Ingenuity a volé sur Mars !
Le 20 avril 2021 à 07h52
2 min
Sciences et espace
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Hier, à 9h34 (heure française), le petit drone est officiellement devenu le premier engin motorisé à voler sur une autre planète. Il ne s’agit pour le moment que d’un essai en conditions réelles : décoller de 3 mètres à la verticale, rester en place pendant 30 secondes et se poser. Le vol a duré 39,1 secondes au total.
La scène a été capturée par le rover Perseverance qui s’était placé à bonne distance (64,3 mètres) pour suivre cette expérience. Il est également utilisé par Ingenuity comme relai afin d’envoyer les données et les images capturées par ses caméras à la Terre.
GitHub s’est fendu d’un billet de blog pour rappeler que près de 12 000 contributeurs ont participé à l’élaboration du logiciel d’Ingenuity. La plateforme en profite pour les mettre en avant via un badge dédié.
Le premier vol avait été légèrement retardé par un petit grain de sable venu gripper les rouages. Rien de grave, puisque les rotors ont démarré et le petit giravion a pu prendre son envol.
On attend la phase d’exploration, lorsque le drone ira découvrir ce qui se trouve dans son rayon d’action. Les données serviront également à préparer le terrain pour Perseverance et permettre aux ingénieurs de la NASA d’orienter le rover vers des zones potentiellement intéressantes pour trouver des traces de vie passée.
Le 20 avril 2021 à 07h52
Commentaires (41)
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Abonnez-vousLe 20/04/2021 à 08h49
C’est beau 😍
Le 20/04/2021 à 09h06
Le petit grain de sable qui bloquait ses rouages, c’est au sens propre ? C’était vraiment ça la raison du report du vol de test ?
Sinon j’ai du mal à comprendre le but de cette mission. Je suis plutôt enthousiaste en général, je vois bien ce qu’on chercher à faire quand on va sur tchouri, quand on envoie Perseverance et les autres rovers, mais avec Ingenuity je vois pas. « Vérifier qu’on peut voler dans l’atmosphère d’une autre planète », comme je l’ai beaucoup lu ? Il y avait vraiment un doute ?
Le 20/04/2021 à 09h13
C’est la première mission avec un véhicule qui se déplace en l’air, grâce à un moteur électrique.
Ça inaugure de nouvelles perspectives qu’un simple rover voire même pour du déplacement humain : plus de contraintes de terrains, une plus grande distance couverte, etc …
Le 20/04/2021 à 09h13
L’idée est surtout d’avoir une plus grande mobilité pour voir plus loin qu’au raz du sol.
Le 20/04/2021 à 09h14
La pression atmosphérique là où Perseverance s’est posé est à 1% de la pression atmosphérique à la surface de la Terre. C’est déjà un défi technique de faire voler quelque chose sur Mars avec autre chose que des fusées. Pour la suite, avoir une vue plus large de la zone de travail du rover et avec une précision à celle offerte par les satellites aidera, j’imagine.
Le 20/04/2021 à 10h03
Exactement. Un rover n’est pas capable de se déplacer dans les zones trop escarpées de Mars (canyons, cratères, …). De plus un drone va être capable de cartographier de larges zones là où ça prend beaucoup plus de temps à un rover.
Le 20/04/2021 à 10h34
L’idée d’un drone relativement autonome, oui bien sûr, je vois sans soucis.
C’est surtout l’idée de ce /proof of concept/ qui me paraît montée en épingle. Vérifier qu’on peut décoller ? Comme dit plus haut, on connaît assez bien les conditions atmosphériques marsiennes et les lois de l’aéronautique pour savoir qu’en respectant tel ou tel critère de poids, de portance, de vitesse de rotation, etc. on peut voler.
Je suis désolé je n’arrive pas à y voir une grande première qui ouvre des portes… J’ai plutôt l’impression qu’on regarde par la serrure d’une porte déjà ouverte…
Le 20/04/2021 à 11h11
Il y a un fossé entre la théorie et la pratique. Théoriquement c’était possible, désormais c’est démontré qu’on peut le faire.
Dans la théorie, on peut faire atterrir n’importe quel objet sur Mars ou la Lune. Dans la pratique, y’a pas grand monde qui a réussi.
Donc oui, c’est une première : un objet d’origine humaine a effectué un premier vol en conditions extraterrestres et a démontré que ce mode d’exploration est valide pour d’autres projets. C’est une première au même titre que Pioneer 10 et 11 qui ont été les premiers objets humains à avoir quitté le système solaire.
Le 20/04/2021 à 13h40
La grande première d’ingenuity c’est que le drone utilise des composants grand public. C’est globalement un smartphone, avec juste un FPGA grade aérospatial qui supervise le tout.
