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Donald Trump veut dynamiter la responsabilité des intermédiaires comme Twitter

Donald Trump veut dynamiter la responsabilité des intermédiaires comme Twitter

Le 01 juin 2020 à 09h24

Suite du bras de fer entre Twitter et Donald Trump. Alors que celui-ci a fustigé une étiquette apposée par le réseau social sur l’un de ses tweets, accusé de comporter une fausse information, Twitter a été plus loin.

Le service en ligne a tout simplement occulté par défaut un autre de ses tweets cette fois pour « apologie de la violence ». Dans « l’intérêt du public », quiconque peut le réactiver d’un clic.

« Quand les pillages démarrent, les tirs commencent. Merci ! » a écrit le chef de l’État américain, en réponse à l’incendie du commissariat de Minneapolis, par des manifestants condamnant encore et toujours la mort de George Floyd, étouffé lors d’une interpellation par des policiers. « Ce tweet viole nos règles d’utilisation concernant l’apologie de la violence » s’est expliqué Twitter qui craint que le message n’inspire des actions similaires. 

« Nous avons pris des mesures pour empêcher d’autres personnes d'être inspirées à commettre des actes de violence, mais avons conservé le tweet, car il est important que le public puisse toujours voir le message initial étant donné sa pertinence pour les sujets en cours d'importance publique ».

Impossible cependant de retweeter le message, de le commenter ou le « liker ». La mesure a évidemment provoqué une nouvelle colère de Donald Trump, qui promet maintenant d’abroger tout simplement la section 230 du Communications Decency Act (CDA) de 1996. 

Texte qui veut qu’aucun « fournisseur ou utilisateur d'un service informatique interactif ne doit être traité comme l'éditeur ou l’auteur de toute information provenant d’un autre fournisseur de contenu d'information », comme expliqué dans notre actualité détaillée.

Le 01 juin 2020 à 09h24

Commentaires (23)

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C’est beau. Comme ça Twitter se verra obligé de supprimer complètement une bonne partie des messages de Trump et très rapidement.



Trump et la réflexion ce n’est pas pour demain…..

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Whouuaaa, j’y crois pas, pour une fois je suis d’accord avec lui…

C’est pas aux intermédiaires de faire la justice !

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Et pendant ce temps la en France, on veut obliger ces intermédiaires à faire de la justice privée…

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eliumnick a écrit :



Et pendant ce temps la en France, on veut obliger ces intermédiaires à faire de la justice privée…







La justice privée existait déjà. La loi Avia veut désormais la rendre préventive.


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Donc Twitter n’a pas le droit d’avoir des conditions d’utilisation et de les appliquer ?

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Si je comprend bien, ce changement ferait porter la responsabilité de propos litigieux, non plus au réseau social où est publié le commentaire mais directement sur l’auteur des propos, et donc si un président accro aux réseaux sociaux lance des propos haineux ou appelant a la haine il pourra être poursuivit pour ces mêmes propos une fois sont immunité présidentiel levée ?!

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Ce que j’ai compris, c’est que aujourd’hui, l’auteur du Tweet est responsable de ses propos, pas celui qui l’héberge.



En supprimant la section 230 , Twitter sera considéré comme l’éditeur du propos, donc il devra le supprimer + rapidement pour éviter des poursuites, donc je ne comprends pas bien la manœuvre de Trump.



Il est trop intelligent pour moi, ou trop bête?

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dylem29 a écrit :



Ce que j’ai compris, c’est que aujourd’hui, l’auteur du Tweet est responsable de ses propos, pas celui qui l’héberge.



En supprimant la section 230 , Twitter sera considéré comme l’éditeur du propos, donc il devra le supprimer + rapidement pour éviter des poursuites, donc je ne comprends pas bien la manœuvre de Trump.



Il est trop intelligent pour moi, ou trop bête?







Ah ouais en fait j’avais pas compris non plus l’intérêt pour trump en fait… Du coup je pense que lui non plus n’a juste pas compris ce qu’il annonçait…


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Le problème c’est twitter ne bloque pas les messages des présidents des usa.

La base de Trump raconte n’importe quoi maisd eux se font bloquer. Donc le but ici est de laisser sa base de redneck avoir les coudés franches.

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On lui a dit « la section 230 protège les intermédiaires techniques, dont Tweeter », il s’est dit « je vais menacer de supprimer cette protection pour faite pression sur Tweeter ». Sauf qu’en fait, en fournissant une sécurité juridique aux intermédiaires, la section 230 leur permet une plus grande permissivité, et profite in fine aux utilisateurs, dont Trump.



Tweeter peut filtrer certains messages si il le souhaite (liberté d’entreprendre). En supprimant la section 230, Tweeter devrait filtrer même s’il ne le souhaite pas, à cause de l’insécurité juridique.



La liberté d’expression, même aux USA, ne signifie pas que Tweeter doit publier tout ce qu’écrivent ses utilisateurs. Mais ça Trump semble (ou fait semblant de) ne pas l’avoir compris.

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Pendant ce temps là en république monarchique française:





  • un ancien ministre appel la police à tirer sur les manifestants politiques, Luc ferry: “…qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois, écoutez, ça suffit !”… et n’est pas inquiété pour appel aux meurtres de masse <img data-src=" />



  • Cédric Chouviat est étranglé en pleine rue de Paris par un policier pendant son arrestation <img data-src=" />

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Quiproquo a écrit :



Donc Twitter n’a pas le droit d’avoir des conditions d’utilisation et de les appliquer ?







