Google bloque les annonceurs pro-« Black Lives Matter », mais pas pro-« WhiteGenocide »
Le 12 avril 2021 à 08h17
3 min
Internet
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Alors que YouTube s'était engagé à « amplifier les voix et les perspectives des Noirs », The Markup a découvert que sa maison-mère empêche les annonceurs d'utiliser des dizaines de termes de « justice sociale et raciale » (notion qui n'existe pas en français, ndlr), y compris « Black Lives Matter », pour trouver des vidéos et chaînes YouTube sur lesquelles faire de la publicité.
Or, et dans le même temps, Google leur donne pourtant accès à des centaines de millions de chaînes et vidéos suprémacistes liées à des recherches type « White Live Matters » ou « White Power ». Contacté, le porte-parole de Google a refusé de répondre aux questions de The Markup, mais n'en a pas moins bloqué les expressions suprémacistes litigieuses.
Plus intrigant : alors que Google Ads ne bloquait jusque-là qu'une quinzaine de termes et expressions (dont « Colonialism », « Antifascist », « American Muslim », « Sex Work » et même... « Homosexual »), une trentaine d'autres ont depuis été eux aussi bloqués, dont « LGBTQ », « Antiracism », « Civil Rights » ou « I Can't Breathe ».
The Markup a de plus découvert que les musulmans étaient eux aussi plus discriminés que les catholiques et les juifs. « Muslim fashion » faisait ainsi partie de la liste des expressions bloquées, contrairement à « catholic [ou jewish, ndlr] fashion » et ce, alors même que les expressions « white sharia » ou « civisational jihad » n'étaient elles non plus pas black-listées.
Nos confrères ont également découvert que si Google bloquait 18 termes ou expressions suprémacistes tels que « KKK » ou « Neo-Nazi », il n'en filtrait pas des dizaines d'autres, tels que « White Power » ou « Great Replacement ». Contacté, Google les a bloqués dans la foulée.
The Markup n'en a pas moins constaté qu'il suffit de les mettre au pluriel, ou d'enlever les espaces, pour pouvoir déjouer les filtres de la régie publicitaire de Google et placer des annonces ciblant les vidéos répondant aux mots-clés « WhiteGenocide » ou « GlobalistJews », entre autres exemples.
Le 12 avril 2021 à 08h17
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 12/04/2021 à 09h00
Le 12/04/2021 à 09h33
l’idiocratie en marche ?
Le 12/04/2021 à 09h33
LE pire ds tout ça, c’est le côté “ah merde ben je bloque dans la foulée”. Ca fait vraiment on a mis Jean-Michel Stagiaire sur le coup sur des sujets dont ils devaient être les premiers à savoir qu’il y a du potentiel de bad buzz…
Le 12/04/2021 à 09h50
Un truc me dérange, plutôt que de pousser pour faire changer la société qui créer des gens employant ces termes (et les encouragent) on demande à une société privée de devenir un garant moral en censurant des termes ? Oo
Le problème de ce type de blocage c’est qu’il faut décider de ce qui est “légal” et ce qui ne l’est pas.
Petite preuve par l’exemple, je suis une ONG qui travail contre à l’éducation des personnes en expliquant l’histoire du Fascisme et la manière dont le Fascisme peut prendre pied dans nos sociétés passées ou futures.
Je vais donc utiliser les tag “Fascisme et Anti-Fascisme” dans mes pubs puisque justement je vise les gens qui s’y intéressent où qui croient à tord que c’est un truc “bien”.
Mais comme Google à bloqué le tag je ne peux pas m’en servir, pourtant les personnes qui chercheront des vidéos sur ces thèmes en trouveront toujours autant mais sans voir une pub ciblée pour les sortir d’une spirale de Haine…
Le ciblage est un problème, la pouvoir des GAFAM est un problème, le manque d’éducation populaire est un problème. Critiquer des mots clés c’est se tromper de cible, c’est évacuer la fumée sans attaquer l’incendie.
Le 12/04/2021 à 10h09
Tu prends le problème à l’envers.
On demande à une société de pas faire du fric sur de la discrimination.
Le reste c’est des considérations techniques. Google a choisi, pour des raisons financières, politiques, …, de faire du filtrage systématique sur certains mots pour arriver à cela.
Google pourrait faire du filtrage manuel, du filtrage via AI… Chacun a ses avantages/inconvénients mais il s’agit d’une considération technique et un choix de google.
Le 12/04/2021 à 12h15
On est bien d’accord ^^ c’est dangereux et la porte ouverte à tous les extrèmes…
J’ai pas du bien m’exprimer, ici on inverse déjà la logique.
