Critiqué par certains pour son choix, ou la manière de l'annoncer de manière unilatérale, sans forcément l'évoquer en amont avec ses partenaires du secteur, l'hébergeur détaille sa décision de quitter Gaia-X. Dans un billet de blog publié en français et en anglais, Yann Léchelle publie « en toute transparence, un retour sur ces 18 derniers mois passés en qualité de membre-fondateur ».
Il y évoque son soutien des premiers mois, mais aussi le temps nécessaire pour participer à une telle initiative pour une entreprise de la taille de Scaleway, l'incompréhension des objectifs réels de l'initiative, puis l'entrée progressive des acteurs non européens.
« Nous voulions éviter une situation où ces entités pourraient, plus tard, prétendre être des contributeurs clés, à travers GAIA-X, à la souveraineté numérique européenne. En voyant comment GAIA-X a fait la publicité de la contribution de Huawei (Europe) à la souveraineté numérique sur Twitter il y a quelques jours, ou en considérant la structure de parrainage du dernier sommet GAIA-X en novembre, je suis triste de constater que la réalité nous a donné raison » ajoute-t-il.
Il évoque aussi des sujets qu'il juge mal traités ou non traités, comme les frais de sortie, lorsqu'un client décide de passer d'un service cloud à un autre et doit faire transiter l'ensemble de ses données, ce qui peut être très coûteux quand la bande passante sortante est facturée.
L'hébergeur dit vouloir désormais se concentrer sur une approche multi-cloud qui n'attend pas Gaia-X pour avancer, et en partenariat avec des coalitions locales, comme Euclidia en France, qui travaille actuellement sur ces sujets, mais n'a encore rien annoncé de concret. Il semblerait néanmoins que cela ne devrait plus tarder.
Commentaires (5)
#1
L’hébergeur dit vouloir désormais se concentrer sur une approche multi-cloud qui n’attend pas Gaia-X pour avancer, et en partenariat avec des coalitions locales, comme Euclidia en France, qui travaille actuellement sur ces sujets, mais n’a encore rien annoncé de concret. Il semblerait néanmoins que cela ne devrait plus tarder.
C’est la direction à prendre, des acteurs Français, avec moins de monde et une direction mieux tracée.
#2
J’ai vraiment du mal à comprendre le but de Gaia-X. Du peu que j’en avais lu à son lancement, j’avais cru comprendre que le but était de pousser les hébergeur européen vers le haut et de créer une alternative face aux entreprises US et chinoises qui dominent ce marché.
Mais ces même entreprises participent également à Gaia-X. Ils pensent réellement que des entreprises comme Microsoft, Amazon, Google ou Alibaba vont oeuvrer sincèrement au sein de Gaia-X pour améliorer l’interopérabilité des offres de cloud et faire en sorte que les hébergeurs européen deviennent des concurrents crédibles ?
Quelqu’un imagine les USA ou la Chine monter ce genre de projet et y faire participer les entreprises européennes et chinoises/US ?
Faudrait vraiment que l’Europe arrête de vouloir toujours faire participer la Terre entière à ce genre de projet là ou les USA et la Chine pensent à leur gueule avant tout.
#3
C’est triste de lire ça sur Gaia-X.
#4
Courageux de la part de Scaleway. J’espère qu’ils réussiront dans leur nouvelle approche
#5
C’est courageux de parler de coût de sortie, c’est un point important de l’interopérabilité.