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France Télévisions et TF1 attaquent Canal Plus pour sa gratuité durant le confinement

France Télévisions et TF1 attaquent Canal Plus pour sa gratuité durant le confinement

Le 29 septembre 2021 à 08h11

Durant le premier confinement, Maxime Saada avait décidé d’offrir l’accès à ses chaînes Cinéma, Séries, Jeunesse et Documentaires. « Prenez soin de vous » priait le généreux patron du bouquet en principe payant.

Près d’un an et demi plus tard, effet boomerang : le journal les Échos révèle que France Télévisions et TF1 réclament la bagatelle de 40 millions d’euros pour ce cadeau.

Pour comprendre pourquoi, il faut revenir à mars 2020. « Ce n’est pas parce qu’il y a une épidémie qu’en France, on a le droit de rouler à gauche ! », nous commentait alors Pascal Rogard, le directeur général de la SACD, non sans détailler l’origine de son courroux sur fond de chronologie des médias.

« Canal+ a signé des contrats avec les producteurs pour une diffusion cryptée, ces mêmes producteurs pour une partie d’entre eux ont même cédé des exclusivités de diffusion à des chaînes en clair comme TF1, M6 et d’autres. Le fait de diffuser en clair ces films ne respecte donc pas le principe du droit d’auteur alors que Canal+ depuis un an ne cesse de prétendre qu’il veut être le champion de la lutte contre la piraterie. En matière de management, c’est l’exemplarité qui compte ».

Et le même de rappeler que « les chaînes en clair ont aussi d’énormes difficultés – elles perdent près de 50 % de la publicité. Ils ont un nouveau concurrent qui passe des films au bout de huit mois quand, elles, elles doivent attendre 18 ou 20 mois ».

Le 29 septembre 2021 à 08h11

Commentaires (16)

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C’est lamentable quand même.



Les chaines en clair vont droit dans le mur, et ce n’est pas à cause de Canal+ qui a passé quelques films et séries en clair.
L’énorme concurrent, il est la depuis des années et ils ne font rien si ce n’est : encore plus de Pub ! Donc encore moins de spectateurs. Surtout sur un public qui en se rajeunissant va consommer autrement de plus en plus. Plutôt que se réinventer ca part toujours à coup de procès à droite à gauche.



Du coup, ils vont attaquer OCS aussi ?

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(reply:1903342:dvr-x)


Pire que ça: ce ne sont pas les chaines en clair le problème visiblement, c’est le respect de cette fameuse chronologie de diffusion.



Cette connerie est en train de tout tuer au profit des diffuseurs majoritairement américains. C’est là où c’est le pire: pour permettre une diffusion large, mondiale, et pas cher, je ne sais plus quelle major a décidé de ne pas sortir un film au cinéma, mais en ligne!
Comme ça, pas de cinéma, donc, pas d’initialisation de la chronologie coercitive.
Les cinémas, déjà bien amochés, le prennent dans le nez; l’universalité de l’accès à la culture cinématographique, elle, est en PLS.
À trop vouloir bunkeriser des sources de revenus sans rien changer, ils sont déjà en train de se faire contourner de manière tout à fait légal.

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Tu dois faire référence à Disney+.

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(reply:1903359:Zone démilitarisée)


Pas seulement. Netflix fait pareil : ils ne sortent plus leurs films en salle en France pour ne pas être soumis à la chronologie des médias. D’où d’ailleurs scandale à Cannes il y a quelques temps parce-qu’un film de Netflix y était, et nouvelle restriction ajoutée dans les festivals : on ne prend que des films qui sortent en salle.
Il y a quand même comme un gros air de “sauve qui peut”, et effectivement le responsable principal, c’est cette “chronologie des médias” et surtout le modèle de financement lié…

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Ça nous rappellerait presque l’acharnement de l’industrie culturelle contre le streaming musical à l’époque de la crise du marché des CD.
M’enfin, ça ne peut pas être la même chose, ces gens éminament respectables ne peuvent qu’avoir appris de leurs erreurs passées 😁

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j’adore le second degré quand il est bien maîtrisé :-D

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Le business basé sur la chronologie des média va se fracasser sur le développement des plateformes VOD qui produisent leur propre contenu.



On assiste juste aux dernières passes d’armes entre les acteurs de ce business. Ils ont surement déjà tous anticipé la transition de modèle, mais le temps que ca se mette en place ils défendent les derniers mois/années de leur business plan.