Une société n’as pas et ne devrait pas avoir un pouvoir de censure basé sur le sens du vent (car ici en gros un média fait pression pour censurer des termes) si demain les états unis reviennent sur l’avortement (et ça arrive plus vite qu’on ne le croit) google va censurer le terme ? Pour suivre “l’opinion” ?
Au final c’est à la société de se réguler par des lois, par l’éducation, …
Et charge à google de bloquer les contenus illégaux.
Si Francis Tatanne décide de faire de la pub avec des mots clés racistes, il le fait. Charge à l’état de contrôler Google soit en lui imposant de communiquer l’utilisation des dits termes soit en étant saisie par google ou d’autres utilisateurs. La justice fera alors son travail.
Autre possibilité tu met des mots clés sous “surveillance” si la personne veut ajouter le terme tu passe par une vérification/modération humaine. Mais là encore quid des critères de choix ? Ils peuvent être profondément alégaux la société définissant ses propres critères.
Le 12/04/2021 à 12h30
Mais personne n’oblige à censurer comme dit dans mon dernier commentaire. Ce qui est ici reproché à google c’est la différence de traitement entre des mots et idées racistes par exemple et d’autre non.
En essayant probablement de bien faire, google fait de la discrimination.Et tout ca évidemment sans aucune justification.
Le 12/04/2021 à 14h09
Youtube ne fait pas spécialement de politique plus que ça, les termes et les sujets qu’il bloque sont avant tout justifié par la volonté des annonceurs de ne pas être associé à certaines idées. C’est surement parce que ces termes sont devenu populaire et que les marques ne voulaient pas être impliqué que ces termes ont été mis dans la blacklist.
Le contenu de youtube doit être “ad friendly”.
Le 12/04/2021 à 09h52
Qu’en est-il de « BlackLivesMatter » ? si cela passe, l’article de « The Markup » est orienté.
Le 12/04/2021 à 10h32
Oui…
Pas besoin d’exemple nous avons tous compris !
Cela reviens plus ou moins à la censure de tel ou tel sujet qui peut donc générer de la désinformation et surtout de la non information. C’est justement comme ça que l’histoire peut ce répéter car nous ne pouvons l’étudier ou alors elle à été sciemment biaisée.
C’est donc un énorme moyen de pression et à chaque fois qu’un truc ne plait pas à une personne “ de couleur ” il est alors possible de jouer la carte du racisme…
D’après ce que j’ai compris c’est le but non avoué d’une partie de la branche du mouvement des BLM au états unis. Récemment un spectacle à été interdit dans une ville car il y avait pas un seul noir dans le casting des acteurs. En même temps “c’est normal” car c’était un classique genre blanche neige. La ville était à 98.5% blanche.
A mon humble avis le noir éduqué qui habite cette ville doit être autant dégouter que le blanc. Non seulement ça crée des polémique stupide mais ça empêche tout le monde de ce cultiver en utilisant l’abstraction.
Le plus “cocasse” c’est qu’en toute logique ça devrait aussi fonctionner à l’envers… Si tu tourne un film qui ce passe au japon alors une partie du casting devra être occidental. Et si tu tourne un film ou il y à que des femmes la non plus ça ne devrait pas passer.
Par simplicité beaucoup de thèmes ne seront plus abords…
Je pense que son explication était basé sur le “on”… Comme je l’ai expliqué plus haut tout ce que ce phénomène génère c’est une vague d’extrémisme aveugle et donc la censure de multiple sujet.
Au pire d’autre forme de financement vont apparaitre et ça sera bien pire.
Le 12/04/2021 à 10h47
Il y a des centaines de millions de châines sur Youtube, et en plus «suprémaciste»
Le 12/04/2021 à 10h57
Je suis pas sûr que la catholic fashion et la jewish fashion existe. Donc bloquer ou pas…
Le 12/04/2021 à 11h47
J’en sais rien perso, je suis pas très fashion en général
MAis même ds ce cas, ça montre de toute façon le côté à l’arrache du truc
Le 12/04/2021 à 11h00
“Or, et dans le même temps, Google leur donne pourtant accès à des centaines de millions de chaînes et vidéos suprémacistes liées à des recherches type « White Live Matters » ou « White Power ».”
Même des millions de milliards.
Le 12/04/2021 à 11h02
Non. Le wokisme est unidirectionnel.
Le 12/04/2021 à 12h17
En marche, en marche… En turboréacteur, à ce stade…
Le 12/04/2021 à 12h29
Au royaume unis une nouvelle loi viens d’être votée et permet de ne plus pénaliser les faute orthographes pour réduire l’écart entre les noir et les blancs au niveau des notes. Tout ce que ça va générer c’est qu’au lieu de tenter d’augmenter le niveau d’orthographe moyen des élèves ça ne va que le baisser.
C’est juste n’importe quoi !
