Facebook Workplace : refusant de payer ou de céder ses données, le CERN « met fin à l'essai »

Facebook Workplace : refusant de payer ou de céder ses données, le CERN « met fin à l’essai »

Facebook Workplace : refusant de payer ou de céder ses données, le CERN « met fin à l'essai »

L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire explique que « la modification du statut du compte Workplace du CERN contraint l'Organisation à arrêter l'utilisation de cette plateforme ».

Fin 2016, le réseau social proposait des « conditions attrayantes lui permettant de tester la plateforme gratuitement », le CERN avait sauté le pas. L’Organisation explique que « les réactions n'ont pas toujours été positives. De nombreux utilisateurs ont fait savoir qu'ils préféraient ne pas recourir à l'outil d'une entreprise à laquelle ils ne font pas confiance s'agissant de la protection de données à caractère personnel ».

L’année dernière intervient un changement de tarification : « Deux options s'offraient au CERN : soit payer pour continuer à utiliser la version initialement gratuite, soit passer à une version certes gratuite, mais sans droits d'administration et d'accès avec une authentification CERN unique, et moyennant un transfert de toutes les données à Facebook ».

« Perdre le contrôle de nos données était inacceptable, tout comme payer pour un outil ne faisant pas partie de l'offre de services de base proposés à la communauté », explique le CERN qui a donc décidé de quitter la plateforme.

Diverses solutions alternatives sont rapidement évoquées : « Mattermost, le système de messagerie instantanée et de communication en temps réel peut déjà être utilisé pour remplacer les groupes publics ou privés sur Workplace. Discourse peut également servir à échanger des informations pouvant ensuite être référencées, et est déjà employé par de nombreux membres des communautés CERN market et ROOT comme plateforme de questions-réponses ».

Pour rappel, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire était revenue en détails cet été sur son projet Microsoft Alternatives (MALt) visant à passer sur des solutions open source. Le but était « d'atténuer les effets des augmentations prévues des droits de licence de logiciel ». 

Commentaires (23)


« De nombreux utilisateurs ont fait savoir qu’ils préféraient ne pas recourir à l’outil d’une entreprise à laquelle ils ne font pas confiance s’agissant de la protection de données à caractère personnel »



Tout pareil, ça m’aurait fait froid dans le dos.

Je me demande même quels profilings FB a pu mettre en place ou exploiter dans ce workspace.


Que les bureaucrates du CERN cessent de chercher à ne pas bousculer leurs habitudes et suivent l’avis de leurs employés férus d’Open Source…


Un Discourse bien animé et structuré peut être un super outil de travail. Pour la messagerie, j’aime beaucoup RocketChat, qui est un peu un clone de Slack.


La logique de Facebook : “Soit vous administrez vous-même l’outil sur vos serveurs et vous payez un max, soit on fait le boulot nous-même et on vous décharge en utilisant nos serveurs, tout ça gratuitement”.<img data-src=" />

Ils n’essayent même plus d’être discrets sur leur modèle économique !


Donc le CERN aurait voulu toutes les fonctionnalités, la protection des données, et ne rien payer ?



C’est Sheldon Cooper qui est aux manettes ? <img data-src=" />


Ah l’histoire ne dit pas s’ils n’auraient pas voulu payer. Apparemment le point bloquant c’est l’hébergement des données.








Jossy a écrit :



Ils n’essayent même plus d’être discrets sur leur modèle économique !





L’ont-ils jamais été ?









Kevsler a écrit :



Ah l’histoire ne dit pas s’ils n’auraient pas voulu payer. Apparemment le point bloquant c’est l’hébergement des données.







« Perdre le contrôle de nos données était inacceptable, tout comme

payer pour un outil ne faisant pas partie de l’offre de services de base

proposés à la communauté »





La perte du contrôle des données, avec les gens qui gueulent, ont du peser. Mais le fait de devoir payer a semble-t-il également fait partie de l’équation.



Non, mais là c’est vraiment prendre les gens pour des cons.


Ah, toi, tu ne connais pas le CERN, si ?








Jossy a écrit :



La logique de Facebook : “Soit vous administrez vous-même l’outil sur vos serveurs et vous payez un max, soit on fait le boulot nous-même et on vous décharge en utilisant nos serveurs, tout ça gratuitement”.<img data-src=" />

Ils n’essayent même plus d’être discrets sur leur modèle économique !







Si on va par là, le modèle de l’open-source c’est “voila les sources. Téléchargez les et démerdez-vous…pour la documentation, y a un wiki pas a jour… et pour le support, y a un reddit et stack overflow.” <img data-src=" />



Je me demande si le CERN va télécharger les sources et se démerder tout seul…



Moi, ce qui me troue, c’est qu’ils aient eu l’idée d’utiliser Facebook, pas qu’ils cessent de l’utiliser. Il y a un type qui a vu que Facebook proposait des services aux entreprises et qui s’est dit, « c’est cool, c’est justement de ça dont on a besoin » ?