Il y avait besoin de plus de puissance de calcul que dans un rover pour piloter l’engin, faire de la reconnaissance d’images pour voir où se poser, etc.
Dans ce contexte, même avoir survécu une nuit martienne est impressionnant: si le chauffage se coupe, ingenuity ne redémarre pas, les composants n’ont pas été conçus pour opérer dans cet environnement.
Le 20/04/2021 à 13h49
Oui, les contraintes sont connues. Mais les conditions sur Mars ne sont pas toujours réunies pour effectuer un vol sans souci (vents, températures, poussière, …). En plus de ça, il y a une latence de communication d’environ 15’ avec Mars. Le drone effectue uniquement des vols programmés et ça demande beaucoup de préparation (un peu comme les vérifications d’un avion avant décollage). C’est sûr que ça serait plus simple avec un humain à proximité doté d’une télécommande, mais ce n’est pas possible actuellement.
Le but n’est pas de faire un vol à l’arrache et de perdre le drone (le plus gros risque), la priorité est de réunir toutes les conditions optimales afin d’effectuer plusieurs vols et analyser le comportement du drone pour le fiabiliser (et améliorer les futurs modèles qui seront plus lourdement équipés).
Le 20/04/2021 à 09h13
J’avais plutôt compris que c’était plutôt un bug dans son OS interne qui aurait pu le faire décoller plus tôt que prévu lors du test de mise en rotation des pales (mais tout en restant au sol). Il a fallu lui envoyer une MAJ et une réinstallation système dans l’intervalle.
Oui, le seul but d’Ingenuity est de vérifier la faisabilité d’un vol sur Mars ; et oui, il y avait un énorme doute, dans la mesure où l’atmosphère martienne a une pression au sol 100 fois plus faible que sur Terre, et donc une capacité de portance d’autant plus réduite (au point de ne pas pouvoir faire voler un petit drone d’observation pour étudier des zones inaccessibles à des rovers car trop accidentées ? C’était là la question).
Le 20/04/2021 à 09h13
Impressionnant 🤩
Le 20/04/2021 à 09h37
Non c’est juste une figure de style. A priori, le problème était logiciel.
Que ça soit théoriquement possible, bien sur qu’il n’y a pas de doute, les lois de la physique sont les mêmes sur Mars. Connaissant la densité de l’atmosphère et la gravité, on savait bien qu’un drone peut théoriquement voler.
Mais qu’on puisse construire un appareil fiable capable de faire ça tout en résistant aux conditions Martiennes, c’est une autre paire de manche.
Le 20/04/2021 à 09h51
Gérald Darmanin va s’exprimer sur le sujet: il est inadmissible qu’une adolescente dérobe une barre chocolatée.
Le 20/04/2021 à 09h53
Il ouvre la voie à une autre perspective d’exploration avec du vol atmosphérique. Il y a aussi un projet de drone qui doit explorer une des lunes de Jupiter.
Le 20/04/2021 à 10h05
Comment transformer un non-événement en un événement d’importance mondiale, universelle, auquel personne n’échappera.
C’est beau, le pouvoir des médias.
Le 20/04/2021 à 10h16
Chacun son avis.
C’est quand même une première mondiale (enfin humano-extaterrestre) hein ;)
Le 20/04/2021 à 12h20
Pas mieux. On a fait décoller pendant 30s un truc à 40cm de haut. Et tout le monde s’enflamme.
Claquons lui quelques kilos du matos nécessaire pour faire des prises de vues et il faudra lui ajouter des roues pour qu’il se déplace.
Mais bon, dès qu’on dit Mars…
L’atmosphère est 100 fois moins dense que sur Terre? Vous cassez pas la tête les gars, en 2024, soit dans 3 ans, le gourou Elon va envoyer des humains pour préparer la terraformation, en 2030 on devrait pouvoir y faire planer des avions en papier.
Le 20/04/2021 à 10h22
C’est cool car ça donne plein de données pour concevoir un hélicoptère pour les humains qui iraient sur mars.
Car vu l’état du terrain, les trucs à pied ou a chenille pourraient avoir du mal dans certains secteurs
Le 20/04/2021 à 12h22
les trolls anti conquête spatiale, c’est toujours magique :v
Le 20/04/2021 à 12h42
Pas plus que les fanboys absolus.
J’ai rien d’anti-conquête spatiale, je trouve simplement qu’on en fait beaucoup trop, comme à chaque fois dès qu’on parle de Mars.