Le 12/04/2021 à 13h00
L’exemple est plutôt mal choisi. Dans tous les medias français il y a déjà une forme de “censure” vis-à-vis de l’avortement : toutes les modifications législatives visant à durcir l’avortement sont dénoncées comme des régressions et tous les assouplissements sont célébrés comme des avancées. Et encore là je ne parle que des décisions de pays étranger, en France le débat est purement et simplement interdit (ou univoque)
Le 13/04/2021 à 06h36
Le problème, c’est la répétition pure et simple du propos politique par le relais médiatique et acritique. Les politiques sont obligés de défendre (de prétendre plutôt) de faire gagner des droits juridique à l’avortement. Mais c’est une question formel, de papier, de lettres et de mots, puisque de l’autre côté, l’investissement matériel est en perpétuel régression, impliquant donc que l’avortement devient au fur et à mesure plus compliqué dans ce pays.
Le vote et les droits formels sont une poudre aux yeux pour masquer la difficulté croissante concrète à pouvoir se faire avorter.
Par ailleurs poser qu’aujourd’hui le débat anti-avortement est impossible c’est oublier que la débat pro-avortement ne l’était pas plus auparavant. Tout comme la peine de mort a été abolis tandis que la majorité des Français y tenait encore… Tout autant comme de parler des violences faites aux femmes, certains disent qu’on en fait trop aujourd’hui, m’enfin, vous pouvez facilement trouver sur l’INA des sujets télévisés qu’ont 30 ans et où des français témoignent à micro-trottoir de filer des beignes à leur femme… Et autour de nous on trouve des personnes homosexuelle qui ne sont pas trop jeune pour ne pas avoir connu l’époque où ils pouvaient être condamnés juridiquement ou où ils et elles étaient considérés comme malades.
Mais tous ces stigmates, toutes ces pensées, ne disparaissent pas avec la loi. Elles perdurent longtemps dans la société…
Le 12/04/2021 à 15h08
HS mais YouTube vient de bloquer les vidéos du Journal du Coin aussi.
Le 12/04/2021 à 18h53
Il va falloir de plus en plus s’intéresser à la Collapsologie, la discipline pourra constater un exemple réel tant nos sociétés sont en train de s’effondrer dans la stupidité.
Le 13/04/2021 à 08h31
J’ai lu l’article linké dans l’actu, qui parle du vocabulaire en Europe…
(je trouve qu’il généralise un peu trop vite le cas de la France à toute l’Europe, mais passons)
La distinction selon moi c’est que le mot “race” et ses dérivés sont devenus tabous, car selon mes propres standards dire qu’il y a différentes races serait alors raciste.
Difficile alors d’établir un vocabulaire commun avec des pays où ce tabou n’existe pas…
(… et où de multiples dérapages sur ces sujets se produisent: il suffit de lire les expressions bloquées #ICantBreathe)
Le 13/04/2021 à 20h02
Amha et avec un peu de recul c’est sûrement pas évident de concilier libre arbitre, éducation, économie, droit et maintien de la démographie.
Aussi comme il y a une volonté continu d’augmenter les richesses produites tout en maintenant le sentiment de redevabilité , quoi de mieux pour ça que de déséquilibrer un peu plus les droits au sein du couple tout en comptant sur les liens familiaux innés pour que tout le monde se sente obligé.
Semi - : A ce sujet et si nous étions réellement égaux en droit j’aimerais bien voir la tronche d’un jugement ou un homme a retiré la vie a son prématuré de 6 mois la ou on accepte (dans certains cas) le droit aux femmes d’avorter a 8 mois… la détresse psychosociale on l’évaluerait avant ou après la prison ?
Il ne faut pas trop oublier le contexte de l’époque (et qui persiste encore) :
L’homme ne l’ouvrait que sur des sujet ou il “dominait”, si il était victime il avait le droit de fermer sa gueule.
Ainsi médiatiquement il y a très certainement eu peu d’homme pour s’exprimer sur les claques, le harcèlement psychologique et le chantage affectif reçu a la maison (encore aujourd’hui).
Elles changent de manière organisé avec souvent le même vecteur : l’éducation.
Mais cela ne garantie pas une évolution d’opinion favorable, pour cela il faudrait déjà se comprendre.
Et amha l’un des pré-requis pour se comprendre c’est d’être exposé aux mèmes règles (ou du moins de s’en rapprocher un maximum).
Le 14/04/2021 à 10h37
Le véritable cancer contemporain, qui finira par rendre racistes les plus altruistes.
Tout cela finira mal, et je ne sais pas qui s’en sortira le mieux.
Le 14/04/2021 à 12h33
C’est génial d’être 100% altruiste : 100% de chance d’être déçu uniquement par les autres.