L’ancien vice-président des États-Unis et candidat à l’élection présidentielle face à Donald Trump fait d’une pierre deux coups en parlant de désinformation et de Facebook, dans une lettre ouverte adressée à Mark Zuckerberg.
Il accuse le réseau social de n’avoir « pris aucune mesure significative » et de « continuer de permettre à Donald Trump de dire n’importe quoi, et de payer pour s’assurer que ses revendications sauvages atteignent des millions d’électeurs ». Cette question divise d’ailleurs Facebook en interne, quand Twitter et Snapchat ont décidé d’agir.
Joe Biden demande « à Facebook d’endiguer de manière proactive la marée de fausses informations » et de « cesser de permettre aux politiciens de se cacher derrière la désinformation payée dans l’espoir que la vérité ne rattrapera qu’après le jour de l’élection ». Facebook n’a pas traîné pour répondre :
« Nous vivons dans une démocratie, où les élus décident des règles sur les campagnes. Il y a deux semaines, le président des États-Unis a publié un décret ordonnant aux agences fédérales d’empêcher les sites de médias sociaux de s’engager dans des activités telles que la vérification des faits. »
Le réseau social ajoute que, « cette semaine, le candidat démocrate à la présidence a lancé une pétition nous demandant de faire exactement le contraire […] les élus du peuple devraient fixer les règles, et nous les suivrons ». Pour finir, la société explique que « des élections auront lieu en novembre et nous protégerons le discours politique, même en cas de désaccord total ».
Commentaires (26)
#1
« Nous vivons dans une démocratie, où les élus décident des règles sur les campagnes. Il y a deux semaines, le président des États-Unis a publié un décret ordonnant aux agences fédérales d’empêcher les sites de médias sociaux de s’engager dans des activités telles que la vérification des faits. »
Ca arrange bien Zucky ce machin, au moins il peut justifier officiellement sa position…
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C’set une des limites de la liberté d’expression : on a le droit de dire n’importe quoi. Libre à chacun d’écouter, ou pas.
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Ce qui m’étonne c’est qu’il soutienne si ouvertement Trump, j’avais l’impression que pendant la campagne précédente ils étaient frileux sur le sujet, bizarre comme changement de veste Oo
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Bravo à Mark Zuckerberg pour sa prise de position très saine sur la liberté d’expression, je suis agréablement surpris.
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En effet je te rejoins sur la majeure partie de ton raisonnement.
Par contre il y a un biais, si le pouvoir législatif appartient au pouvoir politique et que ce même pouvoir fait exprès de traîner les pieds pour ne pas légiférer contre ses propres pratiques le serpent se mord la queue.
Et c’est là que la responsabilité de l’entreprise privée qui diffuse les messages devient importante.
Disont que je suis sur Facebook et que je suit le Capitaine Roudoudou. Je fais confiance (dans une certaine mesure) à ce que dit le Capitaine Roudoudou mais aussi à Facebook qui me met à disposition ce contenu.
Donc si le Capitaine Roudoudou raconte n’importe quoi dans le but de me manipuler, et ça peut être un mensonge, de la diffamation, de la falsification d’informations, … fake news ça regroupe un peu de tout ça qui est bien répréhensible), alors je compte sur Facebook pour me le dire.
Soit Facebook ne me le dit jamais (hors cas légal comme le terrorisme) mais en aucun cas Facebook ne juge mes orientations sexuelles, ni politiques, ni mes intentions, …. et dans ce cas il est “neutre” et pas “de confiance”
Soit Facebook modère comme il le fait sur de très nombreux sujets bien éloignés de la législation, dans ce cas il devient pour moi un “modérateur de contenu de confiance”
Dans ce dernier cas s’il décide de ne pas modérer un contenu c’est bel et bien un choix, s’il y à choix en faveur du contenu cela veut dire que Facebook soutien le propos en question et le juge “de confiance”.
Si on suit le raisonnement de Facebook, si demain Trump écrit que des scientifiques ont prouvé que les LGBTQ sont plus souvent des pédophiles, des fous, des meurtriers et des violeurs alors Facebook n’as aucune raison de modérer le contenu en question.
Tout en allant à l’encontre de ses propres règles de modération (#schizophrénie)
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oups!! doublon
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Merci Winderly, ils étaient déjà à m’accuser de “fake news” alors que je ne fais que citer l’article " />
Quand on sait que ces deux individus, capables d’un tel degré d’hystérie dès que le sujet aborde la personne de Trump, souhaitent être garantes de la “vérité”, ça fait peur.
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La décision de M Zuckerberg me parait raisonnable. Le risque actuel est à mon avis davantage l’appropriation du pouvoir médiatique non pas par le politique, mais par le privé. D’ailleurs je crains de vigoureuses ripostes à l’encontre de M Zuckerberg.
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La liberté d’expression selon Facebook. " />
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Je suis très loin d’être fan de Zuckerberg et de Facebook mais il faut bien reconnaître que les réseaux sociaux sont quand même les coupables un peu trop parfaits de tous nos maux de société.
Ça ne devrait pas être à une entreprise privée de décider de ce qui doit être censuré ou pas. C’est déjà un boulot très difficile à assumer pour un état.
Si on se retrouve avec un président des USA avec un âge mental digne de la maternelle qui publie des insanités sur Facebook, c’est un peu trop facile de jeter la faute sur FB. C’est un peu passer sous silence les années de politique « classique » qui n’ont cessé de rendre les peuples de plus en plus bêtes sans jamais investir dans l’éducation, la pensée critique et le civisme. Parce que si c’était le cas, Trump ne serait qu’une sorte de sous -merde riche avec 5 amis sur Facebook.
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En gros tu demande à Facebook de remplacer ton esprit critique ?
Troll à part, je suis personnellement attaché à une liberté d’expression sans limites (et il vaut mieux que les trucs clairement condamnables, style appel au meurtre, soient condamnés plutôt que seulement censurés).
Si Facebook veut lutter contre les fake news, un algorithme qui génère des liens Wikipedia en rapport avec le sujet du post, ça serait efficace pour pousser les utilisateurs à chercher des sources, à verifier, à recouper les informations et se faire une opinion avec le maximum d’infos. (Wikipedia c’est loin d’être parfait, mais c’est sûrement ce qui se rapproche le plus d’une ““vérité universelle”” avec un maximum de sources, et l’utilisation du conditionnel quand il le faut).
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Facebook a choisi son camp. Ils n’auraient pas répondu autrement, et encore moins pour dire en substance qu’ils ont choisi d’appliquer les “règles” du gouvernement en place comme un gentil toutou, en s’assurant de se justifier par la “démocratie”, comme si c’était pas déjà implicite.
#23
le “fact checking” si je ne m’abuse ne limite pas la liberté d’expression, il dit juste d’une affirmation qu’elle est fausse.
ca ne nuit en rien a la liberté d’expression a mon sens. En revanche je suis sidéré qu’un président ponde un décret pour censurer le fact checking .
car pour moi c’est bien la qu’est la censure, celle du fact checking…que je trouvais plutôt sain.
après je ne suis pas utilisateur de fessebroute, les posts fake news sont supprimés ou juste flagués fake news?
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Je suis absolument d’accord
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Désolé je n’ai pas de source, c’est des propos que j’ai reçu de nombreuses fois dans des commentaires, sur des forums etc … parce que je suis en faveur de la souveraineté numérique depuis de nombreuses années.
Actuellement, les portes dérobées dans les puce etc.. sont toujours dans le monde de la conspiration, nous verrons si dans quelques années ce sera encore le cas. ;)
#26