A l’origine, workplace avec gestion en interne des données était gratuit pour les organismes à but non lucratif. Maintenant facebook permet fait revenir les organismes à but non lucratif dans le contrat commun qui permet la gratuité mais s’occupe des données (et de leur exploitation comemrciale ) soit payant mais en gardant le contrôle des données.&nbsp;


Même gratuit, je ne comprend pas la décision initiale d’investir du temps dans ce genre de chose. La probabilité pour que ça reste intéressant passé la phase de séduction était quand même très faible.


Je ne sais pas comment est gérée la DSI et les achats du CERN, mais une mauvaise décision ça arrive à toutes les boîtes.



Le pire cas que j’ai connu, c’était une boite sans réelle DSI (et pas une petite, genre groupe multinational) ni architecture d’entreprise car faisant reposer tout sur les besoins métier de ses filiales, le groupe n’étant qu’un concentrateur et centre de service du point de vue IT.

Bah ça passait son temps à changer d’avis, externalise, réinternalise, ré-externalise, changement de solution technique tous les 3 ans, etc. Ca s’est calmé quand il y a eu une vraie DSI de mise en place avec un pôle d’architecture technique et d’entreprise et une feuille de route au niveau groupe. (et quand derrière tu as eu toutes des filiales en mode free-style, les faire rentrer dans le moule d’une démarche corporate c’est les 12 travaux d’Hercule)

Rien que pour un projet de déploiement sur 4 ans, je me suis pris dans la tronche 5 changements de normes sur les plans d’adressage IP, nommages des hosts, des entrées DNS, etc. Vas-y derrière pour faire une industrialisation de déploiement homogène… <img data-src=" />



Un gros gaspillage de ressources humaines et financières pour résumer.








127.0.0.1 a écrit :



Je me demande si le CERN va télécharger les sources et se démerder tout seul…







Sachant que c’est là que travaillent les gens qui ont inventé rien moins que le web, html et le protocole http, je pense qu’ils ont les compétences…









Quiproquo a écrit :



Même gratuit, je ne comprend pas la décision initiale d’investir du temps dans ce genre de chose. La probabilité pour que ça reste intéressant passé la phase de séduction était quand même très faible.





Parce que workplace est une très bonne plateforme tout simplement.









Quiproquo a écrit :



Même gratuit, je ne comprend pas la décision initiale d’investir du temps dans ce genre de chose. La probabilité pour que ça reste intéressant passé la phase de séduction était quand même très faible.





C’est peut-être passé par un appel d’offre, Facebook aurait juste répondu avec l’offre la plus intéressante.









33A20158-2813-4F0D-9D4A-FD05E2C42E48 a écrit :



Sachant que c’est là que travaillent les gens qui ont inventé rien moins que le web, html et le protocole http, je pense qu’ils ont les compétences…







Surement… pour autant, ils ont mis en place FB Workplace. Certainement parce qu’ils ont mieux à faire qu’a déployer et maintenir du code Ruby on Rails. Et je parierai que s’ils passent à l’open-source, ils confieront le déploiement et la maintenance à une société tierce.









Kevsler a écrit :



Ah l’histoire ne dit pas s’ils n’auraient pas voulu payer. Apparemment le point bloquant c’est l’hébergement des données.





La fin de l’article indique que&nbsp; :

“Le but était « d’atténuer les effets des augmentations prévues des droits de licence de logiciel ». ”



Donc , il semble bien que le 1er problème était le coût.



Après je sais pas exactement dans quel cadre était utilisé cet outil “Workplace” : c’était pour organiser les apéros comme Doodle ?

Parce que si c’est dans le cadre du taf, hum….



Pour moi avant le prix, surtout dans un tel domaine de recherche l’important c’est la pérénité des données - donc leur format, leur lisibilité à long terme, l’accès à des tiers.

Le reste c’est que de la technologie - même avec une solution opensource faudra bien acheter du matériel pour faire tourner les softs.









Salamandar a écrit :



Ah, toi, tu ne connais pas le CERN, si ?





Si je le connais. Lors des CERN Open Days j’ai visité le centre de contrôle et discuté avec le personnel. Tout le matériel technique est géré depuis des ordinateurs sous Linux, majoritairement Debian mais aussi CentOS.



Par contre des postes “Administratifs”, comprendre emails, sous Windows sont présents car certains dans les bureaux voulaient leur Office en profitant de la licence éducation que Microsoft accordait a l’époque.



&nbsp;Donc le personnel technique du CERN est clairement tourné vers l’Open Source et à toutes les compétences nécessaires pour ne pas dépendre d’acteurs privés. Après ils ne sont pas tous seuls au CERN et visiblement là est le problème.



En fait j’ai relu ton message et je ne l’avais pas compris.

J’ai cru que tu critiquais la politique open source des bureaucrates du CERN, critique qui me semblait infondée. Ton second message m’a redirigé ;)


D’accord :)


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