Microsoft Copilot

IA générative : la FTC va enquêter sur les investissements de Microsoft, Amazon et Google dans OpenAI et Anthropic

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La Federal Trade Commission (FTC) lance une enquête sur les investissements et les partenariats en matière d'IA générative et « examinera minutieusement les partenariats et les investissements des entreprises avec les fournisseurs d'IA afin de mieux comprendre en interne ces relations et leur impact sur le paysage concurrentiel ».

« Notre étude permettra de déterminer si les investissements et les partenariats menés par les entreprises dominantes risquent de fausser l'innovation et de nuire à la concurrence loyale », a déclaré Lina M. Khan, présidente de la FTC.

Sont visées des entreprises impliquées dans trois investissements distincts de plusieurs milliards de dollars : Microsoft et OpenAI, ainsi que les partenariats d'Amazon et Google avec Anthropic.Le même jour, Google et Hugging Face annonçaient une « collaboration ouverte en matière d’IA ». Il n’est (pour le moment ?) pas question de milliards, mais de collaborer « dans les domaines de la science ouverte, de l’open source, du cloud et du matériel pour permettre aux entreprises de créer leur propre IA avec les derniers modèles ouverts de Hugging Face et les dernières fonctionnalités de Google Cloud ».

Commentaires (7)


Notre étude permettra de déterminer si les investissements et les partenariats menés par les entreprises dominantes risquent de fausser l'innovation et de nuire à la concurrence loyale


Spoiler : c'est bien le cas pour la concurrence aux géants, mais vu qu'ils sont plusieurs géants, c'est déjà de la concurrence.
Tu as raison.
Par contre, on assiste ici à une démarche des organismes chargés de protéger la concurrence (UE, GB, USA) qui me semble nouvelle.
Avant, ils se penchaient surtout sur les rachats de sociétés par les géants, maintenant, ils étudient aussi de "simples" accords de partenariats couplés à des investissements.

Autant, pour un rachat, ils l'étudient quand il a été annoncé et avant qu'il soit effectif (il est généralement conditionné à leurs accords), là, ils arrivent après la bataille.
Les investissements sont déjà faits (au moins partiellement) et les partenariats ont déjà des effets.
Leurs moyens d'interventions (si c'est nécessaire) va être plus compliqué : ça va plus être des sanctions financières ; une interdiction de continuer risque d'être compliquée à mettre en place.

Par contre, je trouve bien qu'ils étudient quand même ce qui est peut-être un contournement des règles de la concurrence par ces sociétés.
Modifié le 29/01/2024 à 12h03

fred42

Tu as raison.
Par contre, on assiste ici à une démarche des organismes chargés de protéger la concurrence (UE, GB, USA) qui me semble nouvelle.
Avant, ils se penchaient surtout sur les rachats de sociétés par les géants, maintenant, ils étudient aussi de "simples" accords de partenariats couplés à des investissements.

Autant, pour un rachat, ils l'étudient quand il a été annoncé et avant qu'il soit effectif (il est généralement conditionné à leurs accords), là, ils arrivent après la bataille.
Les investissements sont déjà faits (au moins partiellement) et les partenariats ont déjà des effets.
Leurs moyens d'interventions (si c'est nécessaire) va être plus compliqué : ça va plus être des sanctions financières ; une interdiction de continuer risque d'être compliquée à mettre en place.

Par contre, je trouve bien qu'ils étudient quand même ce qui est peut-être un contournement des règles de la concurrence par ces sociétés.
Si le régulateur envisage l'IA en tant que service tiers optionnel, le régulateur pourrait imposer aux entreprises que l'utilisateur soit libre de choisir son fournisseur. Ou, ad minima, de ne pas favoriser leur IA au détriment des autres. Cf les moteurs de shopping.
Modifié le 29/01/2024 à 11h57

127.0.0.1

Si le régulateur envisage l'IA en tant que service tiers optionnel, le régulateur pourrait imposer aux entreprises que l'utilisateur soit libre de choisir son fournisseur. Ou, ad minima, de ne pas favoriser leur IA au détriment des autres. Cf les moteurs de shopping.
J'ai l'impression que les régulateurs se placent plus à un niveau macroscopique.

Il ne s'agit pas juste de pouvoir utiliser une autre IA que celle d'OpenAI dans les services de Microsoft où Copilot est présent, 365 ou Github par exemple.

Il s'agit plus de voir si l'association avec les géants ne tue pas la concurrence au niveau des autres acteurs de l'IA ou si les géants du cloud ne gardent pas leur position dominante grâce à ces accords dans l'IA que les autres acteurs du cloud ne peuvent pas passer.

fred42

J'ai l'impression que les régulateurs se placent plus à un niveau macroscopique.

Il ne s'agit pas juste de pouvoir utiliser une autre IA que celle d'OpenAI dans les services de Microsoft où Copilot est présent, 365 ou Github par exemple.

Il s'agit plus de voir si l'association avec les géants ne tue pas la concurrence au niveau des autres acteurs de l'IA ou si les géants du cloud ne gardent pas leur position dominante grâce à ces accords dans l'IA que les autres acteurs du cloud ne peuvent pas passer.
Tu veux dire empêcher de réserver l'exclusivité des produits OpenAI aux seuls investisseurs et partenaires ?

Je comprend que ca puisse gêner l'Europe (cf Microsoft/Activision), mais pas vraiment la FTC.

127.0.0.1

Tu veux dire empêcher de réserver l'exclusivité des produits OpenAI aux seuls investisseurs et partenaires ?

Je comprend que ca puisse gêner l'Europe (cf Microsoft/Activision), mais pas vraiment la FTC.
La FTC s'occupe des distorsion de concurrence aux USA y compris quand celle-ci est le fait de sociétés US. Donc, si ce genre d'accord nuit à la concurrence sur le sol des USA, elle s'en occupe.

fred42

J'ai l'impression que les régulateurs se placent plus à un niveau macroscopique.

Il ne s'agit pas juste de pouvoir utiliser une autre IA que celle d'OpenAI dans les services de Microsoft où Copilot est présent, 365 ou Github par exemple.

Il s'agit plus de voir si l'association avec les géants ne tue pas la concurrence au niveau des autres acteurs de l'IA ou si les géants du cloud ne gardent pas leur position dominante grâce à ces accords dans l'IA que les autres acteurs du cloud ne peuvent pas passer.
Il s'agit plus de voir si l'association avec les géants ne tue pas la concurrence au niveau des autres acteurs de l'IA ou si les géants du cloud ne gardent pas leur position dominante grâce à ces accords dans l'IA que les autres acteurs du cloud ne peuvent pas passer.


Un élément intéressant la dernière fois que je l'avais comparé, c'est que les tarifs des modèles GPT fournis par OpenAI et ceux de l'offre Azure OpenAI Service sont les mêmes.

Ce qui peut faire tache quand on voit par exemple les récentes plaintes où AWS et GCP dénonçaient les coûts de licence plus élevés de produits Microsoft sur leurs plateformes que sur celle de l'éditeur. Ici ça sent le pacte de non agression où les deux entreprises, pourtant juridiquement séparées, ont aligné leurs offres.
Modifié le 29/01/2024 à 17h44
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