », sans qu’elles aient pour autant été condamnées pour ce qui les a amenés à être fichées, ainsi que les photos de plus de 8 millions d’entre elles.
Une nouvelle version du logiciel FaceVACS-DBScan commercialisé par la société allemande Cognitec permet en effet, depuis quelques mois, d'opérer des recherches « en quelques secondes ». Résultat, d’après nos confrères : « malgré le confinement, les demandes des policiers en matière de rapprochement par reconnaissance faciale ont atteint un total de 207 584 requêtes au premier semestre 2020, contre de 375 747 pour l'ensemble de l'année 2019 ».
Ils notent au surplus que « dans son rapport pour avis à la commission des finances, le député Stéphane Mazars (La République en marche) rapporte également que ce logiciel permet désormais de faire des comparaisons avec des photographies, images et vidéos, dont celles, de moindre qualité, issues des réseaux sociaux ».
Commentaires (14)
#1
Il répertorie 19 millions de personnes « mises en cause », sans qu’elles aient
pour autant été condamnées pour ce qui les a amenés à être fichées, ainsi
que les photos de plus de 8 millions d’entre elles…
“normal, quoi” !!!
#1.1
Le pire reste que ce genre de fichier n’est jamais purgé, ce qui fait que même innocenté ou mis hors de cause, tu reste ficher a vie, même ci ça reste illégale.
#2
“faites ce que je dis, pas ce que je fais” la devise de la république
#3
1⁄3 de la population française…
#4
on pourra comme ça retrouver plus facilement les terroristes
#5
Trop gros, ca mord pas
#6
Vu que les prises en charges de véhicule (poursuite) sont interdites administrativement en dehors de la Préfecture de Police de Paris via une note de service, finalement, quel intérêt de pouvoir identifier une personne par caméra si elle est masqué, avec un casque ou non, dans un véhicule faussement immatriculé et qui refuse de s’arrêter ?
En général, Madame Michu s’arrête au contrôle et ne pose pas de problème, alors que les personnes souhaitant passer sous les radars, elles, savent ce qu’il faut faire pour échapper au contrôle.
Donc je ne saisi pas très bien quel est l’intérêt de la reconnaissance faciale généralisée.
(PS, attention aux nerveux, je ne sais pas si mon interrogation est très claire, pas besoin de s’exciter si certains se sentent froisser…)
#7
#7.1
Plus c’est gros, plus ça passe ! Le fait de légitimer la surveillance de tous pour en trouver un…
#7.2
Ton appât, un sport sur internet est la pêche du troll. Mais quand tu choisis un appât trop gros comme le tiens (retrouver plus facilement les terroristes, un troll trop évident) surtout dans la mare NextINpact avec des poissons averties, ça mort moins bien
Vu le nombre d’étude sur le sujet et inefficacité du dispositif (même en Chine ça galère là dessus), ça va pas aider grand chose contre ça car même si tu as les données, le manque de moyen personnel pour traiter l’info rend le dispositif inefficace. Par contre pour de la verbalisation automatique, c’est une mine d’or à mon avis.
#7.3
On pourras identifier des individus plus facilement
#8
Bah , à titre personnel c’est clair: Le but est de pouvoir verbaliser. Le max de gens, le max de chose. Récupérer des sous, à n’importe quel prix, sous n’importe quel prétexte, avec un un sentiment de “légitimité” qu’ils se donnent eux-même en votant des lois.
Tu comprends la situation économique est telle qu’il faut absolument sortir l’argent “dormant” des comptes en banque des citoyens. La consommation en tant que telle, malgré la TVA, ne suffit pas : Il faut aller plus vite, sortir plus.
Donc là, c’est un test, une mise au point des systèmes d’identification sur un grand échantillon, un “pieds dans la porte”, qui sera comme d’habitude progressivement étendu.
Je trouve d’ailleurs “ironique” que le titre de l’article soit : “La reconnaissance faciale policière boostée pendant le confinement”. Tout le monde sais bien que même après le confinement, ça continuera. Et même s’amplifiera. Les évènements actuels sont une justification, pour ne pas dire une aubaine pour les dirigeants (Mais aussi les sociétés qui vendent fort jûteusement ce genre de systèmes à l’état. Surtout quand ce sont les collectivité territoriales qui paient).
#9
Je ne comprends pas bien, c’est quoi le cas d’utilisation de la verbalisation par reconnaissance faciale ? On ne se trimballe avec le QR-code de l’attestation de déplacement tatoué sur la figure. Impossible donc de verbaliser quelqu’un pour ça à la volée, vu qu’on ne connaît pas la raison de sa présence.
On pourrait lui demander après-coup, mais c’est beaucoup plus d’efforts et beaucoup plus long, et il pourra inventer n’importe quoi vu qu’on est pas obligé de conserver l’attestation après la fin du déplacement, et même qu’il est facile d’en refaire une antidatée.
Ou alors vous pensez à d’autres infractions ? Je n’en vois pas des masses en fait, à part le dépôt sauvage d’ordures, ou le port du masque à l’extérieur mais c’est pas partout, y a pas grand chose qu’on n’a pas le droit de faire à pied et qui se voit de manière flagrante.
#9.1
Non le but c’est de coupler la vidéo surveillance avec la reconnaissance facial, et une fois cela fait il pourront faire passé en douce une loi ou un amendement pour verbalisé les infractions mineurs ( traversé en dehors des passages piétons, jet de détritus sur la voie publique etc…). Après plus qu’a mettre les données biométrique facial sur carte d’identité, dans un fichier centralisé comme maintenant pour les empreintes, et hop un bon petit système de contrôle des populations.