Deux ans de prison avec sursis pour corruption de mineurs pour le youtubeur ExperimentBoy
Le 16 octobre à 08h41
1 min
Société numérique
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Ex-youtubeur connu sous le nom d’ « ExperimentBoy », Baptiste Mortier-Dumont a été condamné à vingt-quatre mois de prison avec sursis pour corruption de mineurs par le tribunal de Val-de-Briey.
Le jugement est assorti d’une interdiction de prendre contact avec les victimes pendant trois ans, de l’interdiction à vie d’exercer une activité en lien avec les mineurs et d’une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
C’est la première fois qu’un Youtubeur français influent – en 2020, sa chaîne comptait plus d’un million d’abonnés – est condamné de la sorte.
Trois victimes mineures au moment des faits, dont deux de moins de quinze ans, ont été reconnues par la Justice, précise Mediapart.
À l’été 2020, des récits d’abonnés accusant le vidéaste d’avoir profité de son statut pour demander des échanges à caractère sexuel, des photos intimes, et d’en avoir envoyé en retour à des abonnés ont fait surface.
Numerama avait publié une enquête rapportant les récits de cinq victimes mineures au moment des faits.
Baptiste Mortier-Dumont prévoit de faire appel.
Le 16 octobre à 08h41
Commentaires (48)
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Abonnez-vousLe 16/10/2024 à 08h58
Le 16/10/2024 à 09h37
Le 16/10/2024 à 10h58
Le 16/10/2024 à 11h49
Sinon entre cette (énième) histoire sordide et l'accident de voiture du streamer américain cette semaine me conforte vraiment sur le fait que cette idée de monétiser n'importe qui faisant des vidéos qui font de l'audience, c'était certainement l'une des pires idées depuis la création d'internet. Enfin, sur le plan éthique. Parce que sur l'aspect purement business, idée de génie.
Le 16/10/2024 à 19h06
Modifié le 16/10/2024 à 09h50
Le mauvais influenceur, il voir un mineur...
Le 16/10/2024 à 09h51
Je trouve ça bien light 2 ans de sursis pour corruption de mineur, dont des mineurs de - de 15 ans...
Puis dans l'article de Mediapart : mouais...
Le 16/10/2024 à 10h04
Le 16/10/2024 à 10h07
Le 16/10/2024 à 10h12
Il a été reconnu coupable de corruption de mineur par le tribunal et condamné à rien du tout (sursis = fais attention la prochaine fois), je suis désolé mais n'importe qui de normalement constitué trouve ça anormal.
Le 16/10/2024 à 10h41
On a le droit aussi de ne pas cultiver d'avis du tout.
On a le droit aussi de ne pas donner son avis et déjeuner en paix.
Le 16/10/2024 à 13h43
]
Le 16/10/2024 à 13h48
Modifié le 16/10/2024 à 14h10
Le 16/10/2024 à 18h38
Le 16/10/2024 à 20h47
Le 16/10/2024 à 11h20
Modifié le 16/10/2024 à 11h24
Drôle de réaction. Il est interdit d'avoir un avis sans être juge comme tu dis ?
Il est condamné pour corruption de mineur.
Article 227-22 : puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende
vs
2 ans de sursis
Le 16/10/2024 à 11h47
Nota : je ne connais pas cet individu.
Nota 2 : Du sursis lors d'une première condamnation, c'est très courant. Les 5 ans étant la peine maximale, là aussi, c'est assez fréquent d'avoir une peine plus faible en cas de première condamnation.
Nota 3 : Le parquet avait réclamé 10 mois avec sursis.
Le 16/10/2024 à 12h10
Mais les prisons débordent, c'est bien pour ça que ça commence par du sursis.
Mais ce n'est que mon avis encore une fois. Je ne suis pas juge en effet.
Le 16/10/2024 à 14h00
Ici, il ne semble pas y avoir de facteurs qui viennent aggraver l'acte commis (déjà grave, on est d'accord). A priori, il a bien usé de stratagèmes pour faire culpabiliser les victimes et éviter d'être démasqué, mais il n'y a pas eu de menaces physiques, de diffusion des vidéos ou d'actes forcés par exemple. D'après l'article de Numérama, même la rencontre "IRL" avec une victime n'a pas abouti à un acte qui aurait pu être sanctionné bien plus lourdement.
Une bonne partie des procès cherche à comprendre les coupables et leurs motivations initiales. S'il a su convaincre qu'il avait pris conscience de la gravité de ses actes, ça allège toujours la sanction par rapport à quelqu'un qui nie en bloc, ou persiste à dire qu'il ne voit pas ce qu'il y a de mal dans ce qu'il a fait.
Le 16/10/2024 à 14h09
Le 16/10/2024 à 18h26
Apparemment non c'est toujours pas rentré.
Le 16/10/2024 à 20h55
Je tiens à rappeler que le principal intéressé de cet article vient d'être condamné.
Le 17/10/2024 à 19h14
Le 17/10/2024 à 22h20
Modifié le 16/10/2024 à 21h59
Édit: j'ai relu le commentaire, c'est bien ce qu'il faut comprendre.
Le 17/10/2024 à 19h16
Le 16/10/2024 à 18h18
La peine inscrite dans le code pénal ne dit pas "voilà ce qu'un condamné lambda pour cette infraction mérite" mais "voilà la peine qu'un juge a interdiction pure et simple de dépasser quelles que soient les circonstances" (sauf exceptions prévues par le code pénal ou le code de procédure légale, typiquement la récidive légale).
