L'Agence nationale des fréquences prélève régulièrement dans le commerce des smartphones puis mandate un laboratoire indépendant pour vérifier que les niveaux de DAS sont conformes à la réglementation. Il arrive que des terminaux dépassent les valeurs limites, l'ANFR met alors en demeure le fabricant ou le responsable de la mise sur le marché de corriger le tir.
C'est le cas du Essentiel B Clap 20+ de Boulanger. Le DAS tronc (à une distance de 5 mm) est mesuré à 2,73 W/kg au lieu de 2 W/kg maximum, contre 4,14 W/kg pour le DAS membre (au contact), alors qu'il ne doit pas dépasser les 4 W/kg. Résultat des courses, « l’ANFR a mis en demeure la société Boulanger, responsable de la mise sur le marché de ce téléphone, de prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin aux non-conformités constatées sur les équipements actuellement sur le marché ainsi que ceux déjà commercialisés ».
Comme la plupart des autres sociétés dans une telle situation, Boulanger a décidé de déployer une mise à jour logicielle (3026X_1UFR_V1.6.) pour réduire la puissance d'émission du smartphone, et ainsi faire baisser le DAS. L'ANFR, de nouveau via un laboratoire indépendant, confirme que cela règle le souci. Les DAS tronc et membre passent respectivement à 1,22 et 2,5 W/kg.
Par contre, fait étonnant (une première à notre connaissance), cette mise à jour logicielle « n’est toutefois pas téléchargeable par l’utilisateur directement ». Or, la mise en demeure de l'ANFR stipule que le correctif doit pouvoir s'appliquer aux téléphones déjà en circulation. Boulanger « a donc également pris la décision de mettre en place une procédure de rappel de tous les téléphones vendus en France afin que l’installation du correctif puisse être réalisée manuellement ».
Les propriétaires d'un Clap20+ doivent donc prendre contact avec la société via un email dédié : [email protected], en précisant leurs coordonnées (nom, prénom, adresse et numéro de téléphone). La procédure de rappel est ouverte jusqu’au 30 juin.
Commentaires (14)
#1
Il me semble au contraire que c’est courant qu’un feature phone ne soit pas facile à mettre à jour au niveau logiciel. Un tel téléphone, probablement conçu en Chine ne s’embarrasse pas de telles complications.
De plus, quand une mise à jour est possible, elle nécessite un PC et un câble pour faire la mise à jour. Et il y a toujours le risque de briquer le téléphone.
Tout le monde n’apporte pas autant de soin que l’a fait SAGEM à la réalisation de cette fonction. Il était toujours possible de relancer une mise à jour qui s’était mail passée.
Le plus sage pour Boulanger qui dispose d’un réseau de magasins est de faire la mise à jour chez eux.
#1.1
Je ne vois pas trop le rapport avec “probablement conçu en Chine”. Les Sagem doivent aussi venir de Chine non ? Mais je suis bien d’accord avec toi sinon :)
Même réflexion, pourquoi ce n’est pas testé avant mise sur le marché…
#2
Ce qui me choque à ce sujet c’est que les contrôles ne soient pas systématiques.
Il me paraîtrait normal que chaque téléphone vendu sur le sol français subisse des contrôles de DAS et que cela soit facturé au constructeur ou à l’mportateur.
#2.1
Pas assez de moyens, tout simplement. Comme les contrôles aux normes, ou pour les entreprises, ou pour les impôts, pourquoi pas un contrôle systèmatique de tout au moins une fois à un moment donné ? Il faut beaucoup (trop) de monde pour tester tous les modèles qui sortent. Même si je suis d’accord avec la réflexion
#3
Je pense que les Chinois ne s’embêtent pas à construire une mise à jour qui peut toujours reprendre même après interruption lors d’une batterie vide.
Les SAGEM étaient conçus en France et un soin particulier avait été apporté à cette fonctionnalité de mise à jour par câble. On ne pouvait pas briquer le téléphone.
#3.1
C’était pas le même prix non plus. Le téléphone de Boulanger c’est 70€. Si je regarde les prix neufs des SAGEM qui cartonnaient à l’époque (2004) :
MY X3-2 : 160€ - 210€ corrigé de l’inflation
MY X5-2 : 260€ - 340€
MY X7 : 340€ - 450€
MY S7 (le haut de la gamme) : 550€ - 725€
C’était de très bons appareils mais ce n’était pas donné.
#3.2
Ce que je voulais dire c’est qu’il n’y a pas de corrélation entre le pays de Fabrication et la fiabilité du fournisseurs.
Si tu me dis que c’est de la “merde” parce que c’est du “no-name” Chinois rebadgé “Boulanger”, je suis bien d’accord. Dans ce cas la, ce n’est pas parce que c’est produit en Chine, c’est parce que c’est une marque Chinoise pas fiable qui vend en marque Blanche. Mais ca peut être produit en Chine et très fiable avec un suivi des MAJ.
#4
Je n’ai pas parlé de produire mais de concevoir dès mon premier commentaire. Donc, oui, je sous entendais que c’était du no-name.
#4.1
Oppo, Xiaomi, Huawei, c’est conçu en Chine et ce n’est pas du no-name, donc je ne vois tjs pas le rapport avec le lieu de conception.
C’est juste que c’est du lowcost, no-name, vendu en marque blanche. Bref, c’est pas de la qualité c’est bien pour ca que c’est pas cher.
#5
Après si le DAS peut être ajusté via une mise-a-jour, rien n’empêche le fabriquant de le vendre de base avec un DAS mini pour passer les contrôles, et de balancer une maj 1.1 pour augmenter après, non ?
Je me demande combien de smartphones sont contrôlés par l’ANFR chaque année, par rapport au nombre de modèles en circulation.
#6
Ce qui m’étonne, c’est que c’est aux utilisateurs de prendre contact avec Boulanger et non à Boulanger de prendre contact avec les acheteurs des appareils. Les deux semblent exclusifs l’un de l’autre alors qu’il n’y a aucune raison, non ?
#6.1
Bah si t’as payé en liquide t’as qu’un ticket de caisse pour la garantie et Boulanger ne sait de toi.
Et même en CB finalement.
#6.2
C’est pour ça que j’ai mis que les 2 solutions devraient co-exister ;-)
#7
C’est disponible sur leur site :
Ce qui semble, à priori, correspondre à la moitié des téléphones sortis la même année, sauf si j’ai mal vérifier les chiffres (j’admets être passer rapidement dessus).