Et avec beaucoup de raccourcis et d’approximations, il suffit de regarder les commentaires par exemple. Oui la la densité de l’atmosphère martienne est 100 fois moindre que celle de la terre, ça ne signifie pas nécessairement que la portance soit réduite dans les mêmes proportions. Et personne ne rappelle que la gravité est 3 fois moindre également.
Dans De la Terre à la Lune de Jules Verne ou dans les albums de Tintin il y a parfois plus de réalité que dans bien des articles ou commentaires.
Le 20/04/2021 à 13h51
Pour la portance dont on a la formule ici, si, le rapport est bien proportionnel à la densité de l’atmosphère (en fait à sa masse volumique).
Par contre, avec une gravité 3 fois plus faible, on a besoin d’une portance 3 fois plus faible pour voler.
Je ne dirai rien de la qualité de ton commentaire…
Le 20/04/2021 à 12h37
(Hors sujet mais non, les sondes Pioneer n’ont pas encore quitté le système solaire, seules les Voyager l’ont fait)
Le 20/04/2021 à 16h57
Merci j’ai eu un doute l’espace d’un instant entre Pioneer et Voyager.
Le 20/04/2021 à 12h54
, j’ai éclaté de rire dans l’open-space en vous lisant
Le 20/04/2021 à 12h59
Zut je ne peux plus éditer mon message et j’aime pas laisser une bêtise publiée.
La situation des sondes Voyager et Pioneer, en distance par rapport au soleil :
Pioneer 10 : 124 ua (+2,4/an)
Pioneer 11 : 104 ua (+2,4/an)
Voyager 1 : 150 ua (+3,5/an)
Voyager 2 : 122 ua (+3,4/an)
Avec une héliopause placée un peu au pif à 120 UA, Pioneer 10 est donc aussi passée dans le milieu frontière du système solaire. On en a moins entendu parler que les V 1 et 2 parce qu’elle ne répond plus du tout depuis longtemps et n’a donc pu envoyer aucune données.
Le 20/04/2021 à 13h53
La formule classique de la portance c’est P=0.5pCv2 avec C le coefficient de surface et p (rho) la densité. Donc si. Après, les pales peuvent tourner plus vite, mais la traînée augmente aussi.
Si, c’est justement la partie la plus difficile à vérifier sur terre. Le reste, on peut le vérifier en chambre à vide et réfrigérée.
Mais ici la grosse différence c’est que le vol doit être complètement autonome, y compris le choix du site d’atterrissage.
Parfois. Mais c’est assez exceptionnel, surtout pour Jules Verne. J’ai été bien perturbé dans mon enfance par le passage où le Capitaine Haddock pèse moins lourd quand ils font le vide dans la salle de test…
Le 20/04/2021 à 16h30
On sait depuis longtemps qu’il est possible de se poser sur Mars. Et pourtant, Schiaparelli s’est écrasé, donc bon, hein, la théorie, la pratique… Il s’agissait de vérifier que la méthode envisagée pour voler sur Mars marche en pratique, et qu’une prochaine mission pourra donner un rôle de premier plan à un drone. Pour l’instant il n’y a eu qu’un saut de puce, donc ce n’est pas encore validé.
Le 20/04/2021 à 16h58
La fusée qui doit garder ses moteurs constamment allumés pour avancer dans l’espace, et qui cesse d’avancer quand on les arrête ?
Bref, tout ça pour dire qu’il y avait peut-être des trucs corrects, mais aussi d’autres totalement à l’ouest. À la décharge d’Hergé, aucun vol habité vers la Lune n’allait avoir lieu avant au moins 15 ans après la sortie des albums correspondants ; mais il aurait au moins pu (et dû, de fait) savoir ce simple concept que, dans l’espace, du fait de l’absence de frottements pour ralentir un objet en déplacement, il n’y a pas besoin de garder les moteurs allumés quand il n’y a pas besoin d’accélérer, autrement dit de prendre encore plus de vitesse.
Le 20/04/2021 à 18h05
D’un autre côté avec un moteur a énergie nucléaire, Tournesol doit se moquer d’économiser de la matière éjectée qui va servir de support au déplacement de la fusée ? Tant qu’il y en a assez pour faire l’aller-retour et que cela limite les changements de régime du moteur.
Le 20/04/2021 à 18h11
C dépend de la composition de l’atmosphère qui n’est pas la même que sur Terre, il n’y a donc pas que p qui influe sur la portance et donc dire qu’une densité divisée par 100 a pour conséquence une portance divisée par 100 est un raccourci.
Je ne connais pas les valeurs de C sur Terre et sur Mars, mais quand il y a 2 variables dans une équation et qu’on n’en considère qu’une, ça me pose un problème.
