Orange, Vodafone, Deutsche Telekom, Telefonica, Telecom Italia, Telenor, Telia, et A1 Telekom Austria acceptent de partager leurs données avec la Commission européenne, indique Reuters.
En analysant les données de géolocalisation, l’institution espère pouvoir « coordonner des mesures pour endiguer la propagation du virus » rapportent nos confrères.
Dans une lettre dévoilée sur son site, le Contrôleur européen à la protection des données assure que le RGPD est suffisamment « flexible » pour permettre la mise en œuvre de mesures visant à lutter contre le coronavirus.
Selon ce document, la Commission envisage d’utiliser des données anonymisées pour cartographier les mouvements de population. « Sous réserve que les données obtenues par la Commission soient anonymisées, les règles de protection des données ne s'appliqueraient pas ».
Cependant, pour être efficace, « l’anonymisation nécessite plus que la simple suppression d'identifiants évidents tels que les numéros de téléphone et numéros IMEI » rappelle Wojciech Rafał Wiewiórowski. Le danger est évidemment que l’identification des personnes soit rendue possible par des voies indirectes.
Il recommande en tout cas à l’institution d’assurer la totale transparence de ces opérations vis-à-vis du public « afin d’éviter tout malentendu éventuel », outre des mesures de sécurité, le respect de ces contraintes par les éventuels prestataires...
« Il serait également préférable de limiter l'accès aux données aux experts autorisés en épidémiologie spatiale, protection des données et science des données ».
Les données transmises par les opérateurs seraient enfin supprimées une fois la fin de la situation d’urgence. Toutefois, « si la Commission s’estime obligée à un moment donné de modifier les modalités de traitement, une nouvelle consultation du CEPD serait nécessaire » rappelle-t-il au final.
En France, le comité scientifique installé par la loi sur l’état d’urgence sanitaire compte accompagner « la réflexion des autorités sur (...) l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». Ce Comité Analyse Recherche et Expertise (CARE) doit envisager d’aller donc plus loin.
Selon Europe 1, la CNIL a suggéré mercredi que ces traitements de données reposent « sur une démarche volontaire de la personne concernée » ou bien sur un texte législatif spécifique. « Il faudrait alors s’assurer que ces mesures législatives dérogatoires soient dûment justifiées et proportionnées (par exemple en termes de durée et de portée) ».
Commentaires (18)
#1
Euh, il aurait fallu le faire au tout début de l’épidémie afin de la suivre et pouvoir justement limiter la propagation. Maintenant que le virus est partout, quel est l’intérêt? D’autre part pour que ce soit efficace, il faut d’abord tester tout le monde et après un suivi peut s’avérer efficace.
En Corée du Sud ils ont fait cela mais tout le monde avaient des masques et tout le monde ou quasiment est dépisté.
Cette mesure n’aura que peu de bénéfices dans le contexte actuel. Comme d’hab, on a un train de retard. De plus, je ne suis pas fan d’un tracking généralisé mais à la rigueur dans une situation exceptionnelle.
#2
“Leurs” données ?
Non, ce sont les nôtres, pas les leurs.
#3
Comment ils veulent anonymiser les données ?
En dégradant les coordonnées gps ? Positionner sur une grid avec une résolution de 20km (et pas 100m) ?
#4
Selon Europe 1, la CNIL a suggéré mercredi que ces traitements de données reposent « sur une démarche volontaire de la personne concernée »
Donc on doit demander à chaque personne si elle veut bien, le temps du confinement, qu’on la trace plus qu’elle ne l’est déjà ? Et il faut répondre comment, par écrit ? Ou un opt-in sur ledit mail ?
Comme dit plus haut, c’est pas en plein milieu du confinement qu’il faut faire ça mais au tout début et en ayant dépisté les gens.
Bref rien de nouveau, comme d’hab on a un voir deux trains de retard.
#5
Avec quelle précision peut-on localiser une personne en GSM ?
Juste pour être sûr que ce système ne peut pas être utilisé pour vérifier que les gens sont bien chez eux…
#6
Avec les pleins pouvoirs donnés au gouvernement, l’idée va être de sanctionner a posteriori les personnes qui sont sorties pendant le confinement.
Malgré l’anonymisation, il est fort probable que l’Etat va demander à identifier les personnes contrevenantes et les amendes vont pleuvoir.
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Sans compter qu’il suffit de sortir sans son téléphone…
Sauf pour ceux souffrant de nomophobiebien sûr " />
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Juste en enlevant l’association Nom/coordonnées.
Il y a eu une enquète du New York Time (je crois ?) sur des millions de données soit disant anonymes aux us : ça fait peur.
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C’est effectivement le NYT, l’enquête est là :https://www.nytimes.com/interactive/2019/12/19/opinion/location-tracking-cell-ph…
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Alors je n’ai qu’un mot à dire.. " />
Oups pardon
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La plupart des établissement font du préventif, mais comme c’est peu ou pas financé (c’est un choix des tutelles), les direction limitent un maximum en rabotant les postes au moindre coup de vent.