Le 16/10/2024 à 13h44
Cf mon commentaire
Le 16/10/2024 à 16h30
Le ton volontairement taquin de mon intervention n'était là que pour souligner le manque d'éléments à notre disposition sur cette affaire. En tirant le raisonnement jusqu'au bout, vous accusez le juge d'être incompétent puisque vous estimez son jugement mauvais. C'est peut-être le cas mais pour le démontrer, il faut apporter plus de preuves qu'un simple "avis" comme vous dites.
Le 24/10/2024 à 09h50
Les faits qui lui sont reprochés (selon son avocate) : "un contact de 2s de la main de son client avec l'entrejambe de la plaignante par dessus son jean en boîte de nuit alors qu'il était ivre et un bisou dans le cou"
La peine prononcée en première instance : 1 an de prison dont 6 mois fermes à exécuter tout de suite sous bracelet électronique (l'appel n'est pas suspensif ici, ce qui veut dire que si la Cour d'Appel estime que la condamnation en première instance était trop lourde, il aura purgé sa peine).
Ici, on a une affaire de corruption de mineurs de moins de 15 ans, ça implique de la pédo, et la peine prononcée est de 2 ans avec sursis ? Mettre les deux en rapport me met un peu mal à l'aise, si les deux comportements me semblent largement condamnables, je trouve que s'attaquer à des mineurs devrait être plus sévèrement puni qu'un attouchement sur une femme majeure (je ne parle pas de viol ici - rappel : la loi pénale est d'interprétation stricte, et définit le viol comme "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise." - article 222-23 du Code Pénal)...
Le 24/10/2024 à 14h30
Ici, c'est de la corruption de mineur sans contact physique. C'est punissable de 5 ans de prison, 10 ans pour les mineurs de 15 ans.
Ce qui a pu jouer dans les 2 cas, c'est que Bedos ne reconnaît pas les faits (ivresse oblige, il dit ne pas se souvenir) et que ici, ExperimentBoy a reconnu les faits.
Le 24/10/2024 à 14h35
Modifié le 16/10/2024 à 10h09
Cela-dit, comme le condamné fait appel, je suppose que la condamnation est suspendue en attendant la décision de la Cour d'Appel.
Le 16/10/2024 à 11h01
Le 16/10/2024 à 11h04
Le 16/10/2024 à 18h43
Sauf que des personnes ayant eu ce genre de condamnation ont pu travailler dans ces postes interdits. La réalité diffère parfois des bonnes intentions.
Le 16/10/2024 à 10h59
C'est une loi qui considère qu'avant tes 18 ans, tu n'es pas assez mature et trop facilement influençable et que des adultes peuvent user de ta naïveté pour obtenir de toi des faveurs à caractères sexuelles (et par conséquence, au-delà de 18 ans, on considère que tu es juste trop con).
Et pour le dossier, si je me souviens bien, le youtubeur était particulièrement jeune (un truc comme 20 ans) au moment des faits, l'écart d'age n'était pas si important.
Et on ne parle pas trop du contenu des échanges. Il faut aussi ajouter ça à la balance.
Comme l'a dit @MetzBove, pour bien évaluer la valeur de cette condamnation, il faut avoir les connaissances en droit pour bien comprendre sur quel fait il est condamné, et sur le dossier pour comprendre la gravité des faits. La justice ne se rend pas par l'affect, ça, c'est Twitter qui s'en charge (je crois qu'il y a une vieille vidéo de "Vous avez le droit" sur cette affaire, au tout début, ça peut déjà mettre un peu plus de contexte).
Le 23/10/2024 à 10h52
Le 16/10/2024 à 10h37
Le 16/10/2024 à 12h49
Le 16/10/2024 à 13h39
Le 16/10/2024 à 13h50
Mais on peut aussi reprendre ton argument à l'inverse : 2 ans ou 5 ans avec sursis, c'est pareil, non ?
Le 17/10/2024 à 11h55
Qui ici peut vraiment dire, s'il/elle était condamné·e et avait conscience du mal fait, ne pas demander une diminution de peine ?
Modifié le 17/10/2024 à 12h04
Surtout, en faisant appel, le condamné espère simplement disqualifier son infraction. L'inscription au fichier des délinquants sexuels, c'est pas rien, l'interdiction à vie d'exercer une profession en relation avec des mineurs non plus. Pour le moment, le gars devra toute sa vie se surveiller et se justifier face aux administrations.
Le 17/10/2024 à 12h46
Le 17/10/2024 à 19h54
Ils essayent d'y échapper à cause de la contrainte que ça représente : toute personne fichée au FIJAISV doit informer de son adresse au moins une fois par an + immédiatement à chaque déménagement par courrier recommandé pour les infractions les moins graves. Pour les plus graves, c'est tous les 6 mois, en se présentant en personne au commissariat ou à la gendarmerie. Et dans certains cas, c'est même tous les mois.
Tout oubli met les commissariats/casernes de gendarmerie de la dernière adresse connue en alerte, et est passible de prison. Cette obligation dure 20 à 30 ans.
Dans son cas, compte tenu de la peine encourue et de la date des faits, il pourrait échapper à l'inscription si le juge en décide ainsi. Ça n'est plus possible pour des faits postérieurs à septembre 2021.