Le 20/04/2021 à 20h17
Bon, ben au moins comme ça on sait qu’Amazon va pouvoir faire ses livraisons sur Mars
Le 20/04/2021 à 22h57
Pfiouuu certains commentaires… Les lois physiques sont certes connues des ingénieurs mais je met au défi certains de monter dans un nouvel avion ou voiture non testé. La même chose a été faite dans le programme Appolo. Ce n’est pas le premier vol qui s’est posé
Le 21/04/2021 à 00h21
Tout l’argent claqué sur cette planète alors qu’il y a un océan d’eau liquide sur Europe et Encelade, mais pour ces planètes, rien, c’est trop difficile pour les ingénieurs fonctionnaires de la Nasa qui préfèrent envoyer des joujoux inutiles sur Mars avec l’impôt du contribuable.
Le 21/04/2021 à 12h30
Bon, un dernier essai avant d’arrêter de répondre aux trolls
4.2 AU vs 0.5 AU. C’est 8 fois plus loin, et nécessite considérablement plus d’énergie (ce n’est pas linéaire), en plus il faut envoyer le carburant en orbite, ce qui nécessite encore plus de carburant… Pas linéaire, encore une fois.
Tu ne réponds qu’aux points qui t’intéressent, avec des arguments fallacieux. Non, à cette échelle C ne dépend pas de la composition, c’est pour cela que l’on sépare cette variable. Et en plus, la composition est très similaire et reste gaz inerte vs gaz inerte (~CO2 sur mars, ~azote+O2 ici).
Le 21/04/2021 à 06h51
Tu vas te faire défoncer par les intégristes de la conquête spatiale… ce ne sont pas des planètes mais des satellites naturels de planètes
Le 21/04/2021 à 07h03
J’ai envie de dire proposez donc un projet à la NASA ou l’ESA ou CNES
Le 21/04/2021 à 07h10
Je n’ai pas la BD sous la main pour vérifier, mais dans mon souvenir la fusée est constamment en accélération ou décélération ; quand le moteur est arrêté les passagers sont en apesanteur et le whisky fait des bulles…
Le 21/04/2021 à 07h46
Pour Tintin quand la fusée éteint ses moteurs, elle ne s’arrête pas, juste la gravité “simulée” grâce à l’accélération constante du moteur qui disparait, et ils sont tous en apesanteur :) (et Haddock est bourré aussi avec du Whisky qui par en bulles :))
Le seul problème que je vois, c’est que pour simuler l’accélération de la gravité terrestre en permanence en ligne droite, il faut une sacré quantité d’énergie XD
Le 21/04/2021 à 10h17
Aparté : c’est toujours mieux de voir les impôts financer ce genre de trucs qui, eux, bénéficient aux humains simplement par les connaissances que ça nous apporte, que de les voir servir à concevoir des armes destinées à tuer des humains dans des conflits armés qui ne nous concernent pas (coucou, les armes vendues à l’Arabie Saoudite pour éradiquer les Yéménites qui servent de cible facile car les Saoudiens sunnites n’aiment pas les Iraniens chiites).
Pour le reste, tu oublies certaines choses, mais j’en parle plus bas.
C’est surtout qu’il oublie que Mars reste l’astre le plus accessible pour les humains (car le plus proche après la Lune), qu’Europe baigne dans le champ magnétique de Jupiter (dont l’intensité est telle qu’il est mortel pour les humains ; rien à voir avec les gentillettes petites ondes de la téléphonie mobile qui sont parfaitement inoffensives, elles), qu’Encelade est de toute façon bien trop éloignée. Et que les océans en question se trouvent au moins à plus de 100 km de profondeur. Pour info, le trou le plus profond qu’on a pu creuser sur Terre n’a qu’une profondeur de 12 km.
Ça, c’est exact. La question qu’on se pose est donc : en quoi ça posait problème ? Supposons qu’à l’époque (les années 1950), on n’était pas encore tout à fait sûrs que des séjours prolongés (quelques jours par trajet, ici) en micro-gravité n’étaient pas mortels.
1. Oui, d’accord pour le fait que la fusée ne cesse plus d’avancer après avoir coupé ses moteurs. Mais les garder allumés en permanence, outre le fait que ça ne fait qu’accroître sa vitesse, ne pouvait rendre que sa phase de décélération plus compliquée.
2. D’où le fait d’employer de l’énergie nucléaire, seule à même de fournir une telle énergie dans le volume somme toute assez réduit de la fusée (d’une hauteur de 50 m d’après le site Tintin.com).
Le 21/04/2021 à 11h24
Celui de la sécu ?
(désolé, pas pu m’en empêcher)