Bien sur que si, tant que ca respecte la loi. Et en abrogeant la section 230 du CDA, Twitter devra choisir entre être un service de diffusion et être un site d’information.



Donc soit Twitter diffuse les données verbatim (a l’instar des services postaux, emails, SMS, VoIP…), ou soit Twitter engage sa responsabilité en tant qu’éditeur/auteur… et ne pourra donc pas “donner son avis” sur les tweets de l’autre fou sans risquer de subir un procès.


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127.0.0.1 a écrit :



Bien sur que si, tant que ca respecte la loi. Et en abrogeant la section 230 du CDA, Twitter devra choisir entre être un service de diffusion et être un site d’information.



Donc soit Twitter diffuse les données verbatim (a l’instar des services postaux, emails, SMS, VoIP…), ou soit Twitter engage sa responsabilité en tant qu’éditeur/auteur… et ne pourra donc pas “donner son avis” sur les tweets de l’autre fou sans risquer de subir un procès.





Situation N°1: Je ne savais pas que Tweeter était un moyen d’envoyer des messages privés entre plusieurs personnes (cf tes exemples). Sinon cela serait drole comme idée: forcer twitter a publié des images pornos, violentes, etc. aux yeux du monde entier en attendant un éventuel procès et le retrait au bout de xxx jours (dans le meilleur des cas). <img data-src=" />

Situation N°2: en supprimant l’article en question, Twitter ne donnera plus son avis, mais supprimera simplement le tweet pour non respect des CGU (car dans le cas contraire Tweeter risquerait des poursuites)


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J’avais pas compris que l’article 230 dégageait justement les hébergeurs de la responsabilité d’un contenu « d’un autre fournisseur ».



Du coup, j’y comprends vraiment plus rien à ce qu’il raconte l’autre… <img data-src=" />

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Quiproquo a écrit :



Donc Twitter n’a pas le droit d’avoir des conditions d’utilisation et de les appliquer ?





Pas si elles sont contraires à la loi.


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carbier a écrit :



Situation N°1: Je ne savais pas que Tweeter était un moyen d’envoyer des messages privés entre plusieurs personnes (cf tes exemples).







Alors, soit effectivement tu ne connais pas Twitter. Ce qui m’étonnerait tout de même un peu.



Soit ton argumentaire tient en équilibre sur le mot “privé”, en opposition au fait que tout le monde peut lire les tweets et qu’ils seraient donc “public” ?



Auquel cas je répondrai que:





  1. le diffuseur n’a pas a distinguer si un message est “privé” ou “public”. Son role est d’acheminer le message au(x) destinataire(s) et seulement à lui(eux). C’est à l’auteur de choisir les bons destinataires s’il souhaite garantir l’aspect privé de sa correspondance.



  2. Dans mes exemples le destinataire peut être un individu ou un groupe (mailing-list, groupchat…)





    Sinon cela serait drole comme idée: forcer twitter a publié des images pornos, violentes, etc. aux yeux du monde entier en attendant un éventuel procès et le retrait au bout de xxx jours





    Je rappelle que la publication d’image pornos n’est pas interdite, c’est même un marché légal et florissant sur Internet (youporn est légal). Par contre il y a des lois pour limiter l’accès au contenu pornographique. Si Twitter veut faire une rubrique “+18 ans”, il a tout a fait le droit.





    Situation N°2: en supprimant l’article en question, Twitter ne donnera plus son avis, mais supprimera simplement le tweet pour non respect des CGU (car dans le cas contraire Tweeter risquerait des poursuites)





    Auquel cas, il devient un éditeur qui choisi ce qu’il veut publier et ne pas publier. Tout comme n’importe quel journal d’information en ligne. Il ne profitera donc plus des largesses légales offertes aux simples “intermédiaires”.



    Par exemple, si Trump tombe sur un tweet injurieux posté par Kevin987, il pourra poursuivre Twitter pour publication injurieuse.


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carbier a écrit :



Sinon cela serait drole comme idée: forcer twitter a publié des images pornos





Le porno n’est pas interdit sur twitter


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Supprimer des messages sur un service en ligne n’est pas contraire à la loi. Ni en France (cf la sword sur NXI, le blocage des messages de spam dans les commentaires…), ni aux USA.





Un petit classique sur le sujet…

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127.0.0.1 a écrit :



Par exemple, si Trump tombe sur un tweet injurieux posté par Kevin987, il pourra poursuivre Twitter pour publication injurieuse.





Je pense que c’est ce que tout le monde attend.


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C’est peut-être un très bon calcul&nbsp; : il vaut mieux se faire poursuivre pour des propos “limites” mais populaires que de porter seul la responsabilité du bordel qui risque de suivre.



Celui qu’on imagine idiot a toujours l’avantage.

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Donc pas trop mal comme manœuvre pour un “fou”.

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c’est pourtant simple c’est une mesure très handicapante contre twitter, qui devient responsable de tout ce qui s’y dit. Il faut donc tout censurer automatiquement ou employer une armée de modérateur. en gros c’est la fin de l’entreprise. Tweets de Trump inclu certes.

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