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ahh… c’est quelque chose quand-même, de voir un combat de coqs entre 2 dinosaures se battant pour un bout de carcasse pendant que la météorite des internets leur tombe doucement mais sûrement sur la gueule…
j’en deviendrais presque poète :fumer:

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Le problème de ces coq débile qui se battent un bouts de gras c’est qu’a cause d’eux le piratage vit toujours, prenons par exemple : spotify deeper amazon music apple music.



Depuis leur présence le piratage de la musique (si on omet ceux qui n’ont vraiment pas les moyens) est devenu purement inutile car demande trop d’investissement face a la solution légale.



Eux qui se battent pour gardé leur modèle d’un autre temps, couplé au meme résultat de ceux ayant misé sur netflix and co.



Le piratage audio visuel a un bel avenir devant lui.

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Effectivement, maintenant que tout le monde a un abonnement Netflix, Disney+, OCS, myCanal, et Amazon Prime, il n’y a plus besoin de télécharger quoi que ce soit, puisque tout est déjà compris dans tous tes abonnements que tu as pris en même temps…

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(quote:1903504:alex.d.)
Effectivement, maintenant que tout le monde a un abonnement Netflix, Disney+, OCS, myCanal, et Amazon Prime, il n’y a plus besoin de télécharger quoi que ce soit, puisque tout est déjà compris dans tous tes abonnements que tu as pris en même temps…


Relis mon com t’es à côté de tes pompes…
Je dit que un abo music et t’a tous ce qui n’est pas le cas pour les autres…

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Oui, et moi j’étends ça à la vidéo, puisque c’est un peu l’objet de l’article. Et donc : en vidéo, un abonnement et t’as tout ? Bah non. Donc le parallèle entre musique et vidéo ne marche pas.

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(quote:1903528:alex.d.)
Oui, et moi j’étends ça à la vidéo, puisque c’est un peu l’objet de l’article. Et donc : en vidéo, un abonnement et t’as tout ? Bah non. Donc le parallèle entre musique et vidéo ne marche pas.


Je pense SIaelrod voulait justement montrer que le parallèle n’est pas valable a cause de la chronologie des médias.



Cette chronologie implique d’avoir des contrats différentes pour chaque diffuseur: cinéma, télé, vod, dvd/br. Ca a empêché la création de magasin/site qui vendent toutes les vidéos, partout et au même moment.



Ce n’était pas le cas pour la musique: quand un CD sortait, il était dispo partout et au même moment.

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SIaelrod a dit:


Le problème de ces coq débile qui se battent un bouts de gras c’est qu’a cause d’eux le piratage vit toujours, prenons par exemple : spotify deeper amazon music apple music.



Depuis leur présence le piratage de la musique (si on omet ceux qui n’ont vraiment pas les moyens) est devenu purement inutile car demande trop d’investissement face a la solution légale.



Eux qui se battent pour gardé leur modèle d’un autre temps, couplé au meme résultat de ceux ayant misé sur netflix and co.



Le piratage audio visuel a un bel avenir devant lui.



(quote:1903528:alex.d.)
Oui, et moi j’étends ça à la vidéo, puisque c’est un peu l’objet de l’article. Et donc : en vidéo, un abonnement et t’as tout ? Bah non. Donc le parallèle entre musique et vidéo ne marche pas.


Il dit bien que la chronologie et le fait que pour le streaming cela soit séparé dans chaque services sont la source du piratage toujours existant. Les services de streamings musicaux montrant que cela fonctionne bien.

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(quote:1903411:127.0.0.1)
Le business basé sur la chronologie des média va se fracasser sur le développement des plateformes VOD qui produisent leur propre contenu.



On assiste juste aux dernières passes d’armes entre les acteurs de ce business. Ils ont surement déjà tous anticipé la transition de modèle, mais le temps que ca se mette en place ils défendent les derniers mois/années de leur business plan.


Amha ils retardent surtout parce qu’ils connaissent la rentabilité du modèle actuel, moins celle du modèle de remplacement. Qui peut être bien plus basse. Mais au final en le retardant, ils la font baisser définitivement en laissant les autres acteurs prendre de plus en plus d’avance…

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C’est évident. Le streaming est peut être devenu très répandu mais il n’a jamais permis de retrouver le niveau d’activité et encore moins les marges que le secteur de la musique avait atteint dans les